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Accueil du site > Actualités > Société > Le conformisme en politique

Le conformisme en politique

Pour commencer quelques citations amusantes...

4 citations de l’humoriste Coluche :

  1. Quand vous posez une question à un homme politique, normalement après sa réponse vous ne vous souvenez plus de votre question !
  2. La dictature c'est "Ferme ta gueule !", la démocratie c'est "Cause toujours !".
  3. La politique, ce n'est pas compliqué, il suffit d'avoir une bonne conscience, et pour cela il faut juste avoir une mauvaise mémoire !
  4. Un bon discours politique ne doit émettre que des idées avec lesquelles tout le monde est déjà d'accord avant !

4 citations d’hommes politiques :

  1. La France est un pays extrêmement fertile. On y plante des fonctionnaires, il y pousse des impôts. (George Clemenceau) »
  2. Les diplomates ne sont utiles que par beau temps. Dès qu'il pleut, ils se noient dans chaque goutte. (Charles De Gaulle)
  3. Quand la guerre unit, la paix nous divise. (Charles De Gaulle)
  4. La politique est un chapitre de la météorologie. La météorologie est la science des courants d'air. (Edouard Herriot)

Voilà qui est une introduction assez éloquente…

Mon objectif est de mêler des allégories, pour aboutir à une réflexion politique.Pour ce faire, j’utilise des syllogismes, qui sont ceux de la psychologie du conformisme, de la rengaine musicale et des équilibres politiques droite-gauche. Ou gauche-droite selon le temps de la valse. (À 2 temps donc, mais 3 si le centre était une force d'alternance.)

Le conformisme :

Ce sujet me semble pertinent, car j’observe, dans la vie politique française, que les individus qui ont une charge politique vont de bon gré vers un consensus général en suivant le groupe auquel ils se rattachent. (Qu’ils soient dans l’opposition ou pas ne change rien à l’affaire.) 

Ainsi, il n’est pas surprenant de constater que sur un thème de société qui divise (par exemple, le mariage pour tous), les députés votent comme un seul homme à quelques exceptions près de la même manière que leur groupe d’appartenance. Qu’ils soient de tel ou tel bord. (Selon lien ci-dessus)

Y a-t-il un syndrome qui expliquerait en politique l’équivalant du mouton de Panurge  ? C’est là tout l’objet de cet article…

Question : Le projet de lois concernant, par exemple,

 l’anglais dans l’enseignement supérieur, fera-t-il 

l’objet d’oppositions diverses, de contradictions débattues au sein d’un même groupe politique, et ce groupe votera-t-il comme un seul homme ce projet ?

Je pense ( ?) que le général de Gaulle n’autoriserait pas le projet, et qu’il pèserait de tout son poids pour l’annihiler ou le détruire.

Pourquoi ? Parce qu’il n’est manifestement pas un individu conformiste qui se range aux injonctions de lobbys ou d’un pouvoir majoritaire trouvant l’idée harmonieuse ou avantageuse. (Son idée de la France, c’est aussi la défense de la langue française...)

 

Mais alors : Qu’est-ce que le conformisme, et à contrario : quel est son contraire ?

  • Le conformisme (définition Wikipédia) se définit comme l'attitude sociale qui consiste à se soumettre aux opinions, règles, normes, modèles qui représentent la mentalité collective. L’exemple type est celui du mouton qui suit le troupeau (Vidéo n°1.)
  • A ce conformisme s’oppose un autre conformisme qui s’intitule anticonformismeet qui se définit par rapport au conformisme (un exemple type : le mouvement punk, selon Vidéo n°2, c’est un conformisme d’opposition) ou pour garder notre mouton : Au lieu d’être blanc, il serait noir dans ce cas)
  • Enfin et surtout, il reste une catégorie, plus disparate, qui est celle des non-conformistes  : soient des individualités qui vont plus librement en vertu de leur affect ou de leur conscience. (Vidéo n°3  : L’individu pris en exemple ne calque plus son comportement sur le groupe : Par exemple Beppe Grillo en Italie)

Un autre exemple qui a fait le buzz sur internet est le discours du député belge Laurent Louis qui est un parfait non conformiste, puisqu’il clame ce que ses valeurs politiques lui disent de ne pas taire. Bref, il fait son boulot sans se soucier de sa carrière et duqu’en-dira-t-on  ! Avec la conscience souveraine, il préfère et choisit d’avoir raison tout seul et contre tous… Il assume ses actes en conformité avec ses pensées… (En dehors de tout conformisme ou anticonformisme)

Avoir des valeurs distinctives en politique, les affirmer et s’y tenir, est à mon sens une exception de type non-conformiste qui infirme ou dénie une règle implicite de soumission ou d’adhésion. (C’est selon…)

Que ferait notre général de Gaulle, aujourd’hui, si par l’enchantement de la fiction, il reprenait pieds dans notre démocratie ? (qui n’en est plus une depuis Maastricht, selon le discours de Philippe Seguin du 5 mai 1992)

Sans doute verrait-il cela d’un très mauvais œil… Mâcherait-il ses mots ? J’ai l’impression que bien des châteaux de cartes s’écrouleraient avec une médiacratie disqualifiée en queue de peloton…

Je vous propose donc une dernière vidéo n°4 (en fait la 8eme et dernière vidéo de la série Individuum) qui nous dit en substance que l’individu doit chercher à trouver le juste milieu entre être soi et se fondre avec le comportement du groupe, sachant que :

  1. Nos comportements sont régis par un civisme aveugle et qu’il faut donc connaître ce fait.
  2. Ce que disent les autres n’est pas forcément judicieux et que le cas échéant quitter le groupe est salutaire.
  3. L’adoption d’une posture est destinée à plaire à autrui, oui, mais en est-elle digne ?

Tous ces éléments relatifs au quant-à-soi, on pourrait aussi les valider à l’occasion d’élections et se demander si un individu qui aspire à des fonctions publiques, est du type conformiste ou non-conformiste, suiveur habile, fédérateur ou personnalité charismatique difficilement malléable...

Le non-conformiste est un bouleversement pour l’ordre établi, c’est pourquoi Clytemnestre veut marier sa fille (Electre) à un jardinier dans Electre de Jean Giraudoux. (Pour tuer la vérité, mais la cité finira en cendres…)

Pour conclure (en musique) :

En regardant occasionnellement la chaine parlementaire, j’observe de manière caricaturale un hémicycle avec 2 entités (pour faire simple) l’une jouant de la flute ou du violon (c’est selon), sous des applaudissements éparses, et l’autre qui invective à l’unisson ou avec parcimonie ou somnole. (C’est selon…)

Notre assemblée nationale compte 577 députés, qui jouent de concert à tour de rôle dans l’hémicycle. On y retrouve :

  1. Les conformistes représentant la majorité, ils accordent leur violon pour jouer à l’unisson la partition du gouvernement. (donc ils brassent du vent sur le premier temps de la valse : voir la citation d’Edouard Herriot au début)
  2. Les anti- conformistes (l’opposition) qui pour se dissocier et se faire entendre joue la participation de la contestation, mais dans la même tonalité pour éviter trop de dissonances. (orchestration oblige sur le 2eme temps de la valse) (Même citation d’Herriot sur la science des courants d’air)
  3. Les non-conformistes sont des dissidents non-alignés, mais ils sont muets, dépourvus d’instrument ou pas représentés dans l’orchestre… (ils pourraient être des virtuoses en jazz improvisant sur un tempo autre que celui du tango ou de la valse) Nous jouer du Sidney Bechet, mais ça, le chef d’orchestre atlantiste et bruxellois n’en veut pas. (pas le genre de la maison)

Si ce spectacle de thé dansant est coutumier, il est l’expression d’un formalisme et d’un conformisme : La démocratie n’a pas besoin de ‘moutons blancs et noirs’, de rapporteurs ovins ou humains, mais de ‘bergers politiques en dehors du groupe’ soucieux du peuple dans le respect des mandats acquis par le suffrage.

Conformisme ou anticonformistes, les débats parlementaires n’en demeure pas moins une orchestration bien huilée qui perdure et dans laquelle chacun à sa place et s’y tient. (« The show must go on » en quelque sorte mais ça n’a rien de rock & roll…) Jusqu’à ce qu’une personnalité authentiquement crédible parce que pédagogue engagé, jouant sa propre partition, fera un projet harmonieux et un bilan sans concession de ces années de médiacratie et de turpitudes. (Electre hier dans la tragédie grecque ?) (Beppe Grillo en Italie demain ?)

Citation : “Si le Peuple avait la moindre idée de ce que nous avons fait, il nous traînerait dans la rue et nous lyncherait.” (George H.W. Bush , 1992) : Oui donc turpitudes multiples, évidentes et confirmées…

Le conformisme politique et médiatique, je le ressens comme un amalgame indécent et un gouffre sans fond pour la politique avec Panurge à bord du bateau France. (Pauvres petits moutons finissant à la baille dans l’histoire de Panurge)

« La Politique a pour fin, non pas la connaissance, mais l'action. »(Aristote)

Je vais néanmoins conclure avec cette citation de Charles de Gaulle (à mon sens virtuose du sens moral et politique dans l'histoire) :

« Tout peut, un jour, arriver, même qu'un acte conforme à l'honneur et à l'honnêteté apparaisse en fin de compte, comme un bon placement politique. »


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18 réactions à cet article    


  • Ricquet Ricquet 15 mars 2013 08:50

    Parmi les 8 vidéos (très courtes = 4 mn) de la série Individuum, j’en ai retenu que 4 pour mon article.

    Mais la plus intéressante (mais absente) est la troisième de la série, car elle traite de l’expérience de Asch (soumission) et l’effet du témoin (la diffusion des responsabilités). 
    Je ne l’ai pas incorporé à mon article, pour rester dans la trilogie conformisme, anticonformisme et non-conformisme)
    (Cependant, je vous invite à la visionner : voici le lien)
    Cependant, il est évident qu’en politique, cet élément (Ash + effet témoin) a des conséquences de tout premier ordre sur nos élus.

    • soi même 15 mars 2013 09:38

      je vois plus tôt dans ce conformisme, la vacuité de notre époque qui est dominé par l’égoïsme, la peur, et la lâcheté, en même temps peut ton véritablement les condamnés ceux qui ont été élués par nos soins qui reflètent parfaitement nos angoisses existentielles, car si cela n’étaient pas le cas. Cela ferait bien longtemps que ces opportunistes seraient évincée du pouvoir !


      • Ricquet Ricquet 17 mars 2013 16:33

        « Vacuité de l’époque. »

        Mais justement, nous sommes à une époque où la vacuité n’a pas sa place.
        Les déconvenues s’amplifient tout azimut...
        Quand on a l’honneur de pouvoir défendre des valeurs et que l’on ait en principe mandaté pour cela, on tient son rang et on assume...
        Ne pas le faire, c’est comme tu dis : être un opportuniste qui craint d’être évincé. (ça s’appelle la médiocratie)
        Un vrai politique, engagé, « n’abdique pas l’honneur d’être une cible. » (Cyrano)

      • mario mario 15 mars 2013 14:12

        Clemenceau ,Herriot ,Charles De Gaulle ....mais ca...c’etait avant !

        aujourd’hui c’est mieux.

        frederic lefevre :

        j’ai lu zadig de voltaire..

        ailleurs c’est pas mal non plus.. :

         

        le president de la fed, devant un parterre de journaliste : (fin du discours)

        «  » si quelqu’un a compris quelques choses, c’est parce que je me suis mal exprimé ! « 

        coformistes ou pas conformistes,l’orchestration de nos 577 députés est composé exclusivement de pipeau et une seule partition :

         »« les français sont des veaux »"

         

         

         


        • Hervé Hum Hervé Hum 15 mars 2013 15:18

          Si l’ensemble de votre article est bien fait, la fin laisse à désirer notamment concernant De Gaulle.

          Ainsi vous donnez une de ses citations :

          « Tout peut, un jour, arriver, même qu’un acte conforme à l’honneur et à l’honnêteté apparaisse en fin de compte, comme un bon placement politique. » 

          Mais il me semble qu’il ait oublié de se l’appliquer à lui même après la seconde guerre mondiale et à la fin de sa carrière politique, lui qui initia et développa le néo colonialisme avec les ravages que l’on sait sur les populations africaines.

          Pour cela, il troqua l’honneur et l’honnêteté gagné pendant la guerre, contre un intérêt économique au profit de sa France, mais contre toute dignité humaine. Il y abandonna donc la sienne.

          Le sens moral, cher auteur, ne peut se faire au détriment d’autrui. Cela s’appelle du machiavélisme suivant sa formule consacré « la fin justifie les moyens ». Or Machiavel n’est pas connu pour son sens moral, mais exactement le contraire, pour qui la politique consiste précisément à se défaire de tout sens moral. Ce que De Gaulle appliqua à la lettre.


          • Daniel D. Daniel D. 15 mars 2013 18:45

            "Citation : “Si le Peuple avait la moindre idée de ce que nous avons fait, il nous traînerait dans la rue et nous lyncherait.” (George H.W. Bush , 1992) "

            Il n’est jamais trop tard pour bien faire. La solution viendras d’en bas de toute façon, vu que le problème découle des desirs d’en haut.

            Daniel D.


            • Hervé Hum Hervé Hum 15 mars 2013 23:38

              J’ai visionné les 8 petites vidéos sympathiques.

              Pour savoir si vous êtes conformiste et anticonformistes ou non conformiste, il suffit de s’interroger su vous êtes dans l’action ou la réaction. Bon, c’est pas si facile que cela.

              Mais comprenez bien que l’action à ceci de fondamentalement différente qu’elle est sans filet, donc qu’elle expose totalement la personne, contrairement à l’agir par réaction.

              Les vidéos le montre très clairement, les sujets se conforment par réaction no par action.

              Mais qui agit totalement par action propre, quasi immanente sans réaction ?

              Ainsi De Gaulle est conformiste lorsqu’il met en place le néo-colonialisme car il se détourne de son action propre qui correspond à sa morale décrite dans la citation donnée. 


              • Ricquet Ricquet 16 mars 2013 09:01

                Tu ne peux apprécier une politique que dans le contexte d’une société et d’une époque.

                Ok, Charles de Gaulle a mis en place un néo-colonianisme...
                Cependant, pour apprécier cette politique dans son époque, la vraie question est : 
                Que ce serait-il passé, s’il ne l’avait pas fait ?
                Qui se serait engouffré dans la brèche ?
                Crois-tu que les anglais,... ne s’en seraient pas emparés, n’auraient pas placé leurs pions ?
                Au bout du compte, ce qui est salutaire pour l’éthique, l’aurait-il été pour les ex-colonies françaises ? (est-ce mieux d’être gouverné par la CIA ou une banque étrangère ?)
                Ne juge pas trop vite, une action (même si elle est ambiguë et terne) a ses causes et ses conséquences dans l’histoire et les hommes qui l’ont faite, ont du faire avec.

                Ceci dit, ce n’est pas le sujet de mon article.
                Cependant, je ne suis pas d’accord avec toi, sur ton appréciation du général de Gaulle.
                Il a fait ce qu’il a cru bon de faire en tant qu’homme de principe selon ma thèse du non-conformisme par rapport aux pouvoirs politiques de l’époque.
                (n’oublie pas aussi, qu’il était seul contre tous en Europe, face à l’empire américain.)

              • Hervé Hum Hervé Hum 16 mars 2013 10:05

                Salut Ricquet,

                Merci pour ta réponse, mais je dois t’avouer qu’elle est des plus convenu et que je l’attendais !

                La question est « que ce serait il passé si le général de Gaulle avait mis en pratique sa propre citation ». Autrement dit, s’il avait été non conformiste relativement à la politique millénariste qui oppose les puissances dominantes d’où quelles viennent ?

                On est donc en plein sujet, seulement cette fois ci non pas au niveau de simples moutons comme nous, mais au niveau de nos soi disant bergers. Bref, on change d’échelle mais pas des règles du conformisme. De Gaulle n’a pas choisi le non alignement par non conformisme mais parce qu’il avait une idée supérieure de la France, qui ne pouvait donc être vassale de quiconque. Mais sa politique, elle, était des plus conformiste à celle du passé colonial de la France, de la politique des USA, de l’Angleterre, bref, des pays occidentaux.

                Mais que ce serait il passé si de Gaulle avait initié un véritable mouvement démocratique basé sur sa propre citation « Tout peut, un jour, arriver, même qu’un acte conforme à l’honneur et à l’honnêteté apparaisse en fin de compte, comme un bon placement politique. »

                Eh bien aujourd’hui, la France serait exactement au point où il le dit dans sa citation... Mais voilà, par conformisme d’Etat, il a fait exactement le contraire. Comme quoi, même un de Gaulle n’échappe pas au moutonnisme, c’est juste une question d’échelle ! Et, hors sujet, de Gaulle à perdu son honneur en même temps que sa dignité parce qu’il en revendiquait une. Car celui qui n’en revendique pas, ne peut pas la perdre.


                • Ricquet Ricquet 16 mars 2013 11:25
                  Je ne fais que te citer dans ton dernier article en date  :
                  « De fait donc, la solution consiste à dégager un consensus autour d’un modèle social économique capable de fédérer...  »

                  Donc, tu admettras, aussi que le général de Gaulle, qui ne se prenait pas pour un surhomme, (même s’il était plus grand que tout le monde), a cherché à faire avancer la société (en conformité avec des principes, mais avec l’obligation de maintenir un consensus, (c’est à dire les intérêts nationaux, qui se situent aussi en Afrique...)
                  Du reste, s’il ne l’avait pas fait, le consensus s’effritant, il eut été remercié...
                  Rien n’est simple, si tu joues aux échecs, pour ne pas perdre, il faut parfois reculer au profit d’une position, sans quoi, tu risques de tout perdre.
                  En politique, il en va ainsi mes avec d’avantages de pièces et de coups tordus.

                  Tu dis :
                  « de Gaulle à perdu son honneur en même temps que sa dignité parce qu’il en revendiquait une. »

                  Merci pour lui... 
                  (pour moi, c’est sans commentaire, puisque : raisonnement facile et donc malhonnête et irrespectueux)

                  PS : Je ne veux plus répondre sur Charles De Gaulle, car ce n’est pas mon sujet, je ne suis pas son avocat, ni son historien, ni rien, seulement une personne qui l’apprécie à travers son bilan honorable mais forcément mitigé car gouverner : c’est ce compromettre.
                  (Il n’y a que les révolutionnaires pour s’asseoir sur le compromis politique et encore ?)



                • Hervé Hum Hervé Hum 16 mars 2013 12:26

                  Bah, c’est une discussion ou chacun reste campé sur ses positions !

                  Je voulais surtout montrer que même un de Gaulle pouvait faire dans le plus pur conformisme. Que celui ci n’est pas réservé aux petites gens. Encore une fois, la rupture avec le conformisme d’Etat consistait bien à changer un intérêt matériel immédiat pour un intérêt social à long terme et ce en conformité même avec sa propre pensée telle que décrite dans sa propre citation.

                  N’oublie pas que de Gaulle savait renoncer et il le prouva une dernière fois en démissionnant en 1969. Savoir temporiser, faire des compromis pour atteindre un but c’est une chose, mais violer ses propres principes d’honneur et d’honnêteté c’est autre chose.

                  Les intérêts de la France dans une société ouverte et mondialisé ne peut se faire au détriment d’autres pays, à fortiori contre des anciennes colonies.

                  J’ai pris de Gaulle parce que tu en as parlé, mais cela aurait pu être n’importe qui, comme moi même !

                  Enfin, Ricquet, le pire des conformisme moutonnier, le seul qu’il faille combattre car les maux de la société viennent de là, est celui qui consiste à vénérer un chef, pas celui de suivre des idéaux car s’il n’y a pas de chef, il n’y a pas de dictature possible.

                  La phrase extraite d’un article que tu m’as fait l’honneur de lire ne dit pas autre chose, c’est aux idées qu’il faut se fédérer et non plus aux hommes ou femmes qui les portent car au bout d’un moment, les idées se perdent avec la personne et cela devient alors ce qu’on nomme « le culte de la personnalité ». Bref, le non conformisme social est celui qui fait qu’une société ne se fonde plus sur la recherche d’un chef, mais avec la recherche de principes universels auquels la très large majorité des citoyens du monde entier, quelque soit sa culture et religion, adhère et souhaite. Et s’il n’en est pas ainsi, c’est uniquement en raison du moutonnisme consistant à suivre les idées d’un chef et non les siennes propres.


                • Ricquet Ricquet 16 mars 2013 13:29

                  « Je voulais surtout montrer que même un de Gaulle pouvait faire dans le plus pur conformisme.  »


                  Ok, mais tu n’as rien démontré du tout ! 
                  Sinon que Charles de Gaulle était un non-conformiste républicain.
                  (en prétendant en fait, qu’il y a une antinomie entre ces 2 mots et que cela revient à dire conformiste)
                  Ce qui est faux. (Le non-conformisme s’apprécie / l’époque)
                  Pendant les 30 glorieuses, on ne pouvait être essentiellement que républicain.
                  Aujourd’hui notre médiocratie en lambeaux associée à la médiacratie décadente finiront par produire des politiciens avec des préceptes sans doute plus réactionnaires pour endiguer la corruption des moeurs politiques, de la morale et de la pensée.
                  (Du moins, je l’espère vivement)


                • Hervé Hum Hervé Hum 16 mars 2013 14:25

                  Ceci sera mon dernier commentaire Ricquet, je suis d’accord avec les vidéos que tu as mis en ligne, le vrai non conformisme consiste seulement à fonder son action sur ses propres valeurs, sa propre conscience. Si elles s’accordent avec la majorité, tant mieux, avec la minorité aussi, mais si c’est envers et contre tous, tant pis, car là commence le vrai courage. De ce fait, le non conformisme s’apprécie par l’époque qui le met en relief, mais ne dépend pas d’elle. Perso, le fait de ne pas pouvoir y prétendre ne me fait pas l’ignorer pour autant.

                  Que tu le veuille ou non, j’ai démontré que de Gaulle avait cédé à l’esprit conformiste en renonçant à ses propres valeurs sous prétexte d’un intérêt supérieur de la France, mais au détriment de peuples qui étaient tout, sauf des ennemies et ne méritaient pas que l’on continua d’agir ainsi, dans le plus pur conformisme impérialiste. Tu peux remercier de Gaulle d’avoir ainsi favorisé l’essor économique et la puissance militaire de la France, mais ne vient pas me parler d’honnêteté, de valeurs morales et de conscience humaniste.

                  Maintenant, que tu le refuse ne change rien à l’histoire, sinon que refuse la critique du grand homme pour une vénération qui en elle même recèle le désir de vénération et la recherche du prochain grand homme, comme tout mouton qui se respecte.


                  • Ricquet Ricquet 16 mars 2013 15:01
                    « elle même recèle le désir de vénération et la recherche du prochain grand homme, comme tout mouton qui se respecte. »

                    Merci de ton passage Hervé sur ce fil et pour l’argumentation. smiley
                    mais pas merci du tout pour ta pirouette en guise de conclusion. smiley 
                    puisqu’elle induit cette phrase amusante mais suspecte : smiley
                    de« vénéreration, comme tout mouton qui se respecte. » smiley

                  • Hervé Hum Hervé Hum 16 mars 2013 18:13

                    Ah, ah, ah, Ricquet, bravo, pour ta pirouette finale... Non conformiste et si rare, au contraire de la mienne !!!

                    Excellente soirée...


                  • Ricquet Ricquet 16 mars 2013 18:36
                    Une action qui ne s’accorde qu’avec soi-même, cela s’appelle en politique du pouvoir : Despotisme, théocratie, tyrannie... 

                    PS : Je ne te suis pas du tout, dans ta démarche de tout ou rien qui est celle du chaos en politique et dont tu dis que : « là commence le vrai courage.  »

                    Enfin, pour en revenir à nos moutons, respecter un grand homme, ce n’est ni le vénérer, ni l’idolâtrer. Par-contre, force est de reconnaître qu’il a orchestré la vie politique avec panache contre une opposition parlementaire et diplomatique en embuscade. 

                    Si t’appelle ça du conformisme, moi j’appelle ça : du non-conformisme. (puisque son action s’inscrit envers et contre tous.)

                  • Hervé Hum Hervé Hum 16 mars 2013 22:03

                    Bon, tu me relance pour un tour !

                    Je comprends que tu puisse voir de Gaulle en non conformiste, mais pour moi c’est de l’anti conformisme pour les raisons que j’ai données.

                    Ensuite, une action qui ne s’accorde qu’avec soi même ne conduit au despotisme que s’il y a derrière des gens qui abandonnent de s’accorder avec eux mêmes pour suivre les idées d’un autre. Est ce que si tout le monde ne suivait que son idée propre cela conduirait au chaos ? Non, cela conduit à l’anarchie et c’est pas pareil.

                    En effet, la très large majorité des citoyens de France et du monde sont d’accord pour l’essentiel, sur les droits de l’homme. Alors, pourquoi cela ne marche pas ? Parce que les gens abandonnent leur propre personnalité pour celle de modèles et finalement, se retrouvent comme moutons pensant que le berger leur donne à manger pour leur bien être et parce qu’il les aimes et non pour leur laine, lait et.... Viande !


                  • Ricquet Ricquet 16 mars 2013 22:13
                     smiley
                    Je ne sais plus si je dois dire amen ou bêêê
                    Bonne nuit... smiley

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