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Gaétan Sebudandi

Profession : journaliste. Observateur attentif de l'évolution en cours dans la région des Grands Lacs depuis le début des années 60 et l'accession à l'indépendance des pays riverains. Originaire du Rwanda, j'ai notamment cosigné un livre sur "Le drame burundais" , publié en 1996 aux éditions Karthala, ainsi que de nombreux articles sur cette région. Cf. le Magazine "Développement + Coopération".
Gaétan Sebudandi

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  • Gaétan Sebudandi 9 mars 2012 19:12

    La description des diverses phases de descente aux enfers de la RDC est globalement lucide et pertinente. Cependant l’auteur, Jean-Marie Mutombola, n’a malheureusement pas réussi à éviter l’écueil récurrent des analystes et autres intellectuels congolais en la matière. Ces derniers manifestent constamment une fâcheuse tendance à mettre les défaillances des dirigeants politiques de ce grand pays sur le compte des influences et des pressions extérieures.

    Bien entendu, ces ingérences malencontreuses n’on jamais fait défaut dans le jeu politique congolais. Pas plus d’ailleurs que dans d’autres pays aux immenses ressources qui attisent les convoitises. Ceci dit, les interventions et les manipulations, venues de l’extérieur, ne fournissent qu’une explication simpliste et insuffisante de la dérive inéluctable de la RDC vers le chaos délibéré. Les élites et les dirigeants politiques de ce géant de l’Afrique Centrale en porte une écrasante responsabilité.

    Pourquoi, diable ! ces élites intellectuelles et les responsables politiques du pays se réfugient volontiers dans les faux-fuyants et le déni de leurs propres responsabilités ? Qui peut croire qu’ils se sont laissés entraîner, à leur corps défendant, dans la recherche effrénée de leurs intérêts personnels et les avantages de la clique au pouvoir par la magie ensorceleuse de leurs mentors, venus de l’étranger ? Un brin d’introspection et le début d’une tentative d’autocritque suffisent à démontrer qu’ils ont sciemment choisi de privilégier les intérêts de leur caste, les profits personnels. Au détriment du bien commun et du bien-être de leurs compatriotes, depuis plus d’une cinquantaine d’années.

    C’est précisément ce genre de comportement qui caractérise les régimes corrompus, en Afrique spécialement. Et quand on parle de dirigeants corrompus, la respionsabilité n’en incombe pas uniquement aux corrupteurs venus d’ailleurs. Il est grand temps de se rendre compte que ne devient corrompu que celui qui était déjà disposé à vendre son âme au plus offrant. Pour être corrompu, il faut déjà être corruptible, n’est-ce pas vrai ?

    Malheureusement, force est de constater que l’opposition congolaise, lors des dernières élections présidentielles et législatives, a de nouveau confirmé sa tendance à donner le pas à l’intérêt de classe, de l’entourage immédiat, plutôt qu’à l’intérêt général de la Nation.
    C’est ce qui a conduit les leaders de l’opposition à manquer le coche d’une candidature unique contre le Président sortant. Les tripatouillages de ce dernier contre les institutions, le choix d’une élection à un seul tour, imposait une stratégie unitaire et conquérante aux opposants pour déboulonner le chef de l’Etat en exercice.

    Le choix de la mise en exergue de leur ego surdimensionné ne laisse à ces dirigeants politiques sans envergure que les yeux pour pleurer le rêve évanoui d’un sursaut national pour le redressement de la RDC. A qui la faute, selon vous ?

    Gaétan Sebudandi



  • Gaétan Sebudandi 15 février 2012 10:12

    Bonjour Musavuli,

    Votre réaction à l’article de Maltagliati accuse un certain nombre de trous de mémoire pour être tout à fait crédible. Vous semblez mettre à crédit du régime de Kagame quelque 6 millions de morts en RDC. Est-ce à dire que le régime de Kabila, père et fils, n’aurait pas de sang sur les mains ?

    Pourtant dans ce pays les affrontements interethniques ont ensanglanté les provinces du Katanga, du Kasai, du Kivu, et j’en passe, bien avant l’arrivée du FPR au pouvoir au Rwanda. Par quel coup de baguette magique les populations antagonistes de ce vaste pays auraient-elles perdu le goût des règlements de comptes à répétition ? 

    Par ailleurs, les troupes rwandaises ont évacué depuis 2002 les territoires de l’Est de la RDC qu’elles avaient occupés, à la suite des massacres systématiques pratiqués par les alliés du pouvoir à Kinshasa contre les populations rwandophones du Nord et du Sud-Kivu. Malheureusement, depuis lors les ex-alliés de Kabila, les FDLR, n’ont jamais cessé les massacres et les exactions les plus horribles contre les populations civiles dans les 2 provinces congolaises. A votre avis, les auteurs de ces horreurs seraient-ils en service commandé par le régime de Kigali ? Ou alors leurs victimes congolaises n’ont-elles aucun droit à votre commisération ?



  • Gaétan Sebudandi 12 février 2012 18:55

    Bleuton Laurie a sans doute raison d’évoquer le « suicidé » de l’Elysée au lendemain du crash de l’avion présidentiel à Kigali. Les dernières paroles que l’on prête à Francois de Grossouvre, à propos du Rwanda, auraient dû, me semble-t-il, stimuler la curiosité des journalistes et des enquêteurs de l’Hexagone. D’autant plus que l’un de ses proches et confident, l’ex-gendarme de l’Elysée, Paul Barril, se trouvait précisément en mission secrète au Rwanda, au moment de l’attentat contre Habyarimana.

    La thèse des enquêtes Bruguière, Péan et Ruzibiza, qui se corroborent mutuellement, désigne comme lieu de tir des missiles la ferme de Masaka. Malheureusement, aucun de ces 3 enquêteurs ne se trouvait sur place pour vérifier la compatibilité de sa théorie avec la topographie des lieux de l’attentat.

    Les conclusions de l’expertise commanditée par les juges Trévidic et Poux ont en tout cas l’avantage de coincider avec les témoignages d’officiers belges et francais, présents au camp de Kanombe, le soir même de l’attentat contre le Facon 50 du président Habyarimana. L’expertise balistique et acoustique établit que le départ des missiles devait se situer à moins d’un kilomètre de leurs résidences. C’est-à-dire à l’intérieur du domaine militaire des troupes d’élite des FAR, les forces armées rwandaises du régime Habyarimana. 

    Gaétan Sebudandi


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