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Gérard Ayache

Gérard Ayache

Gérard Ayache a enseigné la communication et l’information à l’Université de Paris 1. Il est un spécialiste de l’étude de l’information et conseille depuis plusieurs années des entreprises, des organisations publiques, médiatiques ou politiques. Il dirige l’Institut Infométrie, dont la vocation est l’étude des comportements sociétaux, des systèmes informationnels et des technologies avancées de l’information.
Son dernier livre, Homo Sapiens 2.0 - Introduction à une histoire naturelle de l’hyperinformation, est publié par les éditions Max Milo. Il paraîtra en mai 2008 (blog : http://www.homosapiens2.com)
Il a aussi notamment publié, La grande confusion (France Europe Editions, 2006), L’image des multinationales (PUF), La bataille des images (Larousse).

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  • Premier article le 28/06/2006
  • Modérateur depuis le 04/07/2006
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Derniers commentaires



  • Gérard Ayache Gérard Ayache 8 février 2007 21:03

    Pensez-vous qu’aux prochaines élections, si l’on s’en tient à ce que disent les sondages aujourd’hui, vous pourrez voter plus ou moins sarko ou plus ou moins ségo ?



  • Gérard Ayache Gérard Ayache 11 novembre 2006 21:25

    Bonsoir Antoine

    Merci pour ce post qui éclaire le sujet d’une lumière très crue.

    Deux réflexions : La première c’est que le mouvement de fond de l’inversion du flux informationnel est particulièrement dévastateur. Quand les médias nous donnaient l’information, à nous pauvres récepteurs passifs, tout était contrôlable. Désormais, l’info vient de partout, du haut, du bas d’à côté. Pour le pire et le meilleur. Ce mouvement que j’ai appelé ds mon bouquin la « méta-information » est irréversible. Il faudra faire avec et c’est très bien.

    La deuxième réflexion c’est que cette liberté toute neuve pose des questions. La preuve le psychodrame demianwestagoravoxien qui inonde nos boîtes aux lettres en ce jour d’armistice ;)

    Pour paraphraser Victor Hugo, peut-on contôler une idée dont le temps est venu ? Je ne le pense pas. Je pense que des processus d’autorégulation vont se mettre en place notamment fondés sur la prise de responsabilité (peut-être une certaine éthique de responsabilité). Cela concernera les politiques (post-héroïques) qui devront éviter de dire tout et n’importe quoi et qui ne pourront plus se draper dans les mystères de leurs certitudes intouchables. Mais aussi les citoyens détenteurs d’une liberté d’expression toute neuve qu’ils ne devront pas gâcher.



  • Gérard Ayache Gérard Ayache 11 novembre 2006 11:40

    @ Céline

    Je voudrais rebondir sur l’opinion selon laquelle nos sociétés actuelles seraient aussi complexes que celles de l’époque de Machiavel. Là est très exactement le problème. Nos sociétés sont de la même nature que celles du Moyen-âge. Cette époque est caractérisée par des espaces multiples qui formaient des allégeances diverses : l’Empire, le Pape, le Roi, le seigneur ... Au moment où l’on eut l’idée de cristalliser les peuples dans des Etats nations souverains (au milieu du XVII° siècle jusqu’au dernier tiers du XX° siècle) ces systèmes d’appartenance multiples disparurent progressivement. La caratéristique du monde actuel c’est justement le retour à une multiplicité d’espaces qui concurrencent l’espace statonational, qui minent le concept d’identité nationale en faisat émerger des appartenances multiples (religieuses, ethinqiues, économiques, culturelles, etc...) je simplifie beaucoup, mais c’est là que se situe le noeud de la complexité.

    Cette complexité des espaces est aggravée par l’émergence de plus en plus forte de phénomènes qui dépassent les cadres statonationaux (et donc du politique) : hyperinformation, dangers environnementaux, terroristes etc.... et par la certitude désormais acquise que nous ne vivons que dans l’incertitude.

    Dans ce paysage nouveau, le politique héroïque, leader omniscient, nous guidant sur un chemin dont il a seul l’itinéraire est pathétiquement dépassé.

    @ Sylvain

    Cela ne veut pas dire que nous soyons face à une perte tragique d’idéaux. Au contraire. Face aux enjeux multiples d’une société complexe, l’effort politique sera immense. Il demandera du courage mais aussi beaucoup de modestie, d’écoute, de respect des pluralités. Le politique post-héroïque devra accepter l’absence de consensus comme un fait gérable ; il devra être capable de donner la parole avec hospitalité et d’écouter ; il devra abandonner les dogmes et les idées figées dans le bronze pour une démarche plus fluide, plus élastique. En un mot plus intelligente.

    Beau challenge pour les générations qui viennent ou utopie ??



  • Gérard Ayache Gérard Ayache 10 novembre 2006 19:56

    @Daniel12

    Vous avez raison mais ne pensez-vous pas que le libéralisme classique que vous évoquez s’est progressivement transformé en un nouveau libéralisme qui absorbe les complexités dans une unité artificielle et une homogénéisation pragmatique. L’économie de marché telle que nous la connaissons aujourd’hui en est une des expressions.



  • Gérard Ayache Gérard Ayache 6 octobre 2006 11:26

    Bonjour Bernard Dugué.

    Merci pour cet excellent article. Les nouveaux empires contemporains « basés sur les Etats, l’économie et le pouvoir médiatique » ne sont-ils pas les germes de ce que j’appelle l’Hypermonde ?

    Cette expression a été employée dès 1990 par Pierre Berger pour désigner l’espace immatériel créé par la convergence des technologies de l’information. En 1998, Jacques Attali apporte la dimension géopolitique au terme en intégrant dans sa définition l’nfluence des lois du marché.

    Dans « La Grande confusion » je développe l’idée que l’hypermonde n’est pas seulement une expression métaphorique, mais un concept. L’hypermonde est consubstantiel du marché mondialisé ET de l’hyper-information. Le marché et l’information ont un lien organique avec l’hypermonde. Ils en sont l’effet et la cause. Ils le produisent en créant, multipliant et organisant ses interconnexions ; ils le structurent en lui conférant du sens et de l’imaginaire ; ils en sont ainsi les facteurs. Mais ils en sont aussi les produits, ordonnés, amplifiés et véhiculés dans tous ses rouages. Le concept de « mondialisation » qui est utilisé désormais communément sur l’ensemble de la planète, apparaît insuffisant pour comprendre le monde actuel. Il limite l’analyse à la seule prédominance de l’économique ; il connote des concepts dépassés tels que l’impérialisme pour rendre compte de la réalité ; il ne traduit pas suffisamment le poids de l’hyper-information dans la reconfiguration de la société et des individus ; il ne permet pas d’envisager son processus comme un phénomène anthropologique, obéissant aux lois de l’espèce humaine.

    Je pense que l’hypermonde, né du marché et de l’information n’en est pas une forme transcendantale, extérieure à eux, mais un ordre immanent, à l’intérieur d’eux. L’hypermonde est une hyperpuissance immanente. Il ne correspond à aucun régime d’historicité ; c’est un concept qui suspend le temps et le cours de l’histoire. Il fixe, dans un présent dilaté, l’ordre du monde, pour un instant éternel. Délivré du passé, l’hypermonde n’intègre pas l’avenir dans son présent. Dans son univers temporel, les choses sont créées et pensées de toute éternité. L’hypermonde n’a pas d’histoire ce qui ne signifie pas qu’il se situe à la fin de l’histoire.

    L’hypermonde n’a pas de territoire ; son espace est la planète tout entière. Il n’a ni frontières, ni centre, ni extérieur, ni territoire. Son espace est en perpétuel mouvement, traversé du flux des réseaux en reconstruction et déconstruction permanentes. L’hypermonde absorbe dans le même concept les États, les nouvelles formes supra-nationales, les sociétés, les cultures et les individus. Il crée le monde réel et modifie non seulement les interactions humaines mais la nature humaine elle-même.

    Je ne pense pas que l’hypermonde soit dirigé ; il n’est pas le produit d’une puissance cachée, omnipotente et transcendante. En revanche il architecture de facçon autopoieitque un ordre du monde dont rien n’interdit qu’il puisse évoluer, muter pour créer de nouvelles formes réagencées en fonction de nouveaux rapports d’équilibre de ses forces internes. C’est là qu’une « révolution humaine » a toute sa place.

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