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Estelle Floriani

Spectatrice engagée, pour reprendre (en toute modestie) la formule de Raymond Aron, frottée d'un peu de philosophie, je tente de jeter un regard critique sur les réalités politiques et sociétales. Lorsqu'un discours me fait bondir, il m'arrive de sauter sur mon clavier et de proposer mes réflexions, un peu longues, c'est vrai. J'espère toutefois aider ainsi ceux qui ont la bonté de me lire jusqu'au bout à faire une chose, aussi rare que nécessaire : penser. 

Tableau de bord

  • Premier article le 24/04/2020
  • Modérateur depuis le 22/11/2022
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Derniers commentaires



  • Estelle Floriani 8 août 20:26

     « il peu vraisemblable qu’il se soit inspiré de la version de Bellini » : il fallait bien sûr lire : « il est peu vraisemblable... »

    Pardon à mes lecteurs pour cette malheureuse coquille.

    E.F



  • Estelle Floriani 7 août 20:13

    Je poursuis mes recherches sur le Festin des dieux, revendiqué par Thomas Jolly. Contrairement à ce que je suggérais dans mon article (on écrit toujours trop vite…), il peu vraisemblable qu’il se soit inspiré de la version de Bellini. Cette dernière met en scène les dieux dans une sorte de pique-nique, et non derrière une longue table rectangulaire comme c’est le cas, en revanche, du tableau de Jan Harmensz van Biljert, peint vers 1635-1640. Et chacun pourra constater que cette dernière version ressemble effectivement fort à la scène (sans jeu de mot) créée par Thomas Jolly.

    Or, il est intéressant de lire les explications que propose le musée Magnin de Dijon où l’œuvre est exposée : « Dans le contexte de la Réforme, dans lequel la commande pour les temples avait disparu, l’artiste trouva un stratagème pour peindre une Cène christique sous le couvert d’un sujet mythologique. » "Le Festin des Dieux", audioguide Explication d’autant plus parlante que la table de repas, la position des convives, le satyre dansant, de dos comme est figuré traditionnellement Judas dans les représentations de la Cène, et jusqu’à l’auréole d’or qui encadre le visage d’Apollon au centre, à la place du Christ, évoquent irrésistiblement la fameuse Cène de Léonard de Vinci.

    Nous entrons là dans des subtilités à double tiroirs. Premier degré : le festin des dieux païens, l’apologie de la jouissance sans limites... Second degré : … qui remplace le repas de l’amour où le divin se donne à l’humain. Les éléments patrimoniaux utilisés ne sont donc pas des matériaux bruts, pas plus qu’ils ne sont admirés pour eux-mêmes. Leur fonction est de faire signe - à ceux du moins qui savent décrypter, ou au moins aux concepteurs du spectacle eux-mêmes, pas si incultes, au fond. Vers où ? Vers l’évidence que la signification de la Cène a été absorbée par une nouvelle religion. Ô Pas le vénérable et sublime paganisme de Platon, de Sénèque et de Caton, mais le néopaganisme de l’individu-dieu, fier de lui-même et de son autocélébration sans bornes. 

    « J’ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie", https://www.marieclaire.fr/l-histoire-du-festin-des-dieux-le-tableau-qui-a-inspire-thomas-jolly-pour-cette-sequence-culte-des-jo,1478977.asp

    affirme Thomas Jolly. Il dit vrai. L’effacement de la tension antagonique entre l’affirmation de l’humain et sa soumission au divin - qui fait toute la fécondité de notre culture - nous rend à l’apaisement lâche de la déculpabilisation satisfaite. 



  • Estelle Floriani 6 août 22:07

    @Buzzcocks
    « Avec une Jeanne d’Arc pour rester dans le ton » ? Quelle bonne idée ! Même si je ne vois pas bien quel « ton » peut être commun entre Mireille Mathieu, Sardou, et la Pucelle. Mais oui, quelle bonne idée que vous me reprenez gentiment, ou plutôt, car je n’ai aucun mérite, qui s’imposait d’elle-même. Cette cavalière athlétique, qui a appris à monter à cheval en quelques jours, volait droit à la victoire sans blesser personne (elle ne portait pas d’arme, mais son seul drapeau) et n’a pas baissé les yeux devant ses juges iniques, est un tellement beau symbole de vertu sportive ! Courageuse candide, guerrière angélique, redoutable jeune fille, éclatante modeste, une des plus lumineuses figures de notre histoire, elle su mieux que tout autre transformer sa défaite en victoire.    



  • Estelle Floriani 6 août 20:22

    @Buzzcocks
    Je réponds à votre remarque ironique de façon sérieuse, si vous le permettez. Je suis la première à admettre que la créativité esthétique de la cérémonie était mille fois supérieure à celle du Puy du Fou. Le budget mille fois plus gros également, et, surtout, financé par l’ensemble des Français, ce qui n’est pas le cas du spectacle de monsieur de Villiers. Quant à madame Maréchal, je n’ai aucune sympathie pour elle, et pas du tout, mais alors pas du tout, pour le Maréchal Pétain, dont je ne saisis par très bien par ailleurs quel rapport il peut avoir avec notre propos. Bien cordialement, E.F.



  • Estelle Floriani 5 août 22:41

    @Astrolabe

    Je ne prétend pas que cette cérémonie fut sataniste. La supposée parodie de la Cène ne se comprend pas, je pense, comme une volonté de se moquer du Christ et des chrétiens. C’est pire. Le blasphème reconnaît au moins une certaine réalité à ce à quoi il s’attaque. Nous n’en sommes plus là, il me semble. Monsieur Jolly est sans doute sincère lorsqu’il affirme qu’il n’a voulu blesser personne. Il a seulement utilisé, manipulé un matériau présent dans notre mémoire, comme il l’aurait fait avec n’importe quel autre. Le patrimoine culturel et spirituel n’a rien de vivant pour lui, rien d’admirable en soi, ni même de détestable, il est seulement une ressource disponible au pillage à ses propres fins, comme les ressources naturelles le sont pour les capitalistes. 

    Par ailleurs, je ne crois pas avoir besoin de regonfler mon ego. Il va très bien, merci. Vous me permettrez une question : cette tentative de me psychanalyser sans me connaître est-elle très utile pour faire avancer le débat ?
    Bien cordialement, 
     E.F. 

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