• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

bluebeer

bluebeer

Cet auteur n'a pas encore renseigné sa description

Tableau de bord

Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 0 267 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Derniers commentaires



  • bluebeer bluebeer 30 mars 2013 14:42

    Bonjour,

    merci pour l’article.

    Le BRICS se structure, et ce n’est certainement pas un hasard dans le contexte actuel, comme une force capable de s’opposer au bloc occidental et à ses alliés résiduels (comme la Turquie ou les pays du Golfe, par exemple). Derrière la respectabilité des accords économiques, diplomatiques et de collaboration mutuelle, il y a évidemment une énorme menace pour les USA et l’Europe de se voir dégradés au statut d’économies déclinantes voire même moribondes. Or le problème est que l’occident, et en particulier le tandem USA-UK, est complètement infiltré, mérulé par le pouvoir des multinationales et des places financières qui nous ont imposé le libéralisme économique comme modèle de société, et en réalité, comme outil de mainmise d’une oligarchie sur les biens de ce monde, sur le futur de la planète.

    Clairement, les pays des BRICS sont au fait de cette situation, et leur accord économique n’est pas tant une petite déclaration de guerre à un ensemble de nations qu’à un ensemble de corporations qui dictent leur loi à l’ensemble du monde. Le paradoxe est que les BRICS sont eux-même en partenariat étroit avec ces multinationales qui ont investi massivement chez eux. En fait, sans l’apport des BRICS et de la Chine, l’économie occidentale peut s’écrouler massivement et rapidement, que ce soit en raison de défauts d’importation, d’exportation, ou tout simplement, de mouvements concertés de fond et de devises susceptible de couler définitivement notre système bancaire. Malgré les apparences, l’avantage est clairement le leur, car la mondialisation a terriblement affaibli les économies occidentales. Et la puissance armée américaine ne peut plus être évoquée pour retourner la situation. Les USA sont exsangues, des aventures militaires d’envergure ne sauraient plus être entreprises avec l’assentiment du peuple américain, sauf nouvelle provocation extérieure. Et trois des cinq BRICS possèdent l’arme atomique. Bref, l’empire se délite. Et ce d’autant plus que les BRICS séduisent d’autres puissants partenaires potentiels, comme l’Iran et l’Indonésie, les pays d’Amérique Latine, au potentiel fabuleux. Bref, la partie est mal engagée pour l’occident, et sans doute le coup du 11 septembre doit-il se comprendre comme un rouage dans une mécanique stratégique à long-terme, à savoir, comment empêcher le reste du monde d’entrer en compétition avec la nation dominante, c’est-à-dire l’oligarchie financière et industrielle qui la parasite ?

    L’apparition d’un puissant bloc concurrent est certainement une bonne chose pour notre démocratie dans la mesure où la réapparition d’un camp « adverse » va bouleverser les dogmes de nos démocraties libérales et freiner cette insensée mondialisation économique qui détruit nos sociétés. Mais il faut s’inquiéter du pouvoir occulte des géants de la finance et de l’économie privée. Face à un ennemi puissant, ils vont devoir choisir entre la guerre ouverte et la collaboration. Et dans chaque cas, leur intérêt est opposé au nôtre, à nous, la population.

    Les théoriciens et tacticiens des BRICS connaissent leurs adversaires réels. Eux-même sont probablement prêts à négocier plutôt qu’à guerroyer, donc nous ne pouvons probablement pas compter sur eux pour nous « libérer » du libéralisme sauvage de ces dernières décennies. Mais leur apparition va peut-être freiner les ambitions démesurées de nos maîtres occultes et les obliger à nous rendre une partie du contrôle sur nos sociétés, à nous rendre les moyens de la solidarité.

    Enfin, les BRICS sont une association improbable de partenaires gigantesques répartis sur quatre continents. Leurs intérêts les pousse à s’allier et à s’entendre aujourd’hui, mais jusqu’à quand cela durera-t-il ? Les occidentaux travaillent probablement déjà à les disjoindre. Nous entrons dans une nouvelle guerre froide, peut-être tiède. Espérons qu’elle ne se mette pas à flamber.



  • bluebeer bluebeer 23 mars 2013 19:08

    Bonsoir,

    juste pour l’anecdote, j’ai lu récemment un article dans guerre et histoire (l’avant dernier numéro ?) qui remettait en cause la réalité des charges de cavalerie polonaise contre les panzers. Il semble qu’il n’y ait aucun fait objectif pour en attester la réalité historique, même s’il existait bien sûr un large corps de cavalerie dans l’armée polonaise (on oublie souvent qu’il en existait également des unités du côté allemand, et que la guerre du front de l’est a largement été hippomobile, fût-ce au niveau des convois de ravitaillement, et ce dans les deux camps).

    Néanmoins l’image des charges désespérées a plu et s’est répandue dans les milieux de la résistance comme une parfaite iconographie de la bravoure et du panache des soldats polonais qui payaient du prix du sang la faiblesse de leurs moyens.

    De l’importance de la propagande dans la guerre...



  • bluebeer bluebeer 22 mars 2013 07:27

    Bonjour.

    Bon article, comme d’habitude.

    Et vaste sujet. L’idéologie libérale actuelle est une fraude. Elle tire sa « légitimité » de postulats divers, comme l’autorégulation des marchés, le darwinisme économique, la supériorité inéluctable de l’intérêt personnel sur l’altruisme, etc. La déconfiture des économies planifiées et la dérive autocratique des sociétés socialistes ou communistes a apporté de l’eau à ces moulins, et contribué à enfoncer profondément l’idée dans nos crâne que there is no alternative.

    Pourtant, ce système dans lequel nous vivons et auquel nos dirigeants ont prêté allégeance est une faillite à tous les niveaux. Il a engendré une nouvelle oligarchie apatride, une nébuleuse de multinationales et de consortiums banquiers qui se partagent le monde tout en luttant férocement entre eux pour la suprématie. Une nouvelle caste de seigneurs, de grands féodaux, qui tiennent pour rien les vilains que nous sommes, et qui poursuivent leur guerre aveuglément, indifférents aux maux dont ils nous accablent. Wall Street et la City, et tous leurs petits clones, nos nouveaux seigneurs.

    En démultipliant les stratégies pour s’enrichir et obtenir l’avantage sur leurs concurrents, ils ont transformé la finance et l’économie mondiales en un vaste casino boursier, une arène de la spéculation et de la manœuvre occulte. Leur avidité les a poussé à remplacer les salaires par du crédit, car la dette enrichit bien plus que tout autre investissement dans l’économie réelle. La finance a décollé et perdu contact avec la réalité. Aujourd’hui, elle s’écroule. La valeur de l’argent s’évapore, les échafaudages financiers et les économies s’effondrent, la mondialisation n’a profité qu’aux profiteurs.

    La délocalisation a sonné le glas du consensus social qui avait fini par émerger dans les pays industrialisés. Le spectre du chômage a réduit les aspirations sociales, a lentement détricoté le principe de solidarité. Insidieusement, nous avons glissé dans la mentalité libérale : individualisme, matérialisme, opportunisme. Nous sommes précarisés, déstabilisés, désolidarisés. Nous avons accès à davantage de gadgets, mais le prix des denrées alimentaires, de l’éducation et du logement ont explosé. Il n’y a plus de distinction entre ce qui est futile et ce qui est indispensable. Bienvenue dans l’univers de la surproduction, de la surconsommation, du surgaspillage.

    Cerise sur le gâteau, si la délocalisation autorisée par la mondialisation chère à nos oligarques a été un premier coup de tronçonneuse dans notre contrat social, le tsunami de l’automatisation et de l’informatisation galopantes n’a encore été évoqué sérieusement par aucun gouvernement. Le travail disparaît, point barre. Et personne n’aborde ce problème fondamental qui lamine définitivement notre conception de l’organisation sociale. L’économie de marché devient obsolète parce que la plupart des gens n’auront tout simplement plus accès à du travail. Mais comme il nous est interdit de rêver d’économie planifiée et de juste répartition des avoirs, nous sommes désormais arrivés au bord du vide. Le capitalisme et le libéralisme ne sont pas des projets de société, ce sont des modèles de gestion du capital, incidemment destinés à entériner l’émergence d’une classe dominante sur une base économique. Rien n’est prévu pour les bouches inutiles, si ce n’est le néant.

    La thèse de Jorion est que la perte progressive du pouvoir d’achat, et la substitution des salaires par l’accès au crédit, scie la branche sur laquelle le capitalisme est assis. Ses contradictions internes vont finir par le faire chuter, et après la chute du mur de Berlin, finira par arriver la chute de la rue du mur. « Marx avait raison », constat amer qui nous laisse devant les ruines d’un monde à reconstruire. Quand la bataille sera terminée, car pour l’instant, ceux qui possèdent tout se battent avec rage pour ne rien perdre. Et j’ai le sentiment que ça va être une longue bataille, dont ma génération ne verra pas l’issue.

    Je ne suis plus chrétien, mais je suis allé au catéchisme. Petit, je ne comprenais pas pourquoi Jésus s’était tellement emporté contre les marchands du temple. Maintenant, je sais : ils avaient transformé la maison de son père en un repaire de voleurs.



  • bluebeer bluebeer 16 mars 2013 20:58

    Bonsoir,

    Bon article salutaire.

    En ce qui concerne la métaphore des clous et du marteau, je pense qu’il s’agit d’une allusion aux révélations de Wesley Clarke concernant l’agenda d’invasions US au Proche Orient :

    http://www.youtube.com/watch?v=U6y8Bp55ucs

    A 1’36« , W ; Clarke dit quelque chose comme »je pense qu’ils ne savent pas quoi faire avec le terrorisme, mais nous avons une bonne armée qui peut renverser des gouvernements, alors si nous avons l’outil, un marteau, je suppose que nous avons envie qu’ils aient l’air de clous".

    L’argument est donc ciblé.

    Par rapport au manque total d’objectivité de notre presse sur les positions russes en général, j’ai trouvé cet article sur la rencontre entre Hollande et Poutine très intéressante :

    http://www.realpolitik.tv/2013/03/la-rencontre-hollande-poutine-vue-de-linterieur/

    Notre presse, c’est un teckel qui aboie chaque jour sur le facteur. C’est pavlovien.



  • bluebeer bluebeer 10 mars 2013 23:08

    Bonjour,

    je l’ai écrit ailleurs, mais je le redis ici. Ce qui me fascine, c’est qu’on consacre des fils entiers pour décider de la réalité vénézuélienne, exactement comme dans l’avant guerre ou comme à l’époque du rideau de fer on se crêpait le chignon pour décrire la réalité soviétique ou de l’europe de l’est. Et encore, je dirais qu’on était plus objectifs à l’époque, même dans le camp anticommuniste. Là, pour l’instant, c’est le niveau Tintin au pays des Soviets.

    A ma connaissance, rien n’interdit à un journaliste de prendre un visa puis l’avion, et d’aller se rendre compte par lui-même. Mais apparemment, ils sont très peu à se donner la peine. Pareil pour l’Iran. S’il est possible d’y faire du tourisme, rien n’empêche d’y faire du journalisme, non ? Mais manifestement ça ne vient plus à l’esprit de grand monde de procéder à une enquête normale. Les empilements de slogans suffisent. C’est donc tout ce qu’est devenu notre journalisme garant de notre démocratie, une usine à slogans. Qui dira le contraire ? Voici quelques petits liens que j’ai trouvé intéressants :

    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/08/LEMOINE/19535

    Maurice Lemoine est décrit comme autodidacte et atypique à la rédaction du monde diplomatique. Ce n’est rien de le dire... Des faits, des témoignage, des statistiques, des analyses, c’est Noël et c’est possible ! Et au monde diplomatique encore ! Mauvaise conscience de certains, ou bien un petit vertige de dissidence ?

    http://www.wikistrike.com/article-la-verite-sur-la-vraie-democratie-d-hugo-chavez-115996095.html

    Un reportage avec 76 minutes de témoignages et d’interviews. Byzance.

    http://www.dedefensa.org/article-notes_sur_notre_apr_s-chavez_08_03_2013.html

    Une analyse de ce que l’auteur appelle la Presse Système et qui en analyse notamment les contradictions.

    Et pour terminer, un petit rappel de manipulation prise la main dans le sac. Que vaut donc une cause dont le choix délibéré est le mensonge et la propagande ?

    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=12871

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv