Deux enfants meurent chaque jour sous les coups de leurs parents !
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Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint
Et si l’on se souvenait de notre détresse, seul, face à ce géant deux fois plus grand que nous !
Juste un instant revivre les sensations de douleur et de peur quand la main de celui, que l’on aime tant, frappe ! Entendre encore ses cris, se souvenir de sa honte, de sa peur, l’entendre dire « tu es méchant » !
D’où vient l’indifférence de la majorité des élus pour voter une loi
interdisant la fessée ?
Cette indifférence prend racine dans l’enfance, là, où gifles et fessées restent enfouies ?
Quand devenu adulte, conduit-elle besoin irrépressible de protéger cette mère et ce père défaillants ?
Conduit-elle inexorablement au silence de l’approbation ?
Cette indifférence valide la violence dans le huit clos familial, la soumission totale à l’ordre établi !
Cet ordre établit la toute puissance parentale, une loi muette qui ne se parle pas, mais l’applique en son nom !
Cette loi contre la maltraitance, portée, avec force par des députés, médecins, psychiatres, s’oppose à une inanité paresseuse ! A quoi sert ce combat ? Il apprend, pas à pas, que l’harmonie ne peut pas naître du chaos, que l’équilibre d’un enfant se construit par la communication non violente, l’empathie, la protection aimante et l’humour.
Pour lutter contre cette proposition de loi, certains seraient tentés par la théorie de l’enfant roi, de l’enfant tout puissant qui malmène son père et sa mère. Un enfant « roi » est un enfant « devenu roi », parce-que ses parents n’ont pas su/pu fixer des règles de vie justes. Ces limites, posées avec bienveillance, sont là pour le construire, le confronter à la réalité de ses champs de vision et d’action. Elles sont rassurantes et indispensables à son évolution.
Cela fait 14 ans qu’articles après articles, cette proposition de loi se brise contre le déni des adultes face à la souffrance des enfants. Ce défaut de loi ménage la « susceptibilité » des défenseurs de la vie privée. Ceux, là même, qui privilégient le huit clos, où sévit leur violence ordinaire.
Pétition pour adopter une loi interdisant la fessée.
Loi proposée à l’Assemblée Nationale par le docteur Edwige Antier
Il n’y a de 1580 signatures depuis le 8 octobre 2013
Merci de Signez la pétition
La fessée, dans la rue, avec les proches, à l’école, chez le médecin.
Quand un enfant reçoit une fessée dans la rue, on reste spectateur …
Il n’y a pas de loi, donc, pas de culpabilité !
Si quelqu’un s’interpose, on lui fait la morale « une bonne fessée, ça fait pas de mal.
Qu’est-ce qui nous empêche de gifler le facteur « porteur de mauvaises nouvelles » ? La loi.
Le facteur peut porter plainte pour agression.
Un enfant ne peut rien faire, juste subir, subir, subir…
Lorsque l’enfant sanglote, que font ses proches ?
Rien, celui qui s’interpose s’entend dire « j’éduque mon enfant comme je veux, cela ne te regarde pas »
Qu’en est-il des médecins de famille ?
Les médecins généralistes (sauf les urgentistes) n’ont d’autres choix que de se taire … « ils sont soumis à l'article 226-13 qui interdit à toute personne exerçant une profession pouvant conduire à la révélation d'actes répréhensibles la levée du secret professionnel sous peine d'emprisonnement (1 an) et d'une amende (15.000 euros) ».
A l’école, au lycée, c’est le même silence, ils n’ont aucun pouvoir de dire, et, c’est la raison pour laquelle : « Deux enfants meurent chaque jour sous les coups de leurs parents » !
-Le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies définit le châtiment corporel en ces termes :
« Tout châtiment dans lequel la force physique est employée avec l’intention de causer un certain degré de douleur ou de gêne, même légère. Le plus souvent, cela consiste à frapper (« corriger », « gifler », « fesser ») un enfant de la main ou avec un objet »…
Mais que fait le Comité des droits de l’enfant ?
Nous n’avons pas besoin de « définition » des châtiments corporels, nous avons besoin d’une loi pour les interdire !
Quand un enfant est battu, il devient récepteur de douleur. Sa mémoire « traumatique » le conduit inexorablement à adopter des comportements à risque : soumission ; drogue, alcool, prostitution, mésestime de soi, dépression…
Et/ou révolte ; agression, violence, absence d’empathie envers l’autre…
Alice Miller remet Freud en question et sonne le glas de l’obscurantisme !
Alice Miller quitte la Société Suisse de psychanalyse et l'Association psychanalytique internationale en 1988.Elle est désormais prête à faire de sa vie un « combat pour protéger les enfants de toutes les maltraitances ». Elle reproche à Freud d’avoir voulu conserver « sa place de psychanalyste référant » en travestissant l’origine du drame que subissaient ses patients.
« Si vous aviez été son patient avant 1896, la description des abus sexuels subis dans l'enfance aurait été entendue comme un fait réel. Freud avait même fait de ces abus l'objet d'une conférence qui, semble-t-il, reçut un accueil glacial de la part de ses amis : « un accueil glacial de la part des imbéciles », écrivait-il, et qui provoqua « cette singulière remarque de Krafft-Ebing : « on dirait un conte de fées scientifique ». (...) qu'ils aillent au diable. ».
Elle reproche à Freud « d'avoir inventé la théorie des "pulsions" perverses pour éviter de voir les traumatismes réels subis dans l'enfance et d'avoir à accuser les parents de maltraiter leurs enfants…
Détermination, sans faille, des opposants !
Le Docteur Muriel Salmona, Psychiatre-Psychothérapeute, chercheuse en psycho traumatologie, corrobore ses propres recherches : « l'étude prospective américaine de Felitti (2010), montre que le principal déterminant de la santé à 55 ans est subi des violences dans l'enfance ».
« Les conséquences sur la santé (…) sont importantes : risques de mort précoces par accidents, maladies et suicides, de maladies cardio-vasculaires et respiratoires, de diabète, d'obésité, épilepsie, de troubles psychiques, d'addictions, de douleurs chroniques invalidantes, etc. ».
« Toujours selon cette étude : « Les symptômes psycho traumatiques tels que la mémoire traumatique, l'intensité des angoisses, des attaques de panique, des douleurs sont de véritables "boîtes noires", contenant toute la mémoire des sévices, même ceux dont il n'est pas possible pour la victime de se souvenir parce qu'elle était trop petite, la structure cérébrale permettant d'intégrer les souvenirs
- l'hippocampe - n'étant fonctionnelle, qu'à partir de 2-3 ans comme nous allons le voir, ou parce qu'une amnésie psychogène de survie s'est installée, ce qui est fréquent pour ne pas mourir de désespoir.
Le Docteur Muriel Salmona s’indigne sur le blog de Mediapart : « les violences faites aux enfants : un silence assourdissant et un scandale sanitaire, social et humain ».
Pour elle, « la famille est le lieu où s'exercent la grande majorité des violences envers les enfants et la quasi totalité des homicides d'enfants ». De toutes les violences, les violences envers les enfants sont certainement les plus cachées.
La loi du silence y règne en maître. Les violences sont très peu dépistées et leurs conséquences psycho traumatiques rarement diagnostiquées par des professionnels de la santé qui n'ont pas été formés pendant leurs études.
S’indignent aussi, Anne Tursz pédiatre, épidémiologiste et directeur de recherche à l’Inserm, et Pascale Gerbouin-Rerolle.
Toutes deux ont publié un livre « Enfants maltraités »
Elles concluent : « Tant qu'on ne reconnaîtra pas le problème de la maltraitance, voire qu'on ne le nommera même pas(…) la souffrance de certains enfants, écrasés par des violences psychologiques(…) on continuera à tenir un discours vide de fonds scientifique, reposant sur des dogmes et uniquement étayé par des pratiques professionnelles personnelles.
La philosophie de la non-stigmatisation aboutit à l'oubli de milliers d'enfants abandonnés dans leur silence..."
Chaque semaine, il y a des articles et des reportages sur les femmes battues, parfois jusqu’à la mort.
Mais aucun reportage sur les deux enfants qui meurent chaque jour sous les coups de leurs parents.
S’indigne également, Olivier Maurel, fondateur de l’Observatoire de la Violence Educative Ordinaire, auteur de « Oui la nature humaine est bonne…Comment la violence éducative la pervertit depuis des millénaires » ?
Il s’insurge : « Les enfants sont la seule catégorie d’êtres humains qu’on a encore le droit de frapper » !
Actions menées
En 2011, il y a eu une campagne contre la fessée, à la télévision, elle fut largement diffusée.Puis, vint celle de 2013, la Fondation pour l’Enfance n’avait pas ménagé ces efforts…
Campagne de lutte contre la fessée en juin 2013
On devait la voir sur quinze chaînes : TF1, France 2, France 3, France 4, France 5, France 0, ARTE, CANAL Plus, M6, LCP, Stylia, D17, Planète, Jimmy, RTL 9.
La diffusion de cette campagne devait être offerte par ces mêmes chaînes. On ne vit rien ou presque rien !
Les crèmes anti rides sont rentables, pas le visage d’un enfant meurtri !
En 1979, la loi interdisant la fessée est votée, alors que 60% de Suédois y était opposés
Si j'aurais su ... je serais né en Suède !
Film publié le dimanche 22 décembre 2013. Ce film tourné en Suède montre une éducation sans aucune violence dans le respect mutuel entre parents et enfants…
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