Le titre employé pour illustrer votre article prête à confusion . Vous supposez, en effet, que Ben LADEN soit une créature de la CIA, lorsqu’il n’est que le fruit de l’islam. Islam qui multiplie, non pas des GANDHI, des MARTIN LUTHER KING, des MANDELA...mais des hommes qui s’appuient sur des textes pour s’imposer au monde. Cette volonté est née bien avant la CIA et que Ben LADEN soit mort ou pas importe peu. De trés nombreux FRANKENSTEIN multiplient les actes terroristes, à plus ou moins grande échelle selon l’état de conscience des cibles.
La polémique sur le voile pointe à nouveau le nez en cette rentrée 2009, et cette fois pas seulement en France : le voile progresse aux Etats-Unis, en Angleterre, en Belgique, jusqu’aux plus hautes instances gouvernementales. Certains s’en font les défenseurs au nom du « droit à la différence » et du multiculturalisme ; d’autres préfèrent penser qu’il s’agit d’un phénomène mineur qui ne vaut pas la peine qu’on s’y attarde ; d’autres enfin élèvent la voix face à l’infiltration du symbole islamiste jusqu’au cœur des institutions démocratiques. Les musulmans modérés européens, qui ont fui l’intégrisme de leurs pays, sont les premiers à s’insurger.
Le voile revêt plusieurs formes, plus ou moins discrètes : le hijab, terme générique, recouvre les cheveux, les oreilles et le cou ; le tchador iranien laisse voir le visage mais pas les mains ni le reste du corps ; le niqab, voile salafiste récent, laisse paraître une fente au niveau des yeux ; la burqa, voile afghan traditionnel grillagé au niveau des yeux, recouvre l’ensemble du corps. Qu’y a-t-il de mal à ce qu’une femme soit voilée ? se demanderont les naïfs. Mohamed Sifaoui, journaliste franco-algérien, apporte des éléments de réponse sur son blog : « Le voile - avec ses différentes variantes (burqa, niqab, sitar, etc.) est le symbole de la révolution iranienne et de ses crimes … il est l’étendard d’un fascisme vert qui a tué des musulmans et qui depuis quelques années cherche à massacrer l’humanité … le voile, dis-je, est l’illustration de l’obscurantisme dans lequel ceux qui crachent sur les Lumières veulent nous plonger … il est le résultat de plusieurs années d’endoctrinement et d’escroqueries qui ont instrumentalisé une religion à des fins idéologico-politiques ; il est l’aboutissement - quoi qu’on en dise - de l’asservissement des femmes par des mâles intégristes atteints de graves pathologies mentales ; le voile, dis-je, est la consécration d’une offensive islamiste sur l’Europe, ses médias, sa société civile et ses institutions ; il est l’abomination de la désolation qui a atteint une certaine gauche, celle qui pourtant a toujours agi avec l’anticléricalisme comme étendard et qui aujourd’hui s’accommode de ce signe de l’intégrisme. »
Au Moyen-Orient, on mise sur le cheval fort, Daniel Pipes
« Quand les gens voient un cheval fort et un cheval faible, par nature, ils aimeront le cheval fort. » Ce que Smith appelle le principe du cheval fort consiste en deux éléments simples : la prise du pouvoir et la conservation de celui-ci. Ce principe est prédominant car, dans le monde arabe, la vie publique n’a « aucun mécanisme de transition pacifique ni de partage du pouvoir, raison pour laquelle les conflits politiques sont vus comme un combat à mort entre des chevaux forts ». La violence, constate Smith, est « au cœur de la vie politique, sociale et culturelle du Moyen-Orient arabophone ». Plus subtilement cela implique de garder un œil vigilant sur le prochain cheval fort par rapport auquel il faut se positionner et peser le pour et le contre.
La violence et la cruauté des Arabes troublent souvent les Occidentaux.
Ce n’est pas seulement le leader du Hezbollah qui proclame « Nous aimons la mort », mais également, pour ne prendre qu’un exemple, un homme de 24 ans qui, le mois dernier, hurlait « Nous aimons la mort plus que vous n’aimez la vie » quand il a percuté avec sa voiture le Bronx-Whitestone Bridge, un pont de New York. Quand, dans la ville de Saint-Louis, deux parents ont commis un crime d’honneur sur leur fille adolescente en la poignardant à treize reprises au moyen d’un couteau de boucher, le père palestinien criait : « Meurs ! Meurs vite ! Meurs vite !... Silence, petite ! Meurs, ma fille, meurs ! » et la communauté arabe locale de le soutenir ensuite face aux accusations d’assassinat. Récemment, un prince d’Abu Dhabi a torturé un marchand de grain qu’il accusait de fraude ; en dépit de la vidéo atroce diffusée sur les chaînes de télévision du monde entier, le prince a été acquitté tandis que ses accusateurs ont été condamnés.
Sur une échelle plus large, on a dénombré 15 000 attaques terroristes depuis le 11 Septembre. Dans l’ensemble du monde arabophone, les gouvernements s’appuient davantage sur la brutalité que sur l’autorité de la loi. Le désir ardent d’éliminer Israël persiste encore et toujours même quand sévissent les insurrections, dont la dernière en date a éclaté au Yémen.
À propos de la pathologie qui touche la politique arabe, il existe plusieurs excellents essais d’explication dont certains ont ma préférence : les études réalisées par David Pryce-Jones et Philip Salzman auxquelles il faut désormais ajouter The Strong Horse : Power, Politics and the Clash of Arab Civilizations (Le cheval fort : le pouvoir, la politique et le choc des civilisations arabes), une analyse captivante et néanmoins fouillée et remarquable de Lee Smith, correspondant au Moyen-Orient pour le Weekly Standard.
Smith s’inspire d’une parole prononcée par Oussama Ben Laden en 2001 : « Quand les gens voient un cheval fort et un cheval faible, par nature, ils aimeront le cheval fort. » Ce que Smith appelle le principe du cheval fort consiste en deux éléments simples : la prise du pouvoir et la conservation de celui-ci. Ce principe est prédominant car, dans le monde arabe, la vie publique n’a « aucun mécanisme de transition pacifique ni de partage du pouvoir, raison pour laquelle les conflits politiques sont vus comme un combat à mort entre des chevaux forts ». La violence, constate Smith, est « au cœur de la vie politique, sociale et culturelle du Moyen-Orient arabophone ». Plus subtilement cela implique de garder un œil vigilant sur le prochain cheval fort par rapport auquel il faut se positionner et peser le pour et le contre.
Selon Smith, c’est ce principe du cheval fort, et non l’impérialisme occidental ou le sionisme, « qui a déterminé le caractère fondamental du Moyen-Orient arabophone ». La religion islamique elle-même s’est coulée dans le moule ancien de l’autoritarisme, celui du cheval fort, qu’elle a promu. Mahomet, le prophète de l’islam, était un homme fort en plus d’être une personnalité religieuse. Les musulmans sunnites ont régné pendant des siècles « par la violence, la répression et la contrainte ». La célèbre théorie de l’histoire formulée par Ibn Khaldun se résume à un cycle de violence dans lequel les chevaux forts remplacent les chevaux faibles. L’humiliation subie par les dhimmis rappelle chaque jour aux non-musulmans que ce n’est pas eux qui font la loi.
L’angle d’approche adopté par Smith donne des éclairages sur l’histoire moderne du Moyen-Orient. Il présente d’une part le nationalisme panarabe comme un effort de transformation des petits chevaux constitués par les États nationaux en un seul grand cheval et d’autre part l’islamisme comme un effort destiné à faire retrouver aux musulmans leur puissance. Quant à Israël, il fait office de « cheval fort par procuration » à la fois pour les États-Unis et le bloc égypto-saoudien dans le bras de fer, véritable guerre froide, qui oppose ce dernier au bloc iranien. Dans un univers marqué par le principe du cheval fort, la loi des armes séduit davantage que celle des urnes. Dépourvus de cheval fort, les Arabes libéraux avancent peu. En tant qu’État non arabe et non musulman le plus puissant, les Etats-Unis rendent l’anti-américanisme à la fois inévitable et endémique.
Ceci nous amène aux politiques menées par les pays non arabes : ceux-ci, malgré leur puissance et leur réelle endurance, échouent, souligne Smith. Être gentil – c’est-à-dire, se retirer unilatéralement du Sud-Liban et de Gaza – conduit inévitablement à l’échec. L’administration de George W. Bush a lancé, à juste titre, un projet de démocratisation porteur de grands espoirs, pour ensuite trahir les Arabes libéraux en ne menant pas ce projet à bien. En Irak, l’administration a négligé la recommandation d’installer au pouvoir un homme fort favorable à la démocratie.
Le nouveau discours “anti-système” d’Oussama Ben Laden, Alexandre Del Valle
Le 29 janvier, cinq jours après avoir menacé les Etats-Unis de nouvelles attaques terroristes, Oussama BenLaden refait parler de lui en devenant le champion de la lutte contre le réchauffement climatique. (France-Soir)
Dans son dernier discours, BenLaden dénonce « la responsabilité de toutes les nations industrialisées », dont les Etats-Unis, coupables de « ne pas avoir signé le protocole de Kyoto, afin de satisfaire les intérêts des grandes compagnies ». Démontrant qu’il n’est pas sensible qu’au vert de l’islam mais aussi au vert de l’écologie, le chef d’al-Qaida sait que derrière la carapace verte de l’environnementalisme peuvent se cacher des révolutionnaires rouges ou autres altermondialistes qui partagent une même haine du système capitaliste industriel occidental et des Etats-Unis.
Pour les séduire, BenLaden propose ainsi de « boycotter le dollar et de s’en débarrasser, seul moyen de libérer l’humanité de l’esclavage de l’Amérique et de ses compagnies ». Cette nouvelle rhétorique « altermondialiste » a pour obectif de faire sortir ben-laden.html">al-Qaida de l’isolement, de séduire les anti-américains, anti-capitalistes et anti-israéliens du monde entier afin de créer un courant de pensée « anti-système » qui œuvre dans les médias et dans les débats intellectuels à relativiser, nier ou justifier la barbarie d’al-Qaida. Ce qui est déjà le cas de ceux qui nient le 11 septembre ou pensent que les islamistes sont les nouveaux révolutionnaires face au « néocolonialisme » de l’Occident.
En guerre contre l’Iran, le Hamas et le Hezbollah
D’où le fait que bien qu’étant l’ennemi du nationalisme palestinien, du Hamas et de l’Autorité palestinienne (al-Qaida plaide pour une Oumma islamique sans frontières), Oussama cherche aussi à apparaître depuis trois ans comme le meilleur défenseur du palestinisme, cause suprême des Arabes mais aussi des mouvements d’extrême gauche, des No Global et même des néonazis. Ainsi, le 24 janvier dernier, en revendiquant l’attentat manqué sur un avion de ligne américain le jour de Noël et en menaçant les Etats-Unis de nouvelles attaques « s’ils poursuivaient leur soutien à Israël », Ben Laden« href="http://www.francesoir.fr/etranger/2010/01/24/ben-laden-attentat-amsterdam-detroit-noel.html">Ben Laden a voulu faire oublier que son organisation est en guerre contre l’Iran, le Hamas et le Hezbollah, soutiens des terroristes palestiniens les plus dangereux pour Israël.
Continuateur des révolutionnaires rouges d’antan et des totalitaires bruns des années 1930-1940, al-Qaida n’est ni écologiste (Ben Laden n’a jamais dénoncé le pétrole), ni propalestinienne (elle combat tout nationalisme qui divise la Oumma islamique internationale), ni même alliée des révolutionnaires rouges, qu’elle a combattus pendant la guerre froide. Son réel dessein de guerre est l’établissement d’un califat mondial régi par la lecture la plus totalitaire de la loi islamique (charia). Un ordre théocratique, réactionnaire et moyenâgeux dont les premières victimes sont les musulmans libres et que devraient combattre les progressistes du monde entier.
Nouvelle jacquerie mondiale contre l’Occident
Mais BenLaden et son numéro deux et cerveau, Ayman Zawahiri, comptent sur la maxime : « L’ennemi de mon ennemi est mon ami. » Leur rhétorique « altermondialiste » a été lancée depuis 2005 afin de rallier tactiquement les opposants baasistes (ancien parti de Saddam Hussein) à l’occupation américaine en Irak. Dans plusieurs discours diffusés entre mars 2005 et mars 2007, Oussama courtisait ses anciens ennemis nationalistes arabes et de gauche. Le 14 mars 2008, il rendait hommage au célèbre intellectuel américain Noam Chomsky, militant d’extrême gauche trotskiste et anti-israélien. Il accusait déjà les pays capitalistes occidentaux d’être responsables du réchauffement de la planète et les Etats-Unis d’être coupables de « la mort et l’exode de millions d’êtres humains en raison du réchauffement en Afrique ». Objectif : prendre la tête d’une nouvelle Jacquerie mondiale contre l’Occident et l’Amérique.
Dans ce discours de mars 2008, qui marqua le plus important virage rhétorique d’al-Qaida, BenLaden dénonçait, tel l’hôpital se moquant de la charité, « l’esclavage des moines, des rois et du féodalisme, le Moyen Age », invitant les Occidentaux à se « libérer du mensonge, des fers et de la pression du système capitaliste, qui transforme le monde en un fief pour les grandes entreprises, sous l’étiquette de la globalisation afin de protéger la démocratie »… Des appels révolutionnaires entendus par nombre d’extrémistes d’extrême gauche, d’extrême droite et anti-américains subjugués par ce discours anti-système total qui fait d’Oussama le nouveau « Che Guevara de l’islamisme ». Mais sur le marché de la haine anti-occidentale, Oussama le sunnite est concurrencé par Ahmadinejad le chiite, le président iranien décidé lui aussi à « réduire l’arrogance » américaine et à « rayer Israël de la carte »…