Merci pour ce texte intéressant. Sans rentrer dans les détails je remarque quelques défauts quant à l’accessibilité de ce texte. Il est un peu trop conséquent et trop lourd pour être facilement lisible par le premier venu. Dans la forme premièrement, tout simplement à la vue de sa longueur et de sa densité. Et deuxièmement dans le fond car la sémantique utilisée est parfois complexe mais surtout clivante à plusieurs égards. Par exemple « les représentants » sont aussi « des citoyens » et « les partis » sont constitués de « citoyens ». Mais en opposant formellement ces entités vous déniez une certaine réalité et ce faisant vous diviser les gens en fonction de leur appartenance social. Or le civisme impose de se départir de toute discrimination et de tous préjugé afin de ne pas réitérer une éternelle lutte des classes. Les gens sont fonction de leur déterminisme social, génétique et empirique et chaque individu ne peut être résumé à sa classe sociale.
Enfin je déplore que ce texte mêle politique et juridique ; anarchie et démocratie. Ce mélange des genres rend le message légèrement confus et complexe. Trop de règles tuent la spontanéité.
Ce texte mériterait d’être allégé ( même si toutes les idées sont bonnes, certaines devraient être annexées) pour gagner en percussion et en accessibilité. C’est bien difficile de transmettre des valeurs dans la vie sans les voir déformer par la suite. J’aime ce que dit Georges Braque à ce propos
« Ce n’est pas le but qui est intéressant, ce sont les moyens pour y parvenir. » « Contentons-Nous De Faire Réfléchir, N’essayons Pas De Convaincre »
Et j’aime beaucoup la sémantique de votre phrase :)
« Le savoir, l’éducation, la convivialité, ne sont pas innés et s’apprennent pour une vie individuelle et en communauté riche et disponible pour le plaisir de recevoir et apporter, de participer au progrès sans lequel il n’y a pas de liberté, dignité et paix. »
Je suis ravi que ce texte vous parle. En revanche j’aurais quelques remarques quant à votre commentaire car je trouve vos propos relativement extrêmes et pessimistes.
« voter pour soi, mais le monde des hommes ne fait hélas que cela depuis 5 à 10 000 ans, » Pour ma part je n’ai pas une vision cyclique des choses qui se répètent, je me positionne plutôt dans une histoire qui évolue dans la complexité et , dans la simplification, en somme dans une dualité permanente qui pousse la vie à expérimenter les possibilités. Grossièrement, ma vision m’invite plutôt à percevoir que l’instinct de survie ( cause suprême du besoin de pouvoir), en plus de pousser à se socialiser pour être plus fort, amène l’individu à se déresponsabiliser afin de ne pas s’autodétruire psychologiquement ( physiquement étant la suite logique). De ce besoin de partage des conséquences découle un besoin de délégation du pouvoir, et ce pouvoir impose une logique de dévotion.
« cette vérité qu ’il existe un fait absolu » Pour moi les mots vérité et absolu sont des termes à proscrire du langage civique. En se forçant un peu nous pouvons toujours parvenir à nuancer nos propos les rendant ainsi plus humbles et plus justes ( ne le prenez pas pour vous s’il vous plait, je trouve votre démarche déjà assez humble comme cela, il s’agît ici d’une remarque générale)
« qui est que sans collectif « je » n’existe même plus, (seul aucun n’humain n’existe donc le collectif prime sur tout le reste..attention pas un faux collectif bolchevo-capitaliste, c’est les mêmes bien sur, ) fait que chaque humain ne voit l’autre que en fonction de choix simplistes comme, toi je t’aime car je peux t’utiliser je te garde, toi tu ne me sert a rien , je te jette.....la vie de couple incluse la dedans bien sur... »
Un peu trop manichéen , un peu trop radical, un peu trop populo-social ce propos à mon goût. Les gens réfléchissent beaucoup plus que cela mais les déterminismes sociaux et les déterminismes empiriques amènent les gens à faire des choix qu’il est facile de juger mais pas si facile de comprendre. Les gens ne sont jamais purement collectiviste ou purement individualistes. ils tendent vers l’un ou l’autre à certains moments de leur vie. A l’échelle d’une civilisation je vois ça du même ordre. L’un ne va pas sans l’autre, il y a un équilibre a trouver (à constamment chercher serait plus exacte) pour le bien être des individus et « l’harmonie » collective.
Mais oui c’est vrai il y a surement trop de gens qui s’en foutent ou qui sont résignés ou qui se ne se sentent pas concernés ou qui se sentent impuissants ou qui se disent qu’il faut mieux réussir pour soi-même pour aider les autres ou que sais-je encore. C’est pour ça que le lien social de proximité associé à la connexion collective peuvent aider l’humanité à entamer un nouveau paradigme.