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Accueil du site > Actualités > Technologies > Véhicules électrique : halte aux inepties

Véhicules électrique : halte aux inepties

Le véhicule électrique (VE pour les intimes) fait débat, et je lis fréquemment des arguments opposés à cette technologie qui ne me semblent pas exacts. Je tente dans cet article de donner quelques contre-arguments à 9 écueils que j’ai pu lire ici et là. Ce qui frappe d’ailleurs c’est que beaucoup de critiques ne proposent rien.

CATEGORIE « CA NE SE VENDRA PAS »

Opposition n°1 : le VE ne peut pas remplacer le véhicule thermique

Contre-arguments :

  1.  Qui de sérieux a dit ou écrit que l'électrique proposé aujourd'hui remplacera tout le thermique ? Le constructeur le plus optimiste, Renault, table sur 10% de ses ventes dans l’électrique en 2020. Ce qui signifie qu'il compte encore faire 90% de son business avec du thermique et donc qu'il continue à investir en R&D dans les motorisations thermiques. Il ne présente donc pas l'électrique comme une solution pour remplacer tous les véhicules thermiques ! Sont visées principalement les flottes comme La Poste, et les "deuxièmes voitures" des familles en zone péri-urbaine, qui servent aux petits trajets type domicile-travail
  2. Ce n'est qu'en fonction des progrès en terme de prix et d'autonomie, qu'un jour peut-être la 2ème, 3ème ou 4ème génération de véhicules électriques sera majoritaire sur le marché.
  3.  Il ne faut pas forger son jugement uniquement par rapport à sa propre situation, car il y a de fortes chances que nous fassions partie des 90% qui n’en n’achèteront pas… à court terme.

Opposition n°2 : les prévisions de marché du VE avancées par Renault-Nissan en 2020 (10%) sont utopiques

Contre-arguments

Les parts de marché annoncées par Carlos Ghosn, le PDG de Renault-Nissan, sont ambigües, car on ne sait pas s’il parle de 10% de ses ventes, ou 10% du marché toutes marques (en Europe, dans le monde ?). Pour moi c’est clairement la 1ère option. Voici pourquoi :

  1. L’investissement productif de Renault-Nissan dans l’électrique, est annoncé pour une capacité de 500 000 véhicules par an pour le monde entier. Cela représente 0,8% du marché mondial (65 millions par an), et 1.6% des marchés principaux du VE, à savoir Europe + USA + Japon (*).
  2. Par ailleurs, Renault et Nissan sont les seuls à avoir investi pour une production de masse du VE, leurs parts de marché dans l’électrique seront donc plus importantes que dans le thermique
  3. Renault et Nissan espèrent donc probablement capter entre 30 et 50% d’un marché de l’électrique qui représenterait 3-4% du marché toutes marques, mais 10% de leurs ventes sur les marchés matures (USA/Europe occidentale/Japon)

 (*) Europe occidentale 15 millions/an, USA 10 millions/an, Japon 5 millions/an.

Opposition n°3 : le manque d'autonomie

Contre arguments

  1. Le VE a indéniablement un problème de ratio autonomie / poids et autonomie / prix. Les batteries sont trop lourdes et trop chères. Mais ce n’est un problème majeur que si on est tombé dans l'écueil n°1 consistant à vouloir tout remplacer par de l'électrique : pour 10% des usages (flottes type Poste, secondes voitures...), est-ce vraiment rédhibitoire ?
  2. On lit ainsi des inepties du genre « les clients ne voudraient pas acheter une voiture répondant à 80% de leurs besoins. ». Comme si dans le cas des familles qui ont deux voitures, les deux voitures répondaient chacune à 100% des besoins de la famille ? Vous partez en vacances avec votre chien et vos 3 enfants dans votre Smart ou votre Fiat Punto, vous ?

Opposition n°4 : c’est une voiture pour les riches ou les bobos urbains

Contre-arguments

  1. Renault proposera des véhicules électriques moins chers au kilomètre (achats + usage) que des véhicules thermiques équivalent, pour peu qu’on roule plus de 12 000 km / an avec, ce qui est en gros la moyenne actuelle en France.
  2. Beaucoup d’innovations ont commencé par être réservées aux plus riches avant de se démocratiser.

CATEGORIE « C’EST PAS ECOLO »

Opposition n°5 : ça ne résoudra pas le problème du CO2

Contre-arguments

  1. Personne de sensé ne dit cela. Tout au plus cela y contribuera un peu.
  2. On peut se demander s'il est sain de résumer la pollution au seul CO2, l'urgence des mesures pour faire face au réchauffement l'effet du CO2 étant contestée. Les effets directement néfastes de la pollution automobile, non contestés ceux-là, sont liés aux particules, à l'ozone, au bruit, et autres polluants de "proximité" (COV, NOx…) Et sur ce point, il est clair que le véhicule électrique apporte un plus.

Opposition n°6 : reprocher au véhicule électrique le fait de déporter le problème du CO2 vers la production d'électricité

Contre-argument

Il est vrai que la voiture électrique repousse le problème énergétique vers celui de la production d'électricité. Mais regrouper deux problèmes (la pollution automobile et la pollution de la production d'énergie électrique) pour n'avoir à en traiter qu'un seul, qu'on doit de toutes façons traiter, est une approche stratégiquement pas idiote.

Opposition n°7 : la recharge des batteries contribuera à solliciter des centrales thermiques polluantes pour faire face aux pics de charges induits

Contre-arguments

  1. N'oublions pas qu'à horizon 2020, en tablant sur 5% du parc ce qui est un grand maximum (voir 2), le besoin supplémentaire s'élèverait à moins de 1% de production électrique en plus en France...
  2. L’effet invoqué est certes un risque, mais pour lequel des solutions existent. L'intelligence qui est imaginée dans les véhicules devrait plutôt contribuer à l'effet positif inverse, c'est à dire lisser la consommation. En effet le problème de l'électricité est qu'elle n'est actuellement quasiment pas stockée. Or les batteries des véhicules seront des stocks d'électricité qui pourront servir d’une part à fournir de l'électricité lors de pics de demande et a contrario absorber des surproductions lors des heures creuses. C'est en tout cas l'idée d'un projet lancé au Japon avec Nissan qui insère le véhicule électrique dans une "smart grid". Les batteries des voitures pourraient ainsi servir à régler en partie le problème de la gestion des pics de consommation, qui coûtent très cher car obligent à investir dans des capacités de production peu utilisées en moyenne.

Opposition n°8 : on remplace une dépendance au pétrole par une autre dépendance, au Lithium

Contre-arguments

C'est en partie vrai mais on peut pondérer : 

  1. Le lithium des batteries devrait pouvoir être recyclé à plus de 90%.
  2. La technologie des batteries évolue, si le VE se développe on peut espérer voir d'autres types de batterie émerger. Il en existe d’ailleurs déjà d’autres dans les labos.
  3. Le thermique ne disparaissant pas à court terme, la batterie devient un challenger du pétrole, donc la dépendance envers l'un et l'autre en est réduite, non ? La concurrence n’est elle pas plus saine ?

CATEGORIE « IL Y A MIEUX »

Opposition n°9 : la pile à combustible est plus prometteuse.

Contre-argument

La pile à combustible pour prometteuse qu'elle soit n'est pas encore prête pour l'industrialisation à coût compétitif. Sinon ça se saurait et on en trouverait massivement sur le marché. Donc les deux technologies ne sont pas encore concurrentes. Faut-il rester dans du 100% thermique pendant 10 ou 20 ans en attendant ?


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39 réactions à cet article    


  • CharlotteMobilité2.0 15 juillet 2011 10:57

    Merci de votre article car plusieurs critiques négatives sur le VE montrent une méconnaissance du sujet et des réalités d’une mobilité en forte mutation.
    Il semble opportun de prendre un peu de recul pour observer les réels enjeux de la mobilité électrique (et ce que cachent les critiques !... car certains progrès peuvent plutôt déplaire à quelques intérêts établis...).
    Nous vous invitons à prendre connaissance de ces enjeux : Véritables enjeux des VE
    Et, avec de l’humour, se rappeler que toute innovation est souvent mal comprise !
    Vives polémiques sur l’automobile à ses débuts
    Charlotte


    • leguminator 15 juillet 2011 11:42

      L’ineptie ce n’est pas le caractère électrique du véhicule, mais son caractère individuel.
      En effet la réelle problématique des transports en général se situe au niveau de l’hyper-individualisation des moyens utilisés, notamment la voiture.

      Vu le désengagement de l’Etat au niveau des infrastructures (rétrocession des routes nationales aux départements sans accompagnement budgétaire), il est de toute façon illusoire de croire que la croissance perpétuelle du nombre de véhicule en circulation (électrique ou pas) ne posera aucun problème. Les réseaux routiers de la plupart des grandes agglomérations sont déjà congestionnés et il est avéré que ce genre de situation provoque une consommation accrue d’énergie à distance parcourue équivalente.

      Il est nécessaire de donner la priorité aux transports collectifs, notamment au réseau ferré.
      Ce qui n’a pas été fait en région parisienne dont le réseau ferré vieillissant est saturé avec les conséquences que l’on sait : impossibilité d’augmenter la fréquence des rames, retards répétés pour cause d’incidents techniques.
      Ce qui a même été abandonné en province : beaucoup de petites gares ont été fermées au nom de la sacro-sainte rentabilité. L’effet est dévastateur : pour un trajet de 50 km au lieu d’une durée de 20 minutes en train, on se retrouve avec 45 minutes pour la voiture et même 1h30 en bus !! Ceux qui ont les moyens de faire le trajet en voiture le feront systématiquement, la durée du trajet en bus étant rédhibitoire.

      Bref si on souhaite réduire la consommation énergétique et la pollution au niveau des transports, on connaît déjà des solutions mais aucun politique n’a le courage de réellement les mettre en place car elle ne correspondent pas aux objectifs du « marché ».

      C’est un peu comme discuter des limitations de vitesse sur la route concernant la sécurité routière : pourquoi faire des voitures qui peuvent monter à 200 km/h, et même plus, sachant que de toutes façons ces vitesses sont interdites hors-circuit ? Pourquoi ne pas réduire toutes les limitations actuelles de 10km/h (ex : passer de 130 à 120, de 90 à 80, de 50 à 40 voire 30) ? Solutions si simples et pourtant...


      • janus 16 juillet 2011 02:32

        Je partage en partie votre point du vue.

        La voiture doit être réservée et spécialisée aux petites trajets.
        Et pour cet usage des petites voitures électriques individuelles, à autonomie de l’ordre de 100km sont bien suffisante.

        Il est aberrant d’utiliser la voiture pour faire 500 ou 1000 km pour aller en vacances, par exemple.

        Mais pour permettre aux gens de partir en vacances en train, il faut améliorer les services de transport de bagages, et mettre des service de location de voitures (électriques) aux destinations.

        A terme plus personne n’aura besoin de voiture : on louera.

        Le transport doit être vu comme un service public de transport global d’un point à un autre, de personnes et des marchandises.

        Je vis au Japon depuis presqu’un an.

        La voiture est utilisée, mais les transports urbains (métro et trains) sont formidables, bien que chers (Tokyo - Kyoto, soit l’équivalent Paris - Strasbourg, coute 120 euros en shinkansen, soit 3 fois plus qu’avec la SNCF, mais il y a un train toutes les 10 minutes et pas besoin de réserver, et tarif unique, pas de trucs compliqués et imbittables)
        Et surtout, il y a des services de livraison de bagages très développés et très performant.

        Si vous prenez le train, vous pouvez faire prendre vos bagages (typiquement les skis en hiver) devant chez vous et on vous les apporte à destination.



      • Bilou32 Bibi32 16 juillet 2011 09:15

        Personellement, je pense que ce n’est pas le départ en vacances même à 1000 kms qui est aberrant, mais les 100 kms quotidiens qui sont faits par beaucoup d’ entre nous... tout seul dans sa voiture bien souvent... Quand aux limites, il faudrait en effet penser à adapter la vitesse technique des véhicules aux limitations. Faire des gros 4x4 de 300 cv qui montent à 250, ou bien une Mégane de 250 cv qui grimpe à 270 est une stupidité monumentale... çà coûte très cher, çà sert à rien, çà pollue, et on perd son permis avec ! smiley


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 15 juillet 2011 11:57

        Pour faire un véhicule électrique au plus performant, il suffit de glisser les piles dans un châssis tube alu et mettre les moteurs dans les roues, ça fait une sorte de 2CV deux fois plus solide pour le même poids. Résultat, elle est néanmoins incompatible avec l’actuel parc roulant. Il faut donc commencer par réformer les lois du réseau, virer les poids lourds et les lobbys au pouvoir derrière l’administration...bonne chance.

        « à quoi servent cent cinquante chevaux tant qu’il y a qu’un âne au volant ?  »


        • Croa Croa 15 juillet 2011 17:22

          Pour vendre de la ferraille aux ânes,

           smiley il faut bien 150 chevaux sous le capot ! smiley


        • slimo 15 juillet 2011 17:34

          Le Moteur roue des québecois.
          J’ai vue pas mal de choses là dessus,un putain de super moteur !
          Volé par hydro-Québec je crois
          Les vraies avancées seront réels dès lors quelles ne sont pas en phase avec les comptes en banques des meneurs du jeu
          Le jour ou le jeu de l’argent et des maisons cessera l’humanité fera un bon de 100 ans en avant !
          Et c’est l’estimation la plus basse !


        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 15 juillet 2011 18:38

          le moteur dans la roue :http://199.84.131.196/catacombes/EV1Eulogy.htm
          900 miles d’autonomie : http://www.youtube.com/watch?v=XdRS7eVVZbU&NR=1
          comment croyez vous que vivent le milliardaires sur leur yatch de Noé... ?


        • aberlainnard 15 juillet 2011 12:20


          C’est vrai que la voiture électrique pose des problèmes non résolus actuellement.

          Pour la plupart de nos usages quotidiens et compte tenu de la pénurie d’énergie qui nous pend au nez, le véhicule de l’avenir sera probablement plus proche de la 2cv ou du rickshaw à usage mixte, équipés d’un moteur thermique performant, consommant 1 à 2 l/100km, que d’une voiture de 2 tonnes et de 200 ch. perchée sur roues de camions.



          • thomthom 18 juillet 2011 15:11

            voila ! la smera est la preuve que le fait de disposer de moyens de transports « individualisés » n’est pas forcément une bêtise... même pour les déplacement quotidiens domicile/travail... mais que le tout est de disposer de véhicules adaptés.

            Les transports collectifs sont très efficaces sur certains types de parcours : les très longues distances grâce au TGV (ou l’avion pour les encore plus grandes distances ou pour traverser une mer), et les courts déplacements en zones hyper-dense.

            Par contre, pour les déplacements moyenne distance en zone moyennement dense (typiquement les déplacements banlieue à banlieue dans une agglomération type IDF), les transports en commun ne peuvent être utiles qu’à la marge : construire un réseau d’une densité équivalente à celui de Paris intra muros couterait une fortune et n’aurait aucune rentabilité, sans compter que les temps de transports resteraient élevés du fait que le nombre d’arrêts (stations) et correspondance augmente avec la distance et plombe significativement la vitesse moyenne des déplacements.

            Par contre, je pense qu’on sera tous d’accord pour dire que déplacer une tonne de ferraille (quand ce n’est 2), juste pour déplacer un péquin sur 10 à 20 km, c’est une bêtise sans nom ! D’ou l’intéret de véhicules très compacts (2 places max, donc générant moins de bouchons et faciles à garer), légers (consommant peu), et cependant carossés (protection contre les intempéries en cas d’accident). reste à régler le problème du prix (une Smera c’est le prix de facile 4 Logan !!!! du pur délire)

            Quant à l’avenir du véhicule électrique, je le résumerai ainsi (et c’est bien ce que détaille cet article) :
            - en l’état actuel des technologies, effectivement, le véhicule électrique n’est pas en mesure de remplacer le véhicule thermique. Mais cela ne signifie pas qu’il n’a pas sa place sur la marché, surtout si on commence enfin à développer des véhicules conçus et optimisés de bout en bout pour une propulsion électrique. alors que ce soit à courte échéance quelques années) 5%, 1°%, ou 15% du marché : peu importe, tant que ça peut être utile à certains.
            - La propulsion électrique est peut être celle qui pourra à terme remplacer pour la majorité du parc la technologie thermique actuellement dominante. C’est cella qui offre le plus de perspectives. Mais pour que ça arrive, il faudra effectivement que la technologie des batteries fasse un bond en avant considérable. On aura la voiture électrique idéale le jour ou pour une capacité en Ah donnée, on aura des batteries 5 fois moins lourdes, 5 fois moins encombrantes et 5 fois moins chères que les batteries actuelles. Ce n’est pas pour tout de suite, mais certains évolutions technologiques (nanotechnolgies...) nous permettent d’espérer qu’on aura ce genre de joujoux dans 10 à 20 ans... ou plus si on n’a pas de chance.
            Ce n’est probablement qu’une question de patience.... mais c’est sur que si personne ne travaille sur le sujet, on n’aura rien.

            C’est comme le loto : 100% des gagnants ont tenté leur chance.


          • finael finael 15 juillet 2011 13:17

            100 000 voitures électriques = 1 centrale nucléaire de plus


            • janus 16 juillet 2011 01:03

              Non. Voir par exemple explication detaillée ici : http://www.voiture-electrique-populaire.fr/enjeux/energie/production


              La consommation actuelle n’étant pas constante (en France en tout cas) entre hiver et été et au cours d’une journée, si les voitures sont intelligente pour se recharger surtout pendant les heures creuses, pas besoin de nouvelles installation : il faut simplement les faire fonctionner plus.


            • janus 16 juillet 2011 01:57

              Plus précisément :


              1) consommation annuelle de 1 millions de voitures électriques
              consommation 14 kWH pour 100 KM (cas de la nissan leaf), soit 0,14 KWH / KM
              12000 km /an (moyenne france)
              1 millions de voitures 
              1 TWH = 1 000 000 000 KWH
              => consommation 1 000 000 X 12 000 X 0,14 / 1 000 000 000 = 1,68 TWH par an.

              2) Production annuelle d’une tranche de centrale nucléaire (une centrale regroupant en général plusieurs tranches)
              Production nucléaire française annuelle : 400 TWH (sur un total de 550 TWH)
              Nombre de réacteurs : 58 
              Nombre de centrales : 19 (une centrale = 2 ou 3 réacteurs, voire plus)
              Production annuelle par réacteur : 400 / 58 = 6,89 TWH
              Production annuelle par centrale : 400 / 19 = 21 TWH

              3) Conclusion
              Avec les rendements actuels :
              - Une *tranche* de centrale nucléaire permet de faire rouler 6,89 / 1,68 = 4,1 millions de voitures
              - Une centrale nucléaire permet de faire rouler 21 / 1,68 = 12,5 millions de voitures

              4) La parc actuel français est de 35 millions de voitures.
              Pour faire rouler 10% du parc, soit 3,5 millions, il faut moins d’une tranche de réacteur.
              Mais en pratique, 0, cf ma réponse précédente.
              On va plutôt mieux utiliser les centrales actuelles pour recharger les voitures pendant la nuit.
              Et proposer des solutions à base de renouvelable pour recharger soi-même sa batterie localement...


            • rosa luxemburg 15 juillet 2011 15:48

              Plus on va faire de l’écologie plus on va revenir à l’âge de pierre « SCIENCE SANS CONSCIENCE N’EST QUE RUINE DE L’AME » RABELAIS et l’écologisme c’est çà il n’y a qu’a prendre comme exemple les agrocarburants ,que les états refusent de stopper,et qui vont certainement nous faire crever de faim.Le moteur à hydrogène c’est le futur.

              Pour les voitures electriques je ne pense pas que les panneaux solaires,surtout que le soleil rentre dans une ère glaciaire de 70 ans,seront efficaces pour les remplir à mon avis il faudra avoir le vélo dans le coffre !!!

              C’est la reine d’angleterre et les oligarches autour d’elle qui aiment les carrosses,et le petit peuple aime les copier,ils sont forts les riches ils ont persuadè les pauvres d’agir contre eux même,ce n’est pas nouveau cela fait 10 000 ans que çà perdure.

              Au nom de l’écologisme bientôt on interdira les moteurs et c’est vous les gueux qui porterez les chaises à porteur de vos patrons esclave un jour esclave toujours !!!


              • Croa Croa 15 juillet 2011 17:30

                Faut pas exagérer !

                Les moteurs ne seront jamais interdit. Le risque est plutôt dans le coût d’usage. Les pauvres feront peut-être le vélo-taxi (comme en 40) et les carrioles à chevaux reprendront de l’usage (comme à Cuba.) Bref on s’adaptera smiley


              • slimo 15 juillet 2011 17:18

                Bonjour.
                Le problème des voitures électriques réside dans le fait que l’on déplace une partie du problème de la ville à la campagne.
                Les villes seront moins pollués ,mais les centrales électriques seront plus sollicités ;l’été lorsqu’il n’y à pas de pique d’intensité,ok . la surproduction sera délayé,les alternateurs ne seront pas ou peu en demande de production l’impacte sera négligeable
                L’hivers en revanche lorsque les chauffages, la lumière les plaques de cuisson et les autres raisons qui nous font consommer de l’électricité seront réunies les générateur tourneront plus fort la facture énergétique grimpera et le bilant sera dans le rouge.
                Si on tient compte de l’énergie grise mise en place (l’énergie grise est l’énergie nécessaire dans le cas présent pour créér les batteries les moteurs électriques et autres modifications),est-ce que ça sera positif ?
                Je n’ai pas toutes les données,peut-être ben qu’oui peut être ben que non.
                Ce qui est sure c’est qu’en positif comme au négatif les économies/non économies seront dérisoires...
                Si les constructeurs annoncent 10% de véhicules équipés,il existe d’autres téchnologies style Pantome désolé j’ai dit un gros mot ou hho qui sont tout ou moins aussi prometteuses et à moindre cout !
                Prenons nos responsabilités,osons les prises de risques si ça marche super,sinon on à perdu une poignée d’euros...


                • janus 16 juillet 2011 02:14

                  merci pour votre commentaire.

                  C’est un peu vrai que le problème est déplacé.
                  Mais comme indiqué, la production électrique nécessaire en plus n’est pas si élevée (pour 5 à 10% du parc automobile : 1% en plus par rapport à aujourd’hui)
                  Et la recharge des batteries peut être contrôlée de sorte à ne pas se faire pendant les pics de consommation
                  Typiquement le pic de consommation est le soir lorsque les gens rentre chez eux.
                  Il ne faut pas que la voiture se mette à charger tout de suite dès qu’on rentre du boulot, mais attendre les heures creuses de nuit.
                  Les systèmes proposés permettront, je pense, à terme, ce genre d’optimisation.
                  Mieux, on peut imaginer que si une voiture est en train de se charger et qu’il y a un pic, elle puisse servir de réserve énergétique et envoyer son stock dans le réseau...

                • yvesduc 15 juillet 2011 19:06
                  Opposition n° 1 : le VE est déjà en vente depuis des années ; personne n’en veut. La voiture électrique, c’est toujours pour les autres... Que ce soit heureux ou malheureux, c’est un constat.

                  Opposition n° 3 : espérer que le VE remplisse 80 % des usages est déjà optimiste. On se rappellera, par exemple, qu’avec la toute dernière électrique de chez Citroën, la C-Zéro (un modèle similaire existe chez Peugeot et leur partenaire, Mitsubishi), l’autonomie tomberait à une quarantaine de kilomètres en hiver, de nuit et sous la pluie (lien). C’est vrai, les testeurs en ont rajouté en mettant l’autoradio. Reste à déterminer la probabilité de tout-un-chacun de tomber dans ce cas le plus défavorable...

                  • janus 16 juillet 2011 02:17

                    Merci pour votre commentaire.

                    La voiture électrique existe depuis longtemps mais pas au même prix que le thermique.
                    Ce qui va changer dans les prochaines années c’est le prix.
                    Notamment avec des constructeur comme Renault qui propose la batterie en location.

                    Cout d’achat = cout d’un thermique
                    Cout d’usage = location batterie et électricité en plus mais essence en moins et entretien moindre, et au global moins cher par km.



                  • yvesduc 16 juillet 2011 12:49

                    En effet, faire le plein d’une électrique ne coûte pas cher. La voiture à air comprimé (invention française) se recharge pour 2 euros au tarif de nuit, je crois. Mais il y a toute une infrastructure à mettre en place pour palier au manque d’autonomie actuel.


                  • slimo 15 juillet 2011 19:45

                    opposition #1 la voiture électrique est déjà en vente depuis moultes années ?
                    C’est ou dans mon propos que j’ai supposé ça ?

                    tu
                    Opposition n° 3 : espérer que le VE remplisse 80 % des usages est déjà optimiste. On se rappellera, par exemple, qu’avec la toute dernière électrique de chez Citroën, la C-Zéro (un modèle similaire existe chez Peugeot et leur partenaire, Mitsubishi), l’autonomie tomberait à une quarantaine de kilomètres en hiver, de nuit et sous la pluie (lien). C’est vrai, les testeurs en ont rajouté en mettant l’autoradio. Reste à déterminer la probabilité de tout-un-chacun de tomber dans ce cas le plus défavorable...
                    Oui et alors ?
                    Certains sont pour,d’autres contre,c’est en parlant que l’on peut espérer trouver une vraie réponse. 
                    Tu sait, je pense que-quelle que soit le sujet le fait de ne pas ruer envers tous de se poser la question pourquoi est-il intervenu ? à t-il une idée, voir une info à partager ça ferait une difference !

                    • Ensor 15 juillet 2011 19:57

                      Bsr,

                      Le Canard Enchaîné du 22/06/2011 a publié un excellent article (page 4), sur les dangers des batteries au lithium des voitures électriques.


                      • janus 16 juillet 2011 02:10

                        la voiture électrique n’est sûrement pas sans risques, même si à ce jour les accident ont été rares je pense, voire nuls, mais il faut comparer au thermique : combien de réservoirs explosent chaque année ?



                      • gazatouslesetages gazatouslesetages 16 juillet 2011 04:53

                        la voiture électrique n’est sûrement pas sans risques, même si à ce jour les accident ont été rares je pense, voire nuls, mais il faut comparer au thermique : combien de réservoirs explosent chaque année ?
                        .
                        « risques nuls », faut pas pousser, une étude de l’INERIS a montré les dangers d’incendies des batteries pour voitures, causant de graves problèmes d’extinction et de pollution..
                         cf google « autolib batterie ineris »


                      • manusan 16 juillet 2011 05:25

                        Il s’agit des lithium-ion (la grande majorité des constructeurs) pas des phosphate de fer lithié (Heuliez par exemple).

                        source :

                        http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/questions-sur-les-dangers-de-la-voiture-electrique_258068.html

                        Alors que tous les constructeurs de voitures électriques misent sur l’efficacité de la batterie lithium-ion, un chercheur du CNRS revient sur les dangers potentiels d’incendie inhérents à cette source d’alimentation.

                        Batteries lithium-ion : performantes, mais potentiellement dangereuses

                        Depuis 2006, de nombreux débats ont été menés sur la sureté des batteries lithium-ion, l’alimentation la plus sollicitée par les véhicules électriques. Michel Armand, expert en électrochimie au CNRS, relance ce débat le 29 juin dernier dans un article publié dans Le Monde. Les dangers évoqués par ce chercheur risquent fort de faire trembler le monde des véhicules électriques en plein essor…
                        Selon M. Michel Armand, chaque composante des batteries lithium-ion peut s’enflammer facilement en cas de choc, de surcharge électrique ou lors d’un assemblage défaillant. Ce début de feu pourrait ensuite embraser toutes les cellules de l’accumulateur. Ainsi, les occupants du véhicule inhaleraient le fluorure d’hydrogène, un gaz mortel dégagé par l’embrasement des composants chimiques des cellules.

                        Les constructeurs se veulent rassurants

                        Renault est le premier à réagir à cette alerte en affirmant que les batteries de ses modèles sont continuellement surveillées par un système électronique embarqué. La marque au losange poursuit ainsi son argument. D’après les tests effectués sur ses véhicules, les émanations dégagées par les cellules en cas d’incendie restent au-dessous des normes autorisées.
                        Malgré ces réponses, le chercheur du CNRS préconise l’utilisation des batteries au phosphate de fer lithié, une technologie plus sûre et presque aussi performante que les lithium-ion au manganèse. Une nouvelle alimentation déjà en développement dans les laboratoires du CEA et déjà très utilisée en Chine.


                      • janus 16 juillet 2011 05:33

                        Merci pour les liens. J’ai lu le rapport, intéressant.


                        Il y a bien des risques je ne le nie pas. Le risque 0 n’existe pas.
                        Mais 
                        1) il y a des contre mesures, comme le BMS (batterie management système qui surveille la température et tension de la batterie)
                        2) Je ne connais pas d’exemple d’accident / incident d’un VE ayant impliqué une explosion de la batterie Li-Ion qui aurait tué quelqu’un. Si vous avez une info en ce sens je suis preneur.
                        3) actuellement les constructeurs testent leurs modèles dans différentes régions, avec des communes ou des entreprises . Il est important de voir le retour de cette phase (« REX » dans le rapport), mais pour l’instant à ma connaissance pas d’accidents avérés avec explosion de batterie.

                        PS : des explosions de réservoir d’essence avec des passagers bloqués à l’intérieur, ça existe (mais bien sûr, pour l’instant il y a moins de VE que de moteurs à essence.
                        Mais il faudrait donc pouvoir comparer la probabilité d’accident de gravité identique (mort, blessure grave) des 2 technologies par km parcouru.

                      • janus 16 juillet 2011 05:48

                        @manusan


                        merci pour le lien vers l’article du Monde.


                        Ou l’on voit que le scientifique dont le point de vue est publié dans la monde n’est pas neutre dans l’affaire... puisqu’auteur d’un brevet sur la technologie concurrente...

                        Le risque de la conduite en voiture est avant tout celui d’un accident lié à une erreur humaine du conducteur, ou d’un autre conducteur qui vous rentre dedans.
                        Le risque technique lié à la voiture, certes non nul, est bien plus faible, je pense.


                      • Bilou32 Bibi32 16 juillet 2011 09:08

                        Les batteries Lithium-ion sont en effet assez instables, les modélistes qui les utilisent à fond de leurs capacités le confirme ! Les explosions ne sont pas rares, mais l’utilisation est très « brutale »... Mais il ne faut pas tomber dans la paranoïa, les voitures au GPL explosent parfois, mais très rarement, comme les voitures essence... Et les moteurs turbo-diesels s’enflamment très bien aussi après un accident.


                      • Robert GIL ROBERT GIL 15 juillet 2011 20:45

                        et la voiture a air comprimé de la societé MDI a Carros dans le 06, bonne idée ou bluff ?


                        • AntoineR 15 juillet 2011 22:09

                          « N’oublions pas qu’à horizon 2020, en tablant sur 5% du parc ce qui est un grand maximum (voir 2), le besoin supplémentaire s’élèverait à moins de 1% de production électrique en plus en France... »


                          J’ai l’impression qu’il y a une erreur. Si vos chiffres sont bons (5% du parc représente 1% de l’électricité), cela voudrait dire que l’énergie utilisée pour faire fonctionner le parc de voiture est 5 fois moins importante que celle utilisée pour fournir l’électricité. Or, l’énergie électrique en France ne représente que 20% du total des énergies. Cela voudrait dire que le parc de voiture ne représente que 4% (ça me parait vraiment très faible...). J’ai du mal à vérifier l’info. Pouvez vous la confirmer (avec une source par exemple).


                          • janus 16 juillet 2011 02:05
                            Je n’ai pas compris votre raisonnement. Mais voici la démonstration de mon calcul.

                            1) parc automobile 35 millions environ (wikipedia) => 10% du parc = 3,5 millions
                            2) consommation annuelle de 3,5 millions de voitures électriques :

                            - 14 kWH / 100 KM = 0,14 KWH / KM (cas de la nissan leaf)
                            - 12000 km /an (moyenne france)
                            - 3,5 millions de voitures 
                            => consommation 0,14 x 12 000 x 3 500 000 = 5 880 000 000 KWH = 5,88 TWH

                            2) production annuelle d’électricite en france = 550 TWH (site EDF)

                            5,88 / 550 = 0,0106 = 1,06%


                            CQFD


                          • janus 16 juillet 2011 02:07

                            c’est en fait même 10% et non pas 5% du parc qui pourraient rouler avec 1% d’électricité en plus, mais il ne faut pas oublier que pour consommer X il faut produite plus car il y a des pertes, et j’ai supposé 12 000 km/an mais ca peut être plus, donc j’ai pris des marges dans l’article.



                          • Bilou32 Bibi32 16 juillet 2011 09:01

                            On pourrait penser aussi à réduire les déplacements des biens et des personnes. Faire 100 kms par jour pour aller bosser, amener les gosses à l’école et passer au club de gym est un non-sens, thermique où électrique ! Et il faudrait aussi penser à développer les deux (ou 3 ?) roues électriques, beaucoup plus adaptés à la circulation actuelle (courts trajets individualisés) Là, l’électricité a sa place aussi, avec une demande d’énergie inférieure, « par kg » de passager transporté... Bref, il va falloir jouer sur tous les tableaux pour diminuer notre consommation. Mais de toute façon, notre porte monnaie va nous l’imposer !!! smiley


                            • Francis, agnotologue JL 16 juillet 2011 09:55

                              La voiture électrique en tant que voiture telle que nous la connaissons est une aberration.

                              Les voitures actuelles ont évolué avec la technique du moteur à combustion interne et un réseau routier fait pour les pétroliers, c’est-à-dire, apte à absorber une circulation énorme d’engins capables de dévorer inconsidérément des ilomètres et du carburant !

                              Les véhicules électriques ont vocation à effectuer des petits déplacements à vitesse modérée. En conséquence, ils doivent être le plus légers possibles, et pourraient se développer en parallèle avec un réseau ferré.

                              Partir en vacances en train, bateau, avion avec vélos et tricycles électriques « accompagnés », ou bien louer sur place ces engins : le bonheur !

                              Pour cela, il faudrait aussi que les tarifs ferroviaires redeviennent raisonnables.


                              • janus 16 juillet 2011 10:25

                                @JL : oui je suis bien d’accord.

                                Les moyens de locomotion doivent se « spécialiser »
                                Et comme chacun ne peut pas avoir 10 moyens de locomotion (dont 9 qui dorment dans leur garage), la location ou le « partage » vont se développer.
                                Mais ça prendra un peu de temps...

                              • Iren-Nao 16 juillet 2011 10:05

                                Les problemes techniques seront sans doute resolus, il a fallu un siecle de progres pour arriver aux autos modernes, leplus difficile sera le changement de moeurs qui consistera a cesser de prendre des grosses bagnoles a 5 places pour amener une personne au boulot en se trainant dans les embouteillages en bouffant du carburant a gogo et en polluant, il y a mille facon d’economiser du carburant, par exemple l’arret du moteur quantd le vehicule est a l’arret au feu rouge ou autre.
                                Generaliser l’electrique pour les transports urbains etc, les taxis
                                Soyons realiste et populaire, taxons fortement l’essence les solutions viendrons tres vite.
                                Tres vite les villes pueront moins.
                                Le rickshaw donnerait non seulement du boulot a des tas de gens, mais aussi de beaux mollets et des fesses musclees.
                                Pedaleur de rickshaw pourrait etre une punition pour les petits delits.
                                L’avenir est interessant.
                                Nos enfants ont bien de la chance.

                                Iren-Nao

                                Iren-Nao


                                • Roberton 18 juillet 2011 01:57

                                  La voiture électrique n´a pas plus de future que celle à moteur thermique malgré l´avantage de la pollution, puisqu´elles utilisent les mêmes matériaux à base de pétrole (pneus, plastiques, isolants électriques, centrale électronique). Comment ferons-nous avec les trains, camions, navires et avions pour le transport des marchandises quand le pétrole nous dira adieu. Malheureusement avec 89 Mb/j ou 12 millions de tonnes par jour, rien ne remplace le pétrole, sans compter que toute la production d´électricité est aussi dépendante du pétrole, construction et maintenance, dû au ciment, verre, isolants, électronique, plastiques, résines etc.


                                  • Ruut Ruut 28 juillet 2011 08:27

                                    Pourquoi tous les véhicules électriques sauf la Tesla sont laids ?

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