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Jacques

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Tableau de bord

  • Premier article le 30/03/2015
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Derniers commentaires



  • Jacques 30 mars 2015 15:42

    @alinea

    Je réponds avec plaisir à votre commentaire réfléchi.

    Vous posez la question du libre-arbitre de chacun, qui existe encore, c’est vrai, mais seulement à l’état résiduel, dans une société qui a volontairement et méthodiquement émietté le travail, depuis la destruction des corporations voulue par la Révolution marchande de 1789, jusqu’à la destruction inouïe de l’école et de la morale après 1970. J’en sais quelque chose, je suis assez vieux pour avoir vu de près la décomposition avancer pendant les cinquante dernières années.

    Dans l’Ancien Régime, une solidarité corporative unissait les équipes de maîtres, compagnons et apprentis dans l’orgueil du travail bien fait. Il suffit de regarder les œuvres de ce temps-là. Aujourd’hui, le seul mot de « corporatisme » est devenu péjoratif ; quant à la solidarité du travail d’équipe, elle est carrément interdite par le système de néo-esclavagisme appelé low cost. Cette inversion des valeurs est la folie dont je parle dans mon article. Toutes les molécules sociales qui agrégeaient les individus (famille, corporations, morale, nation, écoles) ont été la cible du « libéralisme » avancé. Les individus « libérés » se sont trouvé atomisés.

    Dans ce contexte progressivement dégradé, où toutes les valeurs ont été sciemment renversées au nom de la religion d’une prétendue « liberté » (celle des propriétaires et du profit), ce que vous appelez le « libre-arbitre » d’un travailleur à la recherche « d’emploi » n’est plus que la liberté des particules dans le mouvement brownien de la lutte de tous contre tous.

    Je ne dis pas que ce libre-arbitre n’existe plus, je dis qu’il est tellement asphyxié par la logique mercantile, tellement fragilisé par l’éparpillement des individus-consommateurs, que notre monde gouverné par la marchandise ne peut que se fissurer de toutes parts, comme un corps rongé par la maladie.



  • Jacques 29 mars 2015 17:45

    Alain Juppé est un chef de file, c’est vrai : il est le premier adhérent français au cercle élitiste des Young Leaders (1)(2)(3)(4), cette pépinière de traîtres potentiels repérés en France par une puissance étrangère et formatés pour servir les intérêts américains. Son recrutement comme agent américain date de 1981, Juppé avait alors 35 ans, et il occupait le poste le détourneur en chef de l’argent public à la mairie de Paris, ce qui lui avait valu d’être qualifié comme « le meilleur d’entre nous », par le maire Chirac. Comme on voit, c’était un homme qui, au départ, donnait d’excellentes garanties.


    Juppé n’a jamais déçu ses chefs : ni Chirac pour lequel il a été condamné en correctionnelle pour détournement de fonds publics (rien que cela), ni le gouvernement des Etats-Unis pour lequel il a dirigé en 2011, en tant que ministre français de la Défense, l’engagement des troupes françaises pour l’assassinat d’un chef d’Etat (Khadafi) qui menaçait de vendre son pétrole en dinar-or et non en dollar. Le résultat le plus certain de ce sanglant coup de main Sarkozy-Juppé-BHL a été l’installation d’un chaos épouvantable en Lybie, profitable au terrorisme islamiste (ce joujou américain), dont la dernière conséquence observable est l’attentat de Tunis (2015).


    Voilà quels sont les états de service du young leader Juppé. Un bon petit soldat, bien obéissant aux chefs mafieux qui le commandent, et bien méprisant à l’égard du peuple français dont l’avis lui paraît infiniment négligeable. Il n’a que faire des opinions exprimées, il est là pour imposer son leadership, c’est ainsi qu’il parle, l’ancien young leader. Son sentiment d’impunité est tel, que ce repris de justice arrogant prétend encore agir à visage découvert contre les intérêts de la nation française et pour ceux, exclusifs, de l’empire militaro-libéral américain, qu’il a toujours servi loyalement avec Sarkozy. Tel son programme, et il annonce la couleur.


    Pour imaginer voter un jour pour ce genre de vidure de basse fosse, il faut vraiment de l’appétit !



    (1) Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore la mafia atlantiste des Young Leaders, le sujet a été abordé sur AgoraVox, notamment par Disjecta, 5 juillet 2013 : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/hollande-et-sa-clique-de-young-138241


    (2) Liste des principaux Young Leaders français, labellisée par la mouvance US wiki-machin :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/French-American_Foundation


    (3) Photo d’Alain Juppé avec le groupe des nouveaux Young Leaders réuni par lui à Bordeaux en 2014 : http://french-american.org/actions/echanges/young-leaders/2014_yl01/


    (4) Autre pépinière hautement toxique, le club LE SIÈCLE.

    Ses 500 membres actuels se partagent 90% des postes-clés du pouvoir en France, aussi bien dans les domaines politique, stratégique, financier, bancaire, médiatique, administratif, culturel. La moitié de chaque gouvernement vient de ce cercle fermé et agissant, puante assemblée d’ambitieux avides de domination, opérant dans l’ombre ricaneuse et la cupide connivence, dans le mépris complet de ce que Voltaire appelait la basse populace, c’est à dire nous tous.

    Procurez vous les listes complètes et actuelles du SIECLE, avec les biographies de ces obsédés de domination, en lisant le livre d’Emmanuel Ratier : Au cœur du pouvoir : Enquête sur le club le plus puissant de France, Paris, Facta,‎ mis à jour en 2015. 



  • Jacques 28 mars 2015 18:15

    @joletaxi
    « Les lowcost ont les meilleurs scores à tout point de vue » 


    « Point de vue » est au singulier, comme par hasard. Les scores en question sont excellents du point de vue unique des bénéfices réalisés sur l’exploitation du travail d’autrui. Les transporteurs à bas coût sont des champions et des icônes, mais seulement pour le monde marchand. Un bel exemple à suivre ! 
    Cette société du profit à tout prix va se crasher elle aussi.
    C’est pour bientôt.
    On ne pleurera pas



  • Jacques 28 mars 2015 16:06

    Tout à fait d’accord, rien ne prouve que ce co-pilote était conscient au moment de la descente.

    Que sont huit minutes de sommeil ? Demandez aux navigateurs comme Kersauzon ce que sont 8 petites minutes de sommeil dans un état de fatigue extrême. 

    Il ne s’agit pas de bâtir un roman. Quoique...

    Ce co-pilote énigmatique est déjà devenu un personnage de fiction, un coupable idéal ; il est traité comme tel par les médias, les procureurs et enquêteurs, et par l’opinion publique manipulée. Comme à l’ordinaire, un roman- feuilleton ultra-médiatisé nous est servi comme biberon officiel, bâti sur des indices cachés (le prétendu « secret de l’enquête » et le prétendu « secret médical » : ils ont bon dos). Avec de l’invérifiable, on nous fait penser ce qu’il est utile que nous pensions.

    La vérité romanesque vaut bien celle des bonimenteurs de télévision ; elle vaut même davantage. Le romancier veut faire vivre un personnage, le pouvoir médiatique veut enfumer, nuance. Faire accroire, faire avaler, tout cela dans un but qui n’est jamais désintéressé.

    Dans quel but ? Se poser la question c’est déjà y répondre.

    Il est évident que deux interprétations de ce drame seraient nuisibles aux dominants :

    • 1) l’acte terroriste (engageant la responsabilité du pouvoir politique)

    • 2) l’abus outrancier du « low cost » (engageant la responsabilité du système marchand)

    De ces deux interprétations, la plus redoutée par le système n’est pas celle du terrorisme. Le pouvoir politique nous a montré récemment qu’il savait très bien exploiter la sidération populaire face aux crimes dits terroristes. Qu’est-ce qui reste ? Faites la déduction vous-mêmes.


    Le système marchand ultra-libéral mondialisé développe fièrement sous nos yeux sa machine à sous de dernière génération : le transport low cost. Il s’agit de transporter des pauvres en exploitant des travailleurs précaires, et en affichant un mépris ricaneur pour toutes les législations du travail et de la sécurité. Quant aux transportés, n’en parlons pas : rien n’est compris dans le prix du billet, à part le mouvement de l’avion, on a vu jusqu’où. Ces compagnies hors-la-loi sont fières de gagner beaucoup d’argent de cette façon, et elles ont des raisons de l’être, vu qu’elles sont l’emblème du système global qui veut que le grand nombre (les pauvres) enrichisse perpétuellement le petit nombre (les riches) grâce au trucage des échanges appelé « commerce ».


    Cet accident est un scandale, oui. Mais ce n’est pas la faute d’un co-pilote endormi ou dépressif.

    En truquant le jeu, des compagnies-voyous ont réussi à ce que leurs pilotes apparaissent comme travailleurs indépendants ! Quand ils ne sont pas en vol, ils ne gagnent rien. Leur temps de repos n’est pas rémunéré, ni leur hôtel payé. Pour leur formation, ils ont d’abord dû payer 30.000 euros. N’étant pas des salariés, ils n’ont aucune protection sociale. Leur santé est à leur charge. L’arrêt-maladie ne donne droit à aucune indemnité, sauf s’ils ont cotisé à une assurance privée entièrement à leur charge.


    Dans ces conditions, le pilote (comme les autres employés) va au bout de ses forces. Même fatigué ou malade, il va au travail. Et s’il s’endort sur son siège, on sait pourquoi. Et si son souffle de dormeur est enregistré dans la boîte noire, on n’a pas à s’en étonner. Une grande saleté est passée sur lui, une grosse broyeuse mécanique, qui s’appelle le libéralisme avancé. Voilà le coupable !



  • Jacques 28 mars 2015 15:42

    Ce co-pilote énigmatique est déjà devenu un personnage de fiction, un coupable idéal ; il est traité comme tel par les médias, les procureurs et enquêteurs, et par l’opinion publique manipulée. Comme à l’ordinaire, un roman- feuilleton ultra-médiatisé nous est servi comme biberon officiel, bâti sur des indices cachés (le prétendu « secret de l’enquête » et le prétendu « secret médical » : ils ont bon dos). Avec de l’invérifiable, on nous fait penser ce qu’il est utile que nous pensions.

    Dans ces conditions, la littérature - la vraie - a tous ses droits. La vérité romanesque vaut bien celle des bonimenteurs de télévision ; elle vaut même davantage. Le romancier veut faire vivre un personnage, le pouvoir médiatique veut enfumer, nuance. Faire accroire, faire avaler, tout cela dans un but qui n’est jamais désintéressé.

    Au sujet de cette catastrophe aérienne, dans quel but sommes-nous exposés à l’enfumage médiatique ? Se poser la question c’est déjà y répondre.

    Il est évident que deux interprétations de ce drame seraient nuisibles aux dominants :

    • 1) l’acte terroriste (engageant la responsabilité du pouvoir politique)

    • 2) l ’abus outrancier du « low cost » (engageant la responsabilité du système marchand)


    De ces deux interprétations, la plus redoutée par le système n’est pas celle du terrorisme. Le pouvoir politique nous a montré récemment qu’il savait très bien exploiter la sidération populaire face aux crimes dits terroristes. Qu’est-ce qui reste ? Faites la déduction vous-mêmes.


    Le système marchand ultra-libéral mondialisé développe fièrement sous nos yeux sa machine à sous de dernière génération : le transport low cost. Il s’agit de transporter des pauvres en exploitant des travailleurs précaires, et en affichant un mépris ricaneur pour toutes les législations du travail et de la sécurité. Quant aux transportés, n’en parlons pas : rien n’est compris dans le prix du billet, à part le mouvement de l’avion, on a vu jusqu’où... Ces compagnies hors-la-loi sont fières de gagner beaucoup d’argent de cette façon, et elles ont des raisons de l’être, vu qu’elles sont l’emblème du système global qui veut que le grand nombre (les pauvres) enrichisse perpétuellement le petit nombre (les riches) grâce au trucage des échanges appelé « commerce ».


    Cet accident est un scandale, oui. Mais ce n’est pas la faute d’un co-pilote endormi ou dépressif.

    En truquant le jeu, des compagnies-voyous ont réussi à ce que leurs pilotes apparaissent comme travailleurs indépendants ! Quand ils ne sont pas en vol, ils ne gagnent rien. Leur temps de repos n’est pas rémunéré, ni leur hôtel payé. Pour leur formation, ils ont d’abord dû payer un minimum de 30.000 euros, empruntés aux banques, évidemment. N’étant pas des salariés, ils n’ont aucune protection sociale. Leur santé est à leur charge. L’arrêt-maladie ne donne droit à aucune indemnité, sauf s’ils ont cotisé à une assurance privée entièrement à leur charge.


    Dans ces conditions, le pilote (comme les autres employés) va au bout de ses forces. Même fatigué ou malade, il va au travail. Et s’il s’endort sur son siège, on sait pourquoi. Et si son souffle de dormeur est enregistré dans la boîte noire, on n’a pas à s’en étonner. Une grande saleté est passée sur lui, une grosse broyeuse mécanique, qui s’appelle le libéralisme avancé. Voilà le coupable !

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