Kleenex n'a qu'à bien se tenir, ces derniers jours ont vu mon flux lacrimal s'épancher jour après jour devant tous ces événements tellement important dans la vie de notre pays.
J'ai pleuré d'émotion, apprenant que des lycéens avaient pris à bras le corps le sujet de l'égalité entre hommes et femmes.
J'ai pleuré de dépit en apprenant qu'il s'agissait pour les hommes d'enfiler une jupe.
J'ai pleuré de rire en voyant que des lycéens l'avaient fait.
J'ai pleuré de honte, à peine étonné, en comprenant que c'était bien notre "Education Nationale" qui était derrière tout ça.
J'ai pleuré de réconfort en voyant que certains esprits réagissaient (et que l'Académie de Nantes n'avaient plus l'entrejambes suffisamment orné pour assumer "son initiative").
J'ai versé une dernière petite larme en me disant qu'on allait encore se faire traiter d'homophobes (oui, aucun rapport avec le sexisme) simplement parce que ce sont encore des LGBT qui étaient derrière, et que s'opposer à leurs idées, même quand elles "n'ont rien à voir", était pour eux de l'homophobie.
Tout débuta avec un petit papillon, comme on en reçoit des dizaines au cours de l'année scolaire, mais qui cette fois-ci me parvenait par les réseaux sociaux :
Nous y décellons tous cette lutte honorable contre le sexisme. C'est tellement mal le sexisme. Les lycéens l'ont bien appris compris !
Il est encore trop tôt à ce stade pour relever la phrase mentionnant que le CAVL "a élaboré" cette journée "académique". A ce stade, on s'en moque, tellement la lecture nous prend à la gorge, ravis de voir que les lycéens s'emparent de ce sujet si capital.
Même si par ailleurs cette lecture nous inquiètent également : quelle jupe mon fils va-t-il bien pouvoir se mettre ?
Bien sûr, ce genre d'opération ne fait pas l'unanimité. Non pas que les valseuses de ces messieurs se rebiffent assez pour refuser pareil déshonneur. Simplement, une catégorie de personnes, un peu moins nunuches que les autres, pensent comprendre que l'enjeu de l'égalité Homme/Femme semble une fois de plus se fourvoyer dans une lutte pour l'uniformité Femme/Homme.
Bien sûr, ces gens (intolérants "toussa", dont je suis) voient le mal partout. Le mal, c'est bien entendu la théorie du genre d'une part, le féminism-isme (branche extrême du féminisme) souhaitant couper aux sécateurs les gonades de ces messieurs (que je souhaite ne plus avoir à mentionner, étant à court de termes poétiques pour les désigner).
L'initiative a pris. Chacun dans son rôle, les "pour" troqueront le jean pour la jupette, les "contre" posteront leur stand et affichettes. Chacun dans son rôle, les défenseurs du bien, affronteront les forces du mal. Ces ringards de cathos coincés du Moyen Age (encore lui) n'ont décidément rien compris.
Les arguments fusent :
- "Non mais arrêtez on fait ça pour l'égalité"
- "Ce n'est pas parce que je mets une jupe que je vais devenir homosexuel" (élu Gérard d'or)
Et comme on me l'a dit et redit sur les réseaux sociaux (orthographe comprise) :
- "NOUS NE SOMMES PAS MANIPULER !"
Et puis les classiques :
- "Espèce d'homophobe !"
Dans le lot, intéressons-nous au dernier, car je ne vois pas en quoi on est homophobe pour considérer que faire porter les jupes (et non les kilts) aux hommes est ridicule. Mais c'est intéressant : y aurait-il des liens entre les deux ?
Mon esprit parano reprend le dessus. Serait-ce encore une question de féministes conjugés de militantisme LGBT contre le reste du monde ? Mon esprit parano garde le dessus. Il faut que "j'enquête".
Rassurez-vous, pour mon enquête, mon ordinateur suffit, avec une connexion internet. Je ne me plains pas, certains journalistes semblent dépourvus de ce strict nécessaire d'enquêteur lambda, pour déceler ce que pourrait éventuellement cacher cette fête du tutu.
Vous pensez bien. L'académie de Nantes ayant baissé lamentablement son froc pour désigner les étudiants comme seuls responsables de la malheureuse et ridicule initiative, cela me suffirait à penser que cela puisse en effet venir d'eux. J'ai trop d'estime envers les lycéens pour penser qu'ils soient capables une seule seconde d'imaginer et de mettre en oeuvre une telle loufoquerie.
Mais il me faut des "preuves". Google est mon ami.
Bien sûr, on tombera assez vite sur le PDF de l'événement. Un PDF estampillé "Académie de Nantes". Normal, ils ont "soutenu" l'intiative...
Vous le verrez ici : http://www.fichier-pdf.fr/2014/05/15/lettre/preview/page/1/
Je m'arrête un instant sur l'illustration :
On voit en un visuel ressurgir tous les codes de la théorie rumeur du genre. Un petit mélange desdits "genres" : du rose pour la Masculinité, du bleu pour la Féminité, des petites jambes presque pareilles, dont une avec des poils. Quel cliché, les hommes aussi s'épilent au XXIème siècle ! Mon obsession de "la rumeur" transparait décidément un peu partout. Si on avait voulu mettre un peu d'égalité, n'aurions-nous pas tout écrit de la même couleur, et virer cette aguichante pilosité ? Egalité, je vous dis !
C'est un détail, d'accord.
Continuons :
En 2013, des élèves, élus au Conseil Académique à la vie lycéenne (CAVL) de l’académie de Nantes, se sont mobilisés, au sein d’une commission “discrimination - citoyenneté”, pour la mise en oeuvre d’une action de lutte contre le sexisme.
Leur constat initial s’appuyait sur le sentiment d’une discrimination quotidienne, au lycée, à l’égard des filles portant atteinte au climat scolaire et au vivre-ensemble au sein du lycée.
Ils ont souhaité proposer une action pour favoriser la prise de conscience, susciter les échanges et faire évoluer les représentations de chacun.
C’est ainsi qu’est née la journée “Ce que soulève la jupe” empruntant son nom au livre de Christine Bard *.
Le principe est le suivant :
- Inviter filles et garçons, élèves et adultes, le temps d’une“ journée évènement” à porter une jupe ou un autocollant “je lutte contre le sexisme, et vous ?” ;
- proposer aux établissements , pour animer cette journée, différentes ressources pour approfondir les échanges
Comme dans les contrats d'assurance, ce qui est important est écrit en police taille 4 en bas de page :
“Ce que soulève la jupe” : Christine BARD aux Éditions Autrement
C'est dans le cas où vous souhaiteriez acheter le livre. Je ne doute pas que les ventes aient déjà bondies depuis plusieurs jours.
Ce paragraphe, magnifiquement rédigé, nous explique que des élèves du CAVL ("élus", et le PDF insiste bien par la suite sur ce point, comme pour montrer le caractère universelle et démocratique de l'opération) se sont mobilisés gnagnagna...
Rappelons que le CAVL de l'académie de Nantes est constitué de 20 membres élèves, de 20 membres adultes, et de 11 "experts" (rien que ça) qui sont là pour on ne sait quoi...
Pour une initiative de lycéens, je trouve qu'il a fallu l'approbation de beaucoup de monde pour aller au bout...
Sans compter que ce ne sont pas moins de 27 lycées "qui s'engagent" dans l'action choc.
Méchamment, on relèverait un petit groupe de mondanités de gauche pour constituer cette CAVL, qui comme à son habitude dans ce petit coin de la France, est bourrée de gens du PS, et parsemée de faux ennemis de EELV. De quoi impliquer sans mal les jeunesses socialistes dans l'événement. Pas manqué, ils furent enchantés de sortir leurs petits drapeaux roses...
Mais non pas des bobos ! Je n'ai pas dit ça !
Je l'ai pensé ? Ah bon...
Visiblement, les CVL (Conseils des délégués pour la Vie Lycéenne), eux aussi constitués de lycéens élus patati-patata (et avec cette fois moins d'adultes) n'ont apparemment pas tous bien compris le but de l'opération. Pourtant, rien de bien compliqué : les lycéens mettent des jupes pour montrer aux lycéennes que même quand on met une jupe, ça reste cool. Et qu'ils arrêteront de la leur soulever ou de leur piquer les fesses après ça...
Car ils l'ont bien dit : leur constat initial, c'est "le sentiment" d'une discrimination quotidienne (snif ! snif !) à l'égard des filles ? De quelles natures ? Ca pourrait intéresser les parents non ? Vous n'en saurez pas plus... Dommage, j'aurais bien aimé savoir quelles situations eussent suscitées un tel élan du coeur de cet "Arthur Moinet" du lycée Guist'hau, projeté en organisateur de l'opération, sans doute heureux d'avoir reçu de ce CAVL un tel adoubement à son âge si peu avancé, mais déjà emprunt d'une maturité à faire mourir sur le coup nos vieux centenaires.
Oui mais voilà, je tire la ficelle.
Tout d'abord, rappelons que les "Editions Autrement" sont friandes des éditions "LGBT-compatibles", ce qui ne doit pas nous arrêter là sur nos affreux préjugés.
Le summum, c'est Christine Bard elle-même, que personne ne connaît parmi les lycéens, car de toute façon, personne ne la connaît tout court, mais elle a soudainement inspiré nos jeunes initiateurs pour appeler cette action du nom de son livre "Ce que soulève la jupe".
Et donc, que soulève la jupe ?
A écouter les lycéens, c'est une façon d'être solidaire des femmes, de "défendre les idées de la femme, pas pour se travestir ou se déguiser", comme le disent si bien ces derniers (
au JT par exemple). On a toujours un peu du mal à comprendre ce qu'est "l'idée de la femme" (la jupe ? ou pas ?), mais en tout cas, ça n'a pas l'air rigolo. C'est même très sérieux, car ce n'est ni pour se travestir, ni pour se déguiser.
Même pas drôle quoi...
Mais finalement, que dénonce Christine BARD ? Je vous rassure, je ne me suis pas coltiné son bouquin, qui a sans doute fait un carton. On peut cependant mieux déceler sa pensée ici :
http://www.laviedesidees.fr/La-jupe-en-revolution.html
Alors que dit-elle ?... En substance, qu'elle hait la jupe !
Symbole de la "pute", de la "tête de linotte", ou trop "féminine" (et on va me reprocher d'être bourré de stéréotypes), la jupe "appartient bel et bien à un genre dominé".
Un genre dominé ? Que diable le genre vient-il faire ici ? On parlait d'égalité entre hommes et femmes, "de salaire" comme disait cette petite lycéenne en ligne pour défendre "SON" initiative ! Et le genre ? Vous savez bien, cela n'existe pas ! C'est une invention des homophobes de la manif pour tous !
Je poursuis ma lecture : la jupe trop féminine, doit donc subir sa révolution ! "Comme le pantalon pour les femmes auparavant". Bien que personnellement, je n'arrive toujours pas à enfiler les jeans pour femmes, je crois comprendre un peu l'idée. Disons, de mieux en mieux...
Je tire toujours la ficelle.
Et donc ? Que faut-il faire ?
La jupe pour les hommes, pardi ! Si tout le monde porte la jupe comme on porte aujourd'hui le pantalon, alors il n'y aura plus de "genre dominé" ! Attaquons le symbole puisque s'attaquer aux gros colosses musclés semble un peu trop compliqué (et dangereux !). J'espère que vous y croyez mesdames ! Le jour où les hommes porteront la jupe, il n'y aura plus de discriminations envers les femmes ! En tout cas, plus aucune violence, plus de machos, plus de différences salariales, plus d'inégalité sociale, etc. La jupe homme est LA solution...
Ce n'est donc pas une journée par an pour soutenir la femme qu'elle propose, mais bien que l'homme porte demain la jupe aussi souvent que la femme porte le pantalon. En effet, elle écrit :
La contrainte historique à la « féminité », qui s’est relâchée depuis les années 1960, a pesé suffisamment fort pour qu’on laisse aujourd’hui les jeunes filles trouver leur propre respiration, leur propre inspiration. La pluralité vestimentaire est gage de liberté intérieure : que vivent jupes et pantalon, pantalons sous la jupe, jupes-culottes, robes longues et courtes, shorts, etc. Et que vive la Journée de la jupe, à condition qu’elle soit mixte, à condition de la bi-genrer, c’est-à-dire dans un premier temps de la dé-genrer. Ce que nous avons fait pour le pantalon, nous pouvons le faire pour la jupe – et ce sera une vraie révolution.
Nous y voilà.
Je m'excuse, ma paranoïa a tiré les ficelles.
La "contrainte historique à la féminité" (que ne sommes-nous contraints, hommes tortionnaires, à la masculinité ?...) doit être abolie ! La jupe, ce n'est pas un déguisement, mais une nouvelle arme de guerre. Pour des gens pour qui la notion de "genre" (ce truc inventé de toute pièce par les obscurantistes de mon espèce) est acquise, et pour qui la jupe est encore trop à leurs yeux symbole de féminité.
Bref, la jupe doit vivre "bi-genrée", c'est-à-dire "dé-genrée", ou mourir. Certains croient à un acte de solidarité avec la femme (heureusement pour les lycéens qu'elle ne s'est pas attaquée aux talons aiguilles) tandis que d'autres pensent à certaines de ces banlieues où la femme ne peut pas mettre une jupe sans se faire traiter de pute (encore tout un sujet : la faute serait donc à la jupe, et non pas aux agresseurs...)
Mais Christine Bard, elle, dit la même chose que ces mal-élevés. Dans sa tête, en 2014, mettre une jupe est encore trop symbole de "pute". Elle ne l'exalte pas, loin de là. Madame Bard veut la démollir. Cachez-moi ces jupes que je ne saurais voir ! Ou mettez-en à tout le monde. Amen.
Qui donc est bourrée de "stéréotypes de genre" si ce ne sont ces personnes ? Et comment peut-on croire une seule seconde que le problème des rapports entre hommes et femmes puissent venir de là ?
*PAUSE*
Ca y est, j'ai détricôté la jupe, il n'en reste qu'un fil. Un peu long je l'avoue.
Messieurs les lycéens, si vous avez compris pourquoi vous vous battez, et si vous êtes initiateur de ce mouvement, après la lecture (émouvante et passionnée) du best-seller de Christine Bard, mettez la jupe toute l'année ! Sinon, arrêtez de vous gargarisez d'être des "jeunes qui osez pour l'égalité", quand vous n'êtes que des jeunes qui posez pour la médiocrité.
Messieurs les bobos d'académie, vous n'assumez pas car il n'est pas bon d'assumer. Tout y est. On sait qui vous êtes et à qui vous donnez libre accès au formatage à l'éducation de nos enfants. Christine Bard, personne la connaît, si ce ne sont les réseaux féministes et LGBT. Ces réseaux qui conjuguent féminism-isme et genrisme, au point de vouloir en imprégner toute notre société.
Mais le genre étant une idée ridicule, et le féminisme s'étant perdu à des considérations anti-masculines tout autant grotesques, il faut des idées grandes, belles, des valeurs fortes et exaltées, pour justifier des singeries et pitreries tellement stupides qu'elles relèvent du carnaval. Le concept de genre est ridicule, la journée de la jupe est ridicule, les obsessions des Christine Bard sont ridicules, et vous en avez bien conscience.
Ainsi, il faut user et abuser du langage. Ce sera donc la "journée de l'égalité homme femme".
Appelons là "Journée de l'uniformité et de la déconstruction Femme-Homme". Ces adolescents, si fiers et si indépendants d'esprit ne le sont pas assez à votre goût. Ces jeunes messieurs se laisseront toujours émouvoir par une tenue délicatement choisie par ces jeunes mesdames. Ils metteront la jupe une fois par an, mais n'imaginent jamais la mettre toute l'année. Elles, pareillement, s'imaginent que les leçons d'égalité avanceront de cette façon, mais ne flirteront (se marier étant réservé à une élite désormais) jamais, ou si peu, avec un homme pour qui la jupe est le principal apparat.
Il s'agit bien ici, une fois de plus, de déconstruire de ce qui rend nos différences Hommes/Femmes trop perceptibles. De ce qui agressent une catégorie de personnes qui se fichent de notre égalité, mais qui ont à coeur notre uniformité, obsédés par leur propre contradictions, persuadés que c'est le monde qui a un problème.
Alors oui, il y aura toujours des gens, armés d'encore un peu de bon sens, pour redire qu'un homme et une femme sont suffisamment dissemblables pour que cela se voit. Jusque dans les jupes, robes, froufrous, couleurs et chevelures qui nous émeuvent, nous ces machos d'hommes, qui sans cette émotion serions laissés pantois. Je remercie la jupe, qui les énerve et donc qui m'enchante !
Mes chers "trucs" LGBT, vous avez infesté votre esprit, puis notre éducation nationale, et gangréné notre politique. Vous exploitez vos copinages médiatique et financier, ainsi que ces esprits politicards et artistiques trop faibles qui vous soutiennent comme ces lycéens soutiennent Christine Bard.
Vous êtes en guerre, et vous comptez sur ces autres esprits, lâches ceux-là, qui ne lèveront pas le doigt, effrayés à la moindre injonction "Homohobes !", conscients pourtant de votre bêtise.
Vous nous gavez de vos leçons une fois de plus, érigeant des journées de ceci, des journées de cela, au point que nos 365 jours annuels commencent à se sentir à l'étroit pour caser la journée du rien du tout. Pour des bêtises, des stupidités, des âneries, portées par des ânes.
Votre vision de l'homme et de la femme est réduite à leurs codes les plus insignifiants, que vous entretenez et mettez en exergue, prétendant les combattre, et ainsi vous insurger contre la couleur de l'orange pour en détruire la saveur.
Ce qui nous constitue Homme et Femme, de la moëlle jusqu'à l'épiderme, de la pensée jusqu'aux actes, du sentiment jusqu'au désir, de l'hormone jusqu'à la procréation (ouh le gros mot !), il s'agit là de différences et donc de richesses. Ce ne sont aucunement des violences sauf pour ceux qui les abhorrent en eux-mêmes. Vous en êtes et vous souffrez que les autres s'en accomodent. Ma femme et moi, nous allons bien, merci. Elle m'aime avec mes chaussettes trouées, et cherche à me plaire avec ses robes. Je n'ai pas à vous dire qui repasse et qui tond la pelouse, c'est notre affaire. Je ne la frappe pas, ne l'insulte pas, et quand on s'engueule, nous savons nous écouter l'un l'autre et nous réconcilier. Bref, il règne une harmonie entre nous, au coeur de ces "stéréotypes" qui vous rongent, et cela prouvent combien "l'égalité Homme/Femme" ne se combat absolument pas dans les stéréotypes, encore moins "de genre". Elles prouvent par dessus tout votre obsession lancinante.
Alors oui, vive la journée de la jupe !
Pour toutes les femmes !