Il faut nuancer votre propos. Je ne pense pas que le Hamas ait ete elu uniquement sur son programme de destruction d’Israel, mais surtout parce qu’il s’est avere au moment des elections comme moins corrompu, plus efficace et plus solidaire avec le reste de la population. Dans ces domaines, d’ailleurs, le Hamas est beaucoup plus credible que le Fatah. C’est condamner rapidement une population entiere parce qu’elle aspire a plus de transparence, d’honnetete et de rigueur.
Reste le point du terrorisme. les israeliens d’aujourd’hui ne peuvent pas payer pour les choix de leurs ancetres, ils ne peuvent que s’y refuser. ils ne partiront pas d’Israel car ils n’ont nul autre endroit ou aller. certes cette situation est subie par les palestiniens et est profondement injuste, mais croire que les Israeliens qui sont nes en Israel et qui n’ont jamais rien connu d’autre rendront la terre conquise par leurs ancetres pour se retrouver sans rien releve de la fantaise. nous ne sommes pas dans le cas d’une colonisation ou les colonisateurs pourraient rentrer chez eux apres avoir rendu la terre a leur legitime proprietaire. Aucun pays ne voudrait accueillir les Israeliens si ceux ci decidaient subitement touches par la grace de quitter Israel. En cas de guerre contre Israel ? meme si le Hezbollah a fait remarquer que la derniere tentative de Tsahal au Liban etait un echec et qu’Israel pouvait maintenu etre vaincue, il s’agit d’un reve. Les nations occidentale ne permettront jamais la destruction d’Israel et interviendront inevitablement. Donc Israel ne disparaitra pas. Le Hamas et ceux qui le soutiennent doivent en etre convaincu.
Alors que faire les palestiniens soufrent, les Israeliens soufrent (je ne me permettrait de dire que parce qu’il y en a moins qui soufrent d’un cote, leur soufrance est moins importante, ni qu’on ne doit pas repondre a des tirs de roquette avec des bombes guidees laser, si le rapport de force etait inverse la situation serait exactement la meme et aussi absurde) et pourtant une solution doit etre trouvee. cette solution ne peut venir que d’un dialogue dont le Hamas, Israel et le Fatah feraient partie. Et inevitablement, des concessions doivent etre consenties de part et d’autre. Pour le Hamas, un bon debut au yeux du profane que je suis serait d’arreter (au moins un temps pour voir) les tirs de roquettes et d’observer la reaction israelienne. Si ceux ci continuent les assassinats "cibles" alors il ne sera pas difficile pour eux d’obtenir l’appui des medias occidentaux et d’y apparaitre aussi en tant que marthyr (aujourd’hui l’image est beacoup plus mitigee voire carrement negative). Si le Hamas souhaite que les occidentaux arretent de soutenir Israel, son action envers elle doit apparaitre exempte de tout reproche. Et si Israel arrete les assassinats, et bien tout sera favorable a l’ouverture de pourparler entre les trois parties.
Dans cette affaire, il faut arreter de se tourner vers le passer, arreter de se reprocher mutuellement la situation actuelle, et avoir la volonte de tourner le dos a la violence.
Juste pour ma culture perso et pour combler un manque car je suis relativement ignorant de la periode concernant l’histoire de la palestine apres la fuite des juifs d’egypte. A quel genocide faites vous reference lorsque vous dites qu’ils ont massacre les trois quart de la population locale et asservi le quart restant ?
Ton anayse est partiellement exacte. l’etudiant coute effectivement moins cher a former (moins de laboratoires, moins de moyens materiels a mettre en place...), en revanche son cout ne s’arrete pas a l’universite. Il faut prendre en compte le retour sur investissement de la societe. si l’etudiant a coute cher mais produit a l’issue de sa formation des richesses au benefice de tous (sous forme d’impot par exemple) alors la filiaire est rentable. Si en revanche, a l’issue de sa formation c’est le chomage qui l’attend, le bilan pour la societe est negatif (meme si humainement c’est tres positif) et la formation n’est pas rentable. Changer de formation revient au meme.
D’autre part, suivre une formation a la faculte uniquement dans le but d’acquerir une culture generale est un luxe tres excessif que peu de personnes peuvent se permettre.
Pour le reste je comprends la crainte des etudiants en lettre et sciences humaines et je suis d’accord avec le fait qu’elle ne dispose pas des memes atouts que les facultes de sciences et de medecine pour obtenir des financements de la part des entreprises. Charge au gouvernement et aux etudiants de trouver une solution commune qui garantissent leur avenir... Mais pas a n’importe quel prix !
le titre de l’article est plutot provocateur et ne peut qu’engendrer un repli des personnes se sentant visees mais peut-etre que convaincre n’etait pas l’objectif de l’auteur.
Si en revanche c’etait le cas, il aurait ete plus avise d’adopter un titre et un ton plus neutre en presentant des faits plutot que des avis ou des opinions. A partir des faits on peut toujours proposer des idees ou emettre des opinions qui oriente le lecteur vers une solution tout en se gardant le plus possible de defendre une ideologie quelle qu’elle soit. En effet je suis convaincu que les idees nous font avancer alors que les ideologies nous cantonnent dans un discours dont on s’interdit soit meme de sortir et qui ne peut etre que nefaste au progres dans quelque domaine que se soit.
Pour en revenir au fond de l’article qui est les manifestations etudiantes des derniers jours, il faut en comprendre les enjeux en evitant a tout prix de stigmatiser ceux qui prennent une position contraire a la votre par exemple en les comparant a des preneurs d’otages dont le seul but serait la chute du regime en place.
Pour vous permettre de me situer un peu mieux et voir quel credit accorder a mon commentaire, je peux vous dire que j’ai ete etudiant en math-sup et math-spe a Paris de 89 a 91 puis en faculte de sciences a Reims de 91 a 93. cette experience fut tres riche pour moi sur le plan social (liberte nouvellement acquise par rapport aux parents, sorties, fetes...) et tres pauvre sur le plan des connaissances acquises (je ne suis pas un exemple a suivre). Resultat, sans aucun diplome, je me suis engage dans l’armee ou je sers encore aujourd’hui. Je ne regrette pas ma situation actuelle ou je me sens parfaitement a l’aise, toutefois je regrette juste quelques peu le temps perdu a me chercher et l’argent gaspille par mes parents d’abord pour me loger et me nourir, par la societe ensuite pour tenter de m’enseigner un savoir que mon manque de clairvoyance m’a empeche d’acquerir. Berf, le temps passe a poursuivre mes etudes sans jamais les rattraper...
Le monde d’aujourd’hui avance extremement vite et refuser d’avancer avec lui c’est prendre le risque de rester sur le bord de la route et de perdre tout. Ce aui est possible en revanche, ce sont les inflexions, on accompagne le mouvement pour ne pas etre renverse et on l’oriente dans la direction que l’on desire. L’opposition franche et brutale ne mene a rien et ne produit rien, les anglo-saxons l’ont bien compris en referant le lobbying et le travail de sappe sur le lomg terme au coup d’eclat aussi spectaculaire qu’ephemere et inefficace. Je ne considere jamais rien comme acquis, tout est sujet a l’instant present et tout doit toujours pouvoir etre adapte aux circonstances. Il faut se fixer un objectif, mesurer les moyens dont on dispose pour l’atteindre et examiner les sacrifices que l’on doit consentir.
Les etudiants des facultes de Lettre et de Droit se sentent en danger par la loi sur l’autonomie des universites a juste titre. En effet ils ne peuvent escompter les memes investissements de la part des entreprises que leurs homologues scientifiques ou medecins. A terme c’est leur filiaire meme qui est menacee, et par la meme, la liberte pour tout un chacun d’acquerir le savoir qu’il desire.
Je pense que les etudiants grevistes d’aujourd’hui cherchent avant tout a preserver un droit au savoir. Cette revendication est elle defendable ? A mon avis oui, mais pas sans contrainte ou limitation.
Toute formation a un cout, et ce cout est supporte par la societe, les contribuables qui payent des impots. Le savoir est gratuit seulement dans nos reves ! en realite la societe investit (desole pour ce terme extrement capitaliste et deshumanisant) dans un etudiant, l’etudiant le rembourse plus tard par sa contribution en participant au progres de notre societe. La culture generale est un atout interessant mais c’est davantage une option qu’une exigence. La rationalisation de l’etat pour rembourser la dette ne peut faire l’economie de reformer son education. Et la reforme engagee par le ministre me semble inevitable. Mais encore une fois, si le projet ne satisafit pas, des inflexions doivent etre possibles.
Plutot qu’une opposition sterile, pourquoi ne pas proposer un amenagement de la loi qui ne remette pas en cause l’autonomie qui semble la meilleure solution proposee jusqu’ici, mais qui assure dans une mesure acceptable la perenite de l’enseignement dans les filiaires dite « moins rentable ». Si l’etat renonce a sa loi tout le monde perd, si les etudiants ne font rien ils prennent un gros risque. Le mieux serait que personne ne sorte perdant, car les deux opinions sont legitimes.
D’autre part pour dire ce que je pense des ideologies, de tout temps il y a eu des conservateurs et des progressistes, en Amerique, ce sont les republicains qui ont vote l’abolition de l’esclavage, aujourd’hui en France les reactionnaires ne sont plus de droite, mais qui peut dire ce qui sera dans dix ou vingt ans... ?
P.S. desole pour l’accentuation, mais mon clavier qwerty n’en dispose pas ...