La complexité justifie-t-elle le simplisme ?

Chacun aura pu le lire, ici ou là, la société devient de plus en plus complexe. Face à cette complexité nouvelle, et à la crise occidentale actuelle, des réponses multiples se font jour. L’une d’elle, très branchée, consiste à dire qu’il va falloir désormais : penser globalement et agir localement. L’idée est intéressante et mérite qu’on la discute en confrontant divers point de vue.
Dans un article récent publié sur AgoraVox et sur son blog, Thierry Crouzet reprend cette expression à son compte pour soutenir sa vision du monde en dénonçant les éoliennes qui détruisent nos paysages, tuent nos oiseaux, et finalement coûteraient plus cher qu’il n’y paraît si l’on voulait bien se donner la peine de faire un chiffrage global du coût économique et environnemental. En quelques lignes, le ver est dans le fruit, on nous invite à mettre notre bon sens en doute, les éoliennes seraient-elles si écologique que cela ? En effet, il conclut : le bon sens défaille ! CQFD. Et pour cause, la complexité du monde n’autoriserait plus à y avoir recours. Il faudrait donc changer de paradigme. On se dit, pourquoi pas, mais alors quel est le nouveau paradigme ? Et c’est précisément là que les choses se gâtent.
Thierry Crouzet nous suggère, en citant R. Lindsay (un article de NewScientist) qu’il vaut mieux après cette pensée globale, agir localement en produisant individuellement son électricité avec chacun une petite éolienne sur son toit. Et l’article se termine sur cette évidence "small is beautiful". L’idée est séduisante, la démonstration est presque imparable.
Finalement, j’ai voulu en savoir plus et j’ai pu constater que c’était le type même de raccourci qui ne mange pas de pain mais qui fait mal. Cela s’appelle du simplisme ou de la précipitation.
Regardons-y de plus près. Quelle est la consommation annuelle d’énergie et la puissance maximale instantanée nécessaire pour une maison de 4 personnes ? L’abonnement typiquement contracté est de 9kW à 12kW. Il faut donc pouvoir compter sur une dizaine de kilowatts instantanés. Pour ce qui est de la consommation annuelle, celle-ci tourne autour d’une douzaine de kilowatt/heure pour une famille raisonnable qui possède un chauffage électrique, une maison bien isolée, des ampoules basse consommation, aucun spot halogène de 500W et peu d’appareils électriques superflus. Cela donne une puissance instantanée moyenne d’environ 2W tout au long de l’année. Ce chiffre, rapporté à la puissance maximale montre bien qu’un foyer a une grande variabilité de sa consommation tout au long de l’année et c’est la qu’est le problème ! En effet, comme chacun le sait, l’énergie électrique est difficile à stocker en quantité (200Wh/kg avec les batteries actuelles les plus performantes). Avec ces quelques chiffres, il est possible de dimensionner une petite éolienne de toiture individuelle.
Un rapide calcul nous donne le diamètre de cette petite éolienne : 5 à 10 mètres ! Pas si petit que çà tout de même ! Et pourtant nous n’avons pas été avares puisque nous avons considéré un vent plus que généreux avec 15 m/s et un rendement de 34%, raisonnable pour les éoliennes de gros diamètres mais difficile à atteindre pour les petites éoliennes en environnement peu propice à l’éolien. Le jour ou il fait froid, nous avons intérêt à compter sur un bon force 5 à 6 dehors pour ne pas avoir froid dans le salon ! Le diamètre parle de lui-même. Pour ne pas dépasser un mètre de diamètre, ce qui semble raisonnable, si l’on pense aux toitures de nos lotissements, il faudrait se contenter d’une consommation de 300W ! Il va falloir réduire drastiquement notre consommation électrique pour y parvenir. Finalement, on est contraint de se rendre à l’évidence, la belle idée à la mode qui consisterait à produire localement son électricité tombe bien vite aux oubliettes de la réalité.
Mais les plus optimistes ne manqueront pas de qualifier ces petits calculs de coin de table comme ceux d’un esprit chagrin et clameront à la cantonade : qu’à cela ne tienne, il suffit de stocker un peu d’énergie dans des batteries ! Celles-ci font des progrès formidables et les coûts baissent rapidement avec la production de masse. Bien. Voyons donc. Tablons sur une semaine de froid intense. Combien faudrait-il pour tenir en autonomie ? Rien de plus simple, 10 kW pendant une semaine, cela fait 1680kWh. Avec les meilleures batteries du moment à 200Wh/kg cela donne un park de batterie de 8400 kg sans se préoccuper du rendement du convertisseur 12V / 220V qui comme chacun sait est voisin de 100%.
La morale de cette petite histoire est qu’il ne faut peut être pas sacrifier trop vite le bon sens sur l’autel de la complexité nouvelle et en tout cas pas pour le remplacer par du simplisme. Sachons garder raison.
50 réactions à cet article
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ah, enfin du calcul qui rend raisonnable, merci de cet article.
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en tout cas ce qui me semble lumineux (pour rester ds l’électrique) c’est que ns allons devoir faire des économies d’énergie et vivre autrement, là , réside le bon débat...substituer ou restreindre ?
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bon, je ne suis pas ingénieure.
mais, vu l’article de Thierry Crouzet, auquel je n’y est pas compris grand chose, dans sa démonstration qui m’a paru incompréhensible, et une finalité encore moins claire, je trouve votre article très pertinent.
en effet, je trouve qu’il est bon de faire taire certaine utopie écologique, en les confrontant à la réalité.
Car le simplisme, est bien un défaut de l’écologie politique, qui, si on y reflechie un peu n’est qu’une forme de mensonge. et qui n’a d’effet que de décridibilisé l’écologie en tant que science.
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Danien G « je n’y est pas compris grand chose, dans sa démonstration qui m’a paru incompréhensible, et une finalité encore moins claire, je trouve votre article très pertinent ». Quand on mentionne ne pas comprendre, trouver cela incompréhensible et pas claire, je suis surpris de lire que vous trouvez cet article pertinent. Alors, quand il vous arrive, enfin, de comprendre quelque chose, vous devez trouver l’article extraordinaire. Ce qui est visiblement pertinent, chez vous, c’est d’avoir une similitude avec le titre de cet article : Le simplisme.
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Article intéressant mais je ne pense pas que quelqu’un ait pu prétendre fournir l’énergie de toute une maison avec un simple éolienne. L’économie de consommation et le couplage des solutions doit par contre apporter des économies non négligeables sans pour autant se passer de moyen plus lourd de production en complément. Les avancées dans ce domaine seront sans doute lente car peu de gros financeurs doivent se bousculer pour la recherche.
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Cet article est une caricature. L’idée est que les économies sont plus faciles à faire en décentralisant le production, et en diversifiant les sources (éolien, solaire, géothermique, biogaz...)
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Il ne me semble pas préférable de remplacer l’ensemble de notre énergie électrique par de l’éolien « décentralisé ». Cependant tous se qui peut réduire notre facture énergétique (écologique et financière) et par là notre dépendance envers les fournisseurs est à envisager. La production d’énergie par le petit éolien me semble à ce titre une très bonne idée. Bonne idée à mettre à coté des économies d’énergie, pour l’éclairage ou le chauffage qui semble plutôt mûre aujourd’hui. Il faut aussi garder les gros moyens de production électrique et je ne vois pas d’inconvénient à utiliser ce parc les jours de vent calme. Bref quand on peut faire des économies (sur les énergie fossile) faisons les, et quand on ne peut pas s’en passer, utilisons les !
Le réflexion n’est vraiment l’un ou l’autre, mais l’un et l’autre à des moments différent.
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En France l’urbanisme represente 4 pour cent du territoire. Il suffit de parcourir la France par les routes secondaires pour se rendre compte qu’il y a beaucoup d’espace entre deux villages. Il y a donc de la place pour mettre les nouveaux moyens de production des énergies de demain. De plus, en recyclant tous les déchets de l’industrie agro-alimentaire, au lieu, en autre, de produire des algues sur les plages grace aux nitrates, nous pourrions produire des grandes quantités d’énergie. Avec les centrales nucléaires actuelles, qui en ont encore pour quelques décennies, il serait peut-être plus intelligent de récupérer l’eau chaude provenant du refroidissement du réacteur plutôt que de réchauffer les rivières, et de se servir de cette chaleur pour chauffer les villes à proximité. De plus cela générait de nouvelles recettes pour EDF et donc pour l’état. La liste n’est pas exaustive, il suffit que chaque citoyen se penche sur le problème avec comme finalité le bonheur de tous et non pas égoïstement son cas personnel. En la matière personne n’a la vérité, il faut mettre toutes les options sur la table.
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Heu...
Il n’y aurait pas une petite erreur de calcul quelque part ? Une énergie de 12KW/heure sur un an pour une famille, même au Bengladesh ça n’est pas suffisant
D’ailleurs la phrase suivante aurait dû sonner l’alarme : 2 watt de puissance moyenne pour une maison c’est impossible.
Il y a probablement un facteur 1000 qui a été oublié quelque part.
Mais après tout cela ne fait que confirmer la conclusion.
Jean-Pierre
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Le calcul de l’article pose 2W en moyenne, en continu sur toute l’année, soit 2W * (24h * 365j) = 17,520 kWh d’énergie pour l’année. Je n’ai pas épluché ma facture d’électricité pour vérifier si ca collait...
(Attention a ne pas confondre le Watt (puissance électrique instannée, fonction de la tension et de l’intensité de courant) et le Watt-heure qui permet de mesurer une quantité d’énergie. 1 W.h c’est la consommation continue d’1 Watt pendant 1 heure.)
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Dans quel monde vit-on si on peut affirmer qu’une famille consomme 17 KWH par an ?
Pour mémoire la consommation de puissance en France oscille entre 30 et 83 milliards de Watts. Par Français ca fait 1383 Watts pour la valeur max soit 12 MEGA Watts/heure par an.
Cependant si on veut isoler les besoins privés des besoins de l’industrie (ce qui est tout à fait artificiel) on trouve encore plus de 1500 Kwh par an.
Un électricien en colère
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oui oui oui il a oublie un facteur 1000, mais ca ne change rien a son histoire (je me disais tien, jùai une consommation 1000 fois superieur ala moyenne française, pourtant je suis econome et je n’ai pas d’usine d’aluminium
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Cet article est une réponse à un article posté sur Agoravox par Vincent Chapin suite à mon propre article sur le bon sens. L ?article de Vincent Chapin est juste mais n ?a pas beaucoup de rapport avec ce dont j ?ai parlé. Je n ?ai jamais dit q...
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Cet article est une réponse à un article posté sur Agoravox par Vincent Chapin suite à mon propre article sur le bon sens.
L’article de Vincent Chapin est juste mais n’a pas beaucoup de rapport avec ce dont j’ai parlé. Je n’ai jamais dit qu’en mettant des éoliennes sur nos toits nous allions couvrir tous nos besoins énergétiques. Même en mettant des éoliennes géantes partout on n’y arriverait d’ailleurs pas. Pour atteindre l’autonomie énergétique, il faudra additionner des dizaines de micro-sources : solaire, géothermique, éolien... et sans doute recourir à de nouvelles technos encore plus que balbutiantes.
Dans mon article, j’ai juste sous-entendu, et vraiment sous entendu car ce n’était pas mon propos, qu’il y avait deux solutions pour produire de l’énergie éolienne. Soit construire des champs d’éoliennes géantes, approche centralisée qui fait plaisir aux gens comme EDF, soit faire de la micro-production locale, approche qui laisse les consommateurs maîtres d’œuvre.
Ce que je crois, d’après ce que je lis en ce moment dans la littérature scientifique, c’est que l’approche décentralisée peut produire autant d’énergie que l’approche centralisée, et potentiellement beaucoup plus, car rien n’empêchera par exemple de mettre des micro-turbines dans tous les conduits de cheminée, donc de déployer plus largement ces technologies. Voir cet article notamment.
Il y a beaucoup de projets et de nouvelles technos de ce type en cours de développement. Et qui contrairement à ce qui s’est dit sur Agoravox ne vont pas défigurer les villes (comme si les pavillons Bouygues et les antennes en tout genre ne les défiguraient pas déjà). Au passage, je fais tout de même remarquer que les éoliennes défigurent un peu les campagnes, je suis assez bien placé pour le dire car il y a un champ d’éoliennes non loin de chez moi.
C’était une parenthèse. Les approches centralisée et décentralisée ne sont bien sûr pas incompatibles et elles vont se développer de pair. Pour ma part, je préfère la production locale car elle nous laisse acteur, nous pouvons nous y mettre sans attendre que l’État ne fasse le boulot pour nous.
Et comme c’est mon article sur le bon sens qui a soulevé cette discussion, j’y reviens une fois de plus. Avant de découvrir les travaux de Richard Lindsay sur les éoliennes, j’étais persuadé que les éoliennes étaient parfaites, que le bilan énergétique était génial... Je sais, je suis naïf, mais je crois ne pas être le seul. Les travaux de Lindsay m’ont juste fait prendre garde à ne pas trop m’emballer. Déployer de nouvelles technologies à grande échelle, peu importe lesquelles, peut s’avérer dangereux. Ce qui marche très bien dans le cas d’une éolienne n’est pas du tout extrapolable à des centaines.
Et le danger ne peut pas être anticipé. Voilà pourquoi l’approche locale, qui est plus progressive, plus contrôlable, vaut la peine d’être privilégiée. Bon, je ne vais pas me lancer à nouveau dans un éloge de l’action locale. J’aurais d’autres occasions.
Un dernier mot. En fait, j’ai pour l’essentiel rapporté les propos de Lindsay. Mais je ne vois personne qui ne semble revenir à ses papiers. À entendre tout ces experts de l’éolienne, ce que je ne suis absolument pas, j’ai l’impression que Lindsay est un cancre. Je crois que sa réflexion mérite d’être prise en compte.
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Des champs d’éoliennes existent déjà ds les pays nordique et plus précisement en mer....
Il y a un projet similaire au large de Dunkerke, en Belgique trois champs sont prévus au large des côtes belges sur des bancs de sable et trois sociétés sont sur les rangs pour se lancer à l’assaut des vagues et du vent...
Energie complémentaire sans aucun doute...les allemands sont bien en avance ds l’utilisation de sources alternatives et diversifiées d’énergie, la France un petit peu en retard.
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Bien vu !
Je regrette qu’il n’y ait pas plus de développement sur penser global agir local car c’est le clé de voûte de toute politique aujourd’hui...
Un bon sujet à traiter prochainement ?
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Tout cela est bien gentil mais le principal facteur de pollution aujourd’hui sont les transports qui utilisent la combustion pour générer l’énergie nécessaire a la création du mouvement. C’est une chose que s’il l’on veut que nos efforts soit couronner de suces ceci doit être remis en cause.
La voiture personnelle doit être supprimer car c’est une des principales cause de pollution mais si on la supprime (et la cela va être lion d’être facile sans soulever des hurlements d’indignations) il faudra revoir totalement nos villes, nos maisons, le fonctionnement de notre économie enfin tout.
en fait c’est une société et une civilisation écologique qu’il faut créer et la c’est loin d’être simple.
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Merci ! vous m’avez bien fait rire ! Etes vous dájà sorti de vos « villes » ? Comment fera t on à la campagne ? (encore 80% de notre territoire)
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j’ai dis une évolution totale, cela passe aussi par une modification la répartition de l’habitat... donc la notion rurale actuelle est-elle aussi a remettre en cause.
Mais comme je la disais cela nécessiterai une profonde modification des mentalités
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oui, l’urbanisme et l’organisation de l’habitation est un facteur crucial dans les economies d’energie. Les campagnes peuvent envisager une independance energetique personnelle, les villes non. Et pour les transport le cout sera une composante essentielle pour une reoptimisation du tissu urbain et rurale ( la distinction urbain rurale n’est pas si nette en fait).
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En somme Alphonse Allais pensait qu’il fallait installer les villes à la campagne,et vous qu’il faut intégrer la campagne dans les villes.C’est original et ça ouvre des perspectives...
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Merci ! vous avez répondu à la question qui me taraudait. Maintenant on peut associer une Eolienne familiale à d’autres moyens : comme les pompes à chaleur ! Trés présentes en Scandinavie, elle réclame peu d’electricité par rapport à un chauffage electrique classique. On peut également associer des panneaux solaires. Bref voici ma question : si on arrivait à limiter sa consommation à l’éclairage et l’équipement ménager classique (Machines à laver, four, ordinateurs, repassage) peut on envisager ces solutions ?
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Bien mais quand et t’il de la pollution générer par la production de ces systèmes ? les panneaux solaires sont extrêmement polluant dans leur fabrications... sans parler du transport nécessaire a acheminer les machines pour la production, les transports des travailleurs, la pollution génère par le site, celle génère par l’énergie nécessaire a la production en elle même et la liste est longue...
pluis vous multipliez les differentes micro energie plus vous mulpiplier les sources de polutions pour la production de vos micro generateur propre.
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oui et non Il y aura toujours un peu de pollution. La maitriser il faut savoir. On peut aussi la confiner.
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je songe personnellemnt a ouvrir une petite usine de panneau solaire dans le limousin-berry
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Bonjour, heu bah, je le trouve nul l’article...
On s’attache à démontrer qu’avec des eoliennes c’est pas possibles. Et voilà, on reste encore et encore dans des solutions balancées par les mass-medias.
A titre indicatif, un seul réacteur nucléaire rejette en chaleur de quoi alimenter 1 millions de foyers Français en chauffage...
Imaginez si ces foyers deviennent aussi performant que des maisons passives.
En plus on parle d’isolation, voilà l’eresie du siècle, ISOLATION, on s’isole tellement, qu’on s’isole de la terre elle même !!!!
Le principe du puit canadien !!! Ou comment récuperer de l’air frais pour rafraichir. Pourquoi les anciens fabriquaient des cheminées prenant appel d’air dans la cave ?
Du bon sens on parle... Ha ça pour avoir du bon sens, cet article ne fait que démontré que le bon sens est abscent. Lorsque on parle d’energie, le bon sens, il veut que l’on regarde ce qu’on a avant même de regarder ce qu’on va apporter.
Imaginons, j’habite dans un appartement, avec une cheminée qui prends appel dans la cave.
Lorsqu’il fait chaud dehors, l’air de la cave frais va monter naturellement chez moi, donc, je ne consomme pas d’energie pour refroidir. Et si vraiment je dois en consommer, ce sera bien moins que si je devais refroidir directement l’air de l’extérieur.
Avec le raisonnement inverse. L’hiver, je dois chauffer l’appartement et apporter de l’energie afin de compenser l’ecart entre l’exterieur et l’intérieur. Si dehors, il fait 0°C, je vais devoir chauffer de 0°C à 20 °C. Là je vais consommer beaucoup d’énergie, même en étant bien « isolé »
Maintenant, au lieu de chauffer l’air qui vient de dehors je prélève l’air de la cave. Et bien là, je vais dépenser énormément moins d’energie. Je vais devoir chauffer de l’air qui est à 12°C dans la cave, pour monter à 20°C dans l’appartement.
Alors quoi ? C’est complexe comme problème ?
ha oui, pour stocker de l’energie éléctrique, nul doute que la batterie « complexe » est l’idéal... Pour un info, un ressort, c’est un moyen mécanique de stocker de l’energie, qui peut facilement être restituée à la demande en énérgie éléctrique. Hô bien sur, c’est ridicule... Seulement, ça fonctionne...
Vous vous rappellez les voitures à friction de quand vous étiez gosses. Ralala, le plus difficile à combattre est et restera le pessimisme ambiant...
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bon votre article a l’air tres pertinent mais je ne vous suis pas dans votre conclusion... que l’energie eolienne ne paraisse pas en mesure d’alimenter un foyer soit, mais il y a encore des solutions pour produire de l’electricite chez soi... par exemple le solaire ou la geothermie... attention je n’ai pas dit que ces deux sources potentielles d’energie etaient la panacee, mais peut etre que en les combinants on y arriverait... peut etre que non... vu que vous etes un fin calculateur j’aurais bien aime avoir vos chiffres... vraiment dommage...
il n’est pas raisonnable d’ecarter la solution de la production d’energie a la maison sur la seule defaillance de l’eolien...
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C’est sûr que considérant le très difficile problème de l’énergie, l’après-pétrole, nucléaire, pollution, ET décroissance qoutenable (sans doute nous ne pourront pas en faire l’impasse ! ...) il n’y a pas actuellement de solution miracle ni même satisfaisante, tout cela est tellement difficile, on est tellement « mal barrés » sur ce coup que il faudra essayer un peu dans tous les sens, faire un pas après l’autre, corriger le tir au fur et à mesure, oser aussi ! (surtout), et on verra !
Mais en tous cas il ne faut pas rester dans son coin en se disant « ça ira ! » ni se voiler les yeux.
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VIVE LE NUCLEAIRE ! Ca c’est une énergie d’homme !
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Oui, mais pas n’importe kel nucléaire ! La fusion propre, il faut mette eu’le pakets dans la recherche ! Mais on le fait pas, on fait ITER more expansive pour dans 50 ans qu’on sait pas si ça marchera, dans 50 ans. Mais k’on a fait 2 Milliards de dégré a Sandia dans une machine 100 fois moins chère ! K’on a presk la même en france ki sert à rien... Et k’aux USA y font des NEW BOMBES ke eux y savent ke ça marche
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Discréditer les éoliennes est devenu très tendance. A écouter certains, elles n’auraient que peu de vertus , j’ai même entendu dire qu’elles provoqueraient des changements climatiques. Eh oui ! Si un papillon qui s’envole peut provoquer un ouragan, comment une éolienne qui ralentit la vitesse du vent artificiellement ne pourrait-elle pas en faire autant ? Avec de pareils raisonnements, planter un arbre ou construire un mur dans une plaine peut provoquer un typhon. J’ai aussi entendu dire que les éoliennes ça pollue. À croire que les millions de paraboles fixées sur les pignons des immeubles ou des maisons, les pilonnes électriques et les périphéries de nos villes défigurées par les hangars des grandes surfaces c’est esthétique et que la construction d’un un écran plasma ou d’une console de jeux ça ne pollue pas. Pour revenir aux calculs de coin de table de cet article, se baser sur la consommation électrique moyenne d’un ménage pour prouver qu’une éolienne énorme ne suffirait pas a y suppléer ne semble un secret pour personne.
D’abord, il est possible de diminuer sérieusement cette consommation sans réduire le confort des habitants en cessant par exemple de construire des pavillons mal conçus ou de restaurer à la hâte en utilisant des radiateurs électriques (et souvent, en complément, les poêles à pétrole qui dégagent directement leurs gaz et leur vapeur d’eau dans les logements). Imaginons une maison d’abord très bien isolée avec des arrivées d’air qui ne sont pas directes, l’eau y est chauffée au solaire et alimente tous les appareils électriques utilisant de l’eau chaude (lave-vaisselle et lave linge), le chauffage est assuré par un poêle à bois à haut rendement (il y a encore un peu de bois de France) ou une pompe a chaleur. Dans une telle maison il n’est pas impensable d’utiliser une éolienne pour fournir une partie conséquente de l’électricité nécessaire aux appareils électroniques et pour l’éclairage basse consommation. Dans une telle situation la consommation annuelle d’une maison en est loin de celle annoncée dans l’article ci-dessus. Mais pour l’instant il est très à la mode de tirer sur les éoliennes pendant qu’on continue à vendre des « zibros » et des tonnes de pétrole dans les grandes surfaces pour chauffer nos maisons mal isolées est souvent bien trop coûteuses pour ce qu’elles contiennent. Evidemment qu’on ne pourra pas se passer totalement d’un approvisionnement en électricité extérieur mais si on arrivait à le diminuer d’un facteur 2 ou 3 ça serait déjà un très bon début.
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Admirez la leçons de bon sens ! On regarde ce qu’on a, et après on voit ce qu’il faut apporter. Très bonne analyse. Vous n’êtes pas docteur je suppose ?
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Votre article à le mérite de remettre un peu les clepsydres à l’heure et ce en vous basant sur des considérations techniques fort pertinentes, ce n’est pas fréquent dans ce domaine. Toutefois, puisque vous évoquez le problème des éoliennes et leurs capacités de production en fonction de la puissance des vents je tenais à faire remarquer que dans le domaine des éoliennes rêgne un désastreux, couteux et superbe exemple de pensée unique, du moins, en France.
L’image déjà traditionnelle de cet engin, nous le présente comme une tour généralement haute, peu esthétique surmontée par des pâles qui ne tournent que lorsque le zéphir est suffisant, qui sont stoppées lorsque l’aquilon menace, ou lorsqu’elle n’est pas une fois de plus en maintenance, et toujours l’on se réfère au même et unique modèle d’éolienne alors que bien évidement d’autres modèles de cet engin existent dont un, particulièrement efficace, silencieux, fonctionnant même avec un vent faible de 3.6 km/h oui, vous avez bien lu ! et jusqu’à des vents de 216 km/h, vitesse à laquelle les ’a pales’ sont stoppées voir déjà à terre. Elles sont de plus bien plus productrice que le modèle classique (+50% sur un an), et par contre, ont l’inconvénient d’être un peu plus chêres à l’achat, mais nous sommes dans du long terme semble t’il, non ? et quand on prend en compte les coûts de maintenance, de remplacement des pâles, et si l’on tient compte de leur capacité, de leur souplesse, de leur plage de production et de leur durabilité, il s’avère qu’au final leur rentabilité est de beaucoup supérieure aux ’moulins à air’, au point même que ce modèle est présent dans de plus en plus de pays nordiques et dans des zones extrêmes de la planête (Sahara, nord arctique ect.), c’est tout dire de sa robustesse, sa durabilité et sa fiabilité.
il s’agit des modèles ’Windside wind turbines’ appelés parfois aussi, à turbine verticale, je précise à ce stade, que je n’ai aucune part dans une quelconque compagnie présentant ce produit, mais que je suis juste profondément agacé de constater qu’il existe un modèle remarquable de simplicité, bien plus efficace que le modèle conventionnel, qui ne présente aucun des inconvénients cité à propos de modèles à pales et qu’une fois de plus en France, on l’ignore totalement, y aurait t’il un loby (a déboulonner) de l’éolienne, l’influence malsaine d’experts sous contrats ou simplement une profonde paresse écologico-technico-intellectuelle ?
Faisons efficace, pour plus d’infos, soumettez ’www.windside.com’ à votre navigateur préféré, je vous garantie que ça vaut le détour, ensuite, informez vos élus (une éolienne esthétique, silencieuse, durable et rentable ça ’assoit’ son Maire), informez les associations écolos qui généralement sont techniquement incultes, et autres ’prenant part’, car notre argent mérite d’être dans ce domaine aussi, mieux utilisé, nos paysages le moins possible défigurés et notre lanterne éclairée même quand il n’y pas quasiment pas d’air.
Bon vent
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Je suis mort de rire, j’assiste là à une avalanche de bon sens
Comme c’est agréable à lire
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c est en combinant les différents systèmes écologiques producteurs d’énergie que l’on peut arriver à une auto-suffisance :
solaire, éolien, récupération de l eau de pluie, chauffage solaire et meme a bois, géothermie
l’utilisation d’un seul système n’a pas de sens, et sera surement insuffisant avec les consomations actuelles des appareils électrique et des habitudes des gens
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Je ne suis pas mort de rire, mais de honte...
Dans son article, Mr Crouzet nous parlait d’éoliennes, mais aussi de la production de méthane par les végétaux. Pour moi, le point commun entre ces deux exemples relevait de ce que certains appellent la « gestion de projet » . Mr Chapin ne partage pas cette position et Mr Crouzet ne la défend pas.
Je présente donc mes excuses à Mr Crouzet : mon intervention précédente sur son article était impertinente.
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Bon article.
Si les calculs de M. Vincent Chapin, docteur en mecanique, sont bons (bien que remis en cause par un electricien en colere - eternelle rivalite electricien-mecanicien), une installation eolienne individuelle de petite taille ne produit pas suffisamment de puissance pour obtenir une autonomie complete. Est-il envisageable de reprendre les calculs, en considerant non plus une maison individuelle mais un regroupement de quelques habitations ? Pourquoi ? Et bien parce que :
- Collectivement le prix d’une eolienne est diminue.
- je pense que c’est viable en considerant que la taille d’une eolienne (hauteur, longueur de pale) n’est pas proportionnelle a sa production energetique. Plus l’eolienne est grande, plus elle produit mais pas proportionnellement, plutot en suivant une fonction « carre » ou proche.
- Il serait ainsi possible de produire suffisamment sans polluer visuellement, acoustiquement l’environnement ; en comparaison avec des champs d’eoliennes trop souvent mal places.Tout ca en complement des futurs champs eoliennes offshore, des eoliennes sous-marines utilisant les courants marins,...
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Quelques liens intéresssants, ça bouge...
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Nos ancêtres ont réussi à construire une église dans chaque villages.Parce qu’ils y croyaient, enfin je pense !...
La tache ne devrait pas etre compliqué de convaincre d’installer une éolienne dans chaque village. Ne serais-ce pour subvenir à l’énergie de l’éclairage public et batiments administratif.Nos enfants pourront naitre avec dans leurs yeux ces moulins à vent.
Et poser des questions sur ces étranges machines, de nouvelles questions qui leurs permettront et nous obligeront à prendre conscience de notre besoin en énergie mais aussi de la préservation de l’environnement.
On doit croire en l’avenir et s’en donner les moyens.
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Bon,
après cette foule de réactions, je vous doit à tous et en particulier à Thierry Crouzet, d’apporter quelques précisions sur mon article.
Tout d’abord, quelques remarques rapide pour clarifier certains points de détail.
A propos de l’électricien de service, il y a confusion, je ne parlais pas d’énergie consommée sur l’année en kWh mais bien de puissance max de l’abonnement contracté qui nous donne une bonne estimation de notre puissance max nécessaire. Pour ce qui est de l’énergie consommée sur l’année, je suis d’accord, nous sommes plus autour de 12 000 kWh.
Pour ceux qui me voit déjà pro-nucléaire, ou même arrière garde à souhait, je veux dire que le but de mon article n’était pas de disqualifier les éoliennes comme moyen de production d’une partie de notre énergie renouvelable d’autant qur T. Crouzet le faisait déjà dans le début de son article ! Je pense exactement le contraire. Je crois que l’éolien prendra sa part de la production d’énergie future.
Non, l’objectif était sur la méthode de T. Crouzet. Pour le dire avec des mots simples, ce qui m’a un peu agacé sont les extraits suivant :
« Face à la complexité, le bon sens défaille » « Plutôt que se lancer dans des projets géants impossibles à maîtriser, il vaut mieux que chacun de nous place une petite turbine sur son toit. C’est un bel exemple qui devrait nous pousser à agir par nous même, localement. »
En effet, ces idées sont trop importantes pour qu’on puisse les traiter ainsi, à la légère, en balançant le bon sens à la poubelle pour le remplacer par une affirmation non étayée sur le primat du local face au global, du petit face au géant. Car oui je suis d’accord, le bon sens peut parfois être mis en défaut. C’est même le boulot des scientifiques de dire attention, ce n’est pas si simple ! Oui il faut le dire et l’expliquer à tous les citoyens. Mais il faut je crois, garder raison, et se tenir à égale distance entre le conservateur et le (r)évolutionnaire. Les deux ont des choses à s’apprendre mutuellement. Demain nous vivrons dans le même monde ensemble ou nous ne vivrons pas. Donc pas de simplisme, de la discussion et écoutons aussi le bon sens avant de faire table rase du passé car sinon tout le monde ne suivra pas.
Et finalement, l’objet détourné de mes petits calculs étaient de faire prendre conscience, très simplement, que nous ne parviendrons pas à remplacer nos énergies fossiles et nucléaires, l’une bientôt épuisée, l’autre pour le moins dangereuse à long terme, ni surtout à permettre à un plus grand nombre d’individu sur terre d’y accéder sans réduire de manière drastique notre consommation d’énergie. Voilà le challenge qui nous attend. Au boulot donc et tous acteurs là où nous nous trouvons !
Bon, je m’arrête là, je ne sais pas si j’ai réussi à clarifier l’idée que je voulais faire passer. Il faudra surement y revenir.
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Non, non, non et non !
Cet article essaie de démontrer que de petites éoliennes personnelles ne suffisent pas à satisfaire la consommation totale en électricité. Ce raisonnement est complétement stupide, on se doute bien sans même être chercheur que c’est impossible. Mais imaginez maintenant que cela puisse produire 20% de l’énergie d’un foyer, n’est ce pas suffisant pour être interessant ? Ensuite vous pensez que l’énergie produite et non consommé doit être stocké dans des batteries !!! A moins d’être non raccordé au réseau, ca n’a strictement aucun intérêt ! L’électricité est réinjecté dans le circuit, EDF a l’obligation de la racheter. Ne pensez vous pas que les jours de grands vent, on pourrait réduire la production des autres centrales éléctriques polluantes ?
Je vois en plus que le débat n’interesse malheureusement pas l’auteur de l’article...
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Je suis désolé mais ce n’est pas ce que j’ai dit dans mon article. Je ne critique pas les petites éoliennes, je critique la méthode de l’article de T. Crouzet qui consiste à dire que rien ne va plus, le bon sens est a jeter à la poubelle. D’autant plus qu’il le dit en s’appuyant sur un postulat « le local vaut mieux que le global ». Il faudrait encore le prouver ou au moins le montrer à travers quelques exemples.
Pour ce qui est du stockage, vous avez raison, la redistribution sur le réseau est évidemment une meilleure solution. D’ailleurs, je serais intéressé de savoir si ce type de réseau d’éoliennes de petites tailles a été évalué sur une petite ville ou commune ?
Pour ce qui est de votre dernière remarque. Je n’ai ni la chance ni le temps d’être connecté 24h/24 à internet et de réagir à la moindre sollicitation par mail. Je ne dispose que d’une connection bas débit. Et puis soyez un peu indulgent, il s’agit de mon premier article. J’apprends en marchant.
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Bonjour
J’ai bien compris que vous ne parlez pas des éoliennes, mais d’un concept.
C’est très bien de discuter, mais votre contribution n’a rien de scientifique en l’occurence.
En effet vous ne dites pas pourquoi M. Crouzet a tort, vous donnez seulement un contre exemple. Vous vous appuyez aussi sur un argument d’autorité (enseignant-chercheur).
Donnez nous des arguments généraux et logiques qui expliquent pourquoi la proposition de M. Crouzet est mauvaise. La vocation de l’enseignement supérieur n’est-elle pas essentiellement d’apprendre aux futurs cadres et chercheurs à structurer leur pensée et à communiquer ?
Jean-Pierre
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Ouais, bof, je trouve cet article encore plus simplet que l’original auquel il s’en prend (qui effectivement ne cassait déjà pas des barres). Le premier insultait la pensée complexe (en introduisant le faux dilemme production éolienne collective/regroupée vs. production individuelle), celui-ci carricature le bon sens (n’importe qui pourvu de bon sens en matière d’énergie pensera d’abord à se débarasser d’un chauffage électrique avant de songer à mettre un éolienne sur son toit).
Par manque de crédibilité, car basé sur un cas de figure peu représentatif ou extrême (autonomie électrique individuelle, non raccordement au réseau implicite comme l’a pointé cupiflo) cet article rate à mon avis le but pédagogique qu’il s’était plus ou moins fixé.
Peut-être qu’une entreprise collective, associant Thierry Crouzet, Vincent Chapin et quelqu’un ayant une bonne connaissance de ce qui se fait en matière de recherche, développement et production d’éoliennes pourrait déboucher sur un article de qualité vraiment intéressant sur ce sujet ?
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Simple : après avoir étudier l’équation (Epollution.kW).n.populations=machin, il me semble que l’équilibre va se faire de lui même grâce au CO2 (avec un bon contrôle des frontières). Pas la peine de s’inquiéter, le problème n’en ai pas un : c’est une solution à un problème encore plus fondamental. Un peu d’éoliennes et de solaire : ok par endroit. Un peu de nucléaire, pourquoi pas ? Plus de carburants bio qui produisent du CO2 : la solution et vite ! Donc franchement à part une bonne qualité de vie pour moi, mes proches et mes enfants(pas ceux des autres), les « autres » ils peuvent crever. C’est la loi de la nature enfin retrouvée:l’écologie.
Enjoy yourselves !!!
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Eh, n’oublions pas la Z machine qui pourrait permettre une production locale convenable !
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En fait on n’enviseage pas du tout les choses sous cet angle concernant les énergies renouvelables.
1°) Il n’est pas question de satisfaire les besoins d’une habitation autonome. Effectivement cela demande tros de stockage avec des batteries polluantes, fragiles et chères. Donc on utilise pas de batteries d’accumulateurs. On mutualise par le réseau. Une maison équipée d’un toit photovoltaïque, comme il y en a plus de 100 000 en Allemagne, pays utopiste et irréaliste s’il en est (!), revent l’énergie éxcédentaire le jours au réseaux, et achète la nuit à ce réseau. Hors justement nos société industrielles ont beaucoup plus besoin d’électricité le jours que la nuit pour alimenter les industries, les bureaux, les établissements d’enseignement, etc. Le même fonctionnement d’échange avec le réseau est faisable sur de l’éolien ou du petit hydraulique réparti sur le territoire. en plus on peut faire le pari qu’il y aurra toujours du vent ou du soleil, et des cours d’eau alimenté quelque part. on a donc un effet de moyenne par le réseau.
2°) le chauffage électrique est évidement une mauvaise solution, et il n’est justifié que par le nucléaire, ou par la présence comme en Norvège de chutes d’eaux abondantes. Énergétiquement c’est une hérésie très peu rentable qui conduit en fait à d’énormes gaspillages d’énergie entre la production et le transport par les simples lois de la thermodynamique.
Donc choisir l’exemple d’une habitation coupée du réseau avec un chauffage électrique est tellement caricatural que l’on peut se demandé si cet exemple n’a pas été choisi exprés pour disqualifier les énergies renouvelables.
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Ce qu’il est important de noter, c’est qu’il est illusoire de croire que l’on pourra vivre sans créer des déchets, car c’est tout simplement impossible, par principe (il est nécessaire de dégrader une source d’énergie pour en obtenir).
Ceci dit, ça ne nous condamne pas à l’immobilisme ; lire que le bilan écologique des éoliennes incite à garder nos 4x4, c’est risible. Il faut garder en tête que toute technologie à son propre bilan écologique, et qu’il faut choisir en connaisance de cause. Je ne pense pas que l’automobile ou les centrales thermiques aient un bilan bien glorieux.
Je ne pense pas qu’il faille pour autant « se restreindre » : certain appellent déjà « au retour de l’âge de pierre » pour sauver la planète ! Stop. Chasser le gaspillage, oui (les fameux NEGAWATTS) ! Nous possédons déjà une panoplie de technlogie ou de savoir faire, qui à défaut d’être totalement propre, marqueraient déjà des progrès notables, pami lesquels :
le vélo, l’habitat (mieux isolé, orienté etc.), l’automobile (location, système stop & go, moteur hybride, réduction de la masse, etc.), l’industrie (dépollution systématique) et l’agriculture (raisonnée), etc.
La question est éminemment complexe. La réponse est simple au sens que la plupart des solutions sont déjà là ! Reste à nos politiques de trouver le courage de les mettre en oeuvres.
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Il me semble que ce débat soit clos.... pourtant il y a tant à dire.
C’est vrai qu’il n’y a pas de recette miracle. Les éoliennes ne régleront jamais le problème du manque d’énergie en France, de même que les panneaux photovoltaïques ne produiront pas la nuit et ont peut aussi parler du nucléaire et de ses déchets ou encore, des centrales thermiques gaz, fioul et leurs pollutions excessives. Difficile d’y voir clair. Pourtant il y a des discours qui doivent nous interpeller.
Concernant les éoliennes de grande puissance, il faut garder à l’esprit ceci : le vent est aléatoire donc l’énergie éolienne est aléatoire. Si on considère les principaux gisements de vent en France (Languedoc, Manche, Bretagne, un peu l’est de la France), on peut admettre que par foisonnement, on arrive un peu à optimiser la production éolienne (là encore, qui peut dire de quelle valeur) mais que l’on arrête de nous dire que l’éolien est indispensable et qu’il faut installer 17 Gw (dont 4 en off shore) pour être « confortable »...
Pourquoi ?
Pour des raisons techniques :
- Le réseau français représente environ 63 Gw électrique installé. Il est entièrement interconnecté (moins bien du coté du sud est...) Il est également connecté avec les pays limitrophes (Allemagne, Italie, Espagne...) A quoi ça sert ? Tout simplement lorsqu’une machine tombe en panne (tranche de nucléaire, thermique, un incident de ligne...), grâce à l’interconnexion, les centrales les plus proches augmentent leur production pour compenser.
Facile me direz vous ? Hé bien non ! Pas facile du tout. En réalité que ce passe t’il ?
a) Perte d’un alternateur (par exemple)
b) Instantanément, augmentation de l’intensité (les consommateurs consomment)
c) Les centrales les plus proches analysent cette augmentation d’intensité par leur régulation
d) Pendant le temps de l’analyse et de traitement, baisse de la tension et de la fréquence
e) Enfin remise à 50Hz et à la bonne tension après un temps X (suivant l’état du réseau) par augmentation de la production des autres centrales.
En clair, on à perdu une puissance qu’il à fallu redispacher sur d’autres producteurs disponibles et cela ne se fait pas dans la demi alternance (le plus lent, le nucléaire à 50Mw /mn et le plus rapide l’hydraulique en fonction de la vitesse d’ouverture de la vanne ou de la courbe de charge du constructeur (il ne s’agit pas, en plus, de casser le matériel ! )).
Je ne parle même pas des modèles d’optimisation qui permettent le minimum de perte en ligne (un électron produit doit parcourir le plus court chemin) et agissent sur le transfert de l’énergie d’une centrale vers l’autre.
Pourtant il ne s’est rien passé de particulier, les consommateurs ont continués de consommer sans problèmes ...
Tout simplement parce que les ingé. d’EDF et de RTE on calculé l’interconnexion entre les différents producteurs pour que dans le cas de perte de l’un d’eux, le réseau absorbe cette perte (baisse tension et fréquence) sans arriver au seuil de déclenchement (ouverture des disjoncteurs de couplages, de lignes et autres). Soyons clair, la perte d’un producteur arrive de temps en temps. C’est pourquoi, dans son cahier des charges, RTE (réseau de transport électrique, filiale EDF) doit cette réserve de sécurité.
Il est noté dans le rapport RTE 2004 sur la sécurité, qu’un problème important à failli survenir dans l’est de la France, du fait de l’interconnexion avec l’Allemagne. Ce pays à eu des problèmes de perte d’éolien. Ce qui à sollicité l’ensemble des réseaux. Le seuil de déclenchement en fréquence basse à été évité de justesse à quelques millièmes d’Hertz.
Que va t’il se passer lorsqu’un gisement éolien va être en manque de vent ou au contraire (et c’est pire) lorsqu’il y aura trop de vent. L’ensemble des champs éoliens d’une région va arrêter de produire. C’est simple ! Si la puissance perdue par l’éolien est supérieure à la réserve de sécurité, on ouvrira les disjoncteurs de ligne pour protéger le matériel. En clair, les consommateurs ne pourront plus consommer faute d’électricité.
Que l’on ne nous dise pas que le manque de vent ou les vents violents, c’est rare. Il suffit de voir les cartes de vent de météo France pour s’en convaincre.
Un autre problème technique voit le jour.
Si, par chance, les incessantes coupures d’énergies éolienne n’entrainent pas de coupures de courant, ce n’est pas pour autant anodin... Nous vivons dans l’ère informatique, c’est normal et ont y fait même plus attention pourtant, nos laves vaisselle, laves linge, micro-ondes et autres réfrigérateurs ou fours en sont pourvus, que dire de nos ordi, et de nos homes cinéma et autres... Sauf que tout ce matériel est alimenté, pour leur majorité, par des alim. à découpage et qu’elles supportent mal des variations de fréquences ou de tensions. Rassurez vous, elles ne lâcheront pas instantanément sur le premier arrêt d’un parc éolien, (quoi que !!!) mais on peut être sur que le temps ou on gardait un téléviseur 15 ans est révolu.
Il ne faut pas oublier que si les éoliennes sont pilotées par le dispatch HT, elles sont raccordées aux réseaux 20Kv. Soit au « plus près » des consommateurs...
On à le choix : soit on remplace, soit on met un onduleur... dans les 2 cas on paye.
Pour des raisons économiques :
Quel est le problème d’EDF. En gros l’augmentation de notre consommation est de 8 à 9 TW/h/ans. Ce qui revient à disposer d’une puissance électrique supplémentaire de 1GW/an. On a exporté environ 63 TW/h en 2005, ce qui représente une puissance électrique (théorique) de 7 Gw. Le problème c’est la répartition dans le temps. Il ne faut pas oublier les heures de pointes qui nécessitent plus de puissance électrique. Donc les 63 TW/h exportés sont issus des heures creuses. L’argument qui consiste à dire : on a 7 GW elec. de disponible, utilisons-les plutôt que de construire des éoliennes, tombe.
Oui mais, pour autant, règle t’on le problème avec les éoliennes ? Non ! bien sur et pour les même raisons :
Au lieu de construire des producteurs qui utilisent de l’énergie primaire instantanée, il faut au contraire, construire des producteurs qui utilisent de l’energie primaire stockée (type barrages hydro électriques) et c’est là ou se pose le problème économique.
Pourquoi :
Si on regarde les graphes de conso. fournit par RTE, on s’aperçoit que la valeur des pics de conso. en heure de pointe peut dépasser les 20 Gw. Construire 17 Gw d’éoliennes comme prévu dans le PPI (plan pluriannuel d’investissement de RTE) est inutile, couteux, ne règle rien les jours sans vents etc... ce plan permet tout juste de vendre un peu plus d’électricité à nos voisins en heure creuse.
Si au contraire, on ce donne les moyens de stocker l’énergie, c’est gagné car le seul objectif que doit avoir EDF est d’assumer la conso. en heure de pointe.
Comment :
a) Il faut construire des barrages.
b) Il faut construire des champs d’éoliennes pour alimenter les turbines qui amènent l’eau dans ces barrages (dans le plus mauvais des cas on utilise le nucléaire la nuit (comme la Suisse).
c) Aux heures de pointes, on turbine cette eau pour produire de l’électricité.
Et si on a été prévoyant, on turbine l’eau vers un lac inferieur, ce qui évite de perdre cette eau (cela s’appelle faire du Step (enfin en France parce qu’en Suisse ou en écosse, il ne l’appelle pas, mais ils l’ont fait et ça fonctionne)) .
Construire des parcs éoliens de 20 Mw est à la portée de beaucoup de monde (surtout avide de faire de l’argent), construire un parc éolien de plusieurs centaines de Mw pour alimenter des turbines qui remplissent un barrage, c’est uniquement à la portée de gens compétents et financièrement, c’est très lourd (donc pas à la portée des Sarl de promoteurs d’eoliennes).
Cela devient d’utilité publique donc EDF serait le maitre d’œuvre.
Voilà un projet cohérent qui répond à un vrai besoin, celui d’avoir un stock d’énergie.
4 projets de 3 Gw électrique répartis sur le territoire, régleraient définitivement le manque d’énergie en France pendant les heures de pointes. Ces projet pourraient contribuer à limiter les inondations due aux pluies d’automne (Vallée de l’Hérault par exemple, les Cévennes ne sont pas très loin et une des vallées pourrait être équipée).
Fini la gabegie avec les sociétés privées qui plantent des éoliennes par-ci par-là avec comme seul objectif la marge (d’ailleurs financée par subvention, donc avec notre argent).
Voilà un moyen de stocker l’energie du vent...Il est vrai que le montant d’un tel chantier devient conséquent. Avec 2 milliards de dette, la France pourrait enfin ce décider à investir dans des projets économiquement crédibles plutôt que de jeter notre argent par les fenêtres.
Mais est-ce si cher ?
Une éolienne de 1Mw coute au français 1 million d’€ (environ). Sachant que l’indice de fonctionnement d’une éolienne est d’environ 25% , 1 Gw électrique éolien utile revient donc à environs 4 milliard d’€ en n’oubliant pas l’essentiel, c’est que cela reste de l’énergie aléatoire. (pour comparaison, Je crois que l’EPR est facturé à 3 milliard d’€ pour 1.6 Gw (utile) !!!)
L’autre alternative.
Il existe une autre solution qui est celle de la production individuelle. Son avantage, c’est de pouvoir stocker et donc également, effacer un maximum les conso. en heures de pointes EDF. Certes, elle est loin d’être économique mais elle est fiable et règle le problème de l’énergie en France du moins pour quelques années. Et la je ne vais pas réécrire tout ce qui à été dit sur le photovoltaïque ou sur le petit éolien.
Oui ! mais,
Cout du Kw/crête photovoltaïque installé = environ 10 000€ soit ramené au Mw = 10 millions € soit proportionnellement, 2.5 fois plus cher que le grand éolien.
Décidément, voilà un débat qui est loin d’être clos...
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