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Accueil du site > Actualités > Société > Le contre-sens de Najat Vallaud-Belkacem sur la réforme scolaire

Le contre-sens de Najat Vallaud-Belkacem sur la réforme scolaire

Cette semaine, la ministre de l’éducation nationale a présenté sa réforme du collège. Face à la crise de notre système éducatif, elle répond par un projet qui propose toujours plus du même, ignorant les critiques professées par Hervé Le Bras, Natacha Polony ou Jean-Paul Brighelli.

Des réponses totalement hors sujet
 
On retrouve dans les propositions de la ministre tout le gloubi-boulga pédago-mondialiste qui a fait tant de mal à un système éducatif qui était pourtant une fierté de notre pays. Il n’est plus aujourd’hui que dans le ventre mou de l’OCDE selon l’étude PISA, tout en étant devenu particulièrement inégalitaire. Au menu du ministre, parce que les collégiens s’ennuieraient au collège, la création d’enseignements pluri-disciplinaires pour donner du sens à ce qu’ils apprennent, et plus d’accompagnements personnalisés. Il est tout de même effarant que la ministre fasse de l’ennui des élèves le problème du collège alors que le niveau en lecture, en mathématiques ou en sciences n’est pas satisfaisant !
 
On reste dans cette logique pédagogiste selon laquelle tous les problèmes de l’éducation reposeraient sur un mauvais traitement de ces pauvres enfants, qui devraient pouvoir faire épanouir leur personnalité dans cette éducation nationale devenue un grand centre-aéré. La transmission de repères, d’une culture, d’une identité ne semble plus la priorité aujourd’hui. Il est tout de même effarant de faire de l’école le responsable de l’échec scolaire parce qu’elle serait trop dure (les notes, la discipline), ou que le sens de l’apprentissage ne serait pas donné. Par quelles monstruosités de tels raisonnements ont-ils pu s’imposer, alors même que de nombreux autres facteurs apparaissent mais sont ignorés ?
 
L’oubli des professeurs
 
Pourtant, la raréfaction des candidats au CAPES, malgré la persistance d’un fort taux de chômage, rendant le statut de fonctionnaire encore plus attractif, devrait montrer qu’il y a un problème critique avec la condition des professeurs. Déjà, la circulaire Lang a miné leur autorité, qui devrait pourtant être sacrée dans les salles de cours. Ensuite, chose trop souvent ignorée, les professeurs sont mal payés en France, 15 à 20% moins que dans la moyenne de l’OCDE si on se reporte au niveau de PIB par habitant  ! En outre, nous avons un des plus faibles taux d’encadrement, 20% d’élèves de plus par professeur au primaire et 11% au collège ! Nous dépensons 30% de moins que l’Allemagne par élève !
 
Semblant complètement ignorer ce constat, Najat Vallaud-Belkacem décide de consacrer toute la hausse des effectifs à l’apprentissage d’une seconde langue étrangère dès la cinquième… Même si cela est utile (encore que cela ne le soit pas directement à la grande majorité de la population), n’y aurait-il pas d’autres priorités à avoir que l’apprentissage d’une seconde langue étrangère dès la cinquième ou, comme Najat Vallaud-Belkacem l’a défendu sur Europe 1, une première dès le primaire ? On ne parvient plus à apprendre le français qu’on étend l’enseignement d’autres langues, principalement destiné aux classes supérieures, et alors que les inégalités scolaires ne cessent de se creuser !
 
Bref, comme le soutient Jean-Paul Brighelli, il s’agit d’« une réforme cosmétique, qui fera plaisir aux associations de parents d’élèves non représentatives (…) et aux idéologues de la pédagogie (…) et enfoncera encore davantage le système français dans la médiocrité  ».

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23 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 13 mars 2015 11:21

    Dans l’EN..la seule réforme à faire....et de réformer au plus vote sa ministre incompétente....Pauvres enfants.. ?


    • Fergus Fergus 13 mars 2015 11:42

      Bonjour, Laurent.

      Cette réforme n’était en effet nullement urgente. Ni indispensable. Ce qui est en revanche urgent et indispensable, c’est de faire en sorte que n’accède plus au collège un élève qui ne maîtrise pas suffisamment la lecture et l’écriture de la langue française. La majorité des problèmes de l’Education Nationale vient de cette carence initiale, mère de tous les échecs et de la plupart des dérives disciplinaires.


      • Alren Alren 13 mars 2015 17:20

        @Fergus

        N’oublions pas que la ministre veut faire une « réforme » à « moyens constants ». On sait ce que cela veut dire !


        Autrefois, c’était les enseignants qui décidaient du passage en classe supérieure. 
        Maintenant ce sont les parents d’élèves. 
        Lesquels refusent que leur fils chéri (ou leur fille mais c’est plus rare) qui est in-tel-li-gent, figurez-vous, (étonnant que les enseignants ne se soient pas rendu compte que c’était un surdoué qui s’ennuie en classe ! Normal qu’ils soient sous-payés etc.), stagne en primaire alors que ses copains vont en sixième.
        Et pourquoi travailler, se fatiguer, pov’chéri, puisque de toute façon, on passera dans la classe supérieure ? Je vous le demande ?

        Moralité avec l’anglais obligatoire en primaire (car bien entendu c’est la langue des USA qui sera enseignée mais non apprise : aucun élève après dix ans de classe ne parlera autrement que quelques mots d’anglais.Juste de quoi se commander une bière en virée de fin de semaine à Londres).
         
        Avec une seconde langue à la grammaire extra terrestre comme l’allemand en secondaire (qui servira à commander ... en anglais une bière un jour de voyage à Berlin), on aura encore moins de temps pour maîtriser sa propre langue et notamment l’orthographe, alors qu’à l’embauche les lettres de motivations bourrées de fautes vont directement au panier.

        La réforme de cette ministre sera bientôt balayée, bien entendu, par une autre réforme, à moyens constants, bien sûr.

        Ceux qui pâtissent le plus de cet état de fait, qui tombent dans le panneau de ne pas travailler à l’école sont et seront toujours les enfants d’immigrés non-francophones et des classes populaires.

        C’est prévu, justement, pour le maintien de la pyramide sociale. Mais chut ! Il ne faut pas le dire.

      • pyjahman pyjahman 13 mars 2015 13:51

        J’aimerais attirer votre attention sur une chose :

        Je pense qu’il n’est plus possible d’appliquer l’enseignement classique, stricte d’il y a 30 ans ou plus car la nouvelle jeunesse grandit dans un univers completement éloigné de l’autorité.
        De multiples exemples personnels me l’ont démontré : Il est désormais normal pour un enfant d’être en conflit avec ses parents de défier l’aurorité, et cela peut être interprêté par les psy comme de la personnalité, du recul, de l’insoumission à la dictature etc. Nous sommes dans la société du contrat, de la négociation.

        Sans porter de jugement, si l’on force nos jeunes à l’école à apprendre strictement du contenu disciplinaire, sans application, sans participation, sans éveil mental et ludique, les enfants refuseront catégoriquement d’apprendre, d’aller à l’école car comme le bâton n’est plus d’actualité, il leur faut une carotte.

        Ce gourvenement est un ramassis d’incapables, mais je pense qu’ils ont compris cela et Bel Kassem essaie tant bien et surtout que mal d’innover un peu.
        Toute idée nouvelle mérite d’être entendue, et je prends pour exemple Miss Montesori qui a lancé sa méthode d’apprentissage parallèle efficace à contre courant.


        • Alren Alren 13 mars 2015 17:23

          @pyjahman


           « si l’on force nos jeunes à l’école à apprendre strictement du contenu disciplinaire, sans application, sans participation, sans éveil mental et ludique, les enfants refuseront catégoriquement d’apprendre »

          C’est pourtant ce qui se passe dans les écoles privées « haut de gamme » avec parfois le port obligatoire d’un uniforme !
          Oui mais là, les parents ont compris où est le véritable intérêt de leur enfant et lui ont expliqué les enjeux !


        • Abou Antoun Abou Antoun 13 mars 2015 21:51

          @Alren
          C’est pourtant ce qui se passe dans les écoles privées « haut de gamme » avec parfois le port obligatoire d’un uniforme !
          Exactement !


        • Allexandre 14 mars 2015 21:36

          @pyjahman
          J’aimerais attirer votre attention sur un point :

          Un enfant de 10/15 ans ne possède pas le recul nécessaire pour apprécier à sa juste valeur l’art de la négociation. L’univers a changé certes, mais le monde du travail est devenu de plus en plus stressant et sans pitié. Croyez-vous que faire croire à nos ados que toute leur vie ils pourront jouer et imposer leurs caprices, c’est démagogique et malhonnête. Les psy vous le diraient aussi, un enfant a besoin de limites. Si l’adulte ne les pose pas, il ira toujours plus loin. Quand on parle avec des adultes délinquants ils vous disent tous la même chose. On a manqué de repères et de limites. Sans revenir aux châtiments corporels, la démission des adultes donne justement ce que l’on a sous les yeux. Quant à la méthode Montessori, pour valable qu’elle fut, elle ne pouvait s’appliquer que dans de petites unités. Il faut préparer le jeune à la vie d’adulte qui l’attend en le responsabilisant et en lui parlant vrai. La démagogie n’a jamais rien donné de bon. En revanche, sévérité, justice et bienveillance sont les trois armes indispensables pour éduquer un enfant.

        • pyjahman pyjahman 16 mars 2015 09:03

          Je suis d’accord avec vous, cependant :

          Je ne pense pas que l’enseignement privé (type catholique) strict soit un modèle pour notre société, il expulse les mauvais éléments (donc ne prouve pas son efficacité en général) et peut être source de frustrations. Il faut réellement trouver un mix entre sévérité et faire comprendre qu’une règle protège tout le monde.

          Je pense que la sévérité peut marcher jusqu’à l’âge de l’adolescence mais qu’après, si l’enfant n’a pas compris en quoi les limites sont bien pour lui, ils fera ce qu’il voudra.

          Cela dit, nombre de gens expliquent qu’étant jeunes, ils n’ont pas dépassé les bornes car ils savaient que la baffe suivrait.

          Donc oui, ne pas déresponsabiliser les parents car ils sont responsables, et essayer selon moi de trouver un milieu entre imposer un apprentissage et le rendre appréciable pour une meilleure assimilation.


        • Fergus Fergus 13 mars 2015 14:10

          Bonjour, Pyjahman.

          L’excellente méthode initiée autrefois par Maria Montessori a fait ses preuves, c’est indiscutable. Mais ce type de pédagogie à équipes resserrées coûte très cher, au point que les parents des élèves scolarisés dans une école Montessori déboursent selon le lieu et l’âge de l’enfant des sommes allant de 3 000 à 6 000 euros par an. Reprendre ce modèle à l’Education Nationale (outre la mise à niveau des enseignants) entrainerait une énorme hausse des contraintes budgétaires en dépenses de personnel et en locaux supplémentaires. Hélas !


          • Trelawney 13 mars 2015 14:57

            l’éducation nationale est un long chemin qui part de la maternelle pour aller au BAC. Entre ces 2 point il n’y a aucune voie de dégagement.

            Une fois le BAC en poche les étudiants iront se fracasser sur le péage des grandes écoles ou universités. Pour décrocher un diplôme, ils paieront des sommes astronomiques sans avoir l’assurance de décrocher un emploi rémunérateur au bout.

            Plus de 50 des élèves du secondaire n’ont rien à faire là. Ils auraient du être exfiltrés pour entreprendre une formation à un métier qui leurs convient et où ils ont l’espoir d’avoir un emploi qui les fassent vivre.

            Comme nos politiques et surtout les socialistes pensent que sans le BAC point de salut on en est à savoir s’il faut dès la 5ème parler espagnole, italien russes, chinois ou arabe. Ne changez rien on progresse !


            • Allexandre 13 mars 2015 16:04

              Une réformette de plus, tout aussi stupide et inutile que les autres. Les élèves s’ennuient ? Ah !! C’est vrai que l’enseignement n’est pas assez ludique. Nous adultes, avons oublié que la vie est un jeu perpétuel et que nous devons jouer avec les jeunes, y compris en classe. Peut-être est-ce la faute des profs si les élèves s’ennuient ? Réponse de la ministre :

              • Une deuxième langue en 5 ème. Très pertinent quand près de 60 % des élèves écrivent systématiquement avec des fautes d’orthographe et de syntaxe, sans parler des conjugaisons. 
              • Un enseignement pluri-disciplinaire, histoire de brouiller un peu plus les repères déjà faibles des générations actuelles
               Nos gouvernants ne sont pas idiots et savent très bien ce qu’ils font. Ils veulent formater des adultes ne sachant plus réfléchir, n’ayant plus d’esprit critique car d’une indigence culturelle sans nom, consommant comme des moutons et acceptant le monde qu’on leur impose, à savoir la nouvelle gouvernance mondiale en marche. L’enseignement français prend modèle sur la télévision et l’accompagne dans sa voie bêtifiante. On veut faire croire aux élèves et aux parents qu’ils sont doués et qu’ils auront leurs examens avec succès. A l’arrivée, le jeu n’est plus le même. La sélection se fait avec des vraies notes chiffrées, et on élimine ceux qui ne sont pas au niveau, cest-à-dire la majorité. Les autres, les meilleurs, on continue de les formater pour mieux assurer la relève d’une élite au service de l’élite. Elle est loin l’école de la République, très loin. Ce qui faisait le fleuron de notre système est aujourd’hui un modèle d’échec navrant.

              • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 13 mars 2015 16:24

                Les institutions sont saturées par les réformes inutiles ! Dans la plus part des cas il faut juste appliquer ce qui est décidé auparavant au lieu de reformer pour reformer !


                • HELIOS HELIOS 13 mars 2015 17:06

                  @Mohammed MADJOUR

                  ... commentaire de bon sens !

                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 13 mars 2015 17:06

                  « qui devraient pouvoir faire épanouir leur personnalité dans cette éducation nationale devenue un grand centre-aéré »

                  ça sent furieusement celui qui n’a rien compris mais qui râle parce que d’autres le font... smiley


                  • christophe nicolas christophe nicolas 13 mars 2015 17:35

                    Oui mais le premier acte de la république fut de créer polytechnique en 1794 pour « remplacer toutes les anciennes écoles d’ingénieurs. Mais ces anciennes écoles sont finalement rétablies par la loi du 30 vendémiaire an IV (22 octobre 1795) sous le nom d’« écoles d’application » : il devient obligatoire de passer par l’École polytechnique qui dispense une formation théorique et générale » 

                             
                    Pierre-Simon Laplace qui aurait eu cette réplique célèbre en parlant de Dieu à Napoléon : « Sireje n’ai pas eu besoin de cette hypothèse- là. » était le grand scientifique de l’époque. Comment le décrire ?
                     
                    • capacité et rapidité avec laquelle Laplace réussit à changer d’opinion politique sont surprenantes
                    • Géomètre
                    • administrateur plus que médiocre. Laplace ne traitait aucune question d’un bon point de vue : il cherchait des subtilités de partout, il avait seulement des idées problématiques et enfin il portait l’esprit de l’infiniment petit jusque dans l’administration. »
                     
                    Bref ,joueur, géomètre, semant la discorde, une plaie... 

                    Puis vint Sadi Carnot, polytechnicien et sa théorie de la chaleur à la fois incomplète et prometteuse. 

                    Puis vint Auguste Comte, polytechnicien déchu...

                    Etc...

                    Puis vinrent Jacques Attali et Patrick Kron... major de polytechnique. 

                    En 200 ans, ils ont tout de même raté le principal, à cause de leur état d’esprit Saint-Simonien et positiviste qu’il faut changer

                    Et que fait Najat ? Je vous le demande ! Je suis sure qu’elle n’ose pas les engueuler. Pourtant l’« X » est bien une croix de Saint André... et Andréa Rossi triomphe avec son réacteur. Pensez qu’il a fait de la prison...

                    • Lavine 14 mars 2015 09:08

                      A plus de 50 ans, j’aborde tout juste l’enseignement, passant de l’expérience d’un parent d’élève très en colère à celle d’un enseignant très en colère :)).


                      Je suis tout à fait d’accord avec le constat sur les moyens et la vraie situation de retard en France, de ce point de vue, si on compare avec les autres pays européens. 

                      Ce qu’on ne dit soigneusement pas non plus concerne la charge de travail des enseignants : toutes les nouvelles mesures, la mise en place, l’organisation, se traduisent depuis pas mal de temps ( désolée je ne suis pas assez vieille dans le métier pour savoir précisément et je réagis « à l’arrache » ) par un alourdissement de la charge de travail. 
                      Et qu’on ne vienne pas me dire que les enseignants ne foutent rien. La plupart d’entre eux - sauf ceux qui ont abandonnés, nous sommes d’accord, mais de l’intérieur, on peut comprendre ! - bossent le week-end et pendant leurs vacances, parce que c’est la seule solution pour prendre en charge un peu correctement les enfants. En fait, la pression est très importante, et permanente. Les vacances d’été ne sont de vraies vacances que durant une durée équivalente à celle des autres salariés, mais tout au long de l’année, la pression ne se relâche jamais vraiment. Ne vous y trompez pas, les enseignants sont largement aussi esclaves que les autres :) 

                      Mais justement, voilà le problème : voulons-nous continuer à être esclaves ? 

                      Sur le terrain, on a très vite confirmation que, coté profs aussi, nous avons un vrai problème de contrat social entre les citoyens et l’école, qui dépasse, en fait, l’école elle-même. Aux citoyens de se poser la question : pourquoi envoyons-nous nos enfants à l’école ? Quelles sont nos ambitions pour nos enfants ? Dans quelle société voulons-nous qu’ils vivent ? Celle contrôlée par les banksters, où les salariés ne sont qu’une variable d’ajustement dans un cadre stratégique d’accumulation financière absurde, faisant fi des dégâts humains et environnementaux ? Ou une autre ? Voulons-nous juste un petit emplâtre sur la plaie du « tri sélectif » ou voulons-nous une école « bien commun » qui n’oublie aucun de ses enfants ? Allons-nous poursuivre dans le déni des impacts de la situation psycho-sociologique des enfants sur leur capacité d’adaptation à un système où les enseignants « bricolent » tant qu’ils peuvent pour « sauver » tous ceux qu’ils peuvent dans un cadre qui les ligotent structurellement et les infantilisent eux-mêmes ? Si la question se débat enfin un jour vraiment entre les vrais acteurs - professeurs et parents - en faisant fi des manipulateurs gouvernementaux, nous aurons d’abord à concevoir un système de transition capable de prendre en charge tous ceux actuellement en instance de rupture totale avec l’enseignement et d’installer en même temps l’organisation soutenable pour tous. Nul doute que cela nous demandera d’énormes moyens. Et un énorme temps de débats collectifs entre véritables acteurs, sur le terrain, directement, dans chaque établissement. Sur une année scolaire, ça pourrait déjà être fort intéressant et fructueux. ( et déjà incroyablement profitable aux enfants si on les implique )

                      Par exemple, le débat sur les notes est à mon sens significatif, la « pointe émergente » de la conscience de la contradiction de fond, le véritable problème posé par le principe du « tri » des enfants. Le tri et les critères du tri sont directement liés aux principes de fonctionnement de notre société. 

                      Nous ne ferons l’économie ni des moyens, ni du débat (général, massif, etc...) 
                      Devons-nous attendre une hypothétique révolution ? Je vois bien d’autres possibilités : après tout, qu’est-ce qui empêche les syndicats de l’Education Nationale de sortir de la culpabilité soigneusement distillée à longueur de médias pour organiser ce débat ? 
                      De qui devons-nous attendre l’autorisation exactement ? Adultes, les citoyens ? 
                      Évidemment, si la visée est de régler les problèmes. Si c’est juste pour causer et agiter des petits drapeaux, on peut bien continuer comme ça. Le mur est possiblement au bout, mais bon, rien ne nous oblige à survivre en tant que sociétés organisées ou même, allez, espèce. Personnellement, j’ai tendance à penser que le défi de dégager les moyens et d’engager le débat est plus rigolo et « pêchu » mais c’est juste mon avis :))

                      • Le chien qui danse 15 mars 2015 11:09

                        @Lavine
                        Merci de votre intervention de loin la plus « constructive ». Je partage votre point de vue étant formateur technique pour des Bts.
                        On constate bien que là aussi faire un vrai bilan nous mènerais à une remise en question qui dépasserait le cadre scolaire, sans doute la raison pour laquelle rien ne bouge bien que les constats soit fait et accablants. Le pire est que les enfants sont détournés de leurs réelles capacités qui seraient bien plus utiles à une société humaine plutôt que de les formater, très mal en plus, pour favoriser la CAC40 (pour caricaturer).
                        Nous sommes dans l’école de la société industrielle mais celle-ci ne sera pas l’avenir. 


                      • christophe nicolas christophe nicolas 14 mars 2015 09:31

                        Si le sommet de la pyramide est dans l’erreur, tout le corps est malade. Il ne sert à rien de vouloir guérir les symptomes, il faut s’attaquer à la cause qui n’est pas dans les collèges et les Lycées.


                        La cause est à Polytechnique, l’Académie, le Cern, le Collège de France, Normal sup et autres institutions...

                        Ils nagent dans le semoule, et les gamins le paient par des programmes affligeants de pessimisme de culpabilisation, d’impuissance forcée... On leur apprend à obéir à une vision sadducéenne... ça crée un malaise.

                        Il y a plein de bonnes choses mais il y a une vision pourrie qui vient d’en haut du système. Il ne faut pas gober leurs âneries. Il faut la foi dans la résurrection.

                        • nours77 nours77 15 mars 2015 09:15

                          Nous somme trop malin semble t il...
                          Les réforme ne concerne pas que la forme, le fond est aussi sur la sellette.

                           http://www.2012un-nouveau-paradigme.com/2015/03/l-histoire-de-france-n-est-plus-etudiee-au-college-le-saviez-vous.html

                          Par exemple.


                          • cathy30 cathy30 15 mars 2015 11:40

                            @nours77
                            Il n’y aura plus d’Histoire des blancs, cela fâche.

                            Je pense que la deuxième langue sera l’arabe.

                          • Allexandre 15 mars 2015 16:44

                            @cathy30
                            La roue tourne, vous aurez l’Histoire des Noirs, bien plus ancienne et à l’origine de celle des Blancs. Quant aux Arabes, je vous ferai remarquer qu’ils font partie des Blancs au cas où vous ne le sauriez pas !!


                          • COVADONGA722 COVADONGA722 15 mars 2015 17:34

                            La roue tourne, vous aurez l’Histoire des Noirs, bien plus ancienne et à l’origine de celle des Blancs.



                            quand la veulerie intellectuelle le gout de la collaboration idéologique et la servilité atavique confine à la crétinerie ...on obtient des réflexions d’ectoplasme parasitaire .La nature devrais servir de modèle elle qui sait si bien gérer les espèces non-viable 

                            • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 mars 2015 17:44

                              Cette gamine au prénom exotique (Najat) n’a pas tout simplement pas le niveau pour s’occuper d’un ministère (tout juste celui de faire du petit secrétariat). A partir de là, tout est cosmétique, du cache-misère-intellectuelle.

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