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Forrest Gump

Forrest Gump

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  • Premier article le 16/09/2011
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Derniers commentaires



  • Forrest Gump Forrest Gump 16 novembre 2011 11:10

    A l’auteur

     

    Votre quête de Vérité et de Sens vous honore. Je suis persuadé que chaque personne sur Terre s’est posée ou se posera de telles questions : Pourquoi suis-je ici ? Qui a créé le Monde ? Pourquoi l’a-t-Il créé ? Qu’attend-Il de moi ? Des questions bien légitimes !

     

    Quelqu’un me faisait remarquer que les animaux ne se posaient pas de question existentielle, alors que les hommes, si. Il en concluait que ces questions venaient en fait de notre âme. Elles étaient donc de fait la preuve que D. existe. Intéressant point de vue !

     

    Je suis moi-même Juif. Selon la Tradition Juive, Abraham fut le premier homme à se poser ces questions. A son époque,  le Monde entier (ou presque) était idolâtre. Le Père d’Abraham était marchand d’idoles. A force d’interrogations et de réflexions, Abraham arriva à la conclusion que le Monde avait un Créateur et que ce Créateur était par essence Infini (seul un Etre infini peut créer un Monde fini – l’idolâtrie est donc un non-sens) et Unique (s’il y avait 2 créateurs, alors ils seraient finis pour pouvoir les distinguer).  

     

    Au delà des conclusions atteintes par Abraham (ce n’est pas le sujet de votre article), je retiens avant tout la démarche intellectuelle qui fut la sienne. La Tradition juive rapporte qu’Abraham avait l’habitude de poser beaucoup de questions et de remettre en cause les idées reçues de l’époque. Dans un certain sens, Abraham fut le premier révolutionnaire de l’Histoire. Ainsi, il est rapporté qu’un jour, Abraham, profitant de l’absence de son Père, cassa toutes les idoles du magasin familiale, sauf une à qui il déposa un bâton entre les « mains ». A son retour, son Père demanda à son Fils ce qu’il était arrivé. Abraham répondit que l’idole intact avait été jalouse des autres et frappa à coup de bâton ses concurrentes. Bien évidemment, son Père ne crut pas une seule seconde à l’histoire – comment une statue en metal peut-elle agir ainsi ? Le point était prouvé !

     

    Abraham est la preuve que la recherche de sens peut et doit se faire de manière critique et rationnelle. Une leçon pour nous tous qui sommes avides de Vérité et de Sens.

     



  • Forrest Gump Forrest Gump 26 octobre 2011 14:43

    A Hermès,

     

    Tout d’abord merci pour cette « analyse complémentaire ». Intéressant point de vue, qui plus est. Je ne me suis pas senti agressé. D’ailleurs pourquoi l’aurai-je été ? Je suis ouvert au débat, pourvu qu’il soit constructif et respectueux des avis de chacun.

     

    Permettez-moi de répondre à votre commentaire…

     

    1) Toutes les religions se transmettent familialement 

     

    Je partage votre avis : l’environnement joue un rôle crucial dans l’éducation des enfants. C’est un fait indiscutable. Un enfant né dans une famille juive pratiquante a plus de chance de croire en D. que celui qui a été élevé dans une famille athée. Mais il n’en demeure pas moins qu’aux yeux de Loi Juive,  dans les deux cas, l’enfants est juif. J’irai même plus loin : ils sont aussi juifs que le Grand Rabbin d’Israël.

     

    2) En avoir fait un fait doctrinaire (juif par la mère) était simplement une nécessité historique due à la diaspora juive

     

    La « matrilinéarité » pré-date le premier exile du Peuple Juif (Exile de Babylone – destruction du premier temple par Nabuchodonosor). Cette Loi remonte de l’époque du don de la Torah ; époque ou les problèmes d’assimilation ne se posaient pas vraiment. Je reconnais, toutefois, que cette Loi a trouvé tout son sens et son importance lorsque le Peuple Juif a été forcé de quitter sa Terre.

     

    3) Cet élément doctrinaire est donc seulement un artifice psychologique d’identification à la religion

     

    Je reconnais volontiers qu’a première vue, la « matrilinéarité » parait être une Loi arbitraire. Pourquoi la Mère et non le Père ? Mais « arbitraire » ne veut pas dire qu’il s’agisse d’un « artifice ». Le mot « artifice » suppose que la Loi n’a pas de fondement ni de sens. S’agissant d’une Loi divine (voir mon point précédent), ceci ne pas être le cas. Il est en effet inconcevable que D. ait édicté des Lois vides de sens. En tant que juif religieux, je vous répondrais donc que c’est la Mère qui fixe le statut de l’âme. D’un point de vue plus terre-à-terre, je vous dirais que c’est la Mère qui est en charge de l’éducation de l’enfant.

     

    Conclusion

     

    En lisant votre commentaire, je comprends que, pour vous, le sentiment d’être juif conditionne l’appartenance au Peuple juif. D’ailleurs, pour vous, ce principe s’appliquerait à toutes les religions. Comme vous, j’accorde une grande importance au sentiment. Je souhaiterai que tous les Juifs se sentent juifs dans leur cœur. Mais le Monde dans lequel nous vivons n’étant pas parfait, la Loi Juive se doit de nous donner une définition a minima de qui est juif. Si, en plus des critères exigés par la Loi, il y a un sentiment profond et sincère, alors tant mieux.

     

    Conditionner l’appartenance au Peuple juif aux sentiments de chacun revient à soumettre La Loi à l’arbitraire de l’Homme (à la place de l’arbitraire de D. comme indiqué précédemment). A mon humble avis, cela conduirait à l’absence de Loi claire et, à terme, à la disparition du Peuple juif. Je finirai par dire que D. ayant élu son Peuple, il n’appartient qu’à lui de le définir.



  • Forrest Gump Forrest Gump 3 octobre 2011 14:26

    Il y eut beaucoup de réactions à mon article. Je m’en félicite. Je considère le site Agoravox comme un forum qui doit stimuler le débat, et ce fut le cas. Je salue au passage le courage d’Alef, qui a défendu à un contre cent les idées de mon article. Je lui tire mon chapeau !

    Concernant l’article lui-même, j’ai relevé beaucoup d’arguments intéressants, arguments qui nécessiteraient des réponses individuelles détaillées. Faute de temps, je me concentrerai sur un argument qui a attire mon attention : selon certains, les juifs ne forment pas un peuple ou une nation, le Judaïsme n’étant qu’une religion.

     

    Il est vrai que le Judaïsme est une religion. Mais, à la différence des autres religions monothéistes, le Judaïsme est une religion d’un seul peuple : le Peuple juif.

     

    La dichotomie entre religion et nation est une vision chrétienne et musulmane car ces religions se sont imposées aux peuples qu’elles ont conquis. Ces peuples conquis préexistaient le Christianisme et l’Islam. Elles avaient une identité et une histoire propre. Cela me rappelle une discussion intéressante que j’ai eue avec un Iranien vivant en France. Il me disait que beaucoup d’Iraniens étaient très fiers de leur Histoire pré-musulmane (à l’époque de la Perse antique) et voyaient l’Islam comme une « identité supplémentaire arrivée sur le tard presqu’etrangere ». De même, d’un point de vue historique, il y a peu de points communs entre les chrétiens du Brésil et ceux de République Tchèque.

     

    Le cas du Peuple juif est différent. Les juifs constituaient au départ une seule et même famille puisque descendants d’Abraham, Isaac et Jacob. De famille, nous sommes devenus un peuple lorsque nous sommes sortis d’Egypte et avons reçu la Torah. Il n’y a donc pas de distinction à faire entre religion et nation. Religion et Nation sont les deux facettes d’une même pièce de monnaie.

     

    On comprend mieux alors la définition que donne la Loi Juive : est juif celui dont la mère est juive ainsi que celui qui s’est converti selon une procédure stricte. En d’autres termes, on est juif soit par hérédité soit par adhésion (conversion) :

     

    · Par hérédité : le juif est porteur d’une histoire – son histoire – d’un message (La Torah) et de valeurs (dont certaines sont devenues universelles). Ayant le libre arbitre, le juif né de mère juive peut accepter son rôle et son destin (a priori, c’est le cas des juifs religieux) ou ne pas les accepter (a priori, c’est le cas des juifs athées qui ne croient pas en l’existence d’un D.ieu Unique). Mais quel que soit son choix, il ne demeure pas moins juif.

     

    · Par adhésion : a priori, le converti n’est pas porteur de l’histoire du Peuple Juif ; néanmoins, il décide d’en épouser son destin, son message et ses valeurs. A noter que le Judaïsme n’étant pas une religion prosélyte, le nombre de conversions a toujours été restreint. Pa exemple, à l’époque du Roi Salomon, aucune conversion n’était autorisée car le pays était florissant et l’on craignait que les candidats à la conversion soient motivés par des raisons économiques et non des raisons spirituelles.

     
    Ne pas reconnaitre qu’il existe un Peuple juif, c’est nier pres de 4,000 ans d’Histoire. Rien de moins ! 



  • Forrest Gump Forrest Gump 21 septembre 2011 19:02

    A JahRaph


    Merci pour le lien. Je sais bien qu’il existe d’autres opinions que la mienne au sein de la communauté juive (fort heureusement d’ailleurs). Ceci dit, je considère la démarche proposée par les « laïques modères » (c’est ainsi qu’ils se définissent) n’amènera pas a la paix. Dans le peuple juif (et pas seulement en France) une écrasante majorité soutient la paix. Le désaccord vient du prix à payer pour arriver à cette paix. Grosso modo, il existe deux visions :


    a) celle des modérés laïques (généralement de gauche). Ils soutiennent que la paix doit se faire au prix d’importantes concessions. Ils sont prêts à prendre des risques énormes (fragilisant la sécurité d’Israël s’il le faut). Dans cette logique, on donne des territoires (Nord de Gaza, Sud Liban etc.) en échange de la paix. C’était sur ce principe que sont fondés les accords d’Oslo.


    b) celle des gens de droite (plutôt religieux), comme moi, qui considèrent qu’il y a un prix a chaque chose et qu’Israël ne doit pas payer trop cher pour la paix. Ces gens considèrent que la paix est une bonne chose pour les Israéliens et aussi pour ses voisins et que donc la facture doit être divisée en deux. L’équation d’Oslo « territoire pour la paix » est une aberration. L’équation plus juste serait « concessions de chaque camps = paix pour tout le monde ».


    La réalité du terrain a montré qu’hélas (je dis hélas car j’aurai voulu me tromper) que le camp des modérés laïques s’est trompe : Israël a rendu de nombreux territoires (pas assez au gout de certains, trop au gout des autres) : Nord de Gaza, Sud Liban, une partie de la Judée Samarie. Oslo a permis a beaucoup de palestiniens d’être autonomes (en particulier dans les zones A pour être un peu technique). Plus encore, Israël soutient au quotidien l’économie palestinienne (fourniture d’électricité, bp de palestiniens travaillent en Israël).


    En échange de quoi Israël a subi une intifada, une vague d’attentats sans précédent. Israël a reçu des milliers de roquettes lancées de Gaza. On a eu le droit a la guerre du Liban contre le Hezbollah. Guilat Shalit a été kidnappé. Quels bénéfices Israël a réellement tiré des accords d’Oslo ? Tout sauf la paix !

     

    Je ne serai pas juste dans mon analyse si je ne citais pas le cas de la paix avec l’Egypte. Voila un exemple ou Israël a rendu un territoire, le Sinaï, en échange de la paix. Mais, cette paix a été (et est toujours) une paix froide. Dans sa grande majorité, le peuple égyptien ne l’a pas accepté et, sans le joug implacable d’une dictature militaire, cette paix aurait volé en éclat depuis longtemps. D’ailleurs, les événements récents prouvent que la paix est très fragile.

    Ironie de l’Histoire, cette paix fut signée (du cote israélien) par Menahem Begin…un homme de droite ! C’est peut-etre cela la solution au problème : un homme de droite avec une politique de gauche. Mais c’est dur a trouver !









  • Forrest Gump Forrest Gump 18 septembre 2011 13:24

    Au vu de l’accueil si « positif » que mon article a suscité, un droit de réponse me parait nécessaire. Toutefois, faute de temps, je ne peux répondre à chacun individuellement. Je m’en excuse par avance. Je mets de coté les commentaires du type « cet article est de mauvaise foi », « c’est de la pure propagande sioniste », ou encore « c’est un torchon ». Pas besoin non plus de mentionner les insultes à mon égard ou à l’égard de personnes non impliquées dans l’article (en particulier, le Rav Ron Chaya qui mérite plus de respect) ; invectives qui ne font pas avancer le débat, et qui salissent seulement ceux qui les profèrent. Mon droit de réponse ne se bornera qu’à deux (intéressants) arguments que j’ai pu lire :

     

    1) Le Sionisme serait une insulte / blasphème à la Torah

     

    C’est un argument qui mérite qu’on s’y arrête un instant. Le Sionisme moderne, celui de Hertzl, était résolument politique et non-religieux. C’est pourquoi le monde religieux juif sera dans un premier temps hostile à la démarche d’Hertzl. Pourtant, si l’on prend du recul et que l’on regarde l’Histoire, on arrivera à la conclusion que Sionisme et Religion ne sont pas incompatibles, bien au contraire. Pour preuve, remontons aux prémices de l’Histoire juive, Histoire qui commença avec Abraham. Celui-ci vivait alors en Irak lorsque D. lui demanda de quitter son pays pour s’installer sur la Terre d’Israël (je résume un peu volontairement). Le projet divin, tel que défini au départ, n’est a priori pas le don de la Torah, mais l’établissement du peuple de l’Alliance sur la Terre d’Israël. Le Sionisme dans son sens historique (c’est-à-dire l’installation des juifs sur la Terre d’Israël) n’est donc pas une insulte ou un blasphème à la Torah. Au contraire, il en est sa concrétisation.

     

    2) La solution au conflit serait la création d’un état de Palestine unique dans lequel vivraient en paix juifs et musulmans.

     

    Aussi séduisant qu’elle puisse être, cette solution pose de nombreux problèmes. Tout d’abord, elle est contraire au principe de « deux peuples deux états » défendu par beaucoup : l’un juif et l’autre arabe. Ensuite, elle se base sur l’idée que les protagonistes veuillent vivre ensemble, ce qui n’est pas le cas actuellement. L’Histoire a montré qu’en général, les peuples préfèrent « jouer solo » plutôt que de fusionner leur destins avec leurs voisins. Les exemples sont nombreux, je citerai : la partition entre l’Inde et le Pakistan (les musulmans indiens préférèrent créer le Pakistan que d’être sous domination indoue), l’explosion de l’ex-Yougoslavie (sous Tito, tout le monde s’entendait bien pourtant), le conflit en Hutu et Tutsi au Rwanda (avec les massacres que l’on sait) ou encore le Soudan (création du Sud Soudan). Le multiculturalisme est une idée très européenne et trop récente pour pouvoir l’appliquer ailleurs. D’ailleurs, beaucoup en Europe reconnaissent les limites (sinon l’échec) du multiculturalisme. De plus, lorsqu’on observe comment les minorités (notamment chrétiennes) sont traitées dans la plupart des pays arabo-musulmans, je doute fort que le multiculturalisme soit une idée très populaire en Terre d’Islam. Mais cela n’est que mon humble avis.

     

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