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  • baska 27 juillet 2009 16:59

    @phil le slave et fan de lieberman, en massacrant une population sans défense, en spoliant, en humiliant, en colonisant en toute impunité israel apporte-t-il comme nous dit M. Shturman le vice-directeur de la hasbara (est-ce ton employeur ?) « sa contribution à la qualité de l’environnement et à l’humanité » ?



  • baska 27 juillet 2009 15:55

    suite :

    L’armée israélienne avait aussi un des sites les plus populaires sur le site de partage de vidéos YouTube, où elle chargeait régulièrement des clips, bien que cela fasse l’objet de critiques de la part de groupes pour les droits de l’homme en raison des fausses informations induites à propos de ce qui était montré dans ses films.

    M. Shturman a dit que pendant la guerre le ministère avait concentré ses activités sur des sites web européens, où le public était plus hostile à la politique israélienne. En tête de sa liste de sites ciblés par le nouveau projet, il y aurait les sites BBC Online et BBC Arabic, a-t-il ajouté.

    Elon Gilad, qui dirige l’équipe Internet, a déclaré au Calcalist que beaucoup de personnes avaient contacté le ministère au cours de l’attaque sur Gaza pour offrir leurs services. « Les gens demandaient juste de l’information, et par après nous avons vu que l’information était diffusée sur tout l’Internet ».

    Il a suggéré qu’il y avait eu une large coopération de la part du gouvernement, avec le ministère de l’Absorption fournissant des détails de contact pour des centaines d’immigrants récents en Israël qui écrivaient dans leur langues d’origine du matériel pro-israélien pour des sites web.

    La nouvelle équipe est censée augmenter la coordination étroite du ministère avec un groupe de défense privé, giyus.org (Give Israel Your United Support). Quelque 50 000 activistes auraient téléchargé un programme intitulé Megaphone qui envoie une alerte à leurs ordinateurs chaque fois qu’un article critiquant Israël est publié. Ils sont alors censés bombarder le site de commentaires de soutien à Israël.

    Nasser Rego de « I’lam », une ONG basée à Nazareth qui observe les médias israéliens, dit que des organisations arabes en Israël faisaient partie des cibles régulières des groupes hasbara pour des « assassinats de réputations ». Il s’inquiétait de savoir si la nouvelle équipe tenterait de présenter un travail plus professionnel et convaincant.

    « Si ces gens donnent une fausse représentation de ce qu’ils sont, on peut se dire que cela ne les dérangera pas trop de donner une fausse représentation des groupes et des individus sur lesquels ils écrivent. Leur objectif, c’est clair, sera de discréditer ceux qui défendent les droits humains et la justice pour les Palestiniens ».

    Quand le quotidien The National a appelé le ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, un porte-parole, a nié l’existence de l’équipe Internet, tout en admettant que des responsables officiels étaient en train de durcir l’exploitation de nouveaux médias.

    Il a refusé de dire quels commentaires de M. Shturman ou M. Gilad avaient été faussement représentés dans les médias de langue hébraïque, et a dit que le ministère n’entreprendrait aucune action sur les communiqués.

    Israël a développé une approche de plus en plus sophistiquée des nouveaux médias depuis le lancement d’une campagne « Brand Israël » en 2005.

    La recherche marketing a persuadé les responsables qu’Israël devait mettre en avant de bonnes nouvelles concernant les succès commerciaux et les innovations scientifiques et médicales impliquant Israël.

    M. Shturman a dit que son équipe chercherait à utiliser des sites web pour améliorer «  l’image d’Israël en tant qu’Etat développé qui apporte sa contribution à la qualité de l’environnement et à l’humanité ».

    David Saranga, chef des relations publiques au Consulat général d’Israël à New York, et qui a dirigé la pression en faveur d’un accroissement des messages positifs sur Israël, arguait la semaine dernière qu’Israël était désavantagé par rapport à la défense des pro-palestiniens.

    «  Contrairement au monde musulman qui a des centaines de millions de partisans ayant adopté la version palestinienne afin de battre Israël, le monde juif ne compte que 13 millions de partisans » écrivait-il dans Ynet.

    Israël se préoccupe particulièrement du fait que les soutiens lui font de plus en plus défaut parmi les jeunes générations d’Europe et des Etats-Unis.

    En 2007 il est apparu que le ministère des Affaires étrangères était derrière une photo publiée dans Maxim, magazine étatsunien pour hommes très populaire, dans lequel des soldates israéliennes posaient en maillot de bain.



  • baska 27 juillet 2009 15:51

    Très bon article ! Je vois que mcm et consorts continuent de défendre l’indéfendable, quoi que l’entité sioniste ait faite on la soutient aveuglément hein messieurs les thuriféraires de l’(enfant gâté). Un conseil : il n’est pas bon de s’aveugler sinon on risque de devenir aveugle pour de bon.
    Je demande si mcm and co font partie de l’équipe de cybernautes qu’a déployé israel pour diffuser de « désinformation positive ». Lisez plutôt l’article de Jonathan Cook, journaliste basé à Nazareth :

    Le ministère des Affaires étrangères israélien aurait mis sur pied une équipe clandestine spéciale de travailleurs rémunérés dont le travail consistera à surfer sur l’Internet 24 heures sur 24 pour propager des informations positives sur Israël.

    Le soutien passionné à Israël qui s’exprime dans les sections interactives des sites Internet, forums, chats, blogs, Twitters et Facebook, n’est peut-être pas ce dont il a l’air à première vue.

    Le ministère des Affaires étrangères israélien aurait mis sur pied une équipe clandestine spéciale de travailleurs rémunérés dont le travail consistera à surfer sur l’Internet 24 heures sur 24 pour propager des informations positives sur Israël.

    De jeunes Israéliens férus de l’Internet, surtout des soldats fraîchement diplômés et démobilisés dotés de compétences linguistiques, sont recrutés pour jouer le rôle de surfeurs ordinaires, tout en propageant la ligne gouvernementale sur le conflit du Moyen-Orient.

    «  Pratiquement, l’Internet est un théâtre d’opérations dans le conflit israélo-palestinien, et nous devons être actifs dans ce théâtre, sans quoi nous allons perdre », dit Ilan Shturman, le responsable de ce projet.

    L’existence d’une « équipe Internet de combat » est apparue au grand jour depuis qu’elle a été inscrite dans le budget du ministère des Affaires étrangères cette année. Près de 105 000 € ont été réservés à une première phase de développement, et un financement supérieur est prévu pour l’an prochain.

    L’équipe sera sous l’autorité d’un vaste département qui traite de ce que désigne le terme hébreu « hasbara », officiellement traduit par « explication publique » mais qui signifie plus couramment « propagande ». Cela inclut non seulement le travail des relations publiques gouvernementales mais des questions plus secrètes que traite le ministère avec une cohorte d’organisations privées et d’initiatives qui font la promotion de l’image d’Israël dans la presse, à la télévision et en ligne.

    Dans une interview accordée ce mois à The Calcalist, un journal d’affaires israélien, M. Shturman, vice-directeur du département hasbara du ministère, a admis que son équipe travaillerait clandestinement.

    « Nos gens ne diront pas : « hello, je suis du département hasbara du ministère des Affaires étrangères israélien et je voudrais vous dire ceci ». Et ils ne s’identifieront pas non plus nécessairement comme Israéliens, dit-il ; ils parleront comme des surfeurs et des citoyens, et écriront des réponses qui auront l’air personnelles mais seront basées sur une liste préparée de messages développés par le ministère ».

    Rona Kuperboim, chroniqueuse pour Ynet, le site d’information israélien le plus populaire, a dénoncé cette initiative, disant qu’elle indique qu’Israël est devenu « un Etat doté d’une police de la pensée ».

    Elle a ajouté que « de bonnes RP ne peuvent pas rendre plus agréables la réalité dans les territoires occupés. Des enfants y sont tués, des maison bombardées, des familles meurent de faim ».

    Elle a été contactée par de nombreux intervenants demandant comment postuler à un job dans l’équipe du ministère des Affaires étrangères.

    Le projet formalise des pratiques de relations publiques que le ministère a développées spécifiquement pour l’attaque israélienne contre Gaza en décembre et janvier dernier.

    «  Pendant l’opération Plomb Durci, nous avons fait appel aux communautés juives à l’étranger et avec leur aide nous avons recruté quelques milliers de volontaires qui se sont joints aux volontaires israéliens » a dit M. Shturman.

    « Nous leur avons fourni du matériel de contexte et de propagande et nous les avons envoyés pour représenter le point de vue israélien sur les sites web et les enquêtes d’opinion sur l’Internet ».




  • baska 26 juillet 2009 15:18

    @stalker, petit retourne jouer à tes jeux vidéos, passe ton chemin et au revoir !



  • baska 26 juillet 2009 14:04

    suite et fin :


    Quelle sorte de Père est-ce là ?

    « Alors, le Seigneur, ton Dieu, te conduira sur la terre dont il avait promis à tes ancêtres Abraham, Isaac et Jacob qu’il te la donnerait - une terre avec des grandes villes magnifiques que tu n’as pas construites, des maisons emplies de joyaux que tu n’as pas accumulés, des citernes que tu n’as pas creusées, des vignes et des oliveraies que tu n’as pas plantées - et tu mangeras à satiété ». [Deutéronome 6:10-11]

    « Quand le Seigneur, ton Dieu, te conduira sur la terre où tu entreras afin de la posséder en chassant devant toi des peuples innombrables... alors, tu devras les détruire jusqu’au dernier. Ne conclus aucun pacte avec eux, et ne fais preuve d’aucune pitié envers eux. » [Deutéronome 7:1-2]

    Ici, nous devons nous efforcer de comprendre la cause première de l’absence sévère de compassion dans le discours israélien et au sein des lobbies qui le soutiennent. Je pense qu’une élaboration sur la relation troublée entre les juifs et leurs différents dieux peut apporter un peu de lumière à cette problématique. Il est parfaitement évident que la liste s’allongeant sans cesse des « Dieux », des « Idoles » et des « figures paternelles » juifs est quelque peu problématique, tout au moins, dès lors qu’il est question de morale et de gentillesse. C’est la relation même entre « le fils » et le « père a-moral » qui doit être explorée.

    La philosophe Ariella Atzmon (dont il se trouve que je suis le fils) qualifie la complexité du commencement vicié de « syndrome de Fagin ». Le personnage Fagin, imaginé par Charles Dickens, est un « kidsman », un exploiteur d’enfants - un adulte qui recrute des enfants et leur apprend à devenir des pickpockets et des voleurs, et qui procure le logis et la nourriture à ces enfants, en échange du butin de leurs larcins. Bien que ces enfants ne puissent être que reconnaissants envers leur maître, ils ne peuvent aussi que le mépriser pour avoir fait d’eux des voleurs et des pickpockets. Les gamins prennent conscience du fait que les biens que possède Fagin ont tous été volés, et que sa gentillesse est loin d’être sincèrement honnête ou pure. Tôt ou tard, les gamins se retourneront contre leur maître, Fagin, dans une tentative de se libérer du piège immoral où il les a fait tomber.

    Vu sous l’angle de la relation filiale, le dieu biblique juif, Jehova, ne diffère en rien de ce que nous pouvons observer dans le cadre du syndrome de Fagin. Le père d’Israël, en effet, conduit son peuple à travers le désert vers la terre promise, afin que celui-ci puisse en voler et piller les autochtones. Mais ce n’est pas exactement, là, ce qu’on attendrait d’un père moral, ou d’un « roi Dieu » ? Par conséquent, autant les fils d’Israël aiment Jehova, autant ils ne peuvent qu’être légèrement soupçonneux à son endroit, au chapitre de la tendresse. Aussi ne devons-nous pas être surpris par le constat que, tout au long de l’histoire juive, les juifs qui se sont retournés contre leur père céleste sont légion.

    Toutefois, si l’on a à l’esprit la perception laïque fort répandue selon laquelle les Dieux, de fait, sont inventés par les hommes, on peut se demander ce qui conduit à l’invention d’un « Dieu a-moral » tel que celui-là ? Qu’est-ce qui peut bien faire que des gens respectent les règles édictées par un Dieu de cet acabit ? Il serait intéressant aussi de découvrir quelle sorte de Dieux alternatifs les juifs avaient adoptés, ou carrément inventés, durant les périodes où ils avaient mis Jehova de côté.

    Depuis leur émancipation, nombreux ont été les juifs à se dissocier de la structure tribale traditionnelle, ainsi que du judaïsme rabbinique. Beaucoup se sont fondus dans les réalités ambiantes, laissant tomber leur choisitude et devenant des êtres humains ordinaires. Beaucoup d’autres juifs mirent un point d’honneur à laisser tomber Dieu, mais tout en continuant à entretenir leur affiliation, marquée au coin de l’appartenance raciale. Ceux-ci décidèrent de fonder leur appartenance tribale sur des terrains ethnique, racial, politique, culturel et idéologique, et non plus sur le précepte judaïque. Bien qu’ils eussent laissé tomber Jehova avec perte et fracas, ils s’attachèrent à adopter une vision séculariste, qui ne tarda pas à se muer en un précepte monolithique ne différant en rien d’une religion. Tout au long du XXème siècle, les deux idéologies politiques ayant le statut d’une religion à avoir eu le plus de succès auprès des masses juives furent le marxisme et le sionisme.

    Le marxisme peut être défini come une idéologie laïque, universelle et éthique. Toutefois, durant le processus de sa transformation en précepte tribal juif, le marxisme a réussi le tour de force de perdre jusqu’à la dernière trace de son humanisme ou de son universalisme. Comme on le sait, l’idéologie et la pratique sionistes furent, à leurs débuts, largement dominées par des juifs de gauche, qui se considéraient comme les authentiques successeurs et adeptes de Marx. Ils croyaient sincèrement que le fait de célébrer leur renaissance nationale juive aux dépens des Palestiniens était une mission socialiste légitime.

    Et très significativement, leurs ennemis, les partisans antisionistes du Bund du Travail juif est-européen, ne croyaient pas vraiment au pillage institutionnalisé des Palestiniens. Non, eux, ils étaient convaincus que le fait de voler les riches européens était une grande mitzvah universelle, sur le chemin de la justice sociale...

    Voici, ci-après, quelques lignes de leur hymne :

    Nous jurons que notre haine sera éternelle

    Contre ceux qui volent et assassinent les pauvres :

    Le Tsar, les maîtres, les capitalos.

    Notre vengeance sera expéditive et impitoyable !

    Faisons-en le serment, tous, ensemble : « A la vie, à la mort ! »...

    Sans nous égarer dans des considérations afférentes à la morale ou à l’affiliation politique, il est parfaitement évident que l’hymne marxiste juif est saturé, du début jusqu’à la fin, de « haine » et de « vengeance ». Autant les juifs furent des exaltés de Marx, du marxisme, du bolchevisme et de l’égalité, autant la fin de l’histoire est connue. Les juifs ont laissé tomber Marx, en masse, depuis fort longtemps. Ils ont, en quelque sorte, laissé la révolution à quelques Goyim éclairés, tels qu’Hugo Chavez et Evo Morales, ces leaders qui ont authentiquement intégré la véritable signification de l’équité et de la morale universelles.

    Même si, à la fin du XIXème et au début du XXème siècle, le marxisme avait trouvé nombre d’adeptes chez les juifs européens, après l’Holocauste, c’est le sionisme qui est devenu, progressivement, l’expression de la juiverie mondiale. A l’instar de Fagin, les idoles et les dieux sionistes - Herzl, Ben Gourion, Nordau, Weizmann - promirent à leurs adeptes un nouveau départ a-moral. Le vol des Palestiniens fut leur moyen de s’acheminer vers une justice historique qui se faisait attendre. De l’Ancien Testament, le sionisme fit un registre cadastral. Mais, là encore, comme dans le cas de Jehova, le Dieu Sio transforma le juif en voleur, en lui promettant les biens d’autrui. C’est cela qui explique, en soi, le ressentiment des Israéliens envers le sionisme et l’idéologie sioniste. Les Israéliens préfèrent se voir comme les résidents naturels du territoire (dit israélien, ndt), plutôt que comme des pionniers d’un projet colonial antimoral propre à la diaspora juive. Le juif israélien entretient sa prise de position politique au moyen d’une forme grave d’abandon moral. Cela explique sans doute le fait qu’autant les Israéliens adorent leurs guerres, autant le fait de les faire les révulse. Ils ne sont pas prêts à mourir pour une grande idéologie abstraite, telle que la « nation juive » ou le « sionisme ». A une écrasante majorité, ils préfèrent nettement déverser du phosphore blanc et des bombes à fragmentation sur des civils, du plus loin possible.

    Toutefois, tout au long de l’histoire relativement brève du nationalisme juif contemporain, le Dieu Sio est devenu ami avec quelques autres Dieux, ainsi qu’avec des idoles cachères. Dès 1917, Lord Balfour promettait aux juifs qu’ils créeraient leur foyer national en Palestine. Vous l’aurez deviné : comme dans le cas de Jehova, Lord Balfour a fait des juifs des pillards et des voleurs, en leur faisant cette promesse outrageusement amorale. Il promit aux juifs la terre de quelqu’un d’autre : pouvait-il, fondamentalement, y avoir pire début ? Bien entendu, il n’a pas fallu bien longtemps pour que les juifs se retournent contre l’Empire britannique. En 1947, rebelote : les Nations Unies firent exactement la même erreur insensée, qui donna naissance à l’ « Etat réservé aux seuls juifs », de nouveau sur le dos des Palestiniens. Elles légitimèrent le vol de la Palestine, « au nom des nations » ( !). Comme dans le cas de Jehova, qui avait fini par être mis sur la touche, il ne fallu pas longtemps aux juifs pour se retourner contre lesdites Nations Unies.

    « Peu importe ce que les Goyim disent, seul compte ce que font les juifs ! » avait éructé le Premier ministre israélien David Ben Gourion.

    Récemment, les Israéliens ont trouvé le moyen de mettre sur la touche jusqu’à leurs amis les plus complaisants, à la Maison-Blanche. A la veille des dernières élections présidentielles américaines, des généraux israéliens avaient été filmés en train de dénoncer le Président Bush, qui aurait « porté atteinte aux intérêts israéliens en étant favorable à Israël de manière outrancière » (dixit le général de brigade à la retraite Shlomo Brom). Les généraux israéliens blâmaient Bush, essentiellement, pour n’avoir pas empêché Israël de détruire ses voisins. La morale de cette histoire est parfaitement claire : les sionistes et les Israéliens finissent, inexorablement, par se retourner contre leurs Dieux, leurs idoles, leurs pères et tous ceux qui tentent de les aider. Tel est le sens du syndrome de Fagin, dans le contexte politique israélien : ils finiront toujours, tôt ou tard, par se rebeller contre leurs « pères ».

    A mes yeux, de tous les systèmes juifs de croyance, le plus intéressant est la Religion Holocaustique, que le philosophe israélien Yeshayahu Leibowitz a qualifiée, à juste titre, de « nouvelle religion juive ». Son aspect le plus intéressant, c’est son Dieu, qui n’est autre que « le Juif ». L’adepte juif ce de précepte dogmatique récemment formé croit au « Juif », l’homme qui s’est sauvé lui-même. Celui qui a « survécu » à l’épisode « de génocide suprême ». Les adeptes de cette religion croient en « le Juif », cette victime souffrante et « innocente », qui est retournée dans sa « terre promise » et célèbre désormais son narratif à succès de résurrection. Jusqu’à un certain point, à l’intérieur du discours religieux holocaustique, le juif croit en « le Juif », exprimé en tant que son pouvoir et ses qualités éternelles. Dans ce cadre religieux tout récent, la Mecque est Tel-Aviv et le Saint Sépulcre est le Musée de l’Holocauste Yad Vashem.

    Cette nouvelle religion a de nombreux sanctuaires (des Musées), répartis dans le monde entier. Elle a aussi de nombreux prêtres, qui répandent le message partout et punissent les éléments récalcitrants. D’un point de vue juif, la religion holocaustique est l’expression totalement transparente du narcissisme. C’est là où le passé et l’avenir se fondent, dans un présent faisant sens, c’est le moment où l’histoire est traduite en praxis. Que ce soit consciemment ou non, quiconque s’identifie politiquement et idéologiquement (plutôt que religieusement) en tant que juif est, sur le plan pratique, en train de succomber à la religion holocaustique et devient, de facto, un adepte de sa figure tutélaire paternelle : « le Juif ». Et pourtant, on pourrait se demander : « Et la tendresse, bordel ? » Y a-t-il une once de bonté, dans cette « figure paternelle » flambante neuve ? Y a-t-il une quelconque grâce, dans ce narratif de victimitude innocente célébrée quotidiennement sur le dos du peuple palestinien ?

    S’il est une fin, dans l’histoire, c’est bien la fin ultime de l’Histoire juive qu’incarne la religion de l’Holocauste. A la lumière de la religion holocaustique, le « Père » et le « Fils » sont enfin réunis. Dans le cas d’Israël et du sionisme, en tout cas, ils fusionnent dans un amalgame d’idéologie et de réalité génocidaires.

    A la lumière de la religion holocaustique et de son éthos de survivance épique, l’Etat juif se considère légitimé à déverser du phosphore blanc enflammé sur des femmes et sur des enfants qu’ils ont mis en cage dans une prison à ciel ouvert d’où nul ne saurait s’évader. Très regrettablement, les crimes commis par l’Etat juif le sont au nom du peuple juif et au nom de leur histoire trouble, jalonnée de persécutions ; la religion holocaustique donne vie à ce qui semble être l’ultime forme possible de brutale incarnation insulaire.

    Tout au long de leur histoire, les juifs ont envoyé chier nombre de Dieux : ils ont laissé tomber Jehova, ils ont jeté Marx aux orties, certains d’entre eux n’ont jamais mordu à l’hameçon du sionisme. Mais, à la lumière de la religion holocaustique, tout en ayant à l’esprit les scènes d’horreur de Gaza, de Jénine et du Liban, le juif devra peut-être maintenir la tradition et laisser tomber [son nouveau Dieu, j’ai nommé] « le Juif ». Il devra accepter le fait que le nouvel idéal paternel du moment a été formé à sa propre image. Plus préoccupant est le fait, accablant, que le nouveau père, c’est désormais prouvé, est en soi une invitation au meurtre.

    Apparemment, le nouveau père est le pire Dieu maléfique de toute la série.

    Je me demande combien il y aura de juifs assez courageux pour ignorer leur figure paternelle ésotérique toute neuve ? Seront-ils assez courageux pour rejoindre le reste de l’humanité, en adoptant un discours éthique universel ?

    Quant à la question de savoir si le juif laissera tomber « Le Juif », seul le temps le dira.

    Je précise simplement (pour dissiper de derniers doutes) qu’en ce qui me concerne, je me suis débarrassé de mon « Juif intérieur » depuis belle lurette, et que je m’en porte, ma foi, fort bien...

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