Valls contre les quenelleurs, c’est le combat de l’éléphant contre les fourmis. Il peut piétiner tant qu’il veut, ce sont quand même les fourmis qui finissent par trouver une ouverture. A part amputer les bras et glisser des caméras dans les WCs, comment les empêcher ?
Ce que toute cette affaire montre, c’est que le pouvoir est conscient de perdre en crédibilité et en légitimité, et qu’il redoute une fronde réellement populaire (de décérébrés si on en croit l’auteur). Le gouvernement en arrive à ce point de désespoir et d’impuissance dans sa gouvernance qu’il ne peut plus exercer sa rage et sa frustration que contre les titis qui le tournent en dérision. C’est un aveu d’impuissance, et un combat très mal engagé, puisque certains sondages se prononcent déjà très majoritairement en faveur de la quenelle et contre l’ostracisation de Dieudonné (http://www.wikistrike.com/article-dieudonne-en-5-minutes-121942896.html). Dans le meilleur des cas, Dieudonné sera David ayant terrassé Goliath (métaphore malheureuse, je comprends), dans le pire, Dieudonné sera le chantre martyr de la liberté d’expression. Le CRIF et Valls, totalement dénués d’humour et de confiance en leur force ou leur droit, seront de toute façon discrédités.
A noter que pour l’instant, Valls ne courtise pas le peuple de France, il courtise les arcanes du pouvoir, auquel il s’efforce de donner des gages d’allégeance. Cela montre a quel point ces gens sont déconnectés du monde réel, vivent en vase clos, ne touchent plus le sol. Il estiment si peu la démocratie qu’ils préfèrent déplaire au plus grand nombre et flagorner auprès des élites et des argentiers dispensateurs de pouvoir. De bien petites gens en somme.
encore un article intelligemment écrit, et promis comme de juste à un long fil de diatribes par essentiellement les mêmes interlocuteurs et essentiellement les mêmes arguments que ceux évoqués depuis de longues années.
Les provos ironisent avec quelque raison que la vérité se fait attendre. Or leurs voeux sont peut-être en passe d’être comblés.
Car, et cela m’étonne que cette information ne se soit pas davantage répercutée, il y a du nouveau dans le chef des mystères du 11 septembre. Le 11 décembre 2013, deux congressmen américains, le démocrate Stephen F. Lynch du
Massachusetts et le républicain Walter B. Jones de la Caroline du Nord, ont déposé une résolution au Congrès visant à faire déclassifier 28 pages d’un rapport intitulé Congressional Investigative Report on 9/11 – Joint Inquiry into
Intelligence Community Activities Before and After the Terrorist Attacks
of September, 2001. Lynch a apparemment eu l’occasion d’avoir accès à la totalité de ce document et a estimé que certaines parties, sciemment occultées à la presse, au public et aux représentants américains, questionne sérieusement la version officielle de l’administration Bush. Deux pays feraient dans ces pages l’objet d’un intérêt particulier : Israël et, surtout, l’Arabie Saoudite. Ceci est exposé et analysé dans un article de Dedefensa.org, qui souligne avec raison qu’il s’agit d’une espèce de révolution dans le domaine puisque que deux représentants officiels du Congrès s’allient dans une résolution bi-partite qui défie ouvertement et publiquement la version officielle et même mythologique des attentats de 2001, sur la base d’informations concrètes.
L’Arabie Saoudite est particulièrement visée. Un autre article du même auteur et du même site analyse par ailleurs la déliquescence actuelle de la diplomatie saoudienne, depuis son divorce d’avec les USA (pour cause de rapprochement avec l’Iran) jusqu’au conflit larvé qui a vraisemblablement débouché sur des actes terroristes en Russie. Lesquels de toute évidence ne resteront pas sans conséquence, connaissant la pugnacité de gens comme Poutine ou Lavrov.
Les bouleversements qui semblent se préparer dans un avenir proche pour le pouvoir saoudien pourraient être précurseurs d’un tout nouveau discours sur l’histoire récente du terrorisme, où la duplicité des Emirs serait sans doute exposée, mais aussi, au moins partiellement celle de leurs complices et commanditaires occidentaux.
Petit scandale colatéral pour terminer. Saviez vous que Yasin al-Qadi, décrit comme le banquier d’Al Qaeda, qui cause bien des soucis à Erdogan et sa clique aujourd’hui, était un « ami personnel » de Dick Cheney ? Comme le monde est petit ! La vie n’imite-t-elle pas l’art ?
Je confirme, excellent article de Diana Johnstone, clair, synthétique,
précis, argumenté. De l’excellent journalisme à l’américaine (et à
l’ancienne, devrais-je ajouter), par une journaliste basée en France, et
fine observatrice des mœurs et humeurs du pays. Si toute la presse
ressemblait à ça, nous vivrions dans quelque chose qui ressemblerait
davantage à de la démocratie.
Pour l’article principal, désolé, mais j’ai assez rapidement perdu le fil. Une conclusion peut-être ?
Mea Culpa, Donald. Vous avez parfaitement raison. Ce n’était pas le sujet de votre intervention et il y a effectivement pléthore de motifs de satisfaction dans la gestion de nos élites. A chaque jour suffit sa peine. Devant une telle presse de talents et de dévouements, il est certes difficile de distinguer un mérite parmi tous les autres. Je retire mon carton sépia.
Très heureux néanmoins d’avoir eu l’occasion de vous relire. A bientôt j’espère.
quel plaisir de vous relire. Vous vous faites rare.
Effectivement, la pantalonnade de l’affaire Snowden/NSA expose nos dirigeants européens à beaucoup de ridicule, puisqu’elle les contraint à s’indigner publiquement des aléas d’une confortable servilité dont ils s’accommodaient jusque là fort bien. Les voilà obligés d’aboyer la bouche pleine, ce qui les confronte au double désagrément de gaspiller la nourriture et d’encourir une potentielle fausse route aux conséquences incalculables.
A cet égard, j’estime que votre article ne rend pas suffisamment justice au travail de titan de la presse, accaparée depuis des décennies à un lent travail d’éducation des masses, sans lequel la tâche de nos gouvernants serait pratiquement impossible. Si nous ne pouvions compter sur nos médias et leur leur science du résumé elliptique et sélectif, confinant souvent à une forme de prestidigitation cognitive, il est certain que de nombreux citoyens, privés de réponses simples à des questions complexes, ne trouveraient pas la quiétude d’esprit nécessaire pour continuer à faire confiance à leur gouvernements.
Par exemple, nos journaux pourraient s’interroger sur la pugnacité de autorités européennes et surtout américaines à vouloir voir l’Ukraine intégrer le giron européen. Ils pourraient se livrer à toutes sortes de spéculations sur les visées des uns et des autres, se demander ce qui justifie un déferlement de parlementaires occidentaux dans les rues de Kiev, n’hésitant pas à haranguer la foule pour les exhorter à renverser un gouvernement régulièrement élu tout en leur distribuant des cookies. Des esprits chagrins pourraient évoquer le mot d’ingérence, mais très conscientes de ce danger, nos rédactions se gardent bien de troubler nos esprits et élaguent en conséquence leur comptes-rendu pour nous garder focaliser sur l’essentiel. Ce sont de grands vulgarisateurs de l’actualité. Il est donc tout à fait normal que nos gouvernements s’appuient sur ces fidèles serviteurs pour y voir eux-même plus clair.
Je terminerai donc moi-même par un carton jaune, cher Donald. Un carton jaune sépia, car dieu sait que j’apprécie vos interventions. Quand mettrez-vous donc votre plume et votre talent à la gloire de ceux qui parmi nous méritent grandement de notre reconnaissance : j’entends notre presse, sans la collaboration et le savoir-faire de laquelle rien de ce que nos dirigeant projettent ne serait possible ?