Vous avez raison, ok… mais vous ne répondez pas à ma question . Vous avez écrit que le bac, étant banalisé et accessible à une grande majorité d’élèves, « perd de sa valeur, il se dépouille de sa signification », et je vous demandais : à quel taux conserverait-il sa « valeur » et sa « signification » ?
Je vous pose la question à vous. Mais je suis demandeuse d’une réponse de la part de tous ceux qui, sur le net, se sont jetés sur ces chiffres du bac 2013 pour se lamenter et les déplorer.
D’accord avec Deneb. Pourquoi diable devrait-on respecter des « traditions » que l’on méprise ? Quant aux « actes vécus comme blasphématoires », il faut vous faire à l’idée que cela relève de la liberté d’expression, car le blasphème n’existe pas en République française.
Pardon d’insister, mais je trouve le sujet assez exemplaire. C’est vrai que les railleries sur le taux du bac sont perpétuelles depuis qques jours. Ok, c’est compréhensible de se moquer d’un diplôme « bradé » (dit-on) et d’en « déduire » que le niveau monte. On dirait le sapeur Camembert cette histoire. Mais au lieu de se marrer sans réfléchir, si on essayait de mieux comprendre les enjeux.
Ainsi, oublions la justification bidon qui est juste un cache-misère. Voyons plutôt ce fameux taux. Quel devrait-il être ? si l’on proteste qu’il est trop élevé et irréaliste, alors on propose un chiffre. Alors combien à la place de 86% ? 80% ? 75% ? 70% ? moins ? combien ? Qui peut dire que les « mauvais » élèves seront dans les 20% d’échec, ou 25%, ou 30%, ou plus.
Plutôt que de parler en taux de réussite, parlons en taux d’échec. Les « élèves qui ont des difficultés et qui ne sont pas à même de mener des études supérieures » dont vous souhaitez éviter la précarité, ils sont dans quel effectif ? Il faut instituer un taux d’échec de combien pour les voir éviter l’impasse du supérieur ?
Je ne suis pas sûre, ni que vous ni que personne ne puisse répondre à cette question. Pourtant, la levée de bouclier assortie de sarcasmes aurait dû être accompagnée pour le moins d’une analyse chiffrée de la situation. C’est bien joli de se lamenter du bon vieux temps, mais on propose quoi pour ces jeunes à l’orée de leur vie difficile et qui méritent mieux que les effets de manche politiques et les grosses blagues qui fleurent bon la condescendance de classe…
(Je ne parle pas pour vous rosemar… )
A l’inverse, il y a aussi dans le supérieur des jeunes de 22 ou 23 ans, qui ont mûri, et qui deviennent d’excellents étudiants, d’un coup. Chacun son rythme. Mais sans le bac, c’est souvent très difficile de refaire le parcours. Je trouve que le bac n’est pas un bon « thermomètre » de la qualité, et qu’il faut une frontière plus poreuse et plus souple entre l’école et les études supérieures. Il y a bcp de chômage chez les jeunes, mais près de 36% chez les jeunes sans diplôme.
Cela me semble suffisamment énorme pour que tout soit tenté pour armer au maximum les jeunes, par des formations diverses ou des diplômes comme le bac qui élargit le champ de nouvelles formations.