@Pierre JC Allard Je ne peux que vous approuver sur ce point. Principalement quand plus qu’un rejet naïf, c’est un mépris de la France auxquels ils ajoutent la vénération d’un autre idéal. Malheureusement, il semble que trop de gens encore considèrent une telle attitude (le « aime ou pars ») comme « choquante », « indigne », etc Mais que peut-on construire avec ceux qui ne souhaitent jamais voir l’ouvrage érigé ?
@Michel Maugis Vous commettez plusieurs erreurs de raisonnements graves. « à moins de reconnaître la légitimité d’ une chose obtenue par la force,
l’ argentine est toujours la propriétaire légitime des Malouines,
puisqu’ elle n’ a jamais renoncé à cette légitimité. » Ici une des plus graves est de ne pas comprendre qu’il existe plusieurs sources de légitimité, et que la seule légitimité de possession historique/juridique peut elle-même amener à légitimer plusieurs possesseurs. L’Argentine a « une légitimité » sur ces terres, pas « la légitimité ».
« Vous commencez votre commentaire par une qualification de l’ursupation :« Elle serait imaginaire, fantasme, inexistante » » Le terme d’usurpation n’est fondé que si l’un est le propriétaire légitime et l’autre n’y a aucun droit. Puisque ce n’était définitivement pas le cas, le terme d’usurpation me semble en effet tout droit issu des fantasmes de l’auteur. Il y a en revanche une appropriation indiscutable. Mais une appropriation n’est pas forcément illégitime.
« Vous affirmez bêtement
sans aucun raisonnement ! Car ce qui suit n’ est pas un raisonnement
vous dîtes en substance : [l’ Angleterre a le droit de s’ approprier un
île qui appartient légitimement à l’ Argentine, si cette île était non
occupée au moment de sa découverte ( par les Français), et longtemps
inoccupée, et faiblement occupée par des français, puis par des anglais
depuis 180 ans !] C’est idiot. Cette terre était Argentine, et elle fut usurpée par l’
Angleterre parce qu’ elle était la plus forte. Son occupation n’a rien à
voir, puisqu’elle était déjà argentine. » Ce n’est certes pas un raisonnement, c’est un rapide rappel chronologique. Mais qui appuie bien mon propos, sans aucune « bêtise ».
Et tout le problème est que cette terre n’appartenait pas plus légitimement à l’Argentine qu’à la Grande-Bretagne il y a déjà 180 ans au moment où arrivaient les colons britanniques ! L’Espagne comme l’Angleterre avaient revendiqué les îles et les avaient occupées temporairement. L’Espagne les avaient occupé plus longtemps, l’Angleterre plus tôt. Espagne qui, je vous le signale, a chassé les premiers établissements français et anglais sous la menace des armes. La revendication argentine héritant de l’espagnole, selon vos critères elle n’est pas légitime.
« Non ! C’ est vous qui inventez.
Elle est Argentine, parce qu’ elle était déjà Argentine au moment de l’
indépendance. DE PLUS, elle fait partie du plateau continental argentin.De plus, l’ Argentine n’ a jamais signifié qu’ elle n’ en était plus propriétaire. » Etant
donné que la propriété de l’île par l’Argentine n’était pas reconnue
internationalement, non elle n’était pas argentine mais simplement en
dispute entre les revendications espagnoles - puis argentines donc - et
anglaises. Et sinon flûte, je croyais que le fait d’être plus près de
l’Argentine n’était pas un critère (votre « Non ! ») donc le fait qu’elle
fasse partie du plateau continental ne devrait pas être dans vos
arguments ? (Surtout qu’à l’époque où le conflit est né ce concept
n’existait pas et n’avait donc pas la moindre importance) Oui,
l’Argentine maintient sa revendication. Mais est-ce sa revendication qui
la rend propriétaire légitime ? Ah, « Non ! » s’applique à cela aussi.
« Elle sera Argentine, le jour ou l’
Angleterre n’ aura plus les moyens économiques de pouvoir la garder. » Les
moyens économiques pour conserver les îles sont assez faibles. Après si
vous voulez dire les moyens économiques pour entretenir une armée
qui... alors c’est autre chose. « Et
qu’elle n’ aura plus de raisons géostratégiques de la garder. » L’utilité
géostratégique des îles est déjà assez réduite et n’évoluera pas
significativement dans les décennies à venir. Mais de même que l’utilité
géostratégique réduite à zéro de Jersey n’a pas entrainé sa cession à
la France, cela n’entraînera pas celles des îles Malouines. Même si bien
sûr cela réduit l’intérêt qui peut leur être porté.
« De plus,
bien avant 50 ans, les racistes Anglo -saxons n’ auront plus la
supériorité militaire, pour pouvoir empêcher son retour dans le giron
argentin. » La
supériorité militaire anglo-américaine sera largement effacée d’ici 50
ans, avec notamment la Chine, cela ne fait guère de doute. Que
l’Argentine soit elle supérieure à la Grande-Bretagne est en revanche
très douteux. Que les soutiens de l’Argentine souhaite s’engager sur
cette histoire, aussi.
« Je crois que vous ne connaissez pas grand chose de l’ histoire pour douter contre l’ évidence. » Si vous connaissiez l’Histoire, peut-être parleriez-vous moins hardiment d’évidence.
« La vôtre qui est celle du fascisme vous rend aveugle. » Votre manière de jeter l’anathème (car c’est bien le but) à qui ne se plie pas à votre vision n’est pas bien élégante. Peut-être me direz-vous que j’ai commencé à parler d’idéologie, mais j’évitais du moins de l’affubler de qualificatifs sommaires et non étayés.
@oscar fortin : « et que dites-vous de Guantanamo ? » Si je ne cite pas Guantanamo, c’est peut-être bien parce que l’occupation par les Etats-Unis n’y est pas légitime ? Encore fallait-il penser à cette possibilité pour ne pas présenter cette question avec des relents inquisitoires.
« Pour
l’Argentine vous savez que les Nations Unies ont invitées les parties en
litige de régler leurs différents par la les voies diplomatiques. Je
vois que vous êtes plutôt pour la guerre. Ça donne une idée de vos
préoccupations. » Désolé d’avoir ébranlé votre conception du monde. Voilà la situation : -Cela ne coûte rien à l’Argentine de maintenir sa revendication. Elle la maintient donc. -Cela ne coûte pas grand chose à la Grande-Bretagne de posséder ces îles. Par ailleurs, même une vente serait un terrible aveu de faiblesse, une véritable humiliation. Elle les conserve donc. Le réglement diplomatique implique la renonciation d’un des deux aux îles. Puisqu’aucun des deux n’y a le moindre semblant d’intérêt, dans le contexte actuel, cela ne se produira pas. Dire que seule la guerre, ou au moins la menace de guerre, permettrait une acquisition des îles par l’Argentine est dans cette situation une évidence. Mais dans votre monde, poser ces quelques constats signifique que l’on ne se préoccupe que de guerre et qu’on est un terrible fasciste.
@oscar fortin Bonjour, Merci pour le petit copié-collé de wikipédia qui était plutôt dispensable. Néanmoins oui j’ai omis dans ma très courte description le fait que l’île fut sous souveraienté espagnole pendant une certaine période, sans être pour autant alors spécialement occupée. Tant par la durée d’occupation effective que par la population de l’île, la légitimé de la Grande-Bretagne sur cet archipel est bien supérieure à celle de l’Argentine.
Sinon non je n’aime pas les guerres. En général, elles coûtent au peuple, tuent le peuple, pour servir les intérêts des puissants. Simplement, c’est le seul et unique moyen que l’Argentine a si elle souhaite récupérer ces îles. La résolution diplomatique, tout le monde est d’accord tant que dire être d’accord n’engage à rien.
Et oui, la légitimité sur un territoire peut s’acquérir après l’avoir conquis par la force. Si ce n’était pas le cas, la majeure part de la plupart des états serait totalement illégitime puisque l’acquisition initiale n’était pas pacifique. A propos, si vous êtes en désaccord, je vous rappelerais que c’est par la menace que les malouins furent chassés de l’île par les espagnols : vous devriez donc considérer la revendication espagnole - et par suite argentine - tout aussi illégitime. C’est le serpent qui se mord la queue.
« l’usurpation de territoire comme c’est le cas en Argentine avec les Malouines occupées par la Grande-Bretagne »
Usurpation imaginaire, fantasmée, inexistante. L’île était non peuplée jusqu’à sa découverte, inoccupée longtemps, faiblement occupée par des français puis depuis 180 ans par les anglais. Parce que géographiquement elle se trouve plus proche de l’Argentine que de la Grande-Bretagne, et parce que l’Argentine la revendique, soudain elle deviendrait une terre légitime de l’Argentine ? Elle sera une terre légitime de l’Argentine lorsque cette dernière l’aura conquise militairement puis occupée un siècle ou deux... Je doute que cela se produise.
@VICTOR Je suis assez sceptique sur l’efficacité que pourraient avoir de gentilles demandes à des personnes tout à fait inféodées aux intérêts que nous combattons. Se refuser à soutenir de quelque manière ceux qui s’y soumettent restent une action positive, mais insuffisante en soi pour altérer la dynamique globale. Il me semble que le combat pour la langue française, bien que servant une cause culturelle, est assez largement un combat politique. Recouvrer la souveraineté de la France et établir un pouvoir juste permettra de prendre les mesures appropriées, lesquelles si elles pourraient être en théorie prises dès maintenant, ne le seront pas puisque contraires aux intérêts privés des décisionnaires (et non pas « décideurs »)