La compréhension de l’évolution de ce qui se passe en Hongrie est aujourd’hui centrale afin de décortiquer ce qui est vraiment en jeu au sein des faux affrontements spectaculaires qui font la une des médias. L’union des travailleurs qui, en 1956 à Budapest proclamèrent à la fois leur refus du capitalisme libéral états-unien ainsi que du capitalisme d’état bolchévique soviétique furent écrasés par ces derniers avec l’aval ainsi que la coordination de la CIA. On a souvent affaire aux deux faces mensongères d’une seule et même pièce de monnaie. Les peuples sont entre le marteau et l’éclume ; il ne peuvent désormais que choisir l’outil de leur écrasement. La secte qui maîtrise les ressorts de la machine se cache derrière ses sous-traitants étatiques, qui effectuent pour elle la sale besogne.
Je me permettrait une petite objection par rapport au fait de classer la thèse de grand remplacement uniquement à l’extrême droite de l’échiquier politique. Il est d’ailleurs clairement établi dans des travaux clé dits de gauche que l’immigrant est la matière première la plus soumise et malléable face aux diktats du patronat. Adeptes uniquement des révolutions de palais ponctuelles, les populations orientales du temps immobile ne remettent pas en cause les dogmes centraux de “notre” société désormais à la botte de la finance. Contrairement aux indigènes européens instinctivement et anthropologiquement subversifs, qui ont la révolution dans le sang, il leur serait inconcevable d’imaginer une société qui serait autre qu’un grand bazar commercial.