Je vous remercie de vos réponses. Je pense effectivement qu’on ne pourra pas ouvrir un second abonnement sur la même ligne téléphonique. Mais où est-il interdit d’ouvrir une seconde ligne téléphonique, au même endroit, à un nom différent ? C’est aujourd’hui une pratique relativement courante pour diverses raisons : colocation, ligne privée / professionnelle, grand enfants souhaitant avoir leur indépendance téléphonique, hébergement d’un tiers, etc... Dans ce cas, pourquoi cette ligne ne pourrait-elle faire l’objet d’un abonnement Internet ? Auquel cas la suspension est d’une simplicité enfantine à contourner, ce qui démontre une fois de plus l’absurdité de la sanction.
PS : je m’aperçois que l’idée n’est peut-être pas totalement claire, donc je précise : si j’héberge à titre gracieux Tonton, Mamie, ou n’importe qui ayant besoin d’un pied à terre tout en gardant son propre domicile, rien n’interdit à cette personne de se faire ouvrir une ligne téléphonique chez moi, et de souscrire un abonnement internet ? Me trompe-je quelque part ?
Vos 2 articles sur cette loi scélérate sont excellents et je vous en remercie. Je me faisais une réflexion sur les « contournements », concernant un point que je n’ai pas souvenir d’avoir vu évoqué où que ce soit. Je ne suis pas adepte du téléchargement illégal, ne serait-ce déjà que parce que ce qui est le plus disponible par ce genre de canal est généralement également ce qui m’intéresse le moins. Cependant, je n’ai aucunement l’intention d’installer quelque logiciel de flicage gouvernemental que ce soit même si on me payait pour, donc autant dire encore moins payant, et encore encore moins compatible uniquement avec Windaube. Or donc, je suis susceptible d’être victime de n’importe quelle erreur de cible (fausse adresse IP dans un torrent, piratage de connexion wifi, virus, dénonciation calomnieuse de ma voisine Mme Michu...). Travaillant loin de mon lieu de résidence, j’ai deux points de chute et donc deux abonnements. Ma première réaction a été de me dire : je vais en passer un au nom de mon fils (majeur), ainsi en cas de pépin au moins ne me sucrera-ton pas mes 2 connexions. Mais poussons le raisonnement plus loin, et imaginons une suspension de connexion. Rien n’interdit d’avoir plusieurs abonnements, tant qu’on est pas supendu bien sûr (la preuve j’en ai 2). Rien n’interdit donc non plus à priori de demander à ses amis, ses enfants, son voisin, son tonton de souscrire un second abonnement que vous utiliserez ? Reste bien sûr le problème de l’abonnement payé inutilisable. Mais au pire on en revient à une forme d’amende, au mieux à rien du tout car les FAI risquent d’être très occupés à poursuivre les mauvais payeurs qu’ils ne pourront pas menacer de suspension de service puisque ce sera déjà fait. Mon raisonnement est-il erroné ? Ou est-ce un nouvel argument à ajouter à la longue et accablante liste des aberrations et inepties de cette loi et de ses sanctions ?
Je pense effectivement qu’aujourd’hui le problème du travail du dimanche n’est pas religieux, ou de façon très marginale.
La question est plutôt : quel est le jour de la semaine où je peux me retrouver en famille, avec mon conjoint et mes enfants ? Dimanche ou mardi, peu importe, mais le maintien d’un jour sociétalement "consensuel" est important.
Le sujet m’évoque 2 remarques :
1- J’ai passé le DESCF (diplôme d’études supérieures comptables et financières) il y a 15 ans, et j’ai tiré comme sujet du grand oral (l’épreuve qui peut porter sur à peu près n’importe quoi et fait peur à tout le monde) : "Les avantages acquis". A l’époque, l’ouverture des commerces le dimanche était déjà d’actualité, et bien évidemment on m’a posé la question qui tue : "Pensez-vous que l’ouverture des commerces le dimanche soit de nature à relancer la consommation ?". J’ai répondu en gros et pour résumer que si ceux qui travaillent la semaine trouveraient sans doute un avantage pratique à pouvoir faire leurs courses le dimanche, cela n’aurait guère, voire aucun impact sur le niveau global de la consommation, celui-ci étant limité par d’autres considérations. Je ne pense pas que le jury était particulièrement "de gauche" pour ce type de diplôme, j’ai pourtant obtenu la note de 18/20 à l’épreuve.
2- Je travaille aujourd’hui en milieu hospitalier. Je ne suis en principe pas au bureau le dimanche, puisque je suis cadre administratif, mais j’assure des astreintes, de nuit et du week end. La raison en est simple : un directeur d’hôpital doit être joignable 24/24, pour prendre des décisions liées au fonctionnement de la structure. Il est bien évident que cela ne peut reposer sur les épaules d’une seule personne, et c’est donc l’ensemble des cadres de direction qui s’y "colle" avec un roulement reposant sur délégation. Je ne trouve pas cela scandaleux bien au contraire : nous assurons une continuité de service public.
En bref, je pense qu’il ne faut pas confondre : services nécessaires au fonctionnement de la société, 24/24 et 7/7, et "arrangements" destinés à faire plaisir à des patrons du privé, "arrangements" maquillés par des justifications économiques fort discutables...
Quant à la possibilité de "choix" des salariés, comme beaucoup, cela me fait surtout rire !
Merci pour votre contribution.
Juste une remarque : dans mon premier exemple, il ne s’agissait pas des salariés déjà en poste, qui eux, ont eu leur salaire annuel maintenu mais versé sur 12 mois eu lieu de 13.
Par contre, ceux qui ont été embauchés ultérieurement au SMIC mensuel, et qui, effectivement, grâce à l’ancien accord d’entreprise, bénéficiaient annuellement d’une rémunération SMIC x 13, ceux-là se sont retrouvés à SMIC x 12.