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Damien Perrotin

Damien Perrotin

Chargé de mission à Nantes et membre du bureau politique de l'UDB

Tableau de bord

  • Premier article le 25/02/2009
  • Modérateur depuis le 16/03/2009
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Derniers commentaires



  • Damien Perrotin Damien Perrotin 6 avril 2011 16:05

    Les politiciens sont en général impuissants dans ce domaines et peuvent accompagner le mouvement ou pondre des mesures symboliques sans effets sur le raport des forces. La seule exception c’est pour des langues minoritaires ou locales qu’un effort durable de la puissance publique avec une solide étude linguistique peut propulser.

    Maintenant comme pour la francophonie les arbitres de la lutte ce sont les non-francophones, qui n’ont aucune raison de la soutenir... quant à l’argument de la diversité culturelle... il suffit de lire les diatribes de l’AFRAV pour comprendre que ce n’est qu’une réthorique creuse. Je ne vois pas pourquoi les partisans de la vraie diversité culturelle devraient s’engager dans ce combat.

    L’esperanto est une langue latine avec des racines germaniques (comme le français) et ses phonemes sont celles que le polonais oriental note orthographiquement (donc pas les consonnes palatales), avec le goût typiquement slave pour les fricatives et un grand nombre de phonèmes et d’oppositions typiquement européens... sans parler des accumulations de consonnes. Il est trivial de trouver une langue plus facile à prononcer pour tout le monde (l’indonésien, par exemple).

    La grammaire est typiquement européenne au point que c’en est ennuyeux. Elle est aussi inutilement compliquée (le chinois est beaucoup plus simple, de même que l’anglais)



  • Damien Perrotin Damien Perrotin 6 avril 2011 14:35

    Krokodilo, la promotion de l’anglais n’interesse pas grand monde aux USA ou en Grande-Bretagne, du moins à l’extérieur. Il ne faut pas confondre les discours pro domo de quelques lobbies et la réalité du débat local. Les anglophones vivent la domination de l’anglais comme je la vis : c’est un fait qui apporte plus d’avantages que d’inconvénients.

    L’OIF (enfin la France mais c’est ce qui compte) reconnaît la réalité, mais ne peut pas l’admettre officiellement d’où une politique de posture associée à une saine adaptation aux réalités. Les parents suivent, car ils ont compris que la maîtrise de l’anglais était aussi indispendable à toute carrière un tant soit peu poussée que la maîtrise de l’écriture.

    Ce que proposent les francophonistes équivaudrait à obliger une partie des enfants à apprendre le français en cyrillique ou en devanagari... étant bien entendu que le reste de la société continuerait à fonctionner avec l’alphabet latin. Je doute que ce soit trés populaire.

    Quand j’écris en anglais - ce qui m’arrive fréquement - je ne traduis naturellement pas, comme le font tous ceux un tant soit peu ouverts sur la culture mondiale. Par ailleurs, Asp a raison sur un point : la culture et le débat intellectuel français sont à la fois insulaires et de médiocre qualité. Entre BHL et Rawls ou Lasch, il n’y a pas de comparaison possible.

    J’ai beaucoup de sympathie pour l’idée espérantiste, un peu moins pour sa mise en oeuvre (une langue latine eurocentrée avec une phonologie slave - dans le monde des conlangs on appelle ça un euroclone), mais on doit reconnaître que l’espéranto n’est plus dans la course depuis longtemps. Il est la base d’une culture vivante, ce qui est déjà pas mal, mais c’est tout ce qu’il peut espérer.

    Enfin, pour moi le français est un outil, rien de plus, et dans le domaine scientifique ou intellectuel il ouvre moins de portes que l’anglais.

    Rough, merci de me démontrer que la diversité culturelle à la française n’est qu’une posture et qu’il n’y a donc pas de raison particulière de la défendre.



  • Damien Perrotin Damien Perrotin 30 décembre 2010 14:07

    Emile, les anti-panneaux occitans sont aussi les plus opposés à la mondialisation. Ils les considèrent comme un complot allemand / anglo-saxon / sionniste pour dissoudre les états-nations. Vous devriez lire Pierre Hillard, par exemple, c’est édifiant. Ah, et si l’anglais est dominant cela n’a rien à voire avec une quelconque idéologie. C’est juste que les anglophones ne voient pas pourquoi ils apprendraient les langues des autres alors que la leur leur suffit. Les francophones ont exactement la même position... mais pas les mêmes moyens.

    Batko, j’ai beaucoup de sympahie pour les occitans et pour les espérantiste, mais ce n’est pas en se cachant la réalité qu’on fera avancer les choses. L’occitan n’est presque plus transmis et la biologie étant ce qu’elle est, on a toutes les chances d’aboutir à une situation à l’irlandaise (ou pire) si les militants de la langue n’inverse pas la tendance.

    Pour l’esperanto, les états s’y sont opposés dans les années 30 - dont la France, au nom de la défense du français - maintenant, ils n’y prètent plus attention, tout comme d’ailleurs la majorité de la population. En fait la plupart des politiques le considère comme une bonne idée dans l’absolu mais sans portée pratique. Au mieux, ils feront du « lip service » avant de passer à autre chose. On ne peut d’ailleurs pas le leur reprocher : c’est au mouvement esperantiste de bâtir le rapport de force nécessaire pour faire avancer les choses



  • Damien Perrotin Damien Perrotin 30 décembre 2010 13:50

    Krokodilo, les francophonistes font de même dés qu’ils en ont la possibilité, ce qui est, je l’admets, plutôt rare, de nos jours, et il suffit de comparer les statuts respectifs du gallois et du catalan pour voir quel côté est le plus favorable à la diversité culturelle.

    Il ne suffit pas de prendre une posture victimaire et de se plaindre des misères que les méchants anglo-saxons font aux gentils francophones, il faut aussi démontrer en quoi votre projet est plus juste que le leur. Pour l’instant, tout ce que font les francophonistes, c’est expliquer aux autres qu’ils doivent sacrifier leurs intérêts à ceux des francophones sans la moindre contrepartie. J’attends encore une bonne raison de le faire



  • Damien Perrotin Damien Perrotin 30 décembre 2010 01:01

    Radix, ce n’est pas parce que quatre millions d’Irlandais partagent une illusion, que ça cesse d’être une illusion.

    Chuppa, le NVA étant un parti de droite modéré, je suis raisonnablement sur que sous leur régime, si le flammand moyen est réveillé à six heures du matin, ce sera par le laitier. Je suis loin d’avoir cette certitude en ce qui concerne les opposants autoproclamés des « banksters ».

    Eugène, vous utilisez ces trois langues dans des fonctions distinctes et non-concurentes. Le français « langue internationale » (pause pour le rire) et l’esperanto seraient en concurence pour la même niche sociologique, et dans les mêmes milieux. L’un l’emporterait nécessairement sur l’autre.

    Krokodilo, vous tombez dans le travers que j’attaque. Pourquoi un occitaniste - ou un danois - devrait-il se sentir concerné par la défense de vos intérêts linguistiques ? Ils sont tout aussi impérialistes que ceux des anglophones et offrent infiniment moins de débouchés culturels ou économiques. Vous ne pouvez même pas vous prévaloir d’un quelconque avantage moral, car l’histoire de Villeneue-lès-Maguelone montre que les francophonistes sont plus intolèrants que les anglophones.

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