Fusion Froide, LENR : résumé pour décideurs
La fusion Froide, appelée plus techniquement LENR (Réaction nucléaire à basse énergie), est devenue aujourd'hui le symbole de la mauvaise science, et est décriée par tout ce qui se fait d'officiel en science. Pourtant les preuves, sérieuses, et respectant les normes habituelles, se sont accumulées depuis 20 ans et ne laissent pas le moindre doute. Les critiques avancées datent de 20 ans, sont incohérentes avec les faits accumulées, et étaient pour la plupart pitoyables dès 1989. Un attachement pathologique des physiciens aux explications théoriques et une incapacité des industriels à trouver une application commerciale ont empêché les résultats d'êtres acceptés.
Récemment une percée s'est produite et laisse espérer un usage industriel. Déjà quelques startup sont sur les rang pour livrer des réacteurs LENR. D'autres startups se préparent à utiliser ces réacteurs pour proposer des solutions innovantes. Enfin des grandes entreprises semblent observer et se préparer.
Voici une petite synthèse, pour ceux qui souhaite se faire une idée générale, et se préparer.
Que sont les LENR, la Fusion froide
Les LENR (réaction Nucléaire à Basses Énergies) sont un terme plus technique pour ce qu’on a appelé la Fusion froide.
Ce sont des effets observés à des températures classiques (60°C-1500°C), qui laissent penser à une origine nucléaire, et en tout cas bien plus énergétique que la chimie (50 à plus de 1000 fois la chimie). Pourtant cela ne ressemble pas à la fusion des étoiles, ni à la fission des réacteurs nucléaires. Il n’y a presque pas de radioactivité, pas de déchets radioactifs, pas de température stellaires…
Le mot de fusion froide est semble-t’il un abus, mais on n’en sait rien en fait.
On a commencé officiellement vers 1989 avec les expériences de Fleischmann&Pons par des électrolyse d’eau lourde (deutérium) avec des électrodes de palladium, bien imprégnées de deutérium… On a aussi électrolysé de l’eau lourde ou légère, avec divers métaux qui absorbent l’hydrogène (formant des hydrures ou des deutérures), avec des résultats variables selon les produits, et sporadiques. Une famille d’expériences a consisté à faire des électrolyses à fort courant produisant un plasma. Des expériences ont été faite avec des films métalliques traversés par du gaz hydrogène ou deutérium, des poudres, des fils, souvent chauffés, électriquement ou indirectement (quelques centaines de degrés).
Cela fait l’objet d’une controverse, qui n’est pas éteinte. Quelques expériences ont officiellement discrédité ce domaine, mais des problèmes méthodologiques et logiques ont été identifié qui leur enlève toute pertinence aujourd’hui. Depuis les nombreuses expériences, variées et parfois bien répliqués, ne laissent plus de doute à ce jour. Il y a encore une difficulté à publier dans des revues à comité de lecture, mais certains ont réussi. il y a des critiques, mais visiblement de moins en moins sérieuses.
Les résultats restent très variables, mais on comprend de mieux en mieux les causes d’échecs, qui expliquent la plupart des échecs ayant convaincu la communauté que cela ne marchait pas (imprégnation insuffisante, état de surface, température, impuretés, empoisonnement)… Une clé semble être la notion de site actif, mal comprise, mais clairement lié à la surface et à l’état cristallographique de cette surface, partiellement déterminé par des impuretés.
Les effets dépendent des réactifs, mais on y trouve dans le cas classique, une production de chaleur, qui parfois dépasse en énergie totale, de plusieurs ordres de grandeur, ce que n’importe quelle chimie même inconnue pourrait produire avec les liaisons chimiques, et même avec les énergie de dislocations des cristaux. Il s’agit donc de réactions nucléaire, ou de choses encore plus incroyables.
On a aussi observé des transmutations, ou des rayonnements. Il semble observé que les transmutation sont liés a la production de chaleur, mais que les rayonnements (gamma ou neutrons selon, faibles mais mesurables) sont anti-corrélées à la chaleur.
Parmi les résultats les plus convaincants, il y a des mise en corrélation entre la production d’hélium et de chaleur dans les expériences classique (palladium-deutérium). Ce type d’expérience permet de réfuter les doutes sur la calorimétrie et sur la détection des gaz, car les erreurs n’ont pas de raison de se corréler. On trouve aussi des expérience sur la production, et étrangement la consommation, de tritium (USA, Inde).
Sur les expériences les plus vérifiées, et malgré une meilleur compréhension, il y a un taux de réussite erratique, mais qui peux dépasser les 50%, si comme l’ENEA on contrôle l’état cristallographique et chimique du métal. D’autres expériences (Navy SPAWAR, NANOR) obtiennent une parfaite reproductibilité en contrôlant la structure de surface du métal.
On ne peut que faire le lien avec les premiers résultats erratiques obtenus avec le Germanium et qui même observé, ont été souvent négligés, rejetés et ignorés… Là aussi contamination incontrôlée et état de surface ont créé des conditions si variable que les résultats indéniables étaient imprévisibles.
Il y a des théories, certaines qui remettent en cause les théories existantes (Hydrinos, énergie du point zéro, super-gravité…), et d’autres qui se basent sur la physiques quantique habituelle, mais en supposant des mécanisme quantique collectif, comparable a ce qu’on trouve dans les laser ou la supraconduction (Widom-Larsen, Kim-Zubarev, Takahashi, Brillouin, Defkalion,…)… Les théories les plus récentes sont plutôt conservatrices, même s’il manque clairement quelques clés. Il s’agit de pistes.
Pendant une vingtaine d’années les résultats, indiscutables, parfois énormes, mais erratiques et finalement inutilisables ont découragé la recherche dans ce domaine. Certains comme le CEA, le CNAM, l’EPRI ont arrêté tout travaux, mais d’autres comme Toyota, Mitsubishi Heavy Industry, l’ENEA, la NASA, l’US Navy SPAWAR, ont continué de façon discrète et plus ou moins soutenue…
Récemment des chercheurs ( Miley, Piantelli, Celani, Focardi,…) ont suivi une piste étrange mais finalement fructueuse, celle des réaction impliquant l’hydrogène classique et le nickel, à haute température, et avec des matériaux traités au niveau géométrique (poudre micrométrique ou nanométrique, mousses, fils).
Malgré les difficultés, il y a un corpus d’un millier d’articles publiés dans des revues à comité de lecture et environ 8 articles de type “review”. La plus reconnues est celle de Edmund Storms, publié en 2010 dans Naturwissenschaften. Cet article, comme la plupart des articles sur le sujet est disponible sur le site LENR-CANR.org géré par Jed Rothwell, et sa lecture est instructive.
J'ai fait un article en anglais qui se focalise plus sur les preuves scientifiques, mais rien ne remplacera la lecture de la "review" de Edmund Storms et d'autres papiers. Travail sérieux de quelques mois à prévoir, et en anglais.
Quel impact concret
La densité du carburant pour les LENR est énorme, comparable à ce que l’on observe pour le nucléaire. Les matériaux (hydrogène, nickel) sont parmi les plus courant sur terre, et leur prix est négligeable.
Le besoin de nickel (s’il est consommé, ce qui n’est pas certain) correspondrait à quelque pour-cent de la production actuelle, pour toute l’énergie mondiale. Aux prix donnés par Rossi ou Defkalion, le prix du carburant travaillé resterait très faible, et au final ce serait le prix du réacteur et surtout des turbines qui déterminerait le prix de l’énergie. Seule compterais la puissance installée et non pas la consommation. La facture serait divisée par une dizaine. Le coût d’investissement correspondrais grossièrement à 6 mois de PIB pour une transition totale.
Les réacteurs LENR ne produisent pas de radiation notable, et peuvent être installés dans le bâtiment consommateur de chaleur, ou même un jour dans l’appareil lui-même.
La conversion en électricité sera plus coûteuse, via des turbines ou des convertisseurs thermoélectriques, mais les besoin d’électricité vont diminuer car il n’y aura plus besoin de chauffer électriquement. Or la plupart des installation industrielles ou domestiques, utilisent une grande partie de l’énergie sous forme de chaleur.
L’énergie étant 10% de nos dépenses mondiales, on peu espérer un choc de productivité de cet ordre. On peut même espérer mieux car diverses pollutions, contraintes et nuisances vont disparaître. Les fumées, le CO2 vont disparaître des cheminées, voire des voitures. La géostratégie va se détendre avec la fin du pétrole cher et vital, et donc les dépenses militaires.
La possibilité de produire de l’énergie localement va rendre le réseau électrique de moins en moins vital, et le réseau électrique servira à partager et optimiser une infrastructure de production locale. Le smart-grid devrait être un élément stratégique de la révolution électrique.
Au final on pourrait imaginer avoir des chaudières LENR à la maison, avec un mode cogénération, sans se couper du réseau qui servirait à étaler les pointes de consommation. Des générateurs plus spécifiques pourraient êtres installés dans la ville ou le quartier, pour compléter.
Dans les campagnes, les gens achèteraient une paire de générateur, plutôt que de payer une ligne de plusieurs kilomètres. Dans les hameaux, on partagerais un groupe générateur.
Les fer a repasser, comme les fours ou les machines à laver vont posséder un petit réacteur pour le chauffage, voir même un convertisseurs thermoélectrique pour ne plus avoir besoin de fil.
Les voitures, camions, pourraient rouler 5 ans sans recharge, et dans le garage ou les parking, elles pourraient fournir le courant dont elle n’ont plus besoins pour les voisins, quitte à créer une micro-économie de l’électricité.
Les navires civils ou militaires n’auraient plus à se ravitailler, sauf pour l’équipage.
Les avions s’adapteront difficilement, mais il y aura des avions hybrides LENR-électriques, puis purs LENR…
Dans les pays pauvres, la fusion froide pourrait causer une révolution. On cite par exemple la désalinisation, mais plus simplement les services de pompages, dépollution, les machines agricoles, le confort, l’accès au numérique….
Plus que les applications et le coût, il faut noter que ce type de réacteur exige un infrastructure très légère et locale, et coûte peu, surtout du travail. Or les pays pauvres souffrent surtout aujourd’hui de problèmes de gouvernance et de logistique nationale. Les LENR pourraient, en contournant les faiblesse des infrastructures techniques et politiques, permettre un développement au bon niveau de pouvoir local.
Les entreprises autour des LENR
C’est sur cette percée, laissant espérer enfin des puissance utiles et un bon contrôle, qu’ont fleuri des entreprises innovantes proposant de développer et commercialiser bientôt des réacteurs à fusion froide, suivies de près par des entreprises visant à développer des applications spécifiques, sous le regard polis que quelques grandes entreprises qui se positionnent.
Les créateurs de réacteurs
Leonardo Corporation de Andrea Rossi et son E-Cat
Andrea Rossi est un inventeur et industriels très controversé. Il est connu pour avoir créé un processus de transformation de déchet en carburant, monté une entreprises, qui s’est effondrée lors d’un changement de législation sur les déchets, avec diverse affaires judiciaires. Le processus semble utilisé aujourd’hui aux USA. Entre temps il avait proposé au département américain de la défense de développer des convertisseurs thermoélectriques plus efficace, avec un échec à la clé…
Vers 2010-2011 il a annoncé avoir développé un réacteur à fusion froide Nickel-Hydrogène, « e-catalyser ».
Il visait le marché individuel, mais a fait volte face pour se concentrer sur une version industrielles. Vers le début 2012 il a annoncé travailler sur une version à haute température (Hot-Cat, 1000°C) de son réacteur, qui serait bien plus performant. Il a annoncé aussi avoir développe une version à gaz. Ses réacteurs sont officiellement capable de produite 6 fois plus de chaleurs que l’alimentation électrique, et la version gaz 3 fois plus que le chauffage. Le prix annoncé à une époque tournait autour que 1000 euro pour 10kW, avec quelque dizaine d’euro de recharge… le prix industriel sera plus élevé, mais comparable.
C’est un personnage fantasque qui fait des annonces tonitruantes, des présentation calamiteuses où l’on soupçonne parfois qu’il cache ses problèmes, ou ses succès, à la manière des frères Wright… Il raconte des faits faux, pour embrouiller les concurrents, change d’avis… Techniquement, il semble, soit faire des erreurs de débutants, soit cacher ses réussites… Tout cela donne une image calamiteuse du personnage et réduit sa crédibilité à zéro, d’autant plus vite qu’il parle beaucoup.
Il a annoncé des résultats de tests qui sont attendus, et entre temps il a réussi a lancer des controverses sur des tests internes, et à décourager un partenaire suédois.
Néanmoins il a des partenaires. Certains, comme le partenaire allemand semblent peu sérieux. D’autres comme le partenaire suédois Hydrofusion semblent un peu refroidis, mais ont été publiquement positifs dans un documentaire suédois passé début 2013. D’autres comme Defkalion green technologies ont été dégoûtes, et volent de leurs propres ailes.
Il reste heureusement « Prometeon », le partenaire Italien, qui est dirigé par Aldo Proia. Ce dirigeant a un profil très sérieux (un ancien chef de projet du solaire), semble supporté par des investisseurs sérieux que certains estiment être le groupe Cipriani (sans indices probant il est vrai). Ses interview confirment le coté fantasque de Rossi, mais aussi affirment clairement qu’il cache son jeu, et que son réacteur marche très bien.
C’est une des seules caution sérieuse des annonces de Rossi, mais une bonne caution.
Defkalion Green Technologie
Cette société grecque a été créée par des investisseurs grecs expatriés, dont beaucoup de Vancouver au Canada. Elle visait initialement à exploiter une licence de l’E-cat de Rossi. Le professeur Stremmenos, amis de Rossi, ambassadeur de Grèce en Italie avait mis en relation des amis du Pasoc, dont Papaandreou. Mais celui ci après des premiers contacts et premiers tests satisfaisant s’est retiré sur conseil de certains scientifiques. Quelques semaines plus tard, Alexandros Xanthoulis, économiste grec vivant à Vancouver se présentait avec divers investisseurs pour exploiter un licence d’E-cat… Rossi ayant fait une promesse sur la licence canadienne, qu’il n’a pas respecté, Defkalion sous la pression des investisseurs a rompu le contrat en arguant d’une durée de fonctionnement insuffisante de l’E-cat, vers l’été 2011. Dès lors Stremmenos a très mal réagi a ce qu’il a perçu comme une trahison de Rossi. Il ne cesse de les dénigrer depuis, comme il dénigre d’ailleurs Piantelli un autre concurrent de Rossi.
L’équipe de R&D a alors proposé de tenter de faire un réacteur eux-même. Ils ont testé diverses méthodes, dont certaines ressemblant à celle de Rossi, mais finalement la seule à permettre un bon contrôle impliquait la production d’un plasma avec des bougies électriques dans un réacteur contenant de l’hydrogène et une mousse de nickel. Fin novembre, Defkalion annonçait un prototype et des spécifications préliminaire.
La puissance du réacteur était dans les 45kW, pour 5000 euro estimé, et quelques centaines d’euro de maintenance annuelle.
Des discussions avec les concepteurs sur leur forum, laisse penser à des ingénieurs compétents, et quelque peu enthousiastes. La communication de Alexandros Xanthoulis laisse aussi le sentiment d’un grand enthousiasme, ce qui s’oppose à son style visiblement très “Corporate”.
En janvier 2012 ils annonçaient lancer un appel à test par des tierces parties, qui devait aboutit fin avril à un résultat… Mais les choses ont pris du retard. A l’été lors de la conférence annuelle National Instruments 2012, puis l’ICCF17 ils ont présenté un papier décrivant leur résultats, quelques transmutations, les grandes lignes de leur méthodes, mais pas encore de résultats tiers. Ils ont aussi expliqué qu’il avaient des problème d’endurance des bougies qui expliquaient certain retards. Ils ont aussi évoqués 6 brevets sur divers points.
Ils ont aussi annoncé que leurs partenaires refusaient de travailler avec eux en Grèce a cause de l’effondrement du pays, et qu’ils déménageaient au canada à Vancouver.
En novembre 2012 ils ont publié un rapport mal anonymisé, réalisé par Michael A. Nelson, chercheur à la NASA mais travaillant pour une ONG autour des énergies alternatives. Nelson avait fait parler de lui en critiquant vertement le protocole de test, et surtout le comportement de Rossi lors de ses tests. A l’opposé avec Defkalion, il semblait apprécier la liberté de tester le réacteur. Le résultat était modeste (+200% de production d’énergie additionnelle par rapport à celle entrée, mais avec des justifications liées à la température trop basse de fonctionnement).
Ce mois de décembre 2012, Defkalion s’est installé pour 3 ans à Vancouver, et un article dans un magazine principal grec (“To Vima” ) présente à nouveau cette société, sa technologie et ses projets. D’après cet article, ils ont été approché par presque tout les pays développés, ont des dizaines de partenaires et des contacts pour des applications de transport très variées. Les pétroliers semblent tout a fait positifs à leur endroit. La société à réactivé son site Internet en Février 2013 et sort doucement de son mutisme.
Brillouin Corporation
Brillouin Corporation est dirigée par Robert Godes. Ils ont annoncé la création d’un réacteur basée sur une théorie (utilisant les « zones de Brillouin ») développée par Godes. Leur premier réacteur, humide, a été validé par le SRI avec une performance indiscutable mais encore peu utilisable de “fois 2″. Ils travaillent avec le SRI, un centre de recherche non lucratif visant a développer l’industrie locale autour de Stanford, qui a fait les tests. Ils développent un nouveau modèle de réacteur « sec » plus performant.
Godes est assez critique envers Rossi et Defkalion, qu’il accuse ne pas comprendre comment activer la réaction. Il affirme que sa théorie lui donne la capacité de piloter la réaction à volonté.
Cette société est moins bavarde que les autres, mais semble sur la voie de concurrencer les 2 précédentes.
Blacklight power
Blacklight Power est une société qui vise à développer des réacteurs en utilisant la théorie des Hydrinos de Mills. Cette théorie est très controversées, car elle remet en cause la physique actuelle.
Ils ont annoncé récemment avoir réussi a développer des réacteurs à hydrinos produisant de l’électricité directement, sans conversion thermodynamique. Le dispositif fait l’objet de rapport individuels par certaine chercheurs qui confirment l’avoir observé marcher.
La conversion électrique directe est un grand espoir, mais le fait que ce phénomène n’ait pas déjà été reproduit par d’autres peut nous laisser sceptique. Une grande prudence est requise, avant que des preuves claires soient présentées.
Lenuco
Lenuco est une société créée pour commercialiser la technologie du Dr Miley. Sa première application est le remplacement de générateur radioisotopiques des sondes spatiales pour la NASA.
Lenuco a depuis proposé un projet ARPA-E pour un co-générateur domestique de 10kW, sans succès.
Jet Energy
Jet Energy est une société qui pour le moment tente de commercialiser le NANOR du professeur hagelstein. A l’ICCF17 ils ont expliqué l’intérêt de ce petit dispositif de la taille d’une résistance, capable de produire plus de 10fois l’énergie qu’il reçoit (40 à 80 a-t’il été affirmé ce mois de janvier 2013 lors de cours indépendant au MIT), pour les laboratoires cherchant à comprendre et valider la fusion froide.
Nichenergy
Nichenergy est une société créé par Piantelli, afin de commercialiser une technologie de réacteur Nickel-Hydrogene, basé sur ses travaux. Nous avons peu d’informations.
Un brevet récemment accordé à Piantelli pour un réacteur à poudre de nickel à attiré les critiques de Rossi et son amis Stremmenos.
Université du Missouri et Energetics Technologies
Robert Duncan un patron de l’Université du Missouri avait accepté d’expertiser, pour le compte de CNBC et son émission “60 minutes”, les prétentions de fusion froide de la société israélienne “Energetics Technologies”. Initialement sceptique, il est devenu un actif supporter. La prochaine conférence sur la fusion froide (ICCF18) aura lieu dans son université.
Depuis les activité et brevets LENR d’Energetics Technologies ont été racheté par l’université, qui continue les développements en interne.
Les startup souhaitant utiliser les réacteurs
A coté des sociétés visant a créer des réacteurs, d’autres proposent de les utiliser pour révolutionner certain secteurs.
LENR cars
LENR Cars est un startup suisse créée par un innovateur en série : Nicolas Chauvin. Elle vise à créer une voiture à base de Fusion froide, en commençant d’abord par une voiture électrique hybridé avec de la fusion froide, puis en développent des modèles de moins en moins hybrides.
Leur premier idée serait de mettre un réacteur à fusion froide dans une Tesla-S, dont les batteries seraient rechargées par des convertisseurs thermoélectriques. Il travaille actuellement à répliquer les travaux de Celani dans le cadre du Martin Fleischmann Memorial Project.
Un article est passé dans l’AGEFI de Genève où on apprend qu’il est financé par le fondateur de Logitech, qui est enthousiaste aussi. Ils y évoquent des discussions avec les constructeurs automobiles Tesla et PSA/Peugeot-Citroën. Un autre article dans “Le Temps” rapport aussi l’opposite d’un physicien travaillant sur la fusion chaude à l’EPFL.
Kresenn
Kresenn est une startup britannique visant à développe des data-center autonome grâce à la fusion froide. Ses fondateurs sont italiens. Ils ont travaillé avec Celani.
LENR Cities
LENR Cities est une initiative lancée par Michel Vandenberghe (France) et Didier Pelluet (Suisse) qui vise à créer des réseaux d’entreprises innovantes, et les associer avec des partenaires locaux, afin d’être capable de changer le marché et l’usage de l’énergie dans les territoires. Ce modèle économique est théorisé sous l’intitulé de “The Business Factory”.
Michel Vandenberghe à rejoint l’initiative Martin Fleischmann Memorial Project.
Les grandes entreprises
A coté de ces petites entreprises innovantes, de grandes entreprises ont une stratégie qui transparaît, voir qui crève l’écran.
National Instruments
Cette société qui vend des instruments électroniques de laboratoire a récemment invité la fusion froide comme « guest-star » dans sa conférence annuelle, la NIWeek de 2012. 4 présentations sur la Fusion froide, un panel avec des fabriquant de réacteur (Brillouin, Defkalion) et des chercheurs (Takahashi de Toyota/Technova), et une démonstration publique d’un petit réacteur de démonstration de Celani. Le tout a culminé avec la conférence du directeur « Truchard », qui a annoncé la révolution à venir, et comment NI supporterait ces « Edisons ».
Avant la NIWeek, Stefano Concezzi, le directeur « Grande Physiques » (clients lés à la physique lourde, type LHC, ITER, …) a fait une conférence à Bruxelles et à Rome où il annonçait que sa société avait fait répliquer en double aveugle des expériences de fusion froide par dix laboratoires, et où ils supportait la fusion froide et ses chercheurs.
Cette stratégie de communication, alors que la fusion froide est un client infinitésimal pour NI, laisse penser qu’il s’agit d’une stratégie visant à acquérir une image de pionnier sur un secteur qui ne sera bientôt plus ostracisé.
ST Microelectronics
ST Microelectronics, a validé récemment les travaux de Celani dans ses labo, et on a identifié des employés de la société ou de filiale innovante (STNewVentures) dans une conférence à Sienne.
Toyota/Technova
Quand Fleischmann à été lynché par la communauté scientifique, il a été embauché par Toyota. Les résultats n’ont pas été très intéressants. Mais la recherche continue au Japon, notamment dans le laboratoire Technova à Kobe où travaille le Pr Takahashi.
Mitsubishi Heavy Industry
Mitsubishi aussi continue a faire de la recherche sur la fusion froide. Un de ses grand résultats a été réalisé par Iwamura : la preuve de transmutation lors du passage d’hydrogène dans des films minces de métaux. Ils ont présenté des résultats devant l’American Nuclear Society cet hivers fin 2012.
SAIPEM
La société italienne et française d’exploration pétrolière, filiale de l’italien ENI, a été identifiée comme présente à quelques conférence sur la fusion froide.
Shell
Shell a été cité comme présent lors du workshop ICMNS à Sienne en 2012.
Shell via son innovateur « Shell Gamechanger » serait intéressé par la fusion froide d’après Defkalion dans le dernier article de To Vima (un grand journal grec – “La Tribune”).
Exxon
Exxon d’après Defkalion dans l’article de « To Vima » serait intéressé a acquérir Defkalion, le moment venu…
EPRI
Cet organisme professionnel, représentant les professionnel de l’électricité américain, a fait récemment un petit rapport de test, positif mais peu convainquant sur la fusion froide.
American Nuclear Society
Cet organisme qui rassemble les professionnel du nucléaire a invité Steven Krivit pour présenter la fusion froide et la théorie Widom-Larsen lors de sa conférence hivernale. Mitsubishi Heavy Industry a aussi présenté des résultats de Iwamura, et confirmé la réplication par Toyota.
L’année 2013, sera-t-elle l’année de la Fusion froide
Quand on suis de près les mouvement autour des LENR on est choqué par le décalage entre l’activité fébrile, les annonces tonitruantes, les validations qui se multiplient, les indices « business » de crédibilité… et de l’autre coté un silence de mort dans la pensée orthodoxe.
L’année 2013 sera-t’elle l’année qui va voir ces deux mondes se rejoindre dans une grande levée de rideau générale sur la fusion froide.
Certains, les plus anciens, n’osent y croire tellement il ont été déçus.
En entendant la même litanie de faits obsolètes répété, d’ignorance des faits datant de moins de 20 ans, le rejet de tout débat, les raisonnement auto-référents, on ne peut qu’estimer que le débat scientifique en publique ne sera jamais possible.
Pourtant à bien y regarder la situation est différente. Jusque là les espoirs venaient d’expériences scientifiques qui auraient dû convaincre les esprits rationnels, et ce depuis longtemps. Mais ici il s’agit d’un mouvement d’entrepreneurs et d’innovateurs, de grandes entreprises inquiètes et à l’affût de toute opportunité ou risque. Toutes les passion humaines se rejoignent pour considérer la Fusion Froide comme une opportunité à saisir ou à ne pas rater.
Le diable est sorti de la boite et rien ne pourra le faire y rentrer.
Par AlainCo , le veilleur technologique de LENR Forum.
52 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON