Médecine biomagnétique et changement de paradigme au 21ème siècle

L’humanité a vécu quelques basculements décisifs pendant sa courte histoire, rapportée à l’histoire des espèces qu’on nomme évolution et qui se mesure en centaines de millions d’années. Philosophes, anthropologues et historiens se sont penchés sur cette question en établissant des périodes et des avènements. Tous ne sont pas forcément d’accord. Je propose ici un tableau pour visualiser notre présent. Je pense que quatre moments fondamentaux ont marqué l’histoire de l’homme. La révolution néolithique, puis la période axiale, ensuite la science moderne et enfin le dernier basculement qui va se produire pendant le 21ème siècle.
Acte I. Le néolithique a vu se développer deux innovations décisives, l’élevage et l’agriculture. Ce qui a permis à l’humanité de se sédentariser et de s’affranchir des anciennes tâches destinées à pourvoir les communautés en nourriture, la cueillette et la chasse. L’agriculture et l’élevage sont par essence des techniques appliquées au monde vivant dont le cours naturel est détourné. L’animal est maintenu dans un enclos, les graines ne poussent plus au hasard des vents et de la pollinisation. Les premières cités sont bâties. Les communautés humaines peuvent commencer à inventer des outils nouveaux et apprendre à communiquer. L’homme ne pense pas encore vraiment mais il parvient à façonner des métaux, à construire des embarcations. L’âge de bronze est en route.
Acte II. La période axiale arrive juste après l’âge de fer et suit l’invention de l’écriture. Elle est marquée par la prise de conscience d’un cosmos accessible à la connaissance humaine. Deux innovations décisives vont marquer le destin de l’humanité, la religion et la philosophie. Mais plusieurs voies vont être suivies, en Perse, en Chine, en Inde, en Occident, en Arabie. La période axiale s’est placée sous l’égide de deux dispositifs, la cosmologie et la théologie. Pour faire bref, le sens de l’existence se détermine en épousant le principe d’un accord entre la sphère humaine et le doublet Dieu-nature. Les sages pensent le monde, le cosmos et le divin. Les guerriers combattent pour façonner les grands empires ou défendre les cités. Le tournant axial amorcé vers 600 avant notre ère aboutit au monde médiéval clos avec ses développements savants, la scolastique européenne, les mystiques islamiques et quelques philosophies d’inspiration judaïque. Nous voilà au 13ème siècle. Pour être complet, il faut mentionner la période pré-axiale, qui commence avec l’écriture, l’acupuncture, Sumer, la Chine ancienne et l’Inde védique.
Acte III. L’aventure pré-industrielle a débuté avec les moulins utilisant l’énergie mécanique naturelle et surtout une innovation technique décisive, la mesure du temps, vers 1350. Puis autour de 1700 commence la modernité avec le développement de la science qui utilise des moyens rationnels efficaces pour transformer la nature et s’en servir. Leo Strauss avait bien vu que la querelle littéraire des anciens et moderne était bien superficielle eu égard aux vrais enjeux. Apprécier les qualités respectives des tragédies classiques et modernes relevait plus du divertissement que d’une analyse profonde de l’avènement de la science comme nouvelle autorité que les uns ont louée alors que d’autres ont fermement réagi. La science arrive avec une certaine idée de l’homme et cette époque fut marquée par un anthropocentrisme dont une des conséquences majeures sera la mort de Dieu. Autre conséquence, l’avènement d’un système technique tendant à la maîtrise la plus complète de la nature et des affaires humaines. Nombre d’individus seront réfractaires au progrès technique et d’autres à l’inverse seront enthousiastes. Surveillance, contrôle, asservissement, le tout avec expériences, calculs et évaluations. Une civilisation technicienne s’est donc superposée à l’ancienne. On en mesure les conséquences actuellement. Le sens de l’existence est déterminé par la technique et notamment l’usage des technologies numériques qui finissent par devenir des prothèses cognitives permettant d’accéder au flux d’informations pour agir de manière frénétique dans le flot des marchandises, du travail et des divertissements. Tout doit devenir opérationnel, accessible à la manipulation. Le système ne pense plus, il opère. Les décideurs ne cherchent pas quelles sont les directions ou les voies mais comment employer le matériel disponible. C’est notamment le cas en médecine. On ignore la personne et l’on s’occupe du traitement à administrer au patient. Du moment qu’une opération est possible et qu’elle est préconisée dans le logiciel des évaluations, alors on l’exécute. Voilà pourquoi la médecine finit par empoisonner les malades, notamment ceux à qui l’on administre des chimiothérapies anticancéreuses.
Fin de l’acte III, rideau ou acte IV ? Le système humain est-il maintenant achevé et voué à épouser le perfectionnement technologique sans fin ou bien va-t-on assister à un quatrième basculement ? On peut en effet prévoir une nouvelle compréhension du cosmos, de la nature et de l’homme avec une transcendance revisitée. Je me suis déjà expliqué sur cette question. Le savoir nouveau renouera avec les anciennes sagesses tout en incluant les résultats formels des sciences contemporaines. Il est certain que la médecine biomagnétique s’inscrit dans ce nouveau paradigme qui du reste, est évoqué de temps à autres dans les bonnes revues scientifiques. Le principe est celui de l’effet systémique. En ce sens, la médecine biomagnétique* peut être associée à l’acupuncture, méthode découverte il y a cinq millénaires en Inde et en Chine. Néanmoins, elle utilise les technologies les plus modernes et pourrait se révéler plus efficace, pour peu qu’on comprenne comment elle fonctionne, ce qui suppose également une compréhension nouvelle du vivant. Cette élucidation ne se fera qu’en combinant les théories les plus audacieuses en biologie cellulaire et les hypothèses physiques sur l’interaction des ondes EM avec la « matière vivante ».
La médecine biomagnétique relève ainsi d’un nouveau paradigme reposant sur une rupture avec la science mécaniste issue de 1700. Elle s’inscrit par ailleurs dans une ère nouvelle pas encore advenue. Une ère où l’homme sera peut-être libre et affranchi de la servitude face à la technique, aux pouvoirs pervertis, à la frénésie activiste. Affranchi de ses pulsions désirantes qui, déclinées dans un contexte idéologique bourgeois matérialiste ou faussement religieux, poussent l’humanité vers la ruine sociale et morale et même vers un nihilisme d’un genre nouveau. Bref, espérons un retour vers la sagesse avec comme conséquence une conscience élargie et un dispositif gnoséologique associant les anciennes gnoses (philosophiques et théologiques) à la science contemporaine la plus avancée. Autrement dit, une combinaison des vérités cosmologique (l’Etre), sotériologique (le Temps) et technologique (l’Action), le tout organisé avec de la Forme, de l’Energie, des formes, des formalismes. Le lecteur attentif aura compris que le monde matériel et hyperindustriel connaît en priorité l’Action, oubliant le Temps et l’Etre. Et sans pécher par excès de moralisme, on peut penser que l’Action est un Janus promettant un salut matériel et un naufrage spirituel. Propos qui, mal compris, me ferait passer pour un anti-moderne.
En vérité, la médecine biomagnétique repose sur un dépassement de la modernité. Quelques rappels basiques. Il existe peu de types de médecine. La chirurgie moderne n’est qu’un perfectionnement des techniques anciennes pratiquées du temps d’Ambroise Paré ou même avant. La médecine abusivement nommée allopathique (qui est en fait mécaniste) repose sur l’usage de molécules chimiques dont le mécanisme d’action fait intervenir des cibles cellulaires identifiées. Elle n’est que le prolongement de la phytothérapie. D’ailleurs, beaucoup de principes actifs synthétisés par les laboratoires sont des molécules qu’on trouve à l’état naturel ou alors des dérivés synthétisés pour perfectionner leur action, voire améliorer la pharmacocinétique. D’autres médecines existent et se conçoivent comme systémique. C’est le cas de l’acupuncture ou de la médecine ayurvédique, toutes deux vieilles de plusieurs millénaires. On peut les désigner comme médecines énergétiques. Enfin, la médecine magnétique est elle aussi systémique, connue depuis longtemps avec l’usage des aimants naturels mais peu efficace à ce que l’on dit. Du moins comparé aux effets ciblées et très rapides de la « médecine allopathique ». Cela étant, la médecine biomagnétique est elle aussi promise à être perfectionnée grâce aux appareils récents de haute technologie. Et donc, si la phytothérapie a eu comme prolongement moderne la pharmacologie, alors la médecine magnétique pourrait elle aussi bénéficier d’une amélioration conséquente. Pratiquement tout est à construire, analyser, étudier. Et cette médecine biomagnétique pourrait bien représenter une composante essentielle de cette nouvelle ère qui peine à s’ouvrir et percer tant le crépuscule est épais.
Un dernier point d’ordre épistémologique destiné à convaincre ceux qui doutent et seraient tentés de choisir la stratégie du rebroussement. C’était à la fin du 19ème siècle. Un certain Max Planck était fort intrigué par la courbe de rayonnement du corps noir. Un résultat inexplicable avec les théories du moment. Planck imagina alors que l’énergie radiative n’était pas continue. Il formula alors la fameuse équation avec la constante non moins fameuse. E = h υ. Cette équation inaugura une mémorable période de découvertes physiques conduisant à la mécanique quantique. La situation de la biologie actuelle est comparable à celle de la physique avant le 20ème siècle. En ce sens, les effets des champs EM sur diverses pathologies et notamment le cancer imposent de revoir la théorie du vivant. Car pour l’instant, le mécanisme réparateur des champs EM échappe au biologiste tout comme le rayonnement du corps noirs était inexpliqué avant la découverte de Planck. On attend donc ce nouveau paradigme en biologie. Mais il ne viendra pas spontanément. Il faudra aller le chercher !
* Dans mon précédent billet, j’avais parlé de médecine bioélectrique mais avec le recul, l’usage du biomagnétique me semble plus approprié. Désormais, j’emploierai ce terme pour désigner la thérapie basée sur les champs magnétiques ou alors EM.
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