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Accueil du site > Actualités > Technologies > Fécondation in vitro : trente ans de bébés éprouvés

Fécondation in vitro : trente ans de bébés éprouvés

L’être humain est capable de forcer la fécondation humaine depuis trente ans et demi. Une technologie qui soulage individuellement beaucoup de couples mais qui pose bien des problèmes.

Au milieu de l’été dernier, le 25 juillet 2008, une jeune employée britannique Louise Joy Brown fêtait tranquillement son trentième anniversaire. La jeune femme, qui vit à Bristol, est mariée avec Wesley Mullinder, un salarié d’une boîte de nuit, depuis septembre 2004 et a accouché d’un petit garçon, Cameron, en janvier 2007 en très bonne santé.

Tranquillement ?

Pas vraiment en fait. Bien malgré elle, son anniversaire commémorait un événement scientifique de la première importance. Elle est la première bébé éprouvette du monde !


Un anniversaire particulier

Elle a en effet été conçue un peu bizarrement.

Après neuf ans de vaines tentatives, ses parents se confièrent à deux médecins de Cambridge, le physiologiste Robert Edwards et le gynécologue Patrick Steptoe.

Les deux médecins mirent en relation, dans une éprouvette, des ovules de la mère et des spermatozoïdes du père. Une fois l’embryon formé, ils l’implantèrent dans l’utérus maternel puis la grossesse se passa normalement jusqu’à la naissance d’une fille de 2,61 kilogrammes dans la banlieue de Manchester.

Dès l’âge de quatre ans, la petite Louise a appris son origine particulière, afin d’affronter l’école et ses camarades de classe qui auraient pu savoir.

Sa jeune sœur Natalie est née également dans les mêmes conditions et fut, en 1999, le premier bébé éprouvette à avoir enfanté (de façon naturelle).

Robert Edwards, le seul survivant des deux concepteurs virtuels (Patrick Steptoe est mort en 1988), fait encore partie de la famille, considéré comme un grand-père pour Louise.

En France, ce fut Amandine qui, le 24 février 1982, le premier bébé éprouvette français né à Clamart, à 3,53 kilogrammes et 51 centimètres. Ses "pères concepteurs" furent le biologiste Jacques Testart (qui s’illustra par la suite par une demande de moratoire sur cette technologie) et les gynécologues René Frydman et Émile Papiernik.


Des bébés en éprouvette

Les bébés éprouvettes, il en naîtrait environ cent mille tous les ans dans le monde pour attendre un total de trois millions environ.

Ils sont conçus par la méthode de fécondation in vitro qui est une technique de procréation médicalement assistée et de transfert d’embryon. La technique réussirait une fois sur trois.

En quoi consiste la méthode ?

Avec des précautions et des techniques élaborées, les spermatozoïdes sont mis en contact avec les ovocytes. La fécondation survient au bout de quelques heures (une dizaine). Afin d’augmenter les chances de réussite, on prépare ainsi plusieurs embryons (jusqu’à une trentaine !).

Si la fécondation ne survient pas spontanément, on peut forcer les choses en injectant directement un spermatozoïde dans l’ovule. Cette technique s’appelle injection intracytoplasmique de spermatozoïdes et a été dénoncée par Jacques Testart comme un « viol de l’ovule ».

Ensuite, il s’agit de transférer les embryons ainsi créés dans l’utérus. Deux méthodes sont envisageables : soit on les transfère immédiatement après les premières divisions cellulaires, soit on les laisse en culture pendant quelques jours.
La seconde méthode demande une attention particulière pour maintenir les embryons en culture, mais donne un meilleur taux de réussite lors de leur implantation dans l’utérus (les premiers jours étant souvent fatals à la survie des embryons).

On peut aussi transférer les embryons bien plus tard, à la condition de les conserver par congélation. Ces embryons peuvent provenir d’embryons viables en surnombre, puisqu’il vaut mieux éviter d’implanter plus de trois ou quatre embryons à la fois (il faut imaginer le cas où tous les embryons se développent).

Une autre méthode, moins invasive car elle ne nécessite pas d’opération chirurgicale dans l’appareil génital de la mère, consiste à inséminer artificiellement des spermatozoïdes dans la cavité utérine après le début de l’ovulation. C’est une technique in vivo.

Évidemment, si ces techniques de procréation assistée rendent un immense service pour les couples qui ont du mal à avoir des enfants naturellement, de nombreux points obscurs les entourent, ce qui a fait évoluer par exemple Jacques Testart en décidant d’arrêter la pratique de telles méthodes.


Origine biologique

Le premier point concerne l’origine biologique de l’enfant à naître : à partir du moment où l’ovule et le spermatozoïde sont manipulés, ils ne sont pas forcément tenus de provenir du même couple. Ne serait-ce que pour des raisons de stérilité, des donneurs peuvent intervenir pour soit l’un soit l’autre.

Après, faut-il protester contre ce fait ? Que l’enfant ne serait pas conçu dans l’amour ? Il est un fait que beaucoup d’enfants, conçus naturellement, ne l’ont pas été dans l’amour de leurs parents biologiques. Par simple négligence et insouciance ou par échec de certaines méthodes contraceptives.

Certes, si l’une ou l’autre des cellules ne provient pas du "couple" qui désire un enfant, cela pourrait s’apparenter à un acte adultérin en quelques sortes.

Viennent se greffer des considérations pécuniaires dans certains pays (en France, il est interdit d’utiliser son corps contre de l’argent). Le cas le plus typique est celui des "mères porteuses". Elles ne sont pas seulement porteuses. Elles fournissent également l’ovule. En gros, la moitié du patrimoine génétique du futur enfant. C’est un créneau très porteur en Inde.

Une autre considération pécuniaire, qui a trait à l’héritage, est liée au fait qu’un enfant même non reconnu hérite légalement de ses parents biologiques.

Et il y a également des considérations psychologiques et physiologiques. En cas de donneur, il est souvent anonyme (sauf pour la mère porteuse ?), et l’ignorance de l’origine biologique peut avoir des conséquences médicales ou psychologiques sur l’enfant à naître puis l’adulte qu’il deviendra.

L’expérience montre toutefois que si l’enfant est au courant suffisamment tôt de son origine biologique, il n’aura pas de traumatisme psychologique majeur. Les vrais parents restent de toutes façons ceux qui l’ont réellement élevé, qui se sont occupés quotidiennement de lui, au même titre que les parents d’enfants adoptés.


Difficultés médicales

Les traitements que subit la femme pour favoriser l’ovulation sont assez lourds et demandent ténacité et endurance. Le taux assez élevé d’échecs peut même la rendre dépressive.

L’implantation de plusieurs embryons peut aussi aboutir à des naissances multiples et accroît les risques d’enfants prématurés.

Matériellement, il est de plus peu aisé pour le couple d’assumer la charge non pas d’un enfant, mais de plusieurs (parfois jusqu’à six).


Risque d’eugénisme

La mise en culture des embryons sert à tester sa viabilité avant l’implantation dans l’utérus (inutile d’implanter un embryon voué à disparaître).

Cependant, même si le choix des embryons implantés se fait sur des critères le plus objectif possible, il y a choix. Il pourrait se faire aussi sur des bases eugénistes, ne serait-ce que pour éviter d’implanter des embryons porteurs de maladie génétique par exemple.

Un bébé est récemment né après un tri afin de pouvoir donner sa moelle osseuse à son frère atteint de leucémie. On ne doute pas de l’amour que lui porteront ses parents, mais cette instrumentalisation a de quoi mettre mal à l’aise.

Le risque d’eugénisme est-il actuellement élevé ? Je ne le pense pas, ou plutôt, pas encore, car cela signifierait que le choix génétique des enfants à naître se fasse de façon généralisée, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, à l’exception de la détection de maladies génétiques (la naissance du dernier enfant de Sarah Palin, qui est handicapé, montre que les parents ne choisissent pas systématiquement l’avortement en cas de détection).

Il y a beaucoup d’indignation voire d’hostilité contre le recours au diagnostic préimplantatoire pour dépister chez l’embryon la prédisposition à certains cancers.

Le risque de voir une "mode génétique" (aux critères variables au cours du temps) ne met pour l’instant pas en péril l’indispensable diversité génétique de l’espèce humaine. Une diversité qui pourrait être, en revanche, remise en cause, pour certains végétaux, par l’introduction des OGM, mais c’est un autre sujet.


Une entreprise de destruction massive d’embryons

Et c’est là le point le plus controversé de la fécondation in vitro qui est basée sur la "production" de nombreux embryons pour en avoir, à la fin, quelques uns potentiellement capables de se développer dans l’utérus.

Il y a d’abord ceux pour qui un embryon conçu est déjà une personne humaine. Ils considèrent donc que l’avortement se fait au détriment de la vie humaine. Or, la fécondation in vitro engendre la destruction de nombreux embryons au cours de tout le processus (qui n’aboutit, à la fin, qu’à un succès sur trois). Certains ont déjà obtenu l’existence juridique de fœtus ou d’embryons (la limite est ténue) en cas de fausse couche.

Et puis, il y a ces embryons surnuméraires. Que peut-on en faire ? Les supprimer au risque de supprimer une personne en devenir ? Les réimplanter hors contexte au sein d’une autre famille, le cas échéant à une autre époque et dans un autre pays ?

La conservation par congélation permet d’envisager d’autres frères et sœurs en cas de réussite du premier, c’était le cas des parents de Louise Brown.

Mais que faire des embryons congelés depuis peut-être déjà trente ans ?

Une affaire avait défrayé la chronique dans les années 1980 à propos du cas d’une jeune femme qui voulait se faire inséminer avec le sperme congelé de son mari décédé (malade, ce dernier avait procédé à un prélèvement avant le début d’un traitement qui allait le rendre stérile). Certains veulent bien après tout se marier à titre posthume.

La production d’embryons congelés amène la société dans cet état de fait qui ne trouve pas beaucoup de réponses éthiques convenables ni consensuelles : faut-il les supprimer après une durée donnée ? faut-il les sélectionner et n’en garder que quelques uns, les "meilleurs" ? faut-il tous les utiliser, peut-être pour des couples qui n’en sont morphologiquement pas trop éloignés ?

Hélas, aucune réponse ne sera bonne sur le devenir de ces embryons surnuméraires, et c’est pour cela que des micro-bébés éprouvettes en puissance sont rangés minutieusement dans des chambres froides dans l’attente d’un improbable devenir.


Vers un statut spécifique pour l’embryon humain ?

Il est temps de lancer un grand débat public sur ce vaste sujet. Un embryon n’est ni un matériau biologique, ni une personne humaine, car l’embryon n’est pas forcément une personne humaine en puissance. Un embryon peut ne pas donner de fœtus, s’arrêter de se développer trop tôt et mourir.

Il me paraît donc nécessaire de définir juridiquement l’embryon humain. Pour cela, il faudra savoir innover, pour créer une autre entité juridique que la personne humaine. Il s’agit de bien encadrer la production, l’utilisation, le stockage et la destruction éventuelle des embryons humains, sans bien sûr remettre en cause les lois sur l’avortement.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (5 janvier 2009)


Pour aller plus loin :

Un répertoire d’articles très intéressants de Jacques Testart sur le sujet.

Diversité : rien à déclarer.

Article à venir sur la réflexion de Jacques Testart.




Documents joints à cet article

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4 réactions à cet article    


  • Cristophe Cristophe 5 janvier 2009 16:23

    Votre article comprend une erreur : sous le vocable peu précis de mère porteuse sont désignées deux pratiques totalement différentes. La procréation pour autrui qui est basée sur l’insémination artificelle d’une femme qui va donc transmettre son patrimoine génétique. Mais aussi le procréation où seront implantés dans l’utérus de la femme qui porte pour autrui des embryons qui n’ont aucun lien génétique avec elle.

    D’autre part, vous parlez de créneau porteur en Inde. On ne peut généraliser le cas de ce pays aux autres : l’Inde, contrairement à quasiment tous les pays qui ont légiféré, n’a pas mis en place un dispositif légal qui limite les échanges d’argent au remboursement des frais liés à l’état de grossesse. Regardez les législations d’autre pays comme l’Australie, le Canada, la Grèce ou les USA (Uniform Parentage Act) et vous aurez un véritable aperçu de la pratique.

    Enfin, je conteste le risque d’eugénisme qui est agité par les intégristes qui refusent tout progrès scientifique. L’eugénisme médical n’est rien à côté de l’eugénisme social. Détecter quelques maladies invalidantes ne pèse pas grand chose devant les stérilisations massives de personnes jugées inaptes à la parenté (handicapés mentaux, sourds, aveugles, délinquants, pauvres, minorités ethniques...) qui ont été pratiquées jusqu’aux années 70 aux USA , au Canada, en Suède, au Pérou... On peut ajouter que prohiber l’accès à l’ensemble ou à certaines formes d’Assistance Médicale à la Procréation telles que le don de gamètes ou la gestation pour autrui (au passage au mépris des articles 16 et 27 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme) relève aussi de l’eugénisme social. En effet, empêcher l’accès aux soins, c’est de fait une stérilisation passive.

    Au final, je trouve votre titre fortement stigmatisant et relevant de la conviction personnelle. Vous n’apportez aucun élément factuel qui pourrait aller dans le sens de l’argument de la souffrance des enfants nés par AMP. Et pour cause, les études montrent exactement le contraire ! Par exemple, allez lire ce qu’a écrit Susan Golombok sur la question.


    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 5 janvier 2009 17:04

      A Cristophe,

      Mon titre reprenait la méthode qui est maintenant très bien maîtrisée ("éprouvé : dont la valeur est reconnue ; confirmé : des techniques éprouvées" in Petit Larousse). J’explique même que les enfants issus de cette technique de procréation sont d’autant plus normaux qu’ils ont eux-même pu faire des enfants naturellement.

      Le risque d’eugénisme est réel (j’en reparlerai dans un autre article), ce qui justifie que la réflexion sur le sujet est en cours chez le législateur et il n’a rien à voir avec ce que vous appelez "eugénisme social" dont je comprend mal la définition. De plus, je ne vois pas en quoi un autre risque limiterait ce premier risque...

      Quant aux mères porteuses, il est clair que les parents effectifs (ceux qui élèveront l’enfant) sont différents des parents biologiques. Je ne dis pas que c’est forcément mauvais pour l’enfant à naître, mais je dis que c’est un sujet qui mérite réflexion.

      Si j’ai cité l’exemple de l’Inde, c’est pour dire justement que des législations nationales permettaient déjà ce type de pratique, et que les législations des autres pays peuvent changer, et si évolution il y avait, cela aurait tendance historiquement à se rapprocher plus de celle de l’Inde qu’à aller vers une interdiction absolue.

      Cordialement.


    • Cristophe Cristophe 5 janvier 2009 20:23

      Si je voulais plaisanter un peu, je noterais que vous confondez la fin et les moyens, ce qui chez certains empêcheurs de penser en rond génère une bordée de phrases autour de l’instrumentalisation.

      Il me semble que vous ne percevez pas toute la subtilité de la procréation pour autrui ou de la gestation pour autrui. Dans les deux cas, on ne peut parler de parents biologiques puisque le père est bien celui qui apporte le matériel génétique. De plus, dans le cas de la gestation pour autrui, aucune femme ne peut revendiquer le terme de biologique puisque qu’une femme apporte un lien gestationnel et l’autre un lien génétique. Le terme de parent biologique provient de l’adoption et il est particulièrement mal adapté pour décrire des situations d’AMP. Mais vous avez raison sur un point qui me semble le plus important : c’est le lien social, c’est à dire l’engagement d’amour et de responsabilité qui fait la parenté, le reste a beaucoup moins d’importance.

      Concernant l’eugénisme, je suis d’accord sur le principe : on ne peut justifier une action parce qu’elle serait moins pire que l’autre. Mais ce n’est pas mon propos. Ce que j’avance, c’est que l’eugénisme médical par diagnostique pré-implantatoire relève du fantasme tandis que l’eugénisme social qui existe depuis la nuit des temps est une vrai réalité et qu’il n’est pas assez combattu. Bien sûr, il y a le cas de la sélection du sexe qui est condamnée par tous les textes internationaux mais qui est une réalité dramatique avec des millions d’IVG en Chine et en Inde par exemple. Mais cette forme d’eugénisme n’est pas introduite par les techniques, d’AMP mais tout simplement par les techniques d’imagerie médicale. Pour revenir à cet eugénisme qu’introduiraient le DPI ou les techniques d’AMP, j’affirme que cela relève du fantasme induit par une vision toute puissante de la génétique. Personne ne sait vous dire à partir d’un ADN ce qu’il va se passer. La connaissance humaine peut identifier quelques maladies invalidantes avec une probabilité d’apparition, ce qui veut souvent dire pas grand chose au niveau de l’individu. Savoir que l’on a 30% de plus de risque que la moyenne de développer un cancer du sein ne sert pas à grand chose. C’est totalement abusif de voir dans la génétique un déterminisme absolu. Dans les effets, les interactions sociales et physico-chimiques avec l’environnement sont bien plus importantes, sans compter le pouvoir de l’autonomie et la de la volonté de la personne. De même, aucun test génétique ne pourra prédire un niveau de performance, sauf à vendre ce qui relèverait plus de l’horoscope.
      En conclusion, il ne faut pas être dupe : l’accusation d’eugénisme pour discréditer l’AMP cache bien mal d’autre formes d’eugénisme, à commencer par l’interdiction faite à certaines catégories de personnes d’accèder à certaines formes d’AMP. Et c’est exactement la même chose avec les législations de pays qui seraient soit-disant moins regardants : cela dissimile difficilement que la majorité des pays légifèrent de manière plus progressiste et plus pragmatique afin de répondre aux risques réels (et non-fantasmés) par des solutions et non des prohibitions (qui in fine génèrent de la clandestinité et donc du traffic).


    • jacques jacques 11 janvier 2009 19:08

      Le risque d’eugénisme génétique est pour l’instant peu développé alors que l’eugénisme social existe déjà et fait fureur dans des pays comme la Chine ou l’inde ou des millions d’avortements ont lieu pour éliminer des filles suite a des échographies. Par contre le statut de l’embryon me semble dangereux ,et devrait être laissé aux parents génétique(toujours dans un cadre non financier).

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