L’ONU contre la France sur la burqa, le burkini autorisé à Rennes, des écoliers fanatisés : que faire face à la conquête islamiste ?
En à peine une semaine, plusieurs informations fort inquiétantes, ahurissantes même, ont paru au sujet de la poussée de l'islamisme dans notre pays. Invité de "La Grande Librairie", l'écrivain algérien Boualem Sansal déclarait récemment que la France serait un "pays islamiste" d'ici 50 ans environ. Lui qui a connu la terrible guerre civile en Algérie juge la situation en Europe encore plus préoccupante que dans son pays. Pourtant, dans ONPC, samedi dernier, Ruquier et Angot n'étaient obsédés que par une chose : le livre de Boualem Sansal n'allait-il pas faire le jeu de l'extrême droite et de Marine Le Pen ? On sentait l'écrivain désabusé devant cette réaction pavlovienne qui nous mène tout droit à l'abattoir. Une menace mondiale plane sur nous, elle est alimentée par l'Arabie saoudite, le Qatar, leurs pétrodollars dont nos propres dirigeants et notre économie sont dépendants (ce qui rend la situation inextricable), les banques des Frères musulmans qui pèsent mille milliards de dollars... mais nos chiens de garde du PAF ne veulent pas voir et leur terreur reste une blonde qui s'est ridiculisée un soir de débat présidentiel et qui n'accèdera jamais au pouvoir. Il serait peut-être temps de se réveiller, avant qu'il ne soit vraiment trop tard.
D'abord, l'avertissement de Boualem Sansal. Dans un entretien au FigaroVox, le 31 août 2018, il déclarait :
« Oui, l'Europe a peur de l'islamisme, elle est prête à tout lui céder. [...] La réalité en boucle n'a pas d'effet sur les gens, en apparence du moins. On l'a vu en Algérie durant la décennie noire : les gens qui, au début, s'émouvaient pour une victime du terrorisme ont fini après quelques mois de carnage par ne ressentir d'émotion que lorsque le nombre des victimes par jour dépassait la centaine, et encore devaient-elles avoir été tuées d'une manière particulièrement horrible. Terrible résultat : plus les islamistes gagnaient de terrain et redoublaient de cruauté, moins les gens réagissaient. L'info tue l'info, l'habitude est un sédatif puissant et la terreur, un paralysant violent. »
Ensuite, les différentes informations "dingues" parues ces derniers jours :
1/ L’ONU va épingler la France sur l’interdiction de la burqa
Selon une information du journal La Croix, parue le 10 octobre, le Comité des droits de l’homme de l’ONU s’apprête à prendre position à l’encontre de la loi française de 2010 qui pénalise la dissimulation du visage dans l’espace public.
Le Comité va se prononcer sur deux requêtes de femmes qui ont été verbalisées pour avoir contrevenu à la loi. Cette instance d’experts, juristes internationalement reconnus, devrait rendre en octobre 2018 des « constatations » dont il ressort que la loi de 2010 porte atteinte à la liberté religieuse et crée une discrimination.
Pendant l’été 2018, le Comité avait déjà rendu des « constatations » au sujet de l’affaire Baby Loup. Les experts y avaient désavoué la Cour de cassation qui avait validé, en 2014, le licenciement d’une puéricultrice voilée par une crèche associative dont le règlement intérieur imposait un devoir de neutralité. Il avait estimé que la France n’avait pas démontré en quoi le port du voile par une éducatrice portait atteinte « aux libertés et droits fondamentaux des enfants ».
Le Comité des droits de l'homme de l'ONU n’est certes pas une juridiction mais la France, qui a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a reconnu sa compétence. Ainsi, comme le note La Croix : "Ses constatations ont bien une autorité de fait." Néanmoins, selon Le Figaro, "si le Comité rend à chaque fois des avis, il n'a pas pourtant aucun pouvoir de contrainte. Ses recommandations ne sont donc quasiment jamais respectées".
Les constations à venir du Comité des droits de l'homme ne devraient donc pas appeler à une modification obligatoire de la loi française sur la burqa. D'autant qu'elles sont en décalage avec celles des juridictions européennes. En 2014, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) avait validé la législation, mise en œuvre sous François Fillon.
Comme nous le rappelle Wikipédia :
"La crédibilité de la commission est souvent mise en doute du fait de l'identité de ses membres et de leurs priorités manifestes. En effet, plus de la moitié des pays membres ne correspondent eux-mêmes pas aux critères d'une société démocratique respectant les droits de l'Homme, et le Conseil n'a jamais émis la moindre condamnation contre ses propres membres, au nombre desquels on compte l'Arabie Saoudite (qui plus est membre de la Commission de la condition des femmes), et la Chine, les deux pays champions du monde de la peine de mort, mais aussi des dictatures sanguinaires comme l’Égypte, le Pakistan ou encore le Congo (RDC). (...)
Au cours de l'année 2015 l'Arabie saoudite fait campagne auprès du groupe Asie du Conseil des droits de l'homme pour devenir son représentant et y parvient. Par conséquent, en septembre 2015, l'Arabie saoudite accède à la direction du panel du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui est l'objet d'une tournante parmi ses cinq représentants. Cette décision est vivement critiquée par différentes associations luttant pour les droits de l'homme qui dénoncent le traitement que ce pays réserve aux femmes, aux minorités et aux dissidents. Selon Hillel Neuer, directeur de l'ONG UN Watch ceci équivaut à nommer un pyromane à la tête des pompiers. Cette controverse prend une plus grande proportion alors que l'Arabie saoudite a pour projet quelques jours après sa nomination de décapiter, puis crucifier Ali Mohammed Al-Nimr, un opposant chiite de 21 ans, son corps étant ensuite exposé publiquement jusqu'au pourrissement de ses chairs."
L'article entier, paru le 9 octobre, a l'air de sortir tout droit du Gorafi, tant ce qu'on lit est hallucinant. Pourtant, c'est la réalité de la France en 2018.
Extraits :
Des cas parfois extrêmes. Si le nombre des faits rapportés est stable, les motifs sont de plus en plus inquiétants. Certaines choses ne sont tout simplement plus faisables dans toutes les écoles, pour des motifs religieux. L'exemple le plus frappant, le plus nouveau, signalé dans cette note, est celui d'élèves qui refusent d'avoir cours dans des classes comportant du mobilier rouge, jugé "haram", c'est-à-dire interdit par le Coran. Cet exemple remonte d'un établissement du Nord de la France.
La note mélange différents types de cas, plus ou moins préoccupants. Selon elle, certains enfants refusent de dessiner des représentations humaines (un interdit religieux formel pour de nombreux musulmans). D'autres se bouchent les oreilles quand on passe de la musique en classe, et de jeunes garçons refusent de donner la main à une petite fille. Par ailleurs, les enfants pratiquent le ramadan de plus en plus jeunes, et cela peut poser des problèmes dans l'organisation des cours. À Troyes, des élèves de 6ème ont refusé d'aller à la piscine avec leur classe de peur de "boire la tasse et de casser leur jeûne".
Les repas, moment de crispation. De nombreux incidents sont d'ailleurs liés à la question des repas. Dans les Bouches-du-Rhône, certains élèves refusent de déjeuner à côté de ceux qui mangent du porc. Dans un collège de Saint-Denis, lors d'un voyage scolaire où on s'apprêtait à servir du poulet et des frites au repas, un incident est survenu. "Sur une cinquantaine d'élèves, 35 d'entre eux ont refusé de manger la cuisse de poulet qui leur était proposée au dîner, parce que ce n'était pas halal. Nous n'avions pas été prévenus, donc nous avons jeté ces 35 cuisses de poulet et ils n'ont mangé que des frites", raconte Yannis Roeder, leur professeur d'histoire.
Plus préoccupant, en Seine-et-Marne, des élèves musulmans sont aussi stigmatisés par d'autres élèves parce qu'ils mangent de la nourriture ordinaire (non halal) à la cantine. De même, dans le Nord des élèves musulmans sont insultés par d'autres élèves musulmans quand ils mangent des produits qui ne sont pas halal.
De nombreux signalements. Pour certaines familles, il est inconcevable que leur enfant ne mange pas halal, même l'espace d'une semaine. De fait, en Haute-Savoie par exemple, certaines écoles n'organisent plus de séjours en classes de neige, parce que c'est devenu "ingérable", selon elles.
Il y a quelques mois, l'Education nationale a mis en place une plateforme permettant à un enseignant qui se trouve face à une question touchant à la religion de recevoir une réponse, un soutien dans les 24 heures. Elle enregistre environ 30 signalements par jour. (...)
A Mulhouse, une élève de primaire (CM1/CM2) est rentrée d'un cours de sport en état de déshydratation. L'élève était au bord du malaise et refusait de boire de l'eau. Malgré le caractère d'urgence, le père a refusé d'autoriser la directrice à faire boire sa fille sans en référer à l'imam. (...)
Dans l'Orne, lors des pique-niques en sorties scolaires, certains élèves musulmans déjeunent séparés des autres élèves. (...)
Les revendications des élèves non-musulmans se multiplient, par exemple dans l'Ain. Des parents de nombreux établissements s'élèvent contre les cours sur l'islam dans le cadre du cours sur les religions monothéistes. Certains parents estiment que ces cours peuvent "influencer leur enfant à se convertir à l'islam" et s'en plaignent auprès du principal du collège ou même du directeur académique. Certains demandent à leurs enfants de boycotter ces cours ou de rendre "page blanche" aux contrôles sur les religions.
Dans le quartier de Lille Sud, des mamans d'élèves ont été surprises en train de distribuer des tracts devant l'école élémentaire pour réclamer la séparation des garçons et des filles dans l'école "au nom du Coran".
3/ Rennes : Autorisé dans les piscines, le burkini fait quelques vagues
Le 8 octobre, 20 Minutes nous apprend que le burkini est désormais autorisé dans les piscines municipales de Rennes (ville dirigée par des socialistes) :
Le burkini est-il autorisé dans les piscines rennaises ?
Oui. Le règlement intérieur des piscines est assez clair. Il n’autorise que les tenues de bain « dans un tissu spécifiquement conçu pour la baignade et qui n’ont pas été portées avant l’accès au bassin ». Interrogée par 20 Minutes, la ville précise : « le slip, le maillot, le short de bain, le jammer et la combinaison sont admis dans les piscines de Rennes s’ils respectent les conditions d’hygiène et de sécurité ». Le burkini répond à ces impératifs.
L'auteur de l'article, Camille Allain, tente de minimiser le problème ; la polémique ne serait le fait que de l'opposition municipale et les femmes portant le burkini seraient encore rares. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes. Vous reprendrez bien un shoot d'ocytocine, très cher Camille ?
Le même journaliste a publié un entretien fort complaisant avec une adepte du burkini. Son titre : « C’est mon droit de ne pas montrer mon corps », témoigne Sara, adepte du burkini.
Extraits :
"Arrivée il y a quatre ans à Rennes, Sara (le prénom a été modifié) refuse de se baigner sans son burkini. Cette femme de 23 ans a découvert il y a deux mois qu’elle pouvait accéder aux piscines rennaises dans son maillot intégral. (...) « Je n’ai jamais eu une remarque. Parfois quelques regards insistants mais je me contente de sourire et de dire bonjour. Je comprends que ça puisse paraître bizarre aux yeux de certains parce que ça change des habitudes. Mais je ne fais rien de mal. C’est mon droit de ne pas montrer mon corps », explique-t-elle.
Musulmane pratiquante, elle milite pour « la liberté des femmes de se voiler ou non ». Mais ne tolère ni le niqab ni la burqa, qui masquent le visage car « le Coran ne dit pas ça ». La jeune femme née de parents français s’est convertie à l’islam quand elle avait 16 ans. Elle voile ses cheveux d’un foulard depuis cet âge. « J’ai fait le choix de me voiler par pudeur, pas parce qu’on me l’a imposé. Quand j’étais ado, j’allais à la piscine en maillot une pièce, et à la plage, je gardais toujours un short. C’est mon choix, comme d’autres font le choix d’être topless. Chacun est libre », poursuit la Rennaise."
Sans faire de procès d'intention à cette jeune femme, le discours qu'elle tient est typiquement celui que les islamistes réservent au monde extérieur pour faire avancer leur cause. Tout l'enjeu pour eux est d'utiliser le vocabulaire de l'ennemi, celui des droits de l'homme, du "c'est mon choix", histoire d'amadouer l'Européen naïf. Or, quiconque a un minimum d'instruction sait que l'islam est tout entier construit sur le refus de la liberté individuelle et de la démocratie, perçues comme des perversions ; l'islam est un code moral et politique qui s'adresse non aux individus, mais au groupe, à la communauté des croyants ; et chaque fidèle est appelé à se soumettre à la loi de Dieu. La liberté, telle que l'Européen l'entend, n'a aucun sens en islam. Ou, si elle en a un, c'est celui d'abomination. La liberté des Occidentaux est précisément ce qui éloigne de la loi de Dieu.
Tant que nous aurons des journalistes aussi imbéciles, qui ne comprennent pas que le monde entier ne partage pas notre paradigme (valorisation de l'individu et de sa liberté), les islamistes avanceront en Europe comme dans du beurre, sans rencontrer la moindre résistance.
Est-il utile de rappeler ces paroles du cheikh Yousouf al Karadawi, président de l'Union internationale des savants musulmans et membre du Conseil européen de la Fatwa ?
« Avec vos lois démocratiques, nous vous coloniserons. Avec nos lois coraniques, nous vous dominerons. » (Rome, 2002)
Manifestement, notre gentil journaliste breton n'en a pas entendu parler.
Ouest-France a produit le même genre d'entretien, sans une once d'esprit critique, sans la moindre mise en contexte :
"Maman âgée d’une trentaine d’années, cette Rennaise s’étonne encore de la polémique sur le burkini dans les piscines rennaises. Si elle a décidé d’aller nager aux Gayeulles avec ce maillot de bain couvrant, elle assure que c’est d’abord pour une question de pudeur. Et aussi de pouvoir faire un pas vers les autres sans prosélytisme.
Pourquoi utilisez-vous un burkini pour aller nager à la piscine des Gayeulles ?
Je suis de confession musulmane mais porter le burkini pour aller nager c’est d’abord pour protéger ma pudeur. (...)
Vous ne voyez donc pas une connotation confessionnelle au burkini ?
Non. Comme je vous l’ai dit, il s’agit d’abord d’une question de pudeur. C’est aussi pour cette raison que je porte toujours mon voile à l’extérieur. (...)
Donc cette polémique vous étonne toujours ?
Je ne vois pas en quoi cela gène que je nage en burkini. Ce n’est qu’un maillot de bain qui couvre le corps. À la piscine, il y a aussi un homme qui vient nager en combinaison de plongée. Est-ce que ça choque ? Non. (...) Et mettre un burkini c’est mon choix personnel. Il ne m’a pas été imposé par qui que ce soit. Et d’après ce que j’ai pu lire, il y aurait 8 femmes qui nageraient en burkini sur Rennes. Est ce que ca mérite autant de débats ? Il y a des choses beaucoup plus importantes et graves."
Le burkini, comme le voile intégral, n'auraient donc aucune connotation religieuse, nous dit cette gentille maman. Et un journaliste de Ouest-France, pisse-copie servile, reproduit cela sans rien dire.
Petit à petit, l'oiseau fait son nid...
La religion des droits de l'homme... contre le peuple ?
L'an passé, j'avais lu l'ouvrage de Jean-Louis Harouel, Les Droits de l'homme contre le peuple, paru en 2016 aux éditions Desclée de Brouwer. Très politiquement incorrect. Je l'avais un peu oublié. Et voilà que cette actualité lui rend tout son intérêt. En voici le texte de quatrième de couverture :
"Lorsque les pays occidentaux font des droits de l'homme le centre de la politique, ils s'enferment dans une impuissance collective. Cet ouvrage n'est pas un livre contre les droits de l'homme bien évidemment, mais contre cette idéologie, cette nouvelle religion séculière centrée sur l'obsession de la non-discrimination, qui paralyse la politique de certains pays occidentaux et particulièrement de la France dans une période où l'équilibre sociétal du pays est menacé et où la conquête silencieuse de l'islam s'opère sous la protection des droits de l'homme. C'est avec une logique implacable que l'ouvrage démonte les ressorts de ce mécanisme pervers."
Et quelques extraits de l'entretien de Jean-Louis Harouel au FigaroVox le 20 juin 2016 :
En quoi les islamistes se servent-ils des droits de l'homme pour accroître leur influence ?
Dans la mesure où ils favorisent le succès des revendications musulmanes, les droits de l'homme contribuent à la montée en puissance de l'islam en France et dans les autres pays occidentaux. Lorsque, au nom du principe de non-discrimination, des droits individuels sont reconnus (par la loi, le juge ou l'administration) à des membres d'un groupe identitaire au titre de leur appartenance à ce groupe, ces droits deviennent des droits du groupe, et donc des droits collectifs. La sacralisation des droits individuels par la religion séculière des droits de l'homme aboutit finalement à la mise en place de droits identitaires, ce dont l'islam a su tirer un grand profit. (...)
Sous couvert de non-discrimination et de respect de la liberté religieuse, c'est une civilisation antagoniste de la civilisation européenne qui poursuit son entreprise de conquête et de domination.
En Europe occidentale, l'islam a profité à plein des droits de l'homme. C'est sur eux que se fondent les revendications vestimentaires, alimentaires et autres des musulmans, lesquelles relèvent en réalité d'une prise de pouvoir de nature politique, d'une appropriation de territoires, d'une domination de secteurs de la société. L'islam combinant en lui le politique, le juridique et le religieux, toute concession faite à l'islam comme religion est aussi une concession faite à l'islam politique et juridique, avec pour effet de transformer peu à peu les pays européens concernés en terres musulmanes. (...)
En quoi les droits de l'homme nous condamnent-ils à l'impuissance collective ?
Pour mettre fin à l'appel d'air permanent qui attire par millions les immigrants d'origine extra-européenne, il faut restaurer la discrimination fondatrice de l'idée de cité : celle qui traite différemment le citoyen et le non-citoyen, le national et l'étranger. Il faudrait idéalement qu'il n'y ait plus d'intérêt matériel à s'incruster illégalement sur le sol français. Or cela va à l'encontre de la religion séculière des droits de l'homme.
Dès l'aube des années 1980, Marcel Gauchet avait bien vu que, si les démocraties européennes faisaient des droits de l'homme leur politique, elles se condamneraient à l'impuissance collective. La religion des droits de l'homme handicape très dangereusement la France face au déferlement de l'immigration et à la présence sur son sol d'un islam de masse. Instaurant une morale d'État vertueusement suicidaire, la religion des droits de l'homme interdit à nos dirigeants d'envisager ces problèmes et d'y répondre d'un point de vue politique.
La religion des droits de l'homme est la négation des droits collectifs des nations européennes. Elle refuse à la collectivité nationale le droit de vivre comme elle le souhaite. La souveraineté démocratique consiste dans la propriété d'un groupe humain sur lui-même, son destin, son identité, son sol, son patrimoine matériel et immatériel. Refusant cette souveraineté, la religion des droits de l'homme détruit l'idée de patrimoine d'un groupe humain, elle prétend le contraindre à le partager, le mettre en commun. Bref, c'est une nouvelle forme de communisme.
Pour combattre la menace islamiste, faut-il renoncer à ce que nous sommes, nous trahir ? Les droits de l'homme ne font-ils pas partie des fondamentaux de l'Occident au même titre que les racines chrétiennes ?
La religion séculière des droits de l'homme n'est pas, malgré les apparences, d'origine chrétienne, car elle découle de deux grandes hérésies : la gnose et le millénarisme. Les droits de l'homme comme religion ne sont pas un prolongement du christianisme : c'est un système de croyances post-chrétien. (...)
La fidélité aux « fondamentaux de l'Occident » passe par le rejet du délire anti-discriminatoire suicidaire de la religion séculière des droits de l'homme et le retour aux droits de l'homme conçus comme protecteurs des citoyens contre le pouvoir, c'est-à-dire aux libertés publiques - centrées sur les seuls nationaux - qui sont notre patrimoine juridique.
Pour « résister » aux droits de l'homme, vous allez jusqu'à prôner des mesures dérogatoires ou discriminatoires. Le risque n'est-il pas tout simplement de renoncer à la démocratie pour aller vers des régimes autoritaires, voire totalitaires ?
(...) Pour tenter de survivre comme peuple, nous n'avons pas le choix : nous sommes dans l'obligation de rétablir ou de créer des discriminations, lesquelles ne contredisent d'ailleurs nullement la démocratie, bien au contraire. (...)
La démocratie repose sur l'idée de discrimination. En son article 3, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 énonce que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation ». Il n'y a pas de démocratie possible en l'absence d'un cadre territorial et humain bien précis. Ainsi que l'écrit Rousseau au début de l'Émile, « où il n'y a pas de patrie, il ne peut plus y avoir de citoyens ». Patrie, démocratie : dans les deux cas, il s'agit du peuple, d'un peuple particulier. L'existence d'une démocratie suppose une discrimination entre citoyens et non-citoyens, entre nationaux et étrangers.
Quant à une discrimination à l'égard de l'islam, elle n'est pas davantage contraire à la démocratie. D'ailleurs, c'est la démocratie la plus ancienne et la plus exemplaire du monde, la démocratie helvétique, qui nous en donne l'exemple et nous montre la voie. En interdisant la construction de minarets, le peuple suisse n'a aucunement restreint la liberté religieuse, il a instauré une discrimination d'ordre symbolique destinée à faire comprendre aux musulmans vivant dans le pays que la Suisse n'était pas une terre d'islam, que la civilisation arabo-musulmane n'y était pas chez elle et ne devait pas chercher à y imposer ses mœurs et ses règles de droit prétendument divines. Dans le même esprit, il est vital d'adopter en France et dans les autres pays européens des mesures discriminatoires l'égard de l'islam. C'est une discrimination amplement justifiée par le fait que l'islam est avant tout un système politique et juridique, qui fonctionne en France et dans les autres pays européens comme une machine de guerre dirigée contre la civilisation européenne dans le but de lui substituer la civilisation arabo-musulmane.
De toute manière, si nous laissons se poursuivre la conquête musulmane, nous sortirons purement et simplement des droits de l'homme, car les textes fondateurs de l'islam sont porteurs d'un système structurellement ultra-discriminatoire (à l'encontre des non-musulmans, des femmes, des esclaves) et négateur de la liberté d'expression. La Déclaration sur les droits de l'homme en islam de 1990 interdit d'exprimer toute opinion « en contradiction avec les principes de la Charia ».
Des propos fort peu diplomatiques, on en conviendra, choquants diront certains, mais qui mériteraient d'être débattus entre citoyens, face à l'urgence de la situation, non ?
Des droits de l'homme aux droits de l'homme en islam...
De même que l'on pourrait discuter de la Déclaration des droits de l’homme en islam, à laquelle Harouel fait référence. Adoptée au Caire le 5 août 1990 par l'Organisation de la conférence islamique, elle a été ratifiée par 57 États, et il est à parier que la plupart des Européens n'en connaissent même pas l'existence. Chacun peut la lire ici.
Dès l'article 1, la soumission de tous les hommes à Dieu est rappelée :
L'article 10 distingue l'islam de toutes les autres religions, et interdit toute conversion à une autre religion ou à l'athéisme :
Dans le prolongement de la Déclaration, on lit que "la reconnaissance de ces droits est le prélude incontestable à l’édification d’une société islamique réelle", une société dont on nous donne les caractéristiques.
La liberté de croire ce que l'on veut n'est clairement pas permise :
Puis sont édictées les spécificités des droits de l’homme dans la charia islamique. La liberté d'expression et d'opinion apparaît fortement bridée :
Cette phrase est d'ailleurs assez merveilleuse : "tout homme dans la société islamique a la liberté totale d’exprimer la vérité", sachant que la vérité repose tout entière dans les dogmes de l'islam, figés pour l'éternité. Une telle "liberté totale" se résume donc à répéter sans cesse les mêmes dogmes, sans jamais avoir la possibilité de les discuter, de les critiquer, de les nier. Telle est la "liberté totale" que nous offrent tous les totalitarismes : la liberté de dire la vérité définie par le Parti, la caste au pouvoir, le clergé, etc. La "liberté totale" de marcher dans les clous. A contrario, la liberté, en démocratie, c'est aussi celle d'exprimer le faux, le faux du point de vue du Parti, de la caste, du clergé... La liberté de n'être d'accord sur rien.
Des droits de l'homme aux droits de l'homme en islam, il n'y a qu'un pas, si l'on n'y prend pas garde...
Pendant ce temps-là, David Caviglioli, critique littéraire au Nouvel Obs, a lu le dernier livre de Boualem Sansal. Son jugement est sans appel :
« incroyablement anti-islamiste et incroyablement ennuyeux. »
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