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Accueil du site > Actualités > Technologies > Le Nobel 2008 conforte la paternité française du virus du sida

Le Nobel 2008 conforte la paternité française du virus du sida

Le sida et le cancer de l’utérus sont les deux sujets auréolés par l’édition 2008 du prix Nobel de médecine.

Avec Nicolas Sarkozy, la science française redémarre : déjà trois prix Nobel français en un an de mandat !

Évidemment, je plaisante (d’autant plus que l’attribution de prix Nobel n’est pas le premier critère de l’excellence de la recherche), mais avec l’attribution aux virologues français Françoise Barré-Sinoussi (61 ans) et Luc Montagnier (76 ans) du prix Nobel de médecine ce 6 octobre 2008 (partagé avec le virologue allemand Harald zur Hausen, 72 ans) et celle du prix Nobel de physique 2007 au physicien français Albert Fert (partagé avec le physicien allemand Peter Grünberg), c’est la France qui est (entre autres) à l’honneur depuis un an.


Prix Nobel français

Aujourd’hui, on décompte en tout douze chercheurs français (ou d’origine française) à avoir obtenu le prix Nobel de médecine, ce qui situe la France au quatrième rang derrière les États-Unis (évidemment), la Grande-Bretagne et l’Allemagne.

Depuis le début de la Ve République, le prix Nobel a été attribué à 21 Français (prix parfois partagé) : sept sous de Gaulle (dont Jean-Paul Sartre qui l’a refusé), un sous Pompidou, deux sous Giscard d’Estaing, quatre sous Mitterrand, quatre sous Chirac (dont l’écrivain sino-français Gao Xingjian) et (déjà) trois sous Sarkozy. Soit environ un tous les deux ans.

La science est évidemment sans frontière et internationale, et ne peut être réellement efficace que dans le cadre de collaborations internationales. Cependant, étant donnée la faiblesse des mécanismes pour construire une recherche réellement européenne, ce sont les décisions de chaque État qui donnent les moyens (ou pas) aux équipes scientifiques, soit par la mobilisation de fonds publics, soit par la possibilité de collecter des fonds privés.

Mais laissons de côté la plaisanterie initiale de mauvais goût et reprenons le sens important de l’attribution de cette année.


Travaux récompensés

Il récompense deux découvertes très différentes :

1. Les travaux sur le virus responsable du sida pour les deux chercheurs de l’Institut Pasteur. Je vais m’y attarder.

2. Les travaux sur les causes du cancer du col de l’utérus pour le virologue allemande, travaux qui ont abouti à la commercialisation d’un vaccin en 2006 contre les papillomavirus humains impliqués dans ce type de cancer (deuxième cancer le plus répandu chez les femmes).


Découverte du virus du sida

Concernant plus précisément la recherche sur le sida, le jury de l’Institut Karolinska (qui sélectionne le ou les lauréats) a, semble-t-il, définitivement clos la longue controverse entre les équipes française (de Luc Montagnier) et américaine (de Robert Gallo) en ne retenant que la première sur la paternité du virus du sida.

En 1983, en effet, les deux équipes avaient isolé un virus et découvert son rôle majeur dans le sida (à l’époque tellement mystérieux qu’il s’appelait "gay syndrome").

Le rétrovirus isolé par Robert Gallo était impliqué dans les mécanismes d’une leucémie (et sans rapport avec le sida), mais cette expertise avait permis de caractériser le virus découvert par l’équipe de Luc Montagnier et, surtout, de l’associer au sida (selon la nomenclature, il fut appelé HIV, VIH en français).

Après quelques épisodes judiciaires (concernant les brevets sur les tests sérologiques de dépistage du sida), les deux équipes décidèrent finalement de se partager les redevances. Mais l’absence de Robert Gallo parmi les lauréats du 6 octobre 2008 conforte bien sûr l’antériorité des travaux de l’Institut Pasteur (ce qui ne veut pas dire que l’équipe de Robert Gallo n’a pas apporté beaucoup à la connaissance du sida).


Les deux lauréats aujourd’hui

Françoise Barré-Sinoussi est toujours en activité et dirige un laboratoire de l’Institut Pasteur où elle approfondit ses travaux sur le sida.

En raison de son âge, Luc Montagnier a dû prendre sa retraite en France, mais a pu poursuivre ses recherches et ses activités professorales au Queens College de l’université de New York pendant quatre ans (de 1997 à 2001).

Cette obligation pour un chercheur français de prendre sa retraite à 65 ans (éventuellement, par dérogation, à 68 ans) constitue une aberration législative (qui date du 13 septembre 1984 pour mettre notamment à la retraite Pierre Desgraupes, patron d’Antenne 2).

Certes, il est nécessaire de recruter de jeunes chercheurs, mais, souvent, un chercheur en fin de carrière a été le précurseur de nouvelles activités de recherche, de nouveaux laboratoires dont la réputation et les travaux tiennent souvent à sa seule personnalité (ce qui peut être regrettable, mais c’est la réalité).

L’empêcher de poursuivre ses travaux alors qu’il en a encore toutes les capacités physiologiques et mentales est d’autant plus navrant qu’il est alors tenté de continuer ailleurs, au grand dam de ses collègues.


Le sida, un grand désastre humanitaire

Ce prix Nobel va donc remettre les projecteurs sur un des grands fléaux de cette époque, le sida, qui touche près de 40 millions de personnes dans le monde soit environ une personne sur cent cinquante.

Plus de 2 millions de décès par an sont dus à cette maladie (dont 400 000 enfants) et 2,5 millions de nouveaux cas d’infections au virus HIV ont été observés en 2007. L’Afrique subsaharienne est principalement touchée (pour deux tiers des personnes contaminées dans le monde). Les statistiques sur le sujet sont effarantes.

En France, environ 130 000 personnes sont infectées, dont 30 000 avec la maladie déclarée. Plus de 6 000 contaminations par an y ont été recensées. Un quart des personnes nouvellement contaminées l’ont été par des rapports hétérosexuels et la quasi-totalité des femmes contaminées aussi par des rapports hétérosexuels.


Où en est la recherche contre le sida ?

Les derniers travaux de l’Institut Pasteur sont encourageants même si rien n’est encore vérifié puisque les tests cliniques ont à peine commencé.

1. Le rôle de certaines cellules a été mieux compris sur des personnes infectées par le virus HIV et qui ne développent pas la maladie sans traitement malgré plus d’une dizaine d’années de séropositivité (parfois depuis vingt-cinq ans).

2. La manière du virus HIV pour contourner les mécanismes de défense des cellules infectées. Ces travaux pourraient améliorer l’efficacité des traitements contre le sida.

3. Un candidat-vaccin a obtenu des résultats encourageants chez l’animal. Il s’agit d’introduire trois gènes du virus HIV dans le génome du virus atténué de la rougeole. L’objectif est de réaliser un vaccin peu coûteux et largement distribué, ce qui est le cas du vaccin contre la rougeole. Il serait alors à visée pédiatrique dans la mesure où les adultes sont déjà vaccinés contre la rougeole.

4. Un autre candidat-vaccin est en étude pour les patients déjà infectés par le virus du sida. Il aurait pour but de restaurer les défenses immunitaires. Il a déjà montré des effets encourageants chez la souris et chez le macaque.


Attention aux faux espoirs

Si tous ces efforts promettent quelques succès dans la prévention ou le traitement des personnes infectées par le virus du sida, il faut répéter que rien n’est encore démontré sur leur efficacité (les tests cliniques, donc sur l’homme, ont encore à peine commencé). Beaucoup d’obstacles peuvent encore se dresser avant la commercialisation.

J’avais évoqué l’année dernière le cas d’une découverte intéressante qui pouvait révolutionner le traitement des maladies virales, mais il faut toujours rester prudent sur ces sujets hautement sensibles (des malades sont là, souffrent, espèrent et désespèrent).

Dans tous les cas, le meilleur moyen de se soigner contre le sida, c’est d’abord de ne pas en être contaminé. Et c’est possible.


Alors, surtout, protégez-vous, continuez à vous protéger, vous et, par ricochet, ceux que vous aimez.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (7 octobre 2008)


Pour aller plus loin :

Les récentes découvertes de l’Institut Pasteur concernant le sida.

Un nouvel espoir contre le sida ? (31 octobre 2007).

Réflexions sur l’attribution des prix Nobel (17 octobre 2007).

La découverte du virus responsable du sida.

Le fameux premier article publié par l’équipe de Luc Montagnier sur le virus du sida :

Barré-Sinoussi F, Chermann JC, Rey F, Nugeyre MT, Chamaret S, Gruest J, Dauguet C, Axler-Blin C, Vézinet-Brun F, Rouzioux C, Rozenbaum W, Montagnier L., « Isolation of a T-lymphotropic retrovirus from a patient at risk for acquired immune deficiency syndrome (AIDS). », dans Science, n° 220, 20 mai 1983, 4599, p. 868-71.


Documents joints à cet article

Le Nobel 2008 conforte la paternité française du virus du sida Le Nobel 2008 conforte la paternité française du virus du sida Le Nobel 2008 conforte la paternité française du virus du sida Le Nobel 2008 conforte la paternité française du virus du sida

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20 réactions à cet article    


  • Calito 7 octobre 2008 13:53

    Pareil............



    • Sav 7 octobre 2008 22:16
      > Le Nobel 2008 conforte la paternité française du virus du sida
      Sav

      Le prix Nobel de médecine 2008 attribué à Montagnier et Barré-Sinoussi d’une part et d’autre part à Zur Hausen ne "conforte pas la partenité française du virus du SIDA", comme proposé par l’auteur de cet article, mais ferme définitivement, car aux yeux de tous, une contreverse qui n’aurait jamais dû exister. 

      Le travail de Montagnier et de son équipe a commencé à être publié en 1983 et celui d’un dénommé Gallo sur le même sujet en 1984... Plusieurs mois de différence... Malgré toutes les manoeuvres que le sinistre Gallo a pu inventer pour s’attribuer une partenité dans la découverte du virus du SIDA, avec la complicité d’une multitude de personnes y compris à l’Institut Pasteur, et pour une multitude de raisons dont aucune n’est avouable en public, tous pouvaient savoir grâce à l’ancien directeur du NIH, H Varmus, lui-même prix Nobel de médecine, et à un journaliste du Chicago Tribune, J Crewdson, auteur de plusieurs articles et d’un livre (The dark legacy of Robert Gallo) que Gallo et son équipe étaient des menteurs, des tricheurs et des voleurs... Varmus a viré du NIH le Gallo comme on le fait pour un malpropre, ce qu’est Gallo et qu’il a toujours été (comme en témoignent des fraudes antérieures). 
      Varmus comme Crewdson doivent être remerciés.
      Tout cela est connu depuis une dizaine d’années maintenant, sauf que le même milieu continue à protéger le Gallo...

      En ce qui concerne Zur Hausen tout scientifique et/ou médecin connaît l’importance de ses travaux ayant abouti au développement d’un vaccin.


      • Boscaca 8 octobre 2008 00:24

        Pourriez vous trouver svp une étude scientifique démontrant preuves à l’appui le rapport entre le VIH et ce que l’on appel le sida ???

        Bonne recherche !


        • Sav 8 octobre 2008 12:45

          Il suffit de vous adresser à n’importe qui des membres du comité du Nobel, tous scientifiques reconnus... La recherche n’en est pas très longue...


        • janequin 8 octobre 2008 08:25

          En réalité, la publication de Luc Montagnier et de Françoise Barré-Sinoussi montrait l’existence d’un nouveau rétrovirus de type C dans le sang d’une personne présentant un pré-sida.
          La fin de l’abstract montre que l’équipe de Luc Montagnier doit encore prouver la responsabilité de ce rétrovirus dans de nombreuses pathologies, dont le sida.

          Le premier à avoir affirmé clairement la responsabilité du VIH a été Robert Gallo... qui a mis au point les fameux tests d’anticorps à la P24... et qui n’a pas reçu le prix Nobel.

          Mais si l’on lit le document de Science, p 502, on constate bien une corrélation entre Sida et présence de VIH (85% chez les personnes en présida, 36% chez les personnes en phase Sida, et 0,7% chez les personnes cliniquement normales.

          Mais dans aucun de ces documents, la notion de causalité n’a été démontrée. Ce n’est pas parce que l’on peut transmettre un rétrovirus et permettre sa réplication, qu’il est la cause principale de la maladie.

          Il faut noter à ce propos que Luc Montagnier a, à plusieurs reprises, proposé d’autres responsables au Sida. En 1990, il a fait part de ses soupçons concernant la responsabilité des mycoplasmes. Il a rapidement battu en retraite devant l’opposition de toute la classe scientifique.
          Actuellement, il insiste beaucoup sur les cofacteurs, et en particulier sur le stress oxydatif. Dans sa toute dernière interview, il dit même que le stress oxydatif, les radicaux libres, pourraient être à l’origine de nombre de mutations du rétrovirus. Lire aussi un de ses deniers ouvrages.

          Un des exemples frappants de cette influence du stress oxydatif sur la réplication du VIH se retrouve dans cette publication de 2007m où il est clairement indiqué que l’absence de cet oxydant majeur qu’est l’ion peroxynitrite permet d’éviter la réplication du VIH.

          Y a-t-il dans cette nomination de Luc Montagnier au Prix Nobel une volonté de faire évoluer la recherche dans cette voie, qui semble prometteuse ?




          • NWN NWN 12 octobre 2008 11:54

             

            Dans un système pourri par le mensonge, la corruption, la démagogie, pensez vous qu’il y a des espaces de pure vérité ???


             

            Non !


             

            Il n’y a pas de vaccin, 25 ans après ???????, parce qu’il n’y a pas de virus, et qu’il n’y a rien a isoler, et que rien ne fut isolé ni prouvé, comme l’expliquent plus de 2000 scientifiques du monde entier dont 2 prix Nobel !!


             

            D’ailleurs ce virus serait une vraie merde minable ! Il a besoin d’être très nombreux pour contaminer, car avec le petit groupe que vous avez dans votre salive, vous contaminerez personne ! Le seul virus qui ne contamine plus rien si il est tout seul, intéressant hein !


             

            Pas si méchant que ça en fait .


             

            D’ailleurs, j’ai appris récemment que j’avais eu au moins 600 rapports sexuels ( sur plusieurs années ) avec un séropo (je ne savais pas ) dans tous les sens et sans aucune protections , et que je n’ai jamais pu être contaminé .


             

            Ils m’ont dit que j’étais un mystère du sida .


             

            Mystère ????????????


             

            J’ai vite compris que des mystères il y en avait plein, et qu’en fait, en réalité, le libéralisme fou, adore les maladies chroniques et que votre santé, il se la tamponne et profondément !


             

            Pour ceux qui ont un peu d’intérêt pour la vérité, vous trouverez votre bonheur ici, quand aux âmes sensibles qui écoutent les berceuses, ceux qui contrôle la parole, attention a vos neurones, ça risque de disjoncter....


             


            • jean-charles 12 octobre 2008 12:43

              Bonjour,

              Ce n’est plus un mystere pour quelques personnes...
              vous etes peut etre un des heureux porteurs d’une mutation sur le gène CCR5 qui empechent l’infection du virus ou un autre necanisme encore inconnu...
               
              bien cordialement

              jean-charles


            • jean-charles 12 octobre 2008 12:45
              Bonjour,
               
              Je crois qu’il est nécessaire de remettre certaines choses en place concernant le lien existant entre HIV et SIDA. Le lien de causalité n’est pas à discuter pour des raisons évidentes :
               
              - le test de dépistage basé sur la présence de protéines produites par le virus HIV est sans ambiguïté avec plus de 15 ans de recul. Si la personne est séropositive pour le virus HIV, elle développera en moyenne la maladie SIDA, 7 ans après la primo-infection. Une personne qui n’est pas séropositive ne développera jamais la maladie.
              - La charge virale d’un individu séropositf ou d’un malade définie l’évolution de la maladie que ce soit la transition d’un état asymptomatique à un état malade ou que ce soit au niveau de l’aggravation de l’état du patient
              - Tous les traitements disponibles ont été développé à partir de nos connaissances sur le virus que ce soit au niveau de sa capacité à infecter des lymphocytes, à se répliquer au sein de ces cellules ou bien encore à en sortir pour aller infecter d’autres cellules.
              - L’efficacité du traitement est directement mesurable par la diminution de la charge virale qui dans certains cas peut même ne plus être mesurable
              - L’efficacité de ces traitements qui ciblent le virus, ne sont plus à mettre en doute… l’espérance de vie a tellement augmentée que l’on parle de maladie potentiellement chronique.
               
              En conclusion le lien de causalité entre HIV et SIDA n’est plus à démontrer lorsque l’on regarde la réalité de façon objective et factuelle. Que nous ne connaissions pas tout et que les mécanismes biologiques de développement de la maladie ne soient pas encore complètement élucidés, c’est vrai et c’est pourquoi la recherche continue. Mais la négation du lien de causalité entre virus et maladie est une aberration que l’énoncé des points ci-dessus devrait être suffisant à écarter.
               
              bien cordialement

              jean-charles

            • NWN NWN 12 octobre 2008 13:52

              Vous croyez, moi je vis .

              l’énoncé des points ci-dessus devrait être suffisant à écarter.

              Pour les simple croyant , oui .

              Si vous aviez consulté,(ça peut prendre plusieurs jours de lecture et de réflexion ) le lien que j’ai indiqué, vous verriez à quel point vos affirmations sont bien loin d’être suffisante et n’ont que la légèreté du dogme .





            • jean-charles 12 octobre 2008 22:18

              il n’y a aucune contradiction entre ce que j’ai écrit et le fait que vous soyez en vie... c’est tant mieux pour vous et je vous donne juste un explication déjà connue

              ensuite mon dogme n’est pas léger... je suis chercheur et je travaille pour trouver des réponse et parfois des solutions à une pathologie humaine (pas le SIDA) . Je n’ai pas de dogme, juste l’envie de comprendre et d’apporter une petite pierre à l’édifice. Je ne suis surement pas léger car je connais les enjeux de mon travail.
               
              Au contraire, je suis bercé par le flot de mes incertitudes mais je ne m’aveugle pas quand il existe des faits.

              bien cordialement

              jean-charles


            • janequin 12 octobre 2008 18:09

              "- le test de dépistage basé sur la présence de protéines produites par le virus HIV est sans ambiguïté avec plus de 15 ans de recul. Si la personne est séropositive pour le virus HIV, elle développera en moyenne la maladie SIDA, 7 ans après la primo-infection. Une personne qui n’est pas séropositive ne développera jamais la maladie."

              Le test de dépistage est basé sur la formation, à partir de sang de lapin, d’anticorps contre les protéines présentes dans la bande de sédimentation de densité 1,16, obtenue à partir de cultures de cellules provenant de lymphomes. Or, même Gelderblom en 1997 avoue qu’il n’a pu isoler de cette fameuse bande une particule de type C, et d’ailleurs ni Montagnier, ni Gallo ne l’ont fait.

              D’ailleurs le message du Professeur Boasso est clair : le virus doit encore être isolé pour pouvoir obtenir un vaccin. La conclusion est évidente, à moins que la logique ait été bannie des études de biologie.

              "Isolation of the virus itself is going to be the single most important discovery that will allow us to develop a vaccine, if a vaccine is ever developed," said Adriano Boasso, immunologist and AIDS researcher at Imperial College in London.

              La séropositivité n’est donc pas un signe de présence d’un quelconque virus, mais est très certainement signe d’une évolution possible vers le sida. 7ans, dites-vous, sans médicaments ? C’était trois ans au début... avec AZT, Fauci donne un survie à 10 ans, ce que donnent aussi les études africaines de Gray par exemple (sans médicaments, toujours). Là encore, la plus grande confusion règne.

              "
              - Tous les traitements disponibles ont été développé à partir de nos connaissances sur le virus que ce soit au niveau de sa capacité à infecter des lymphocytes, à se répliquer au sein de ces cellules ou bien encore à en sortir pour aller infecter d’autres cellules"

              Oui, ils ont été développés dans cette optique, mais la détection de médicaments qui marchent relève de l’empirisme le plus absolu. Les ingénieurs chimistes que je connais m’ont bien fait comprendre qu’à partir d’une idée (les "DNA terminators"), ils ont synthétisé des milliers de molécules, et la "recherche médicale" n’en a gardé que quelques unes... qui marchent on ne sait trop pourquoi d’ailleurs.
              Les IP sont désignées pour bloquer une structure parfaitement symétrique, celle du site actif de la protéase, mais, au grand dam de nos chimistes, les structures symétriques ne donnent rien. Et on a dû passer outre le plan initial, pour obtenir des polyamides ayant une action mesurable sur le taux de P24
              , qui mesure le taux de réplication de notre VIH.

              Mais, ce que vous ne dites pas, c’est que toutes les structures qui ont un effet positif rejoignent dans leur mode d’action l’hypothèse fondamentale de Luc Montagnier : le stress oxydatif. Ce sont toutes des molécules capables de réduire la molécule qui est responsable de la réplication du VIH : le peroxynitrite.

              L’AZT est un cas à part, car, donneur de NO (monoxyde d’azote) qui évite la mort cellulaire (apoptose) tant que les réducteurs (glutathion) existent, il a paru convenir lors des 24 premières semaines qu’a duré l’essai de Fischl et al., et on peut concevoir que l’enthousiasme qu’il a soulevé ait pu pousser à interrompre l’essai. Mais malheureusement, son utilistaion prolongée s’est révélée catastrophique, tout simplement parce les azotures détruisent très lentement le glutathion réduit, jusqu’au moment où, ce glutathion réduit ayant disparu, le monoxyde d’azote favorise au contraire la mort cellulaire.

              Ce n’est certes pas le 3TC qui jouera ce rôle de Dr Jekyll et Mister Hyde, puisqu’il est un réducteur soufré à part entière. C’est d’ailleurs l’ARV le plus prescrit, et pour cause. D’autres, comme le lopinavir, ont tout ce qu’il faut pour piéger les peroxynitrites (cycle aromatique très activé par un oxygène,...)

              "- L’efficacité du traitement est directement mesurable par la diminution de la charge virale qui dans certains cas peut même ne plus être mesurable

              - L’efficacité de ces traitements qui ciblent le virus, ne sont plus à mettre en doute… l’espérance de vie a tellement augmentée que l’on parle de maladie potentiellement chronique."

              Certes, et je ne nie absolument pas l’efficacité de ce traitement, mais le primer utilisé pour la RTPCR, s’il provient de la soupe existant dans la bande de gradient de densité 1,16, n’est-il pas tout simplement un primer obtenu par dégradation de l’ARN cellulaire ?

              L’espérance de vie a énormément augmenté, mais pas parce qu’on cible le virus, simplement parce qu’on cible sans le savoir les peroxynitrites, et parce qu’on a diminué les doses d’AZT qui, elles, ont tué parce que trop élevées au début.


              • jean-charles 12 octobre 2008 21:56

                bonsoir...

                "Le test de dépistage est basé sur la formation, à partir de sang de lapin, d’anticorps contre les protéines présentes dans la bande de sédimentation de densité 1,16, obtenue à partir de cultures de cellules provenant de lymphomes. Or, même Gelderblom en 1997 avoue qu’il n’a pu isoler de cette fameuse bande une particule de type C, et d’ailleurs ni Montagnier, ni Gallo ne l’ont fait."
                 
                il serait temps de revoir vos connaissance concernant les tests ELISA et les outils d ebiologie moléculaire. Il s’agit de détecter la propre production d’anticorps produit par l’organisme en utilisant un virus produit en culture ou des protéines recombinantes produites par génie génétiques et issu de notre connaissance du génome du VIH. les eprsonnes travaillant sur le virus HIV savent très bien sur quoi elles travaillent.

                "La séropositivité n’est donc pas un signe de présence d’un quelconque virus, mais est très certainement signe d’une évolution possible vers le sida. 7ans, dites-vous, sans médicaments ? C’était trois ans au début... avec AZT, Fauci donne un survie à 10 ans, ce que donnent aussi les études africaines de Gray par exemple (sans médicaments, toujours). Là encore, la plus grande confusion règne."

                Trois ans apres la déclaration du SIDA mais 7 ans au moment de la séroconversion. Après il s’agit de moyennes et si vous prenez les données entre les différentes études au cours des années, vous trouverez bien évidemment des variations car obtenues sur des échantillons de populations plus ou moins importantes. Comme toutes mesures, vous avez une variations d’éhcantillonages et ce n’est que des statistiques.

                "Certes, et je ne nie absolument pas l’efficacité de ce traitement, mais le primer utilisé pour la RTPCR, s’il provient de la soupe existant dans la bande de gradient de densité 1,16, n’est-il pas tout simplement un primer obtenu par dégradation de l’ARN cellulaire ?"
                 
                Je suis biologiste moléculaire et je connais très bien la RT-PCR pour l’utiliser tous les jours et je peux vous assurer que nous avons tous les outils pour que ce que nous mesurons, soit spécifique de ce que nous cherchons. Votre argument est infondé d’autant plus que vous confondez protéine et ARNm et qu’a premiere vue, en raison du jargon pseudo-scientifique que vous utilisez, vous ne comprenez pas tres bien ce que vous cherchez a dire...

                et vtou est à l’avenant dans votre réponse qui dénote surtout une méconnaissance de la biologie...

                bien cordialement

                jean-charles


                • janequin 12 octobre 2008 22:52

                  Et moi chimiste organicien.

                  Je sais très bien qu’un primer est un ARN et non une protéine. Cependant, vous ne comprenez rien à la véritable science qu’est la chimie, et vous devriez plutôt suivre les conseils des chimistes plutôt que de simplement utiliser les outils qu’ils mettent gracieusement à votre disposition.

                  Au départ, lest tests n’ont pas été mis au point avec les techniques modernes que vous décrivez. Le genome dont vous parlez a bien dû être décrypté avant de pouvoir être cloné. Et la seule preuve que vous avancez est que ces clones sont infectieux.

                  Eh bien il existe des particules ressemblant à des virus capables de faire mourir des cellules immunitaires "buddant" de cellules qui sont elles même en train de mourir par apoptose.

                  http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17191114?dopt=AbstractPlus

                  Je pense simplement que nos Nobel on pris l’arbre pour la forêt, à savoir que le VIH pourrait être une de ces microparticules permettant de proche en proche la mort cellulaire. Cependant, par quel processus chimique le VIH pourrait-il provoquer l’apoptose. En dernier ressort, les travaux d’Acquaro et al. font penser que les peroxynitrites sont à la fois secrétés par les clones infectieux, et permettent leur existence.

                  Mais depusi 50 ans , les précurseurs de peroxynitrites ont peu à peu proliféré parmi les substances utilisées par les humains, ce qui a télescopé un processus naturel qu’on n’avait pas encore étudié.

                  A noter que le cut’off des tests est obtenu de la même façon que celui des Test de la protéine C-réactive par exemple, que tout sang humain contient de manière minime. Donc les tests d’anticorps (Elisa) ou d’antigène (P24) montrent simplement la présence plus importante de ces anticorps ou antigènes chez les personnes plus susceptibles de passer au stade sida. Et ne me parlez pas de réactions croisées, aucune publication au monde ne les a démontrées.


                  • janequin 12 octobre 2008 23:04

                    Et nous savons tous que la biologie doit d’abord être soumise aux règles de la chimie...


                  • jean-charles 13 octobre 2008 07:42

                    désolé je ne vois pas le rapport à moins que vous considériez que comme chimiste vous m’étes de fait supérieur et que je dois me taire devant votre discours ?


                  • jean-charles 13 octobre 2008 07:41

                    Bonjour

                    "Je sais très bien qu’un primer est un ARN et non une protéine. Cependant, vous ne comprenez rien à la véritable science qu’est la chimie, et vous devriez plutôt suivre les conseils des chimistes plutôt que de simplement utiliser les outils qu’ils mettent gracieusement à votre disposition. "

                    * Et j’espere que vous ne pensez que vous savez tout de la biologie parce que vous êtes chimiste... je reconnais déjà des lacunes dans mon domaine et je n’aurais jamais cette pretention dans une spécialité qui n’est pas la mienne. Vous devriez probablement faire de même par humilité. Par ailleurs comme les biologistes savent ce qu’ils doivent à la chimie, mes professeurs de Fac m’ont donné l’opportunité d’avoir une solide formation en chimie (ce qui n’est pas forcément le cas des chimistes en biologie).

                    ’Certes, et je ne nie absolument pas l’efficacité de ce traitement, mais le primer utilisé pour la RTPCR, s’il provient de la soupe existant dans la bande de gradient de densité 1,16, n’est-il pas tout simplement un primer obtenu par dégradation de l’ARN cellulaire ? "

                    * Ce que vous avez écrit là est du verbiage pseudo-scientifique et n’a aucun sens. Je le répète les techniques de RT-PCR sont spécifiques et sensibles surtout quand elles ont été automatisées dans le cadre d’une application médicale comme celle du suivi des patients atteints de SIDA.

                    "Au départ, les tests n’ont pas été mis au point avec les techniques modernes que vous décrivez. Le genome dont vous parlez a bien dû être décrypté avant de pouvoir être cloné."
                    * Nous sommes bien d’accord la dessus mais pourquoi alors baser votre argumentation sur des approches qui appartiennent maintenant à l’histoire des sciences. Bien sur qu’au debut les chercheurs comme tous les chercheurs, ont tatonnés, faconnés des outils plus ou moins efficaces. mais ce n’est plus le cas maintenant et il faut donc argumenter avec les données de notre époque.
                    Les tests ELISA HIV sont spécifiques et sensibles. Nier le contraire est faire preuve de mauvaise foi, que vous coyez ou non que le HIV est responsable ou non du SIDA.

                    "Eh bien il existe des particules ressemblant à des virus capables de faire mourir des cellules immunitaires "buddant" de cellules qui sont elles même en train de mourir par apoptose. " 

                    * J’ai lu l’abstract et donc il existe des microparticules qui induiraient des mécansimes d’apoptose. Pourquoi pas mais si on élargit cette observation comme vous semblez le faire, toutes les infections virales devraient passer par ce genre de mécansime ? Donc tous les symptomes associés à des maladies virales devraient être identiques... Votre argument n’est pas assez specifique. Les microparticules que vous citez ne sont pas spécifiques du virus HIV mais de tous les virus suite à leurs sécrétions par les cellules (je suppose que vous faites référence par analogie aux enveloppes virales).
                    Ce n’est pas parce que ces auteurs montrent un mécanisme au demeurant intéressant que celui-ci peut être abusivement généraliser au VIH par une analogie plus que rapide.

                    bien cordialement

                    jean-charles






                    • janequin 13 octobre 2008 08:32

                      Je connais nombre de Docteurs en biologie moléculaire et connaît leur bagage en chimie.Et je me rends compte qu’en dehors des modélisations à coup de rubans... ils n’osent pas aller au fond des choses. Par exemple, les chimistes ont décrypté le mécanisme du transfert de l’oxygène sur l’imine de l’arginine grâce au Fer III (qui passe au degré IV) de l’hème de la NO-synthase. Les chimistes savent aussi que toute création de pont disulfure provient d’une réaction d’oxydation, généralement catalysée par un enzyme.

                      Vous prétendez que le génome que Luc Montagnier a séquencé ne provient pas de la bande de gradient de densité à 1,16 g/mL ? j’aimerais bien savoir d’où son équipe l’a obtenu ? Et n’essayez pas de me mener en bateau avec les méthodes moderne de production du primer, car l’essentiel dont nous discutons ici, c’est la nature de ce qui a été trouvé en 1983, tout le reste étant facile à obtenir, grâce aux, comme vous le dites, "outils modernes de la biologie moléculaire".

                      "* J’ai lu l’abstract et donc il existe des microparticules qui induiraient des mécansimes d’apoptose. Pourquoi pas mais si on élargit cette observation comme vous semblez le faire, toutes les infections virales devraient passer par ce genre de mécansime ? Donc tous les symptomes associés à des maladies virales devraient être identiques... Votre argument n’est pas assez specifique. Les microparticules que vous citez ne sont pas spécifiques du virus HIV mais de tous les virus suite à leurs sécrétions par les cellules (je suppose que vous faites référence par analogie aux enveloppes virales). "

                      Votre conclusion est très intéressante, car il est fort possible que tous les réttrovirus soient justement des particules légèrement infectieuses - que l’on peut donc
                      cultiver et que l’on peut "transmettre", ainsi que l’a montré Luc Montagnier en 1983 pour le LAV - mais qu’elles apparaissent en quantité importante lorsque la cellule est soumise à un stress oxydant particulier.

                      J’ai été frappé de constater, depuis que j’étudie le problème, que toutes les personnes séropositives, puis atteintes du Sida, ont été systématiquement en contact avec des sources de peroxynitrites, qui se forment avec une constante de vitesse de 10^10 mol-1.s-1 à partir de monoxyde d’azote et d’ion superoxyde. Je peux vous en fournir la liste et les références.

                      Et, comme l’importance de ces peroxynitrites au niveau de la cellule n’est connue que depuis une dizaine d’années, il me semble normal qu’au début, on soit passé à côté, et cela en toute bonne foi.

                      J’aurais également aimé que vous réagissiez aux propos que je tiens sur la thérapeutique, ainsi que sur la nature des anticorps détectés au-dessous du cut’off, avec les références scientifiques qui le montrent. Evidemment, une démonstration qui utilise "we believe" ou "it may be" n’est pas valable, même si elle provient des plus grands biologistes.

                      Bien cordialement


                      • janequin 13 octobre 2008 08:35

                        Un petit mot encore à propos de la PCR. Vous connaissez sans doute le découvreur de cette méthode, Kary Mullis, qui a reçu le prix Nobel de chimie pour cela. Vous serez sans doute étonné d’apprendre que, lui-aussi, se pose des questions quant à la véritable responsabilité du VIH dans le Sida.


                      • médy... médy... 15 octobre 2008 10:49

                         Et bim bimbimbim rebim ! Tous ceux qui sont pour la fermeture du débat au nom de la version Officielle se font copieusement souffleter !

                         Il fallait s’attendre, avec le temps, à des découvertes surprenantes sur ce virus dont on ne nous explique même pas l’apparition ! cf vaccin contre la polio fabriqué avec des cellules de singes gorgées de V.I.S.

                         Toute la psychotation qui s’en est ensuivie est purement intentionnelle, et j’avoue que c’est l’histoire qui fait le plus peur que j’ai entendu ! Comme ça , ils nous tiennent , on terrorise même les enfants au collège avec !

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