je suis profondément attristée par tous ces commentaires, un tel manque d’empathie me ferait presque perdre foi en l’être humain…
Alors, sous prétexte que « ça ne se voit pas », ça n’existerait pas ? Est-ce un argument valable ? Comment peut-on penser une chose pareille ?
A Paris, dans le métro. Quelques formes de harcèlement que j’ai personnellement vécu.
Je suis une grande timide. La dernière fois que je me suis fait peloter les fesses dans le métro, je n’ai rien dit. J’ai repoussé mon agresseur (car oui, c’est une agression), j’ai souri. Le métro était bondé. Personne n’a rien vu. Je me sentais souillée.
La dernière fois qu’un homme (assez âgé) s’est masturbé en me regardant (ils ont la technique pour ne pas se faire remarquer), même si encore une fois le métro était plein (sinon, j’aurais vraiment eu peur), je me suis levée et j’ai changé de wagon. D’accord, pas d’attouchement, mais c’est vraiment répugnant.
Quand j’avais 12 ans, un jeune homme (en costard cravate, beau gosse en plus) a essayé de m’entraîner, me tirant par le bras, à la sortie du métro, et a sorti son sexe de son pantalon. Bon, là, je l’ai regardé dans les yeux et je lui ai dit « laissez-moi tranquille » avec fermeté. Bizarrement, ça a marché. J’ai mis des semaines à me remettre de la peur que j’ai éprouvée.
J’en ai des dizaines d’autres, des histoires semblables.
Je n’en ai oublié aucune.
Car l’agresseur doit penser « c’est rien, ça n’a aucune conséquence » mais c’est faux. Ces gestes qui paraissent si simples, ils impriment la mémoire, si ce n’est le corps.
Mais je ne m’étais pas posée la question plus loin, jusqu’au jour où je participai à une fête exclusivement entre filles. Et à un moment de la soirée, la conversation a dérivé vers toutes ces formes de harcèlement : sur la dizaine de participantes, pas une seule n’avait pas une histoire d’attouchement sexuel, si ce n’est d’agression, à raconter. PAS UNE SEULE. Nous venions toutes de quartiers différents : Paris même, proche banlieue, lointaine banlieue. Dans le métro, le RER, dans la rue, devant son immeuble, à la bibliothèque… bref, tous lieux publics.
Nous sommes dans un pays dit « civilisé », au 21ème siècle… Et nous devons subir des attouchements, insultes voire pire : et tous ces actes commencent très souvent par un simple « bonjour », ou une question anodine « avez-vous l’heure » (celle-là revient souvent…)
Je tremble quand j’imagine la façon dont sont traitées les femmes des pays dits « moins civilisés ».
Cette vidéo, c’est juste le petit bout de l’iceberg. Mais je vous assure, vous faire suivre dans la rue par un homme, même en plein jour, c’est juste flippant. La dernière fois que ça m’est arrivée, j’ai été obligée de me réfugier dans un café en demandant de l’aide à la première personne que j’ai croisée.
Alors pour résultat, cela fait des années que je m’habille de vêtements amples, je ne mets jamais de jupe, j’ai un large manteau. Et bien, ça réduit un peu le harcèlement, mais pas totalement.
Mon compagnon comprend parfaitement ce que je ressens : il l’a déjà vécu lui-même, à deux reprises. Il s’est fait harceler (attouchements sexuels) par des hommes. Donc non, ce n’est pas réservé aux femmes… même si la proportion d’hommes agressés doit je pense être beaucoup plus faible.
Vous pouvez penser que se faire siffler, complimenter, c’est agréable… Mais c’est une vue de l’esprit. La vérité, c’est que l’être humain est un prédateur et que l’égalité est très très loin d’exister. Le plus pénible, c’est la répétition, car même l’acte le plus anodin, répété, devient insupportable.
Il faut juste en avoir conscience.
Vidéo très intéressante (en anglais) : How movies teach manhood by Colin Stokes
Ce monsieur donne une statistique américaine issue d’une étude publiée dans le New York Times : UNE FEMME SUR CINQ dit avoir été agressée sexuellement dans sa vie. D’après mon expérience, cette statistique est plutôt gentille...
le jour où l’être humain cessera d’attendre qu’un « surhomme » vienne résoudre ses problèmes, l’humanité aura atteint un niveau de développement supérieur. L’homme sera véritablement un « homme nouveau ».
Le véritable « complot » ancestral est de faire croire à l’humain que cet « élu » est extérieur à lui-même.
Symboliquement, les textes de sagesse (y compris Nietzsche) ne nous disent qu’une chose : chaque être humain a le potentiel du surhomme en lui, nous sommes tous potentiellement cet être supérieur « au service du bien commun ». A chacun d’y travailler activement.
Attendre qu’un autre fasse le travail à notre place, c’est psychologiquement immature et de nos jours, dangereux.
C’est bel et bien l’état de dépendance dans lequel nous maintiennent les politiques et les médias = nous sommes et serons toujours irresponsables, mineurs, et donc manipulables à leurs yeux (pour notre plus grand bien, évidemment).
mon beau-père belge s’est fait hospitaliser à Bruxelles suite à une longue maladie. Son état ne lui permettait plus de vivre sans de multiples machines, aide-respiratoire et autres tubes émanant de chaque partie de son corps. Il avait été très clair depuis toujours : « Je refuse tout acharnement thérapeutique : s’il n’y a aucun espoir, laissez-moi partir ».
Pendant deux semaines, il est resté hagard, le regard vide, drogué à l’extrême pour ne pas souffrir. Puis les médecins ont baissé les doses. Il est revenu peu à peu à lui.
Je ne connaissais pas la position de la Belgique concernant l’euthanasie. J’ai donc été étonnée d’entendre le médecin demander :
« Voulez-vous continuer les traitements ? »
Oui, hoche-t’il de la tête.
La troisième semaine, il est beaucoup plus agité : la souffrance semble grandissante, le traitement ne fonctionne pas. Tous ses signes vitaux sont dans le rouge. Les infirmières nous signalent qu’il demande à tout arrêter. Nous savons que c’est son souhait, mais nous devons patienter : il faut que sa demande soit répétée.
Et ainsi, pendant 5 jours, il va répéter tous les jours qu’il souhaite arrêter. Il pleure, il ne veut plus vivre ainsi. Le sixième jour, il joint les mains dans une supplique sans équivoque : c’en est trop.
Alors la famille se réunit autour de lui, dans cette petite chambre d’hôpital. Le médecin de garde nous explique la procédure : quand nous nous sentirons prêts, ils appuieront sur un bouton, et le père s’endormira paisiblement.
Dernières paroles échangées…
Derniers baisers…
Calme, douceur, amour… soulagement.
Il s’est endormi paisiblement, chacun de ses enfants lui serrant les mains.
Tout ce que j’ai ressenti, c’est de la sérénité, une mort belle, une mort digne, paisible : nous avions tous pu ETRE LA, près de lui, lui dire au revoir, une toute dernière fois. Le calvaire avait assez duré, trois semaines, c’était déjà trop !
Pas de souffrance inutile, pas d’hypocrisie, pas de faux principes moraux : un accompagnement serein, en présence du corps médical.
Pas de doute, pas de remords pour la famille qui reste.
Je suis française et je me suis dit : nous avons beaucoup à apprendre de la Belgique dans ce domaine.
Racontant mon histoire à une collègue, elle a souligné cette CHANCE : elle a elle-même perdu son beau-père, en France. Il était bien plus âgé, bien plus malade, et son calvaire a duré 3 MOIS, 3 MOIS de souffrance, avant que l’un de ses enfants hurle dans l’hôpital, crie sur les médecins pour qu’ils acceptent d’abréger ses souffrances en augmentant, détournant le regard, la dose de morphine…
De quoi avons-nous peur ?
Les grands principes moraux tombent quand on est confronté à la douleur d’un proche qui souhaite partir avec dignité.
cela ne me paraît pas incompatible, bien au contraire : et si on pouvait au passage se libérer du pétrole et autres ressources nocives, pourquoi pas ? De plus, il faudra bien, entre autres, régler le problème des déchets nucléaires.
et si le problème n’était pas le nucléaire, mais l’Uranium ?
et si on utilisait un autre minerai, présent sur toute la planète, en surface ?
et si le nucléaire devenait écologique et sans danger ?
et si on pouvait recycler tous les millions de m3 de déchets nucléaires qui polluent notre planète ?
et si un volume de ce minerai, de la taille d’une balle de ping pong, suffisait à couvrir les besoins énergétiques d’une personne, durant toute sa vie ?
Et si les américains avaient déjà construit un prototype de voiture qui roule à vie avec une infime quantité de ce minerai ?