En effet, et c’est même un fait avéré qu’il faudrait claquer dans les dents des députés de droite en plein débat : ils se font berner tant et plus par les lobbies. Quelques chiffres suffiraient, peut-être, à les faire réfléchir qu’ils n’ont pas tout captés contrairement à ceux qui leurs insinuent des contre-vérités depuis des années.
Bienvenue chez les Ch’tis : plus gros succès français en téléchargement et plus gros succès en salle (et la ministe Albanel prétend que cela aurait été mieux encore, plus riche que riche donc ...) FF4 : démarrage tonitruant la première semaine en salle, même chose en téléchargement. etc, etc, avec Wolverine et j’en passe.
Les grands studios possédés par de grands groupes électroniques jouent la double casquette : je râle contre le téléchargement mais je produit tout ce qu’il faut pour assouvir la soif de téléchargement : gros disques, lecteurs DIVX, MP3, etc.
Cela rappelle tristement la manupulation orchestrée par Microsoft dans les années 90 : laisser-faire la copie afin de démocratiser, diffuser le plus possible les produits de la firme, notamment auprès des jeunes étudiants, afin de faire en sorte que, plus agés, ils ne puissent plus s’en passer. Mais les porduits open-source sont passés par là et, depuis, Microsoft a davantage verrouillé son système de licence tout en le laissant quelque peu perméable ...
il est bon de rappeler les fondamentaux EFFECTIVEMENT. 3 ont été oubliés sans doute pour la clarté de l’exposé : - le magnétophone,
- le magnétoscope (truc à cassettes pas numérique) ;
- le Tivo (aux Etats-Unis d’Amérique)
Lors de l’apparition de la cassette audio en 1968 (par Philips), les majors ont fait un ramdam de tous les diables afin d’en interdire la commercialisation. Cassette == piratage. Même chose lors de la démocratisation du magnétoscope.
Le TiVo a subi les foudres non pas de l’industrie cinématographique mais des chaînes de télé US. Avec sa fonction de suppression de la publicité, il est vrai qu’il tapait là où ça faisait mal. Mais il a résisté.
Maintenant mettons les pieds dans le plat.
Les majors sont à fond pour la démocratisation du support video Haute Définition. Elles ont pris soin de verrouiller toute la chaîne de diffusion chez le particulier depuis le lecteur jusqu’au diffuseur (HDMI Inside). Bon, ça ne marche pas tout à fait, c’est cassé depuis 2007. C’était prévisible. Partant les mêmes majors militent pour qu’il soit illégal de déverrouiller les protections ce à quoi nos gouvernants adhérent également à fond pour, soit-disant, sauvegarder la création (sic, sic, sic).
Peu importe que ça coince souvent, peu importe que le son ne passe pas dans une prise HDMI 1.3a alors que les spécifications le prévoient. Les problèmes, elles n’en ont cure, l’important c’est de vendre.
A AUCUN moment, ces maisons d’edition ou de production n’ont évoqué l’impact, LOGIQUE, que les ventes de support haute-définition pourraient avoir sur la fréquentation en salle. En effet, il est tout de même bien plus facile et plus économique de louer un tel support et de l’écouter chez soi, tranquillement, sans être soumis aux bruits parasites d’une salle de cinéma.
Il se trouve que la fréquentation des salles françaises a augmenté en 2008. Mais, in fine, c’est tout de même se tirer une balle dans le pied d’approcher progressivement la qualité d’un 35 mm disponible chez soi !
Mais on se rassure : si jamais la fréquentation des salles venait à baisser, ce serait la faute de la copie ! ET ce serait aux gouvernements de prendre les mesures adéquates.
On peut donc parler d’ignominie, d’hyper mauvaise foi, de foutage de gueule généralisé (du public, des fans et des représentants élus surtout).
Mais, curieusement, aucun représentant ayant de la voix, n’en parle !
IL FAUDRAIT QU’UNE BONNE FOIS PUR TOUTE, PUBLIQUEMENT, PLUSIEURS MEDIA REVELENT CES POINTS. db
Tout à fait en phase sur le point 4. il est EVIDENT que la campagne internet contre le OUI à la Consitution Européenne e en 2005 ; OUI « propagandé » par toute la presse français (presse de gauche comprise). Il est EVIDENT que cette campagne qui a pris la presse traditionnelle de court, a laissé une véritable amertume dans les rangs de la droite. Et elle a juré de tout faire pour qu’on ne l’y reprenne plus.
HADOPI participe de ce mouvement vers des contenus électroniques contrôlés et bloqués.
A ce titre on rappelle que Xavier Darcos vient de lancer l’appel d’offres afin de surveiller le « risque d’opinion » (sic).
Personnellement je pense que la priorité est avant tout au « risque d’image » du chef de l’état qui ne supporte pas (et ça ne s’arrange pas avec l’âge) : sa taille ainsi que les sifflets et les quolibets (des préfets s’en souviennent).
La conclusion que l’on peut tirer à moyen terme est que les sites comme AgoraVox, Rue89, Mediapart, le Courrier International ainsi que leurs forums sont fortement condammés à être policés ou à disparaître (voire s’exiler juste au-delà de nos frontières). Dans le cas contraire on imagine très bien leur gérant et leur rédacteur en chef suivis, épiés, surveillés, intimidés, poursuivis pour des broutilles à l’instar du journaliste de Libé.
Un bon petit retour en arrière vers les sombres heures des dictatures en quelque sorte.
Soumission semble le mot le plus juste et ses conséquences : avilissement et, syndrôme de Stockholm oblige : l’obséquiosité.
Soumission par crainte de représailles au niveau des contrats d’état probablement. Le propriétaire du Figaro (via la Socpresse) est Serge Dassault, sénateur-maire de Corbeil-Essonne également.
A moins qu’il ne s’agisse que d’amour (sic) tout simplement.
Pour éclairer le propos sur les tentatives orwéliennes de l’Hadopipi je vous propose un saut dans le futur proche, très proche.
Appliquons l’Hadopipi à un autre domaine.
En effet, si l’industrie musicale et cinématographique parviennent à
imposer leur loi aux gouvernements pourquoi d’autres industries et
services ne prendraient-ils pas le train en marche également ?
Allons-y ! Partons pour un Brazil du 21ème siècle.
Imaginons demain une loi instaurant une haute autorité pour la banque et l’assurance en confiance c’est-à-dire l’HABAC !
Via ce « machin » les compagnies d’assurance auraient donc tout pouvoir, via un
procédé de riposte graduée, afin d’enquêter sur votre santé réelle.
Ceci en consultant librement votre dossier de santé (le fameux DMP, dossier médical personnel), en interrogeant votre médecin personnel [*] (souvenez-vous vous êtes désormais obligé d’avoir un seul médecin dit référent sous peine de ne pas être remboursé), vos amis, votre employeur, etc. Si la compagnie d’assurance découvre un désaccord entre vos déclarations et le résultat de ses enquêtes elle vous répond de manière « graduée » en vous taxant votre prime la première fois. Puis s’il y a récidive, une taxe plus forte. Enfin, à la troisièmen fois : vous n’êtes plus assuré en rien. Les conséquences sont immédiates : plus de logement, plus d’emploi (votre employeur ne peut plus vous assurer).
Ah, mais ... il y a bien une solution : l’implant labelisé.
L’implant labelisé par l’HABAC surveille en permanence votre état de santé et rend compte en temps réel à votre compagnie.
Mieux, vous pouvez obtenir une réduction de prime si vous acceptez que votre implant surveille également la santé de vos proches (l’acquisition de leur accord est à votre charge, un peu comme un parrainage).
Alors, vous allez me dire : le DMP est strictement personnel ! Oui comme les courriels, protégés sous le sceau de la correspondance privée, répondrais-je. Correspondance privée que l’Hadopi envisage de surveiller aux dernières nouvelles.
Vous me rétorquez que le médecin est tenu de par son ordre au secret professionnel ? Oui comme un FAI est tenu de conserver des données vous concernant jusqu’à ce que l’Hadopi, qui n’est PAS une institution judiciaire, les lui réclame !
Vous trouvez ce scénario Orwelien, irréaliste, invraisemblable dans une démocratie moderne ? Que vous êtes naïfs ... ou puérils car la plupart des éléments sont d’ores et déjà en place (y compris l’implant) !
Il ne manque qu’une chose : que de tels agissements soient couverts par la loi.
Ce qui signifie qu’un pote du Président doit se retrouver à la tête d’une des principales compagnies d’assurances. Est-ce déjà le cas ? A vous de trouver !
db
[*] Et il obligé de répondre sous peine de voir son exercice professionnel sanctionné.