Excellent article. Il rappèle que la religion continue d’exercer une influence démesurée sur la perception de l’histoire dans nos sociétés. De la même façon, le discours des chrétiens sur l’Ancien Testament a été démantelé, sans que les livres d’histoire aient été changés pour autant. Si ces découvertes n’ont pas pénétré davantage dans la conscience publique, c’est parce que les croyants font tout pour que leurs mythes continuent d’être crus.
Je rajouterai deux choses : la Bible était bien conçue comme un livre d’histoire par ses auteurs. Pour eux, histoire et propagande étaient la même chose. Ils ont réécrit toute l’histoire de l’ancien pays de Canaan, sans doute afin de justifier l’enracinement dans la région de la religion monothéiste qu’ils avaient établi, probablement en Mésopotamie au contact du zoroastrisme. Pour des raisons qui ne seront sans doute jamais connues, ils ont donné au « peuple élu » le nom de l’ancien royaume de la dynastie du roi Omri. Ils se sont vraisemblablement servis des archives des royaumes de Juda et d’Israël, dont ils auront déformé les événements qu’elles relataient jusqu’à en être méconnaissables. Chroniques qu’ils auront probablement détruites une fois leur tâche terminée, car l’histoire qu’ils avaient inventée devait rester à jamais l’histoire à enseigner. Il s’agissait d’une entreprise délibérée et consciente d’elle-même, véritablement orwellienne.
Au sujet de la stèle de Merneptah. Si elle est considérée comme le plus ancien témoignage de la présence dans la région d’une entitée ethnique établie dont la racine étymologique semble liée à celle d’Israël, elle n’est pas une confirmation du texte biblique. Au contraire, elle le contredit. La stèle a été érigée juste après la victoire des Egyptiens sur les peuples de la mer. Dont faisaient partie les Philistins. C’est à ce moment précis qu’ils sont allés s’installer en Palestine, parce qu’ils avaient échoué à envahir l’Egypte. « Israël » était donc présent avant que n’adviennent les Philistins. Elle n’a donc jamais eu à conquérir leur territoire ; à la rigueur, ce serait le contraire qui s’est passé. Même si les affrontements ont du être sur les marges, l’Etat philistin étant toujours resté cantonné sur la côte.
Grande nouvelle, la France et l’Europe sont menacées par Al-Qaïda au Maghreb, fantômatique organisation composée de quelques dizaines de hères réduits à se cacher en plein désert, réduits depuis des années à commettre des enlèvements ou des meurtres isolés. La comédie du complot islamiste n’a sans doute pas fini d’être ressortie et mise à toutes les sauces.
Nous sommes au neuvième anniversaire d’une tentative d’attentat sous faux drapeau destinée à entraîner la France dans la guerre anti-terroriste, ratée mais non sans avoir causé d’énormes dégâts. Alors que se jouait déjà depuis deux jours la comédie des attaques aux lettres piégées à l’anthrax. Le pouvoir français essaie de nous rejouer les mêmes mascarades que le gouvernement Bush ressortait à ses citoyens jusquà plus-soif, dans les mois qui ont suivi le 11-9. Agitant des menaces d’attentats dont ils avaient soit-disant pris connaissance grâce à des sources confidentielles, les mêmes qu’ils avaient soit-disant ignorées avant le 11-9.
Si le départ de la flotte japonaise n’était pas inconnu (comment cacher un tel événement ?), leur position et surtout leur destination était inconnue, même si les militaires pouvaient faire quelques hypothèses, avec par ordre de probabilité :
Philippines ( bases avancées américaines vulnérables ) Alaska ( bases américaines et territoire facile à conquérir et à garder en raison des distances, parfait pour une opération de propagande ) Indes néerlandaises ( pétrole et ressources minérales )
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Ils savaient que la flotte japonaise avait appareillé. Ils savaient donc que quelque chose se préparait. On admet en général qu’ils estimaient que les Philippines représentaient la cible la plus probable.
Ce qui implique des mesures minimales d’alerte devaient avoir été prises.
Il serait intéressant de savoir lesquelles l’ont effectivement été, notamment aux Philippines. S’il n’y en a pas eu, cela renforcerait sérieusement l’hypothèse d’un laisser-faire.
Je dirai que les musulmans font tout à l’envers. Pour cette affaire du pasteur Jones, le mieux aurait été d’ignorer sa provocation, tant pour les médias que pour les musulmans du monde entier. En surréagissant de façon aussi disproportionnée à la crémation d’un peu de papier et de cuir, ces derniers ont réussi à renforcer leur image de sectaires et de fanatiques.
Pour le point que tu soulèves, il est intéressant. Mais d’après ce que je lis un peu partout, les arabo-musulmans en sont toujours à l’histoire des 4000 juifs qui auraient été avertis de ne pas se rendre au World Trade Center ce matin-là. Ils font plus de tort à cette cause qu’autre chose. Quant au seul chef d’Etat arabe qui a émis des doutes sur la version officielle, Hosni Moubarak, on ne l’entend plus. Y aurait-il un rapport avec le fait que depuis quelques années il est apparemment libre de (mal) diriger à sa guise son pays et d’organiser la succession en faveur de son fils comme il l’entend ?
Après, beaucoup sortiraient l’argument selon lequel les services étatiques français n’oseraient jamais faire une chose pareille sur leurs propres concitoyens. Mais nous savons qu’il est faux. Nous savons déjà que durant des années, des militaires ont été à leur insu exposés délibérément par leurs supérieurs aux radiations émises par les essais nucléaires. Nous savons aussi que dans certains de ces cas, ces expositions avaient été réalisées dans un but d’expérimentation. Les français ont fait aussi mal que les états-uniens ou les britanniques en ce domaine.