Mieux vaut tard que jamais, et puis la « bataille » semble bien loin d’être terminée...
Les autorités de surveillance communiquent sur l’incident tel qu’il est et, étant « de la partie », je peux vous l’affirmer haut et fort. Il est totalement faux de dire que l’ASN minimiserait les incidents et la situation, bien au contraire. Regardez et constatez le vous même, certains incidents sont mêmes reclassés... !
Quant à Saint-Laurent, vieil incident, n’est-ce pas ? 1987 ! Un ancien réacteur fermé part ailleurs dans les années 1990... qui n’avait pas le confinement que nous avons à l’heure actuelle. Pourquoi le ressortir ici ? Oui, il a eu lieu et, oui, nous en avons pris les conséquences...
Au Blayais, certes, il y a eu un incident, d’une importance certaine, largement relayé par les médias. Conséquences réelles : aucun rejet de matière radioactive. Conséquence potentielle : aucune, toutes les fonctions de sûreté ont été actives à tout moment...
Pour finir, pensez-vous vraiment que le charbon qui contient 10% de matière métallique (cancérigène, pollution, et j’en passe...) est-il vraiment la solution ? et le pétrole, vous y croyez vous ? Je vois que non... La planète se réchauffe et, sans le nucléaire, vous ne trouverez aucun remède... Ou alors, accepter et subir ce réchauffement... Et, ce ne sont pas les énergies renouvelables qui remplaceront ces quantités d’énergies dépensées... !
Je vous remercie également pour cet article intéressant. Ceux qui désapprouvent et postent des messages ne représente peut-être pas la majorité des lecteurs...
Serait-il
possible de reprendre le fil de l’action un peu mieux que vous en l’avez fait ?
1.
Concernant le souci des bouteillons, certes reclassé au niveau 2 par l’ASN, il
n’y a eu aucun rejet dans l’environnement. Aucune conséquence sur le personnel.
Ce reclassement, véritable, doit être considéré comme une alerte bien plus que
comme une conséquence. Par ailleurs, si le « risque de criticité »
peut être cité, tel que vous le faites et reprenant un peu rapidement les dires
de l’ASN, les marges de sécurité ont été totalement respectées et prises en
compte. Le risque d’avoir un tel incident était donc bien loin de se produire :
c’est le concept de défense en profondeur.
2. Concernant le défaut de fermeture de la vanne,
une nouvelle fois, vous allez bien vite dans vos conclusions. On vous lisant,
je comprends que la vanne était ouverte, ce qui a participé à la dissémination
de matières radioactives ? Est-ce bien exacte ? Votre phrase semble
très précise à ce sujet. Lisons bien le CR de l’ASN :
« Des vannes, situées de part
et d’autre de la paroi de béton, permettent d’obturer chacune des canalisations
lorsque les spécifications techniques, les procédures de conduite ou la
situation exigent l’étanchéité complète de l’enceinte […]En effet, cette
dernière doit être considérée comme non manœuvrable car ne pouvant pas être
fermée dans les délais prévus par les consignes. Dès la mise en évidence de cet
écart, la vanne est fermée de manière à remplir sa fonction d’isolement, tel
qu’exigé par les spécifications techniques d’exploitation. »
Ainsi, nous comprenons bien que, lorsque les
conditions l’exigent, le confinement de l’enceinte doit être assuré et ainsi
donc la vanne doit être fermée. Dans les conditions de cet essai réalisé, le
confinement n’étant pas nécessaire, la vanne a pu être ouverte. Mais, le défaut
ralentissant sa fermeture (non possible en automatique, en cas de problème) il
a été décidé de la maintenir en permanence fermée. Encore une fois, au nom du
principe de précaution. Pas de dissémination de matière radioactive, aucun
rejet dans l’environnement. L’enceinte réacteur était d’ailleurs accessible,
sans contrainte, par toute personne, au moment des faits…
3. Flamanville : une fuite a bien été
détectée, oui. De même que Cruas. Mais, rassurez-vous, l’ensemble de la fuite
est resté totalement confiné et a été récupéré dans des puisards, prévus à cet
effet. Pas de dissémination de matières radioactives. Pas de rejet dans l’environnement.
4. Vous alignez ensuite des chiffres qui n’ont
que peux d’intérêts, bien malheureusement même si je les trouve également
intéressant mais sur lesquels il est impossible de travailler sauf en faisant
peur à certaines personnes… Les grandes proportions de millions de litres, mètres
cubes et autres sont à faire tourner la tête. Pourtant, vous ne vous êtes pas
pris au jeu des Bqs, ou presque pas… Ce qui est étonnant. Un chiffre, un unique
suffit pourtant : la dose équivalente ou reçue, parfois plus parlante,
exprimée en Sievert. Ce chiffre n’apparaît nulle part… Pourquoi ? Car il
montrerait que ces millions que vous accumulez, au final, ne sont rien. Rien
comparé, par exemple, à la seule radioactivité naturelle que nous subissons
chaque jour. Rien encore comparé aux radios et scanners que nous passons, tous,
sans nous poser de questions, quotidiennement, et fort heureusement !
5. Enfin, et je m’arrêterai ici tant la liste
est longue. Comment expliquez-vous que 500 l fuyaient chaque jour à vous lire dans les
locaux de Superphénix alors que, juste en dessous, vous expliquez que le sodium
s’enflamme spontanément au contact de l’air ! Comment pouvait-il alors
fuir, sans s’enflammer ? Je ne comprends pas le raisonnement utilisé ici…
Quelque peu décousu…
Sachez que je serai ravi de continuer ce débat
avec vous, mais il est important de prendre des chiffres parlant, clairs, et
sans ambiguïté, car il est bien trop facile de faire monter les enchères comme
vous le faites ici. Ce qui est dommage, car, oui, des incidents comme la
catastrophe Japonaise nous rappelle que nous ne sommes pas infaillibles : un
Tsunami a fait plus de 30 000 morts, par sa seule conséquence et a
engendré, par voies de conséquences, un incident nucléaires majeur sur des
installations qui, rappelons-le, qui n’ont rien à voir avec les systèmes
utilisés en France.
Cette catastrophe dont le rapport donné en
lien justement, pointe les failles du gouvernement et de Tepco qui n’ont pas su
protéger les familles après le tsunami – longs temps de réactions après la
catastrophe – et non d’avant incident : un incident naturel d’ampleur extrême
a désorganisé une nation entière, ravagée, c’est ce que dit le rapport. Ni
plus, ni moins. Ne nous écartons donc pas du sujet, ici aussi…