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Salon de l’agriculture : Et si on se trompait de star ?

Etrange salon de l’agriculture où seule la présence de Jacques Chirac peut intéresser la presse ! La déambulation dans les allées laisse d’ailleurs un sentiment de malaise, l’impression de se promener dans un musée. Il y a vingt ans les hall 1 et 4 étaient entièrement occupés par des animaux. Toutes les races coexistaient les unes à côté des autres : aspect, capacité, région d’origine. Des vaches laitières aux races à viande, on parcourait les formats, les robes, les accents de France. Et le voyage continuait chèvres, moutons, porcs, volaille, chevaux… et même autruches et escargots ! Aujourd’hui, vous trouverez des chemises, des peluches, des chapeaux… Où sont passés les éleveurs si fiers de leurs animaux, de leur travail, de leur filière ? Sans doute ont-ils eu peur d’être conspués aux cris de « mort aux pollueurs » suite à l’affichage choc dont la presse a largement assuré la propagande. Ou peut-être n’ont-ils plus les moyens financiers de venir dix jours à Paris, hommes et bêtes ? Ou tout simplement sont-ils désespérés de faire une profession aujourd’hui accusée du crime de pollution, payée juste quelques deniers insuffisants pour maintenir matériel et bâtiments et qui est désormais impuissante à sauver le patrimoine culturel de nos régions.

Alors si la véritable star du salon n’était pas Jacques Chirac mais les chevaux de traits dont les éleveurs font feu de tout bois pour tenter de faire survivre Ardennais, Percheron, Comtois… depuis que l’état se désengage financièrement du soutien aux haras nationaux ?

Polluant ? non et le cheval de trait peut être un acteur majeur de développement durable pour l’agriculture des pays en voie de développement. De plus, il fait indéniablement partie de notre patrimoine culturel. Il est également fondamental à préserver pour la biodiversité. Mais cet élevage n’est pas rentable sans aide de l’état, et comme ils ne sont plus mangés, pas de possibilité d’aide européenne…

Arrêtons de traiter les évènements importants par le petit bout de la lorgnette people ! Redonnons à nos agriculteurs une place dans la société. Un bon steack de Salers ou un bon jambon de pays, c’est vraiment bon, non ?

Et si on tient aux paillettes, plein feu sur les fesses rebondies et le large poitrail d’un beau cheval de trait !


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11 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 24 février 2011 10:50

    Bon ! moi je préfére le darou au dahut, chacun son coin. o))))))


    • ZEN ZEN 24 février 2011 11:03

      Le darou (vosgien) existe, je l’ai rencontré !

      Investissez dans le cheval de trait.
      Avec le flambée du cours du pétrole, il va bientôt coûter une fortune


      • Fergus Fergus 24 février 2011 17:17

        Bonjour, Le Dahut.

        J’ai moi aussi de la sympathie pour les chevaux de trait que s’efforcent, en effet, de faire revivre un certain nombre d’agriculteurs non inféodés à la pensée unique de la Fnsea.

        A toutes fins utiles, je mets ici un lien sur l’un de mes précédents articles consacré aux bovins et intitulé « Ah... la vache !  »

        Un article identique sur les chevaux de trait pourrait également être fort intéressant.
        Cordiales salutations.


        • le dahut ordinaire 25 février 2011 20:29

          Bonjour Fergus,
          Merci pour ce bel article sur les vaches qui nous donne un aperçu de la variété et de la beauté du savoir faire de nos campagnes ! Espérons que suffisamment d’amoureux soient encore volontaires pour que nous ne soyons pas un jour à la merci des spéculateurs pour nous nourrir.
          Bien Cordialement
          Le Dahut



          • kéké02360 24 février 2011 17:31

             Nouvelles de Kokopelli : Février 2011
            Communiqué de Presse
            Kokopelli fait appel à la Cour de Justice Européenne !
             Dans le cadre du procès qui nous oppose à la société Graines Baumaux, nous avons demandé à la Cour d’Appel de Nancy de saisir la Cour de Justice de l’Union Européenne d’une question portant sur la validité de la législation européenne sur le commerce des semences potagères au regard de certains principes fondamentaux de l’Union Européenne et du Traité International sur les Ressources Phytogénétiques pour l’Alimentation et l’Agriculture (TIRPAA).
             Alors que la société Graines Baumaux s’opposait fortement à cette demande, qu’elle qualifiait de « cheval de Troie », la Cour d’Appel, par une Ordonnance du 4 février 2011, a fait droit à notre demande.
             Les questions fondamentales, que nous soulevons depuis le début de notre existence, seront enfin posées à la juridiction suprême de l’Union Européenne. Les enjeux, en termes d’appropriation du vivant et de sauvegarde de la biodiversité, sont immenses et nous espérons que la Justice, ultime recours des opprimés, saura les mesurer.
             Nous appelons tous les opérateurs européens de la semence ancienne à se joindre à nous pour témoigner, dans le cadre de ce procès historique, de l’absurdité de la législation actuelle sur le commerce des semences.
            Contacts :
             Association Kokopelli
             [email protected]
             Blanche MAGARINOS-REY, Avocate de Kokopelli
             [email protected]


            • Sébastien Arsac Sébastien Arsac 24 février 2011 19:20

              Ben ils ont de quoi avoir honte les éleveurs...
              Si on regarde les bovins bodybuldés, porteur du gène culard, des animaux à qui on transmet une tare génétique qui conduit à l’hypertrophie des muscles (la viande) et entraîne des césariennes obligatoires pour les vaches qui portent ces veaux, pas de quoi être fier.

              Et le reste, c’est élevage intensif à plus de 80%. cf. les enquètes vidéo de L214.

              Les éleveurs sont devenus des salariés jetables de l’industrie agroalimentaire. Ils appliquent les méthodes industrielles, n’ont pas su/pu y résister.


              • le dahut ordinaire 25 février 2011 20:53

                Honte de quoi ? D’avoir su adapter leur outil de travail pour survivre ?
                Effectivement en élevage charolais, la césarienne est souvent nécéssaire. C’est une contrainte et un coût supplémentaire pour l’éleveur. Cependant la nature et la qualité de la viande ont été conservées, et vous consommateur la payez moins cher ! Mais si vous préférez le steack haché surgelé soyez sans crainte pour le gène culard c’est de la vache de réforme !
                Concernant l’élevage intensif, il faut s’interresser à chaque filière (lait, viande, laine, vache, mouton...). Faites-le ! Vous découvrirez qu’à côté de chez vous, vous avez des éleveurs qui ne pratique pas l’élevage intensif. Et si vous achetiez directement chez eux, plutôt que dans votre grande surface ?
                Achetez un bout de merlan de Salers ou un Beaufort AOC et vous verrez combien c’est sublime ce que vous avez dans votre assiette. Merci aux éleveurs qui continuent de se battre pour nous offrir autre chose que de la bouffe ! Pour combien de temps encore...
                Bon appétit
                Le dahut


              • barrere 24 février 2011 19:50

                vous parlez de la bbb ?

                en aquitaine, peu de culards dans la blonde d’aquitaine au prix ou la viande est achetée au producteur et vu le cout d’une césarienne... et peu d’éleveurs savent la faire


                • Sébastien Arsac Sébastien Arsac 24 février 2011 23:07

                  Oui Bleu blanc Belge mais pas seulement.
                  On peut en voir au salon de l’agriculture.

                  Par chez moi en Auvergne, des embryons sont placées dans des ’vaches-porteuses’ chez des exploitations dirigées par de jeunes agriculteurs par particulièrement argentés. Il suffit qu’il y ait un groupement derrière.


                • le dahut ordinaire 25 février 2011 21:15

                  Vou avez raison cette « agriculture » ignoble business n’aurait jamais dû exister !
                  Mais vous devriez goûter un jambon cru Corse, ou un Parme... un vrai régal ! et regardez l’étiquette : pas de conservateurs juste du sel. Et oui ce n’est pas de l’élevage intensif !
                  Par contre effectivement le jambon cuit est additionné en conservateur car il provient de l’élevage intensif. Techniquement, le cochon stressé fixe une quantité d’eau importante dans ses muscles et est impropre à la fabrication de jambon cru !
                  Comme quoi regardons les étiquettes pour résister au marketing !
                  Si nous ne soutenons pas aujourd’hui les éleveurs qui se battent pour travailler correctement nous mangerons des croquettes demain !

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