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  • bluebeer bluebeer 15 février 2009 17:30

    Bonjour. Merci pour ce très bon article.

    Il y a quelques mois, je ne consultais pratiquemment jamais les sites citoyens, alternatifs ou non-alignés, comme on préfère. Je ne nourrissais pas d’intérêt particulier pour les attentats du 11 septembre. Je pensais simplement qu’il s’agissait d’un événement historique considérable, qui avait bien rendu service à l’administration Bush, et donc que la version officielle dont nous étions largement abreuvés sentait un peu l’oignon. J’avais l’un dans l’autre été très déçu du manque de perspicacité ou de mordant de la presse papier ou télévisée, mais avec le recul, je m’étais dis que cette incurie durait depuis longtemps. Par exemple, la première guerre du Golfe ou les conflits yougoslaves étaient assez représentatifs de la faillite des médias dans leur traitement de l’actualité. Au mieux, ils se contentaient de relayer les communiqués militaires ou diplomatiques, au pire, ils étaient instrumentalisés dans un contexte de stratégie de manipulation d’opinion. Bref, je comptais sur le temps pour laisser filtrer la vérité sur le 11 septembre, pas nécessairement sous forme d’un beau complot de l’intérieur, mais disons d’une version plus fouillée du modus operandi des terroristes, et peut-être de petits coups de pouce de la part de ceux qui en ont largement profité - ç’est à dire, pas les terroristes. On peut vivre comme ça, sans se presser.

    Ce qui m’a finalement poussé à me tourner vers internet pour plus d’information, c’est le choc occasionné par une émission de la RTBF (télévision belge francophone) visionnée en novembre (?) 2008 et consacrée aux théories alternatives du 11 septembre, ou plus simplement, aux théories du complot. Pour une
    fois, j’avais envie d’allumer la télé. J’y ai trouvé l’inventaire complet des malfaçons recensées dans votre article, et articulées comme suit :

    Les attentats du 11 septembre constituent un choc médiatique sans précédent, porteurs d’une charge émotionnelle intense.

    Des théories fumeuses, en contradictions avec les données irréfutables fournies par la presse du monde entier, fleurissent sur le net.

    Une vidéo troublante circule, et est même commercialisée depuis peu sous forme de dvd (j’ai oublié le nom mais on le trouve partout).

    Qui est derrière cette vidéo ?

    Un ramassis d’adolescents attardés et boutonneux pourtant des casquettes retournées, manifestement inaptes à l’analyse adulte et objective des événements.

    Pourquoi font-ils cela ?

    Pour l’argent.

    Quel est leur argumentaire ?

    Rien que des inepties, balayées d’un revers de la main par n’importe quel expert sérieux (on en voit deux ou trois, ça suffira).

    Mais encore...

    Ce sont des néonazis qui les manipulent en favorisant des thèses antisémites.

    Ah la c’est plus clair. Merci.

    Non ce n’est pas fini. Méfiez vous du net, les petits enfants. C’est dangereux. On y raconte n’importe quoi sans rien vérifier. Pour bien informer, il faut suivre des règles précises, une discipline stricte, qu’on apprend dans des établissements spécialisés, des hautes écoles. Ca demande beaucoup de courage, de
    sagacité, de sacrifices, de devenir journalistes. Maintenant, n’importe quel citoyen lambda s’en croit capable, quelle naïveté ! Non, pour diffuser, analyser (haha, c’est freudien) ou commenter une information, il faut une carte de presse ! Et connaître le special shakehand des journalistes initiés.

    Au lit maintenant, petits sacripans. Mais d’abord brossez vous bien les dents !

    Voilà. Depuis je me passe de ces guignols et je cherche moi-mêmece qui m’intéresse. C’est comme la vraie soupe, c’est plus fastidieux que les boîtes, mais c’est plus goûtu. C’est sûr qu’on ne ramasse pas que des perles sur le net, mais bon, dans la presse non plus, et puis c’est ça la confrontation d’opinions, le débat public. Une démocratie qui empêcherait les cons de voter fonctionnerait indéniablement mieux, mais ça ne serait plus une démocratie. Et comme on a rien trouvé de mieux, et qu’on ne connaît pas de moyen fiable de trier les cons, autant s’y tenir.

    C’est bizarre que les journalistes soient aussi réticents au débat. Ils n’apprennent pas ça à l’école ?





  • bluebeer bluebeer 6 janvier 2009 00:00

    Merci pour cette analyse très intéressante.

     

    Je voudrais seulement réagir par quelques réflexions candides de néophyte :

     

    Le système boursier, qui à la faveur de la mondialisation et de la libéralisation des marchés a généralisé la spéculation à outrance, ne pouvait qu’accroître progressivement l’instabilité des économies mondiales. Tôt ou tard, les organismes financiers en compétition allaient devoir augmenter leurs prises de risques pour rester dans la course et créer artificiellement du bénéfice. Que la crise survienne par hypertrophie du crédit interne aux USA, ou qu’elle survienne par hypertrophie des crédits externes aux pays « pauvres » comme cela est arrivé par le passé (le Pérou ?), le scénario est toujours le même ; une combine juteuse se heurte à une cessation de paiement. La mondialisation aidant, l’intrication des banques et des investisseurs enclenche une gigantesque cascade de dominos, qui n’épargnera virtuellement personne.

     

    Soit dit en passant, le marché libre n’est pas une saine compétition de gentlemen, c’est un combat de dinosaures qui se phagocytent jusqu’à extinction totale de la concurrence. The winner takes it all. L’évolution logique du marché, c’est un gigantesque consortium planétaire, unique et triomphant. Ce n’est sans doute pas pour tout de suite, mais c’est le jeu qui est joué selon les règles actuelles.

     

    Parallèlement, les nations et les idéologies s’affaiblissent. Les marchands sont entrés dans le temple, ils l’ont acheté et ils ont remodelé la religion à leur image. Ironiquement, c’est chez les anciens géants communistes que l’on trouve désormais les marchands les plus pugnaces. De grand empires sont désormais administrés par des « familles » de capitalistes féroces, bien moins empêtrés que nous dans des scrupules démocratiques.

     

    Les Américains, qui ont inventé le jeu, ou en tout cas qui lui ont donné sa forme actuelle, croient ou veulent croire que la dimension darwinienne du système garantit une autocorrection automatique des défaillances, un peu comme un appendice inadéquat finit par disparaître sous la pression de l’évolution. Il rejettent par ailleurs systématiquement les économies planifiées comme « quelque chose qui ne marche pas », et il est évidemment difficile de leur donner tort.

     

    Il y a des années, je discutais de ça avec un ami américain, républicain conservateur convaincu, mais néanmoins agréable interlocuteur, et à bout d’inspiration, j’ai eu l’illumination suivante :

     

    • John, tu aimes les bon vieux films 	de science fiction des années 50, genre le jour où la Terre 	s’arrêta ?

      	

    • Oh oui ! Répondit naïvement John.

      	

    • Tu as déjà remarqué que chaque 	fois qu’une civilisation extra-terrestre technologiquement avancée 	débarque sur Terre, elle provient toujours d’une société unique à 	l’économie planifiée ?

     

    J’espère, sans y croire, qu’un jour l’humanité pourra enfin jouer le jeu du progrès sans nécessairement l’associer à la notion de profit.

     

     

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