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  • COLRE COLRE 9 septembre 2013 19:25

    Si votre inclination actuelle vous pousse à peindre désormais votre monde en noir, les artistes doivent vous aider à transcender votre douleur. Leur désespoir irradie d’une telle beauté qu’il en devient doux pour qui le partage.

    Je suis allée chercher un petit cadeau, car dans la désespérance misanthrope, il y a la poésie noire du grand Léo Ferré, le tragique éblouissant d’ « il n’y a plus rien » qui devrait vous plaire…

    Il faut l’écouter dans ses deux versions, en live où Ferré, vieux, distancié, n’a plus l’envie de rugir sa révolte et son dégoût comme dans la première version studio, comme s’il avait fini par abdiquer.

    Vous connaissez certainement ce texte, alors ces petits extraits seront pour vos lecteurs encore ignorants de son oeuvre.


    "Ecoute, écoute... Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le coeur à l’heure, avec

    Le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture.

    Immobile... L’immobilité, ça dérange le siècle. C’est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse,
    En ces temps.
    Les amants de la mer s’en vont en Bretagne ou à Tahiti...
    C’est vraiment con, les amants.

    IL n’y a plus rien

    Camarade maudit, camarade misère...
    Misère, c’était le nom de ma chienne qui n’avait que trois pattes.
    L’autre, le destin la lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu’elle accrochait
    Dans les buissons pour y aller de sa progéniture.
    Elle est partie, Misère, dans des cahots, quelque part dans la nuit des chiens.…
    […]

    Les révolutions ? Parlons-en !
    Je veux parler des révolutions qu’on peut encore montrer
    Parce qu’elles vous servent,
    Parce qu’elles vous ont toujours servis,
    Ces révolutions de « l’histoire »,
    Parce que les « histoires » ça vous amuse, avant de vous interesser,
    Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit qu’il s’en prépare une autre.
    Lorsque quelque chose d’inédit vous choque et vous gêne,
    Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour retenir une place
    Dans un palace d’exilés, entouré du prestige des déracinés.
    Les racines profondes de ce pays, c’est Vous, paraît-il,
    Et quand on vous transbahute d’un « désordre de la rue », comme vous dites,
    À un « ordre nouveau » comme ils disent, vous vous faites greffer au retour et on vous salue.

    Depuis deux cent ans, vous prenez des billets pour les révolutions.
    Vous seriez même tentés d’y apporter votre petit panier,
    Pour n’en pas perdre une miette, n’est-ce-pas ?
    Et les « vauriens » qui vous amusent, ces « vauriens » qui vous dérangent aussi,
    On les enveloppe dans un fait divers pendant que vous enveloppez les « vôtres » dans un drapeau.

    Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras !
    La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.
    Vous avez le style du pouvoir
    Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
    Comme si vous parliez à vos subordonnés,
    De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu’on vous montre du doigt,
    Dans les corridors de l’ennui, et qu’on se dise : « Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper »
    Soyez tranquilles ! Pour la reptation, vous êtes imbattables ; seulement, vous ne vous la concédez
    Que dans la métaphore... Vous voulez bien vous allonger mais avec de l’allure,
    Cette « allure » que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière,
    Et quand on sait ce qu’a pu vous coûter de silences aigres,
    De renvois mal aiguillés
    De demi-sourires séchés comme des larmes,
    Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer
    Votre visage,
    Je me demande comment et pourquoi la Nature met
    Tant d’entêtement,
    Tant d’adresse
    Et tant d’indifférence biologique
    A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères,
    Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires
    Jusqu’aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,
    Dans votre grand monde,
    A la coupe des bien-pensants.

    Moi, je suis un bâtard.
    Nous sommes tous des bâtards.
    Ce qui nous sépare, aujourd’hui, c’est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civil
    Sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé.
    Soyez tranquilles, Vous ne risquez Rien

    Il n’y a plus rien"

    (si vous trouvez ce texte trop long ou hors sujet, vous pouvez le replier smiley…)




  • COLRE COLRE 9 septembre 2013 18:45

    La vie est encore bien plus cruelle pour les enfants non gâtés… ! smiley

    L’humain n’est ni mieux ni pire qu’il y a des millénaires… Seulement, avec les médias de masse, sa nature lui vient en pleine gueule. Souvent, il ferme les yeux, il nie, fuit, regarde ailleurs et se ment… mais sa réalité le rattrape.

    En vieillissant, il baisse la garde et oublie les compensations de la jeunesse : la fougue, l’insouciance, la gaité, le sexe, l’avenir… Il lui reste la morosité, le regret, le passé gris, les idées noires. 

    Heureusement, rien n’est perdu pour le nostalgique. S’il le veut, la culture peut le sauver : la connaissance, la curiosité, le savoir-faire, l’art, la création, l’imagination… et puis l’amour, les enfants, le vivant, l’amitié, la générosité, la fraternité…
    Tout ce qu’il faut pour attendre la mort avec un minimum de sérénité.



  • COLRE COLRE 9 septembre 2013 00:42

    Sabine, comme vous le dites : « Le cas évoqué dans l’émission est très parlant de la faillite du « suivi » de ce récidiviste ».
    Exactement. Taubira le rappelle incidemment au cours de l’émission : 

    « la situation actuelle, elle est le résultat des lois qui ont été adoptées, qui sont encore actuelles, nous ne les avons pas modifiées, sur la base de ces 67 lois pénales, et 33 lois de procédures pénales ».

    Pujadas aurait dû convoquer SArkozy ou les ministres de la justice depuis 10 ans : c’est eux qui ont créé cette situation infernale par une baisse drastique de tous les moyens, dénoncée par la Cour des Comptes. IL aurait fallu les confronter à ce terrible témoignage. En quoi Taubira a quoi que ce soit à voir avec ces politiques nuisibles ?

    Le quinquennat précédent a vu une baisse de tous les budgets, par exemple des milliers d’emplois de gardiens de la paix et de gendarmes ont été supprimés… 

    Ainsi, le suivi des condamnés est géré par 4000 conseillers d’insertion et de probation, ce qui représente 180 dossiers par personne ! 

    L’ordure barbare qui a massacré ces 2 jeunes femmes était « suivi » dans ces conditions-là ! et l’on s’étonne qu’il soit passé à travers les mailles du filet ? ce qui est étonnant c’est qu’il n’y ait pas davantage de psychopathes dans la nature, comme quoi ces personnels se démènent avec si peu de moyens de façon globalement admirable.

    Je ne sais quel est votre travail, Sabine, mais si tout d’un coup vous receviez une charge de travail 10 fois supérieure, croyez-vous que vous ne commettriez pas de graves erreurs professionnelles ? et qui serait responsable ?


    Pour votre dernière phrase : c’est quoi « la réalité » ? Il y a 400 à 600 homicides par an et 1000 tentatives. Il y a 11 000 viols déclarés et 200 000 tentatives… La voilà, la réalité. Une addition astronomique de crimes. Vous trouvez que c’est une réussite ? vous pensez que les autres pays qui tentent des solutions (comme la contrainte pénale), USA, Canada, Grande-Bretagne, Suède, Pays-Bas, sont des fous furieux et des irresponsables ?

    J’ai toujours pensé qu’il n’y avait qu’une solution à l’insécurité : faire baisser la récidive, par tous les moyens possibles. Car, les condamnés sortent de prison, eh oui, à moins que vous ne vouliez les enfermer à vie pour des délits et tous les crimes.




  • COLRE COLRE 8 septembre 2013 19:47

    10 ans de sarkozysme nous a fait oublier le devoir d’un ministre de la justice qui respecte le Droit, qui s’incline devant la douleur d’une mère de victime, mais sans rentrer dans le jeu frelaté de l’émotion surjouée sur un plateau télé… 

    Elle est restée d’une grande dignité (le témoin aussi, d’ailleurs), ferme dans ses valeurs républicaines, tandis que Pujadas se roulait dans la putasserie émotionnelle du tout pour l’audience.


    « « Face aux victimes, je fais silence ! » déclare la ministre, qui répète sobrement, à plusieurs reprises, qu’elle « s’incline », tout en refusant de commenter sur le plateau d’une télévision une décision de justice. 

    Le respect étant ainsi donné en réponse à la dictature de l’émotion qui semble avoir gagné France 2. Faute déontologique que de vouloir instrumentaliser la douleur pour faire de l’audience. « On me rend comptable de tout, et je l’accepte » confie Christiane Taubira »" (Marianne2.fr)



  • COLRE COLRE 8 septembre 2013 13:24

    Ou comment traiter un sujet aussi complexe avec son sempiternel lot de mensonges, d’amalgames et d’idéologie… !

    J’ai regardé l’émission et je n’y ai vu chez Taubira aucun « tropisme angélique », bien au contraire. 

    Partons d’un constat : la situation est calamiteuse, le bilan de 10 années d’idéologie « tout » répressif est un échec. La délinquance n’a pas cessé d’augmenter alors que plus de 60 lois sécuritaires ont été votées ! une tous les 2 mois…

    Je rappelle quand même que la situation actuelle n’est en RIEN redevable à Taubira mais aux lois et pratiques des dix années passées.

    TOUS les observateurs constatent la faillite du système. Et je ne parle pas d’une pseudo presse de gauche, mais d’un journal comme les Echos titrant : « En cinq ans, les grandes tendances de la délinquance ont finalement très peu changé. Depuis 2007 et même en réalité depuis 2001, la hausse des atteintes volontaires à l’intégrité physique n’a cessé de croître. » 

    Alain Bauer lui-même, sarkozyste, admet la forte hausse des homicides : « Si « la part des homicides passionnels a tendance à se rétracter, les règlements de comptes » augmentent, selon Alain Bauer. La ville de Marseille a par exemple connu une série de 11 règlements de comptes en 2011 »

    On finit par vouloir oublier que les règlements de compte ne datent pas d’aujourd’hui… 

    Derrière les rodomontades, nous n’étions pas du tout dans une vraie politique sécuritaire. Il y avait juste les symboles et la posture du « tout répressif » (inefficace et nuisible), là où il fallait une politique concrète, réfléchie, adaptée et qui donne des ré-sul-tats ! (à ré-estimer régulièrement).

    Il faut évidemment un mixt innovant de prévention et de répression, avec de l’intelligence, du courage, de la rigueur… 

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