Yvan Colonna, faux coupable ou vrai innocent ?

Le 6 février 1998 à 21 h 05, le préfet de Corse, Monsieur Claude Erignac est assassiné rue Colonna-d'Ornano à Ajaccio. En 2002, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Monsieur Nicolas Sarkozy, aujourd'hui Président de la République française avait déclaré publiquement Monsieur Yvan Colonna coupable du meurtre de Monsieur Claude Érignac, préfet de Corse (1), portant ainsi atteinte à sa présomption d’innocence, car à ce moment-là aucune Cour de justice ne l’avait encore déclaré coupable.
Personnellement, je suis étonné par la curieuse coïncidence de noms, entre la rue et le coupable désigné de cette histoire ! Les enquêteurs ont-ils cru que quelqu’un avait écrit le nom du coupable sur la rue ? À l’instar du fameux « Omar m’a tuer » (2) ou plus simplement, c’est le premier nom vu qui s’est imposé. (C’est une simple hypothèse, mais il parait que selon le principe d’Occam : les hypothèses les plus simples sont les plus vraisemblables).
Mais plus sérieusement, considérant les fonctions successives de Monsieur Nicolas Sarkozy, on peut en déduire que la « Justice » ou plutôt les magistrats de
En France, lorsque la fonction a parlé, elle fait foi et la décision fera loi, et personne ne se mettra en travers d’une injustice commise au nom du peuple français, de
Dans ce pays, nul besoin de vérité et de preuves pour désigner un coupable, « l’intime conviction » peut amplement suffire. Or lorsqu’elle est détournée. Oui, cela arrive ! Elle sert aussi à faire condamner des innocents (affaire d’Outreau (3), affaire des Irlandais de Vincennes (4), etc.) dans ces affaires le droit et
Lorsqu’ils rendent des décisions portant atteinte aux libertés individuelles, tous ces gens de loi, qui sont aussi des techniciens du droit, devraient se préoccuper des conséquences que leurs décisions auront fatalement sur les vies familiales et civiles de ces justiciables, et ils oublient souvent de mettre en application les principes fondamentaux, qu’ils ont pourtant juré de défendre avec respect.
La présomption d’innocence en est la quintessence !
Ce n’est pas en fabriquant un coupable idéal, et donc en faisant la justice selon son bon vouloir, uniquement par ce que l’on détient le pouvoir judiciaire, que l’on rendra justice à la victime, même si certains s’en contenteront pour x raisons.
Or s’il est innocent, de coupable, il devient lui-même une victime !
C’est le véritable coupable qu’il faut condamner, avec certitude, et non pas sur de simples soupçons. Par conséquent, si monsieur Yvan Colonna est véritablement ce coupable,
Elle doit s’en donner les moyens ! Il en va de la dignité de ce pays !
Les autorités partent souvent du principe suivant :
« Il vaut mieux un innocent derrière les barreaux qu’un coupable dehors. »
Un principe désuet aux antipodes des principes fondamentaux, et dans un État de droit, seuls ces derniers devraient avoir droit de cité. Mais malgré le nombre d’injustices grandissant,
Impensable ! Cela ne se peut dans le pays des Droits de l’Homme !
En bref, puisque cela ne se voit pas, cela n’existe pas, il n’y a donc rien à changer !
Les quelques bavures judiciaires dévoilées de-ci de-là sont et seront le prix à payer pour préserver
Mais, personne n’est dupe, lorsque les joutes judiciaires sont truquées, seul le tricheur peut gagner, et ce n’est pas
Une bonne fois pour toutes, arrêtons de nous abuser, décrétons que
Tous les pourfendeurs de vérité y trouveront leurs comptes, les autorités s’en satisferont, car leur pouvoir de décisions ne sera plus contesté, les contribuables seront contents, car ils feront des économies, et le justiciable, de toute façon, il sera toujours mécontent de sa condamnation.
Donc, tout va bien dans le meilleur des mondes et vu que la « Justice » française « ne se trompe jamais » et qu’il fut condamné par deux fois, il est obligatoirement coupable.
Dont acte, il sera condamné de nouveau.
L’injustice ! Il faut l’avoir subie pour prendre pleinement conscience des dysfonctionnements qui s’installent insidieusement dans les institutions françaises, sous diverses formes, allant de l’incompétence à la malhonnêteté, et lorsqu’elles sont découvertes, au lieu de faire son mea coupla, on les dissimule outrageusement par de la mauvaise foi.
Pour les sceptiques et les inconditionnels croyants en l’honnêteté de l’État, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit, il y a aussi des agents intègres, mais la justice n’est pas une loterie sujette au hasard, elle doit être efficace, et avant tout juste et honnête.
Le simple fait d’appartenir ou de partager des idées nationalistes ne fait pas de cet homme un criminel. Les autorités doivent se rappeler que ce sont les actes qui sont répréhensibles, dans le cas présent, c’est le tir mortel qui a couté la vie au préfet qui est condamnable, certainement pas les idées qui ont précédées, et encore moins les pensées. Or ceux-là mêmes qui l’ont accusé d’être le tireur l’ont aussi innocenté, prenant ensuite à leur actif les tirs mortels.
Alors pourquoi autant d’acharnement judiciaire ?
1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_de_Claude_Érignac
2) http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Omar_Raddad
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