La convention de Varsovie et le règlement européen cité ci-dessus sont deux textes distincts.
L’objectif de ce règlement européen est bien de protéger le passager aérien en cas de surbooking "abusif".
En ce qui concerne Easyjet et leurs conditions générales de ventes, il n’y à pas à se poser plus de questions que ça ... en effet, le règlement européen s’applique en Europe point barre. Si les CGV ne sont pas compatibles avec la règlementation en vigueur, elles sont abusives.
Je réitère donc, si vous avez été victime de surbooking, ce règlement vous protège et Easyjet doit vous indemniser. Evidemment, comme souvent dans notre société, il va falloir aller raller et rédiger moults recommandés pour obtenir le respect de vos droits.
Heureusement, la DGAC (merci la fonction publique d’Etat) peut faire aimablement pression sur des compagnies peu scrupuleuses pour que ces dernières respectent leurs clients ...
Selon le motif d’annulation de votre vol, une compagnie se doit de prendre en charge son passager et de l’indemniser. Une règlementation européenne protège le passager aérien (261/2004).
Pour en savoir plus, je vous conseille d’aller voir sur le site de la Direction Générale de l’Aviation Civile, en particulier par là :
Si vous tombez dans les cas prévus par cette règlementation, vous pourrez récupérer à priori 250 € / personne (refusez les bons d’achats, c’est votre droit).
Vous faites un petit recommandé à EasyJet en réclamant application de ce règlement européen, en cas de refus, sourde oreille, mauvaise fois, saisissez la DGAC (DTA / Mission du droit des passagers). C’est très efficace.
Votre réflexion sur le concept d’album semble montrer que le petit jeu de l’industrie musicale à fonctionné à merveille : votre conception de l’album se limite à celle d’une collection de titres dont seuls deux ou trois sont des "tubes" et les autres des rebuts à jeter. Conception hélas vraie pour une majeure partie des productions de nos chères majors. Mais est-ce véritablement le cas des albums créés par de véritables artistes, un tant soit peu éloignés du fameux système radio, tv, disque d’or ? Cette conception relève d’une "marchandisation" de la musique (ne dit-on pas Industrie Musicale ?). Elle lui ôte sa valeur artistique intrinsèque.
Je pense que cette remarque à son importance. En effet, si l’on considère qu’un album est un produit artistique complet, on peut se poser la question de savoir si les arguments habituellements invoqués pour justifier du "piratage" et de la baisse des ventes de disques sont justifiés. Un simple exemple pour faire comprendre mon propos. Si l’on achète un disque, mettons 20 €, et que l’on prend plaisir à l’écouter et le réécouter des dizaines de fois, aura-t-on l’impression de se faire arnaquer ? N’aura-t-on pas la satisfaction d’avoir participé à la rémunération d’un artiste qui nous aura procuré tant de joie (sans discuter plus particulièrement des marges des majors) ? A raison de 40min le disque, si on l’écoute 50 fois, cela fait un prix de revient de 0.60 € / heure. On peut difficilement faire plus compétitif ...
C’est la frénésie de consommation qui pousse l’internaute à entasser des milliers de Mp3 (qu’il n’écoutera probablement qu’une fois) sur son disque dur. La recherche de la qualité musicale passe au second plan. C’est certain qu’avec une telle vision des choses l’idée de payer 20 € pour un album / tube à durée de vie d’un mois peut sembler insupportable.
Il me semble que la faillite du système des majors réside plus dans la conséquence d’une commercialisation à outrance de daubes infames alors que se dévellope en parellèle une offre alternative de qualité de plus en plus facilement accessible par le biais d’Internet (y compris grâce aux réseaux sociaux que vous mentionnez). C’est, à mon sens, ce qui continuera de creuser la tombe des majors : une offre limitée, de basse qualité et surtaxée par rapport à l’offre indépendante. Pour mémoire la différence de prix d’un disque indépendant / major est de l’ordre de 8€, rien que pour la pub !
Le salut, pour les artistes (les vrais, ceux qui comptent et dont on se souvient), viendra d’une adaptation des modes de diffusion de la musique directement vers les fans (sans parler nécessairement de la mort du support CD).
On parle souvent des majors (Universal / Sony BMG / EMI / Warner qui représentent environ 70% du marché mondial), mais relativement peu des labels indépendants (les autres).
Quel impact du piratage (au sens large) sur ces structures ? Il semblerait que le temps ne soit pas au beau fixe non plus pour certains indés même s’ils avaient été quelque peu épargnés lors des premières vagues ... Certaines structures ont subies de plein fouet cette mutation du marché (Overcome Records, Warpath Records dans le domaine Metal par exemple) et se sont cassées la gueule.
Est-ce souhaitable ? Rien n’est moins sûr. Tant la mort des majors qui vampirisent les artistes (marges sur un titre sur iTunes & co ?) ne m’arrachera probablement que des sourires sadiques, tant la disparition de certains labels qui sont véritablement des aubaines et des faire-valoir pour les artistes me semble tout à fait préjudiciable.
Devant les nouvelles possibilités technologiques le simple fait d’acheter un disque devient un presque un acte militant : ne pas acheter un disque d’un major c’est participer à la déchéance de ce type d’agglomérat purement financier. Soutenir un label ou directement un groupe en achetant ses productions, c’est participer au dévellopement d’une scène en laquelle on se reconnait.
Mon choix est fait. A chacun de faire le sien.
Pour les curieux, une interview croisé de cinq gérants de labels « underground » indépendants oeuvrant dans le milieu du Metal extrême :
« I.T : Les gens qui téléchargent à gogo et qui ont une collection à 99 % virtuelle (ce qui n’est donc pas une collection ou une discothèque) n’achèteraient de toute façon pas l’album. C’est une vision des choses. Vision que je ne partage pas mais je ne vois pas d’issue à cet état de fait. Non, ce n’est pas la rançon de la gloire. Comme tout ce qui est gratuit, les gens se jettent dessus comme des morts de faim. J’aimerais connaître le pourcentage de personnes qui téléchargent un album et qui l’achètent par la suite, je sais que beaucoup disent faire ça mais dans la pratique est-ce bien vrai ? Comme je disais, tout est affaire de conception par rapport à l’art et au produit en tant que tel. Si tu soutiens vraiment un artiste, tu achètes son disque, c’est fort logique, après si la musique n’est qu’un simple passe-temps avec toutes les connotations péjoratives de l’expression, soit. Si les gens qui téléchargent sauvagement sont satisfaits comme ça, grand bien leur fasse, je ne vois pas ce que je pourrais y faire personnellement. J’ai un ami qui n’a même pas de matériel hi-fi chez lui, toute la musique qu’il écoute passe par son ordinateur. Même quand il achète des disques, car il en achète, il n’écoute pas le disque. Quand il le reçoit, il le rippe en mp3 sur son ordinateur, range le CD dans le boîtier et ne le ressors plus jamais, il regarde l’artwork de temps en temps. Encore une fois, tout est affaire de conception, j’espère que je ne viendrais jamais à écouter de la musique seulement avec mon ordinateur car je trouve ça vraiment triste. De toute manière, je dois dresser un constat pessimiste sur le sujet, je crois qu’on va vers ça et pas seulement pour les disques. Tout doit être plus rapide, plus numérique, prendre moins de place, les gens n’aiment plus les supports, ils veulent des données plutôt, c’est vachement plus fun. C’est une évolution qui même si je ne l’apprécie pas semble indéniable et surtout dévastatrice quand on observe un peu comment fonctionne le monde actuellement. A quand le nouvel album de Darkthrone en clé usb en magasin ? On va se marrer tiens... »
Source : Darkmag.net.
L’idée de base de cet article est intéressante : rien ne se perd, rien ne se crée ... tout subit la TVA !
Il à mon avis bon de pousser un peu le raisonnement pour comprendre ce qui divise les contributeurs dans les commentaires ci-dessus.
En effet, le propos principal de l’article est d’indiquer que pour un taux de TVA donné, à l’échelle d’une vie, que l’on soit ’riche’ ou ’pauvre’, on aura payé le même pourcentage de TVA sur ce que l’on a gagné car, tout euro gagné est dépensé tôt ou tard. Ainsi, cet impôt (comme tous les impôts de type proportionnel) n’est pas générateur d’inégalités car il ne prélève proportionnellement pas plus sur le ’riche’ que sur le ’pauvre’ (et vice-versa, c’est selon).
L’argument qui m’intéresse et qui est évoqué pour réfuter ce raisonnement est schématiquement le suivant : l’augmentation de TVA est source d’inégalités car le ’pauvre’ consomme proportionnellement, par rapport à ses revenus, plus que le ’riche’ (et donc le ’pauvre’ épargne moins que le ’riche’). Par conséquent, à la fin du mois, le ’pauvre’ paie proportionnellement plus de TVA et a plus de mal à boucler son budget.
En fait, les deux arguments sont valables. Seulement, les auteurs ne parlent pas de la même inégalité, il n’est donc pas possible de les confronter directement pour dire que l’un est dans le vrai tandis que l’autre est dans le faux. Alors me direz vous, comment concilier les deux propos ? En observant la durée sur laquelle on prend la base de calcul. Le temps, ce joueur avide qui gagne sans tricher à tout coup, s’est encore glissé dans le raisonnement ... pour mieux nous égarer ! Dans un cas on calcule sur une vie et dans l’autre sur un mois. Lorsqu’on calcule sur une vie, effectivement, on peut dire qu’au final chacun aura payé autant de TVA, d’ou l’égalité, mais là ou la différence se fait sentir, c’est que le ’pauvre’ aura payé un peu toute sa vie tandis que le ’riche’ aura payé lui aussi un peu toute sa vie et mais aussi beaucoup à sa mort ou vers la fin de sa vie lorsqu’il aura décidé de dépenser ses économies pour investir ... Et quoi qu’on en dise, il est plus facile de ne pas se priver pendant des années puis de payer un bon gros tas d’impôts une fois mort et enterré plutôt que de se serrer la ceinture jusqu’au bout et de ne rien laisser au fisc en fin de compte. D’ou l’inégalité ...
Tout ceci, évidemment sans compter que le ’riche’ à tendance à prendre des vacances hors de l’hexagone et à en profiter joyeusement à taux (parfois) réduit de TVA tandis que le ’pauvre’ ira chez sa belle mère et continuera de cracher la TVA à 19.6 et bientôt plus !
Maintenant, et pour parfaire la critique des arguments incongrus et mensongers de nos hommes politiques, ne reste plus qu’à rédiger un article réfutant le propos suivant (souvent servi par la droite) :
« l’augmentation de la TVA sera compensée par la diminution des charges sur le travail et ce transfert de charges s’appliquera sans augmentation des prix TTC. »
Cette affirmation est une ineptie, et je le dis sans arrière pensées politico-politicienne de bas niveau ni sans rien préjuger quand au futur comportement des patrons ou de n’importe quel autre facteur économico-spéculatif ... Il suffit de sortir la bonne vielle règle de 3 pour s’en convaincre, chiffres à l’appui ...