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Franck

Franck

Maître de conférences à l’université Paul Cézanne. Thèmes qui me tiennent à coeur : statut de l’animal, droits des animaux, liberté d’expression dans le monde, responsabilité morale dans les choix de consommation : alimentation carnée, commerce éthique et équitable.

Tableau de bord

  • Premier article le 23/11/2005
  • Modérateur depuis le 06/05/2008
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Derniers commentaires



  • Franck Franck 7 mai 2008 08:12

    Un des buts de cette interview était d’indiquer que l’éthique animale est un domaine riche et complexe, qui mériterait amplement une reconnaissance en tant que tel. C’est donc un peu pour cela qu’il y a ce passage dans les questions : pour la distinguer comme une discipline en tant que telle.

    Pour autant, cette reconnaissance n’existe pas pour le moment et il faut bien composer avec la situation actuelle. Comme il n’y a aucune catégorie satisfaisante, il faut donc choisir une parmi les moins insatisfaisantes.

    J’ai choisi "environnement" par pragmatisme. De mon expérience, c’est parmi les personnes qui s’intéressent à l’environnement que j’ai trouvé le plus de gens qui ont une oreille attentive à la question de la souffrance animale. Peut être tout simplement parce que ces gens là sont déjà sortis de l’anthropocentrisme ambiant, en s’intéressant à autre chose que les problèmes propres à la vie des humains. Sans méconnaître l’importance des problèmes des humains, le fait est que bien souvent parmi les non-environnementalistes, il n’y a QUE ces problèmes là qui sont pris en compte et que tout le reste n’est souvent traité qu’expéditivement par le mépris. Alors qu’une parti des environnementalistes, une fois informés, se met à se documenter sur la question animale.

    Je souhaiterais qu’Agoravox ait une rubrique spécifique de la question du traitement éthique des animaux. Je l’ai déjà proposé. Si cela n’a pas été fait, c’est sans doute parce que le nombre d’articles susceptibles d’entrer dans cette catégorie est pour le moment trop faible.

    Je profite de l’occasion pour faire une digression sur le mot "environnement". Il a l’avantage d’être ouvert. Par contre, il véhicule en lui-même l’idée d’anthropocentrisme. On se croirait un peu avant Copernic. C’est un peu comme si l’on utilisait "environnement de la planète terre" au lieu de "astronomie".

    Ce terme est en voie d’obsolescence car les personnes soucieuses de ce qui nous environne, au sens des animaux et de la nature, sont de moins en moins nombreuses à être anthropocentristes.

     



  • Franck Franck 6 mai 2008 17:24

    C’est vrai, je vois que La libération animale est à nouveau disponible sur les sites de vente en ligne. C’est très récent, j’avais regardé il y a encore peu et il n’y était pas. Excellente chose.

    Ce livre est bien sûr à lire, notamment pour son importance historique. Il y a clairement eu un "avant" et un "après" Libération Animale dans la façon d’appréhender les animaux.

    Par contre, ce livre est un peu daté maintenant (sa première édition remonte aux années 70).

    Je recommanderais également les "Questions d’éthique pratique" de Peter Singer, plus récent, et qui donne une vision plus globale de l’éthique, en y intégrant les animaux, mais sans s’y limiter.



  • Franck Franck 3 septembre 2007 21:57

    Pour ce qui est de la dernière guerre mondiale et des animaux :

    Hitler, qui se plaignait d’avoir trop de gaz, avait reçu un régime alimentaire mais n’était pas végatarien. Par exemple il adorait le gibier. Par contre, Dowding, héros de la bataille d’Angleterre, qui a sauvé son pays de l’invasion nazie, était végétarien et militant antivivisection face à un Goering grand amateur de chasse.

    Pour ce qui de ce qui est dit fort élégamment comme « pipeau de bourgeois » :

    Victor Schoelcher, qui a fait abolir l’esclavage en France, était un des premiers membres de la SPA.

    William Wilberforce a réussi, après des efforts considérables, à faire interdire le commerce des esclaves par l’empire britannique et il est considéré comme un des plus grands, sinon le plus grand, militant anglais de l’abolition de l’esclavage (même s’il est mort un mois avant le vote de l’abolition par le parlement) ; il est aussi un des cofondateurs de la RSPCA (l’équivalent de la SPA française au Royaume-Uni).

    Lord Shaftsbury, militant contre le travail des enfants, était aussi le leader du mouvement anti-vivisectionniste en Angleterre

    Tous ces gens ne manquaient pas de faire le parallèle entre le sort des esclaves, des enfants, et des animaux, ne voyant là que la même manifestation de l’exploitation des plus faibles par les plus forts.

    Il y a aussi une citation intéressante d’une page web :

    http://www.ivu.org/french/congress/2002/francisco.html

    Les militants contre l’esclavage et l’injustice sociale tels que Richard Martin, William Wilberforce et Lord Shaftsbury étaient également actifs dans la cause des animaux. Quand on a demandé à Henry Bergh, pionnier des sociétés de bien-être animal en Amérique, d’intercéder en faveur d’un « petit animal » souffrant aux mains d’une femme brutale, il a relevé le challenge et a poursuivi la femme en justice, avec succès, pour cruauté envers un animal. L’animal était en fait un enfant humain, et la RSPCA anglaise a aidé à créer la Société Nationale pour la Prévention de la Cruauté envers les Enfants à New York. La Ligue Humanitaire, co-fondée par Henry Salt en Grande-Bretagne, a également été active jusqu’en 1919.

    On terminera enfin par la citation de Gandhi :

    La grandeur d’une nation et ses progrès moraux peuvent être jugés par la manière dont elle traite les animaux.



  • Franck Franck 2 août 2007 11:13

    La consommation de viande a explosé dans les pays occidentaux après la deuxième guerre mondiale. Cela s’explique par l’industrialisation de la production et par des subventions massives. On voit maintenant les conséquences catastrophiques pour le bien-être animal, et les problèmes de santé publique.

    Faudrait-il pour autant couper dans les subventions ?

    Si l’UE fait cela, je crains fort que la viande bonmarchée continue à arriver en Europe mais venant de pays qui choisissent de continuer à subventionner (Amérique du nord par ex) et de pays où les coûts de production sont très bas (Chine par ex). Les politiques rechigneront à baisser les subventions pour ne pas nuire aux agriculteurs européens et on risquerait de ne rien gagner en terme de BEA et de santé s’il y a toujours sur le marché la viande de batterie étrangère à prix très bas.

    Je pense donc que le mieux est d’appliquer une taxe sur la viande et éventuellement d’autres produits peu satisfaisants au point de vue éthique et d’utiliser l’argent de la taxe pour favoriser les produits bio et la consommation des fruits et légumes. Les personnes économiquement faibles ont plus de problème de santé que les autres, et ont notamment plus de problèmes d’obésité. Il conviendrait de les aider à acheter les fruits et légumes qui sont souvent trop chers pour elles, et ainsi leur permettre d’avoir une alimentation de bonne qualité, pas uniquement axée sur des féculents et de la viande de batterie qui sont très nourrissants mais pauvres en micronutriments protecteurs.



  • Franck Franck 31 juillet 2007 14:55

    Le paradoxe français est un paradoxe justement parce qu’il y a deux éléments antagonistes, cad que les français mangent de la viande et qu’ils ont une bonne longévité.

    L’explication n’est pas encore certaine mais il semblerait que la longévité anormalement bonne des français soit lié à la consommation de vin rouge. Le vin rouge consommé en petite quantité (cad 2 ou 3 verres par jour) apporte des polyphénols qui sont de puissants antioxydants. Le resveratrol contenu dans le vin rouge (à des teneurs de plus en plus faibles à cause des pesticides, le resveratrol étant une défense naturelle de la vigne) aurait la capacité d’activer les gènes SIRT de longévité de la même façon que le fait la restriction calorique.

    Au delà de 3 verres de vin par jour, les effets néfastes de l’alcool dépassent les effets bénéfiques du resveratrol et des antixoydants en général.


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