Le problème, c’est d’abord notre
cervelle, sa façon de percevoir le réel.
Le cerveau sait que l’Histoire
est faite de conflits, de guerres ininterrompues pour la domination et que ce
processus ne s’arrête jamais. Pour la France, 3 guerres en 70 ans 1870/1940.
Et voici que nous avons connu
en France une période assez longue relativement calme, 80 ans !
Le cerveau se dit : ça ne
peut pas durer. Le cycle de guerres va recommencer, c’est inévitable !
En fait, le cerveau ne sait pas
prévoir l’avenir. Ses inquiétudes ne sont pas fondées : tout peut se
produire, le meilleur comme le pire. Le cerveau souffre d’incertitude, mais ça
ne dit rien quant au monde réel.
Mais il faut que
l´Occident disparaisse « en tête » pour emprunter vos mots, car
l´Occident « en tête » des affaires du monde, sera toujours une
catrastophe.
Vision binaire, américaine
inversée : il y aurait le bien et le mal, le Bien étant l’Occident pour
les Américains, l’inverse pour vous. Vision religieuse à laquelle je n’adhère
pas. S’il y a une catastrophe, c’est notre cerveau primitif et sa violence contenue (pas toujours contenue malheureusement) qui contient et génère
peut-être sa propre disparition. Ce cerveau primitif est le même en Occident et
en Orient.
une génération
vient, passe et laisse la place á la nouvelle.
C’est toujours une guerre à
mort, que ce soit dans les familles (le meurtre symbolique du Père) ou entre
nations/empires. Dans le monde réel, personne n’a jamais cédé sa place. On le
voit aujourd’hui avec la Russie : l’URSS a disparu et a donné l’impression
de « céder sa place » sans combattre. Elle a simplement différé son
combat.
si on pense comme
vous á savoir rester en tête,
Je pense comme tout un chacun,
comme une cervelle ordinaire « en bonne santé » (en France, on est un peu
dépressifs dans la période actuelle).
J´aimerai
savoir á quand date votre dernière visite dans ces pays francophones africains,
Au début des années 50 quand,
enfant, on m’a offert un album de bandes dessinées - Mali l’Hippopotame - qui montrait une Afrique
qui donnait envie de la découvrir, que je n’ai jamais découverte finalement (mais album qui doit être jugée aujourd’hui hyper
raciste avec notre débilité actuelle).
En ce qui concerne
la francophonie, elle sera bientôt morte
Vous écriviez cela mais aussi exactement
le contraire dans un post précédent : « l’Afrique représentera vers 2050 environ 85% des francophones du
monde. »
est-ce que ce
résultat vous satisfait ? moi, ce résultat ne me satisfait pas
Je n’ai pas à me plaindre de
ce résultat. Mais je suis inquiet pour mes petits-enfants.
Dans les générations qui m’ont
précédé dans ma famille, il y a eu une fusillée (une mère de famille à 40 ans !),
des condamnés à de lourdes peines, des morts à la guerre. Moi, je n’ai eu droit
qu’à une bonne claque de la part d’un commissaire de police après une
manifestation en 68 : le rêve en comparaison. Avec ensuite un bon métier,
pas de chômage, donc je suis satisfait. Mais j’ai eu de la chance et c’est déjà
du passé : je m’inquiète pour l’avenir.
Faire un bilan (positif/négatif)
de 2000 ans d’histoire n’a pas de sens pour moi. C’est forcément sublime et
tragique à la fois : une civilisation, la plus extraordinaire que la terre
ait créé et porté. Mais penser que 3000 ans après l’Egypte, qu’on imagine à
tort ou à raison comme une société assez évoluée et apaisée, on a eu les nazis et
les staliniens (et tous les autres esclavagistes et colonisateurs) c’est, il est vrai, très déprimant.
J’admire votre confiance dans
le futur concert des nations, dans le monde multipolaire qui s’annonce. L’effacement
relatif de l’Occident devenant un pôle parmi d’autres peut me convenir, mais je
crains que cette mutation ne se passe pas très bien. D’où cette idée de solutions
alternatives où l’Occident trouverait une façon de poursuivre la course en
tête, mais à sa façon, d’une autre manière, sans chercher à contrer, à
confronter les mastodontes asiatiques par la force brute, économique ou
militaire.
Quant á la langue
francaise, dès que les africains quitterons la francophonie, ce sera la fin.
Pas d’accord. On n’oublie pas
sa langue maternelle, c’est impossible, le cerveau est imprimé à vie par cette
langue. Et si cette langue est sublime, raison de plus pour ne jamais l’oublier.
J’ai failli faire mon service militaire comme prof. de maths en Afrique. Pour
moi, ça n’a pas marché et j’ai dû me rabattre sur un service en Métropole, mais
je sais que des milliers de jeunes Français ont enseigné en Afrique. Personne
ne peut effacer ça.
Un grand
« Z » représente l’esprit de résistance et la bannière autour de
laquelle se rassemblent ceux qui soutiennent ce mouvement.
On vit un moment assez
fantastique du point de vue des médias et de la communication.
Pour Le Figaro …, Z a déjà
perdu, il est déjà tombé dans les poubelles de l’Histoire, confronté à l’intelligence,
au courage, à la modernité de la coalition occidentale représentée par des
soldats ukrainiens admirables.
Poutine a tout perdu, ses
objectifs, son armée déglinguée, son honneur, son pays en décomposition, ses
alliés et bientôt son pouvoir. Fin de partie.
J’ai repéré une bande de
demoiselles particulièrement ardentes sur cette ligne éditoriale :
Mandeville, Ackerman, Thom, la brillante récipiendaire du prix Albert Londres … soutenues par
des Girard qui guettent le moindre signe de révolte dans le camp des Z,
oubliant que ça arrive aussi chez nous avec des gilets jaunes, et que ça n’augure
de rien de bien clair.
Dans deux ans, dans cinq ans on saura qui s’est complètement
planté et qui raconte à peu près n’importe quoi. Sacrée épreuve pour nos médias, à haut risque.