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« L’Union est devenue une entreprise de liquidation de l’Europe comme civilisation et comme projet » (2/3)

Suite de l'entretien avec Christophe Beaudouin, docteur en droit, auteur de La démocratie à l’épreuve de l’intégration européenne, (éditions LDGJ, 562 p.), pour le mensuel Nouvelles de France d’octobre 2013.

(Pour la première partie de l'entretien, lire ici)

Entretien - Partie 2/3

 

Que penser de la thèse de François Asselineau qui affirme (et semble prouver) que l'UE a été voulue par les Etats-Unis ?

Vous savez, en plus de vingt siècles, l’unification de l’Europe a été voulue par beaucoup de gens, recommandables ou non (sourire). Les tentatives impériales, rarement heureuses, dominent toute l’histoire européenne. Je vous renvoie à l’excellent livre de John Laughland « La liberté des nations » sur les multiples inspirations de « l'idée » européenne. S’agissant de la contribution américaine à cette unification, elle n’est en effet pas négligeable. Mais il n’y a là rien de bien nouveau. Les documents déclassifiés, publiés et exploités par les historiens depuis longtemps ont en effet confirmé comment, en pleine guerre froide, la CIA a arrosé de millions de dollars les mouvements européistes, afin de contrer l’Union soviétique. Washington n’a d’ailleurs jamais dissimulé sa stratégie pour l’Europe unie et elle a pu s’appuyer, chez nous, sur des Jean Monnet, Giscard et autre Cohn-Bendit. Il vaut évidemment mieux pour les États-Unis avoir un seul interlocuteur, à Bruxelles, que vingt-huit ou trente nations différentes. Depuis l’AMGOT (« gouvernement militaire allié des territoires occupés » et déjà sa monnaie) que de Gaulle fit capoter, plus tard la CECA, le projet de CED, Maastricht, Lisbonne etc. les États-Unis ont encouragé ouvertement l’intégration européenne, mais aussi les élargissements, d’ailleurs jusqu’à la Turquie dont ils soutiennent expressément l’adhésion. En réalité, il n’y a que la France qui puisse être vraiment contrariée par l’hégémonisme américain. Qui d’autre, au fond, parmi nos partenaires européens, peut vouloir d’une Europe européenne et d’un monde multipolaire ? L’Allemagne est une puissance continentale, les pays du Sud sont tournés vers la Méditerranée, ceux d’Europe centrale et orientale se sont précipités avec enthousiasme sous le parapluie atlantique. Bref, il n’y a que la France, avec sa géographie exceptionnelle à cinq façades, plus une sixième outre-mer, que la nature ait dotée d’une vocation mondiale. Toute notre Histoire en témoigne. L’Europe est trop petite pour elle. Mais ses élites ont si peu d’ambition pour la France, qu’elles l’ont enfermée à double tour dans un processus d’amputation de souveraineté - au nom de la paix ! - avant de l’abandonner, finalement, désarmée et ligotée, aux oligarchies financière, militaro-industrielle et pétrolières qui contrôlent aujourd’hui la mondialisation.

 
Vous insistez aussi sur la question de la responsabilité, un quasi-gros mot en 2013... (oligarchie mais aussi rejet de la responsabilité comme un moyen de priver les populations de libertés)

Oui, je n’ai toujours pas compris comment on pouvait se dire « libéral » - qu’il s’agisse de l’économie, du pouvoir ou des individus - sans penser à la responsabilité pourtant indissociable. La liberté sans la responsabilité, ça n’est plus que de la sauvagerie. Dans le champ politique comme ailleurs, plus personne ne veut être responsable de quoique ce soit. Les gouvernements européens sont formellement responsables chacun devant son parlement, mais ils n’ont plus l’autorité – puis qu’ils n’exercent plus la souveraineté monétaire, budgétaire ni 80% de la souveraineté législative - tandis que les pouvoirs supranationaux, eux, détiennent l’autorité, mais ne sont responsables devant aucun peuple. Pourquoi cette irresponsabilité politique, qui est pourtant une condition de l’État de droit ? Tout simplement parce que l’Union n’est génétiquement pas un souverain politique, qu’elle n’est pas un « gouvernement » au sens étatique, et d’ailleurs heureusement ! Ses organes moteurs - la Commission, la Cour de justice et la Banque centrale - constituent des autorités juridiquement et politiquement indépendantes, mettant simplement et pleinement en œuvre les traités négociés et ratifiés par les États, visant à l’unification juridique et marchande. En vidant de son contenu la souveraineté, on a dépossédé le citoyen de ses droits politiques : son vote ne pèse pas plus lourd que le bout de papier qu’il glisse dans l’urne. Oui, c’est l’amputation de la première de ses libertés, celle de choisir collectivement son destin. Le seul choix qu’on lui laisse, c’est de voter pour la « Nouvelle star » et de changer de marque de petits pois. En prenant un peu de hauteur, on voit bien que cette dissolution progressive de la responsabilité dans la sphère de la cité n’est que le versant public de ce qui s’est répandu dans la sphère privée, avec le déclin de la responsabilité individuelle et du mérite, au profit de l'explosion des droits subjectifs individuels et minoritaires.
 

"L’intégration supranationale est l’ultime voyage de démocraties fatiguées, presque soulagées d’en finir, sans mauvaise conscience, avec les responsabilités décidément exigeantes de la souveraineté"

Vous distinguez "l’Europe d’avant" les années 90 - c'est à dire avant l'Acte unique, Maastricht et Schengen - alors faite de coopérations entre nations à peu près souveraines, aux frontières "intactes" et au marché commun protégé par un tarif douanier, et une "Europe d’après", où les souverainetés, les frontières et la préférence communautaire ont été démantelées. En quoi y voyez-vous un abandon des élites ?

En effet, le passage de l’Europe des nations à l’Europe de l’intégration, et du Marché commun à la globalisation marchande est la signature d’un grand renoncement. Un renoncement à l’Europe comme volonté et comme civilisation. Un renoncement à la démocratie comprise comme la souveraineté collective et plus généralement au « gouvernement des Hommes ». Ce renoncement égoïste des nouvelles élites - celles qui contrôlent les flux d’argent et d’information mondiaux - connaît de grands précédents historiques : au IVème siècle, la décadence de l’esprit public qui frappa la classe dirigeante romaine causa le désordre à l’origine de l’implosion de Rome ainsi offerte aux envahisseurs ; de même, l’effondrement moral des élites françaises prépara l’effondrement militaire et « l’étrange défaite » de mai-juin 1940 selon la célèbre formule de Marc Bloch. Mais comment justifier encore leurs privilèges si les élites tournent ainsi le dos au Bien commun ? Chateaubriand voyait dans cette trahison des élites une sorte de fatalité : « Une classe dirigeante connaît trois âges successifs : l'âge des supériorités, l'âge des privilèges, l'âge des vanités : sortie du premier, elle dégénère dans le second et s'éteint dans le dernier. » Ainsi, au lendemain de la chute du mur de Berlin en 1989, les dirigeants des démocraties de l’Ouest européen, où l’individualisme égoïste minait de nouveau l’esprit public, furent pris de panique devant les responsabilités nouvelles dont leurs démocraties héritaient en tant que nations souveraines, dans un monde enfin libre. À rebours de cette libération historique qui aurait dû réjouir le continent et le monde entier, elles se ruèrent sur une conception fusionnelle de l’Europe, d’ailleurs vieille des années cinquante. Sentant le vide ronger la nation de l'intérieur, l’élite française n’imaginait plus depuis longtemps, pour la nation, de destin propre. Plutôt que de penser une architecture européenne souple conjuguant respect des démocraties, besoin de frontières et économie de marché, les États d’Europe se collèrent les uns aux autres sous l’égide de l’administration bruxelloise, comme des poules malades dans un coin du poulailler. Ce n’était plus la paix ou la fraternité européenne qui les poussaient cette fois, mais l'angoisse du monde qui changeait. L’intégration supranationale est l’ultime voyage de démocraties fatiguées, presque soulagées d’en finir, sans mauvaise conscience, avec les responsabilités décidément exigeantes de la souveraineté.
 
Quels sont les pays où les dirigeants et/ou les peuples commencent à ouvrir les yeux sur ce qu'est devenu l'UE ? (tendance globale + cas particuliers)

Prenez les études "Eurobaromètre" depuis plusieurs années, vous verrez que l’Union européenne est de plus en plus impopulaire. Il y a aussi la chute continue de la participation aux élections européennes de plus de 20 points en trente ans Les personnes les plus hostiles sont, en terme de classe d’âges les plus de 40 ans et en terme de catégories : les chômeurs, les indépendants et les retraités. Pour la France, je rappelle quand même le « non » massif au référendum de 2005 et vous renvoie à sondage IFOP pour Valeurs actuelles publié en juin, révélant la chute continue depuis dix ans du taux d’opinions positives. C’est frappant parmi les pays les plus touchés par la crise dans le sud de l’Europe, mais aussi en France où ceux qui pensent désormais que « l’appartenance à l’Union est une mauvaise chose » est passé de 25% en 2004 à 41% en 2013. En Allemagne, le nouveau parti anti-euro créé par des intellectuels (AFD) a recueilli 4,9% aux élections générales, ce qui lui donnerait quelques élus avec le même score aux Européennes et il a des chances de progresser. Les sondages sont mirobolants pour l’Ukip au Royaume Uni, Nigel Farage ayant réussi à faire de son parti la troisième force politique du pays. En réalité, la défiance à l’encontre des élites dirigeantes – dont l’Europe intégrée est l’unique projet depuis quarante ans - est colossale sur tout le continent. Le risque aujourd’hui, c’est que cette défiance populaire soit dans certains pays davantage captée par des partis farfelus, racistes ou dangereux (Grèce), plutôt que par des candidats sérieux, responsables et compétents.
 
À suivre demain !

> La démocratie à l’épreuve de l’intégration européenne (éd. LGDJ), par Christophe Beaudouin

 

(Pour la première partie de l'entretien, lire ici)


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10 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 14 décembre 2013 13:26

    Faire une conférence avec le drapeau Européen dans le dos démontre un manque de respect pour les peuples de l’UE... !
    Un enfumeur de plus... !


    • Piotrek Piotrek 14 décembre 2013 15:13

      Je suis partagé entre l’idée d’une sortie pure et simple de l’UE et de l’Euro, et l’idée qu’on peut changer l’Europe.

      - D’un côté on supprimertait un intérmédaire, on aurait plus de visibilité sur les problèmes.
      Mais tous les partisants de cette solution pensent que sortir suffit et je crais qu’ils se trompent dangeureusement. Je crais aussi pour le système économique français, car c’est une réalité : nos PME et multinationales vivent de l’Europe, beaucoup en abusent...

      - De l’autre, si l’on regarde bien, les problèmes français sont les mêmes que ceux de l’Espagne, du Portugal, de la Grèce... On n’a plus de représentation politique, exactement le même cheminement socio-économique et c’est les oligarchies qui décident. A plusieurs on est plus forts et l’ennemi n’a pas de patrie.
      Mais c’est un tour de force énorme que penser qu’on peut changer cette bureaucratie titanesque, la colère et la nostalgie des beaux vieux jours est fondée, indéniable.

      L’UE ou l’Euro ont toujours étés des prétextes pour les politiciens nationaux : ils ne pouvaient pas faire ce que les peuples demandaient car il y avait bruxelles, bruxelles ou bien évidemment siègent leurs partis et leurs amis.

      Je crois que le défi va au-delà de la nation, au delà l’Europe, et qu’on ne peut pas lutter contre la mondialisation en se mettant dans son coin. Mais contrairement à d’autres mon esprit reste ouvert et critique, j’écoute attentivement ce que dit le FN et ce que disent les communistes. En étant l’ennemi de personne, je deviens l’ennemi de tout le monde.

      En tout cas c’est intéressant de voir les arguments pour un changement d’Europe.


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2013 10:49

        Piotrek,

        Les rédacteurs des Traités ne sont pas des perdreaux de l’année...
        Ils ont bien prévu que le mécontentement pouvait pousser les citoyens à vouloir changer la donne.

        Ils ont pris toute les précautions pour que les souris ne puissent plus sortir de la souricière, ni changer le paysage...

        Aucun article des Traités ne prévoit la sortie de l’euro, il est juridiquement irréversible. A tous ceux qui veulent modifier ou sortir de l’euro, demandez-leur par quel article des Traités ils peuvent le faire.... ?

        Pour la sortie de l’ UE, les explications d’ Attali en disent plus long sur l’absence de démocratie du Titanic que de longs discours :
         « Explications d’ Attali » , lequel a participé à la rédaction des dits Traités...

        Il a fallu attendre le Traité de Lisbonne pour que soit introduit l’article 50 pour qu’un Etat puisse sortir de l’ UE.

        Ils ont aussi prévu que plusieurs pays voudraient changer les Traités.
        Ils ont donc concocté l’article 443-3 IV, qui stipule qu’il faut l’unanimité des 28 pays pour changer une virgule aux Traités : « Un seul Etat peut s’opposer à toute modification »

        L’UE rassemble et ficelle ensemble des pays dont les économies et les intérêts sont différents.

        Ils ne sont à peu près jamais d’accord sur rien.

        Pour obtenir que les 28 pays soient d’accord dans les mêmes termes, au même moment sur une modification, il peut passer de l’eau sous les ponts....

        Et quand ils n’arrivent pas à se mettre d’accord, c’est le « fédérateur extérieur » qui tranche, c’est à dire les USA.

        Voici deux exemples : « Le Vice Président de la BEI confirme .. »

        « Le Trésor américain rappelle les européens à l’ordre »

        Plusieurs pays européens voulaient mettre en place la taxe sur les transactions financières :
         « You can’t ! »... Depuis, plus personne ne parle de la Taxe Tobin..., circulez, ya rien à voir !


      • Beauceron Morice Bonaparte 14 décembre 2013 19:46

        Big Brother is watching you et n’admettra jamais un renouveau politique de l’Europe qui gênerait son commerce extérieur...


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2013 10:23

          Morice Bonaparte,
          Big Brother fait tout ce qu’il peut pour garder son hégémonie mondiale, mais il peut de moins en moins cacher qu’il est en faillite, et que la Chine a décidé de faire la peau au dollar...

          «  la naissance du monde désaméricanisé »

           et «  Le Yuan, nouvelle grande monnaie ... »

          Ce n’est pas un hasard si Obama a liquidé les affaires courantes au Moyen Orient, laissé tomber Israël comme une vieille chaussette, pour envoyer l’ US Navy faire des ronds dans l’eau en Mer de Chine...

          Un autre monde commence, les Empires finissent toujours par exploser.
          C’est ce qu’ Asselineau démontre dans sa conférence : « La tragédie de l’euro »


        • lloreen 14 décembre 2013 20:30
          L’Union est devenue une entreprise de liquidation de l’Europe comme civilisation et comme projet »

          Contrairement à l’ Islande qui règle ses comptes en bonne et due forme.

          http://www.wikibusterz.com/occident-lislande-condamne-les-dirigeants-banque-kaupthing-prison/

          • CASS. CASS. 14 décembre 2013 23:42

            cette UE est une escroquerie à tous les niveaux dont historique, tout comme l’est un certain sionistan sans frontiére et sans constitution et pour cause


            • eau-du-robinet eau-du-robinet 15 décembre 2013 00:25

              Bonjour Christophe Beaudouin,

              Une chose qui met insupportable c’est de voire que François Asselineau fait son maximum pour alerter les français sur la dérive de la France voire de l’Europe et que les grands médias refusent des débats démocratiques devant les caméras sur le sujet de la sortie de l’Europe voire de l’Euro voire de l’OTAN !

              Les eurosceptiques sont diabolisé par les grands médias hors cet cette Europe base sur des traitées de Maastricht et de Lisbonne, traitées qui ont été fait par l’oligarchie et pour les intérêts des oligarchies qui sont la cause d’une grande partie de nos problèmes actuelles, notamment la perte de la souveraineté et la destruction massive des emplois et la privatisation des toutes les services publics ! L’Europe mène une politique qui est orienté à privilégier les intérêts privées et pas comme on devrait l’attendre l’intérêt général .

              Concernant les services publics voici un exemple sur la privatisation des autoroutes (entre autres)

              L’Europe à fait le choix de sauver les banques privées, des banques fraudeurs, au lieu de sauver ses citoyens ! Les suicides en Grèce ont atteint des proportions alarmantes... hors un tout petit pays à donné une leçon extraordinaire à cette Europe qui est devenue une marionnette de Goldman & Sachs & Familly ! Ce pays est l’Islande et l’Islande à décide à ne pas sauver les banques fraudeurs mais le peuple Islandais !!!

              Le nombre des adhérents de l’UPR grandit exponentiellement ... combien de temps pensent le grands médias pouvoir boycotter l’UPR encore ?

              Même Wikipedia France boycotte François Asselineau président de l’Union Populaire Républicaine,et pourtant notre parti politique à relevé le 10 décembre 2013 à minuit 3665 adhérents à jour de leur cotisation. Nous comptons très prochainement, d’ici un mois environ, atteindre le nombre de 4000 adhérents ce qui est une prouesse car comme évoque nous sommes boycotté par les grands médias.

              Rappelons que la notice Wikipédia de François Asselineau, et celle de l’UPR, ont été censurées en langue française depuis 2007 par des gestionnaires ’’anonymes’’, qui ont estimé que l’UPR n’était « pas représentative ». Depuis 6 ans, toute tentative de publier ces deux notices en français est supprimée dans les instants qui suivent.

              N’oublions pas qu’un des objectifs essentielles de l’UPR est la restauration de la démocratie en France et cela se passe par des référendums sur des sujets clés.

              - le premier sur la politique énergétique de la France.
              - le deuxième concernera la dette publique.
              - le troisième portera sur l’immigration.

              Je suis entrent de préparer un nouveau article sur le boycott de wikipédia France de l’UPR qui serra proposé à la publication sur Agoravox dans heures qui vont suivre ...

              Conférence de François Asselineau à Viroflay (78) « Les partis politiques respectent-ils l’intelligence des français ? »


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 décembre 2013 11:03

                A partir de 2000 et des documents déclassifiés américains, il est apparu que les USA étaient à l’origine de la construction européenne.

                En 2004, la revue Historia a publié un article « La construction européenne a été financée par la CIA », ce qu’on a toujours caché aux populations, sauf les Gaullistes et le PCF qui le disaient ouvertement.

                Monnet et Schuman étaient des employés des américains.

                Mais il y a plus grave encore, l’ UE et l’euro sont destinés à supprimer les Etats et les Nations, sous prétexte que les Nations seraient à l’origine des guerres, CQFD.

                Marie France Garaud confirme chez Taddéi que l’ UE, depuis le début , est destinée à supprimer les Etats européens.

                Cette suppression s’est d’abord faite en transférant les droits régaliens des Etats à des Instances non élues.

                Maintenant, et sans consulter les populations non plus, ce sont les accords transatlantiques, par le haut, et les eurorégions par le bas qui doivent transformer l’Europe en colonie américaine.

                Voici une des cartes prévues de la fin des Etats.

                Vous noterez que les Catalans, ou les Ecossais ou les Bretons qui veulent un referendum pour devenir soit-disant « indépendants », ne prévoient jamais un referendum aux Espagnols, aux Anglais ou aux Français, pour savoir s’ils sont d’accord pour laisser la France se faire couper en rondelles...


                • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 15 décembre 2013 17:29

                  Le fonctionnement de l’UE, à la fois par le choix politique néolibéral intégré dans la constitution (la concurrence libre et non faussée), et par l’inexistence constitutionnelle du parlement (il ne peut présenter des lois de sons propre chef, pour refuser une directive de la commission, il faut la moitié des inscrits et pour accepter la moitié des présents), n’est pas démocratique.

                  L’oligarchie ne veut pas de la démocratie. Supprimer les Etats, c’est supprimer le lieu de la souveraineté, lieu historique où la démocratie a été conquise après des luttes souvent sanglantes.

                  Nos ancêtres ont payé le prix fort pour nous doter de ce lieu démocratique qu’est la nation souveraine.

                  Les grandes décision d’orientation politique, le choix du type de société que ceulent les citoyens, se fait là.

                  En Europe, c’est trop grand, et historiquement, le choix sont souvent antagonistes. Dans les régions, c’est trop petit. D’ailleurs la plupart des régionalistes font ce choix pour la langue et une notion étroite du territoire.

                  L’oligarchie ayant peur du choix souverain des populations a trouvé la parade, une instance supranationale non élue qui dirige selon des dogmes que nul ne peut discuter.

                  Ce qui se passe en Grèce, en Espagne, au Portugal, montre que la vie de la population n’est pas le souci des eurocrates. La démocratie non plus bien entendu. En Espagne, une amende nouvelle a été créée pour ceux qui manifestent sans autorisation : 3500 euros ! Et les Eurocrates osent parler de démocratie dans les pays tiers.

                  Les droits de l’homme ne sont là que comme propagande servant de repoussoir à toute alternative. La réalité est que les peuples n’ont pas d’autre choix que de choisir celui qui leur est imposé, pour le grand bien des dominants.

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