• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Jacques RICHAUD

Né à Marseille peu avant la libération de la ville, militant de toujours pour l’émancipation humaine et la liberté des peuples. Chirurgien en hôpital public, j’ai vècu aussi au Cambodge un an et demi de chirurgie "de guerre" qui m’a fait vérifier la nature identique du sang de tous les hommes, versé si souvent en vain . Altermondialiste mais internationaliste, laîque mais tolérant, antidogmatique mais sans complaisance pour l’Empire arrogant qui prétend imposer son modèle au monde , par le fer, le sang et les dollars. La Paix est une attente universelle plus répandue encore que la croyance dans les légendes divines.

Tableau de bord

  • Premier article le 31/01/2007
  • Modérateur depuis le 21/05/2007
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 15 21 469
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 1 1 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • Jacques RICHAUD 23 août 2008 12:05

    LE « VOYAGE A KABOUL » ET LA PRESSE (Par ACRIMED)


    Dix soldats tués en Afghanistan : l’Elysée choisit les images
    Eric Cabanis
    Publié le samedi 23 août 2008 http://www.acrimed.org/article2953.html

    Le lundi 18 août, à 50 km à l’Est de Kaboul, une centaine d’insurgés talibans ont pris en embuscade une unité de reconnaissance se déplaçant à pied sous un feu nourri, tuant aussitôt neuf soldats dans les rangs français. Un dixième décèdera le mardi. Alors que, pour les familles et les citoyens, le droit de savoir,- de savoir ce qui s’est exactement passé - est en question, c’est aussi le droit de voir (et donc de savoir) qui est mis à mal.

    Le mercredi 20 août, le Président de la République française, Nicolas Sarkozy, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, et le ministre de la Défense, Hervé Morin, se rendent à camp Warehouse, quartier général du commandement régional de Kaboul de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) de l’Otan afin de se recueillir devant les cercueils des dix soldats dans la chapelle ardente dressée dans le camp, et de rencontrer le président afghan, Hamid Karzaï. Des photographes de l’agence magazine Gamma et de l’Agence France Presse l’accompagnaient pour ce déplacement ainsi que des rédacteurs de différents médias nationaux.

    A Kaboul, pas de photos de la cérémonie

    Le président Sarkozy devait s’entretenir avec son homologue afghan, Hamid Karzaï dans les salons de la résidence présidentielle de ce dernier. Or, au moment même où les photographes accrédités étaient convoyés par l’armée vers la résidence et conviés à fixer pour l’histoire cette rencontre, le Président accompagné de ses ministres s’adressait aux militaires du 8ème RPIMa et se recueillait dans la chapelle ardente devant les dépouilles. Evidemment, il était matériellement impossible pour les photographes d’être simultanément présents sur deux sites. Cette impossibilité a-t-elle été intentionnellement organisée par les personnes en charge de la communication présidentielle ? En tout cas, les photographes, invités à assister à la rencontre entre les deux Présidents, n’ont absolument pas été informés de la cérémonie sur la place d’arme de Camp Warehouse. Quelques photos prises par des « journalistes texte » présents à la cérémonie parviendront malgré tout aux médias français.

    A Orly, pas de photos du retour des cercueils

    Dans la même journée du 20 août, les cercueils des dix militaires arrivaient par avion spécial à Orly, accueillis par le Premier ministre, François Fillon.

    Les premières informations en provenance du service communication de l’Elysée indiquaient qu’il n’y avait pas de restrictions pour les prises de vues. Pourtant, quelques heures plus tard, les rédactions étaient informées que seul l’ECPAD (Etablissement de Communication et de Production Audiovisuel de la Défense), service communication des armées, effectuerait les images du retour sur le tarmac et les redistribuerait aux différentes agences de presse et quotidiens nationaux.

    Puis nouveau changement dans la soirée, un membre de l’ECPAD téléphone aux rédactions et indique que « sur demande de Franck Louvrier (conseiller à la présidence pour la communication), il n’y aura pas de photos ». « Désolé mais ça vient de l’Elysée », ajoute t-il d’un air embarrassé…

    On sait que Franck Louvrier a des velléités de casser le Comité de liaison en charge de l’organisation des pools presse images lors des déplacements élyséens. M. Louvrier ne cache pas non plus que sa référence en matière de communication présidentielle est le service presse de la Maison Blanche. On se souvient que c’est également ce même Franck Louvrier, alors en charge de la communication du ministre de l’Intérieur Sarkozy, qui avait négocié en direct avec un responsable photo de l’AFP la remise des photos d’une manifestation en Corse.

    Qui décide ce que les citoyens doivent voir ?

    En France, comme aux USA où au retour de soldats morts en Irak jamais aucun cercueil n’est montré ni filmé, la nouvelle communication élyséenne décide désormais que ce qui est bon pour la communication présidentielle est bon pour l’information destinée aux citoyens.

    Le retour des cercueils français, en présence du Premier ministre, n’avait sans doute pas, aux yeux des « communiquants » de l’Elysée la solennité organisée pour l’hommage rendu par le Président de la République, lors de la cérémonie aux Invalides le 21 août, dont les images ont été retransmises en direct sur les chaines publiques.

    Or il est particulièrement grave que le pouvoir politique choisisse lui-même les images destinées aux citoyens, particulièrement lorsqu’il s’agit des engagements militaires décidés en leur nom, avec les conséquences que l’on sait

    Dans le même temps ces derniers jours, les journaux de 20H diffusaient, parfois sans se poser trop de questions, des images de cadavres, des bouts de chair et des haillons sanguinolents filmés au Pakistan et en Géorgie…

    Eric Cabanis



  • Jacques RICHAUD 23 août 2008 11:57

    Exact ! L’annonce de Londres en mars avait choqué beaucoup d’observateurs déjà, secondairement à Bucarest en avril dans une réunion de l’OTAN la confirmation était faite et les modalités étaient précisées, même si persistait alors un certain flou sur les effectifs réels qui seraient engagés.
    Merci pour la rigueur et la justesse de l’observation.



  • Jacques RICHAUD 21 août 2008 00:14

    RECTIFICATIF /
    AVANT DE TROUVER FORME POUR QUELQUES PRECISIONS EN REPONSE DES COMMENTAIRES (Quelle avalanche !) , je poste un RECTIFICATIF SUR DEMANDE DE FAUSTO GIUDICE :

    L’auteur de la première référence citée, Fausto Giudice, me signale une coquille qui m’avait fait orthographier son nom avec un ’J’, pardon à lui. Il mentionne surtout que le lien fourni vers le site ’la banlieue s’exprime’ est déjà un emprunt, son article ayant été mis en ligne sur le site ’Basta !’ dont il fournit le lien suivant que n’avait pas mentionné ’la banlieue’, voici corrigé cette défaillance dont je m’excuse :

    "la source à indiquer n’est pas labanlieusexprime, qui a repris l’article sans citer la source, mais Basta ! Journal de marche zapatiste http://azls.blogspot.com et http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=5685&lg=fr. De plus, voici le lien vers la pétition à signer, lui aussi omis par labanlieuesxprime : http://www.ipetitions.com/petition/Labeviere2008/index.html
    Merci donc de rectifier
    Amitiés
    Fausto Giudice

    Je devais cela à Fausto par correction.
    Le site d’une pétition en soutien de RICHARD LABEVIERE est également précisé , l’auteur de cet article est signataire.



  • Jacques RICHAUD 16 août 2008 15:34
    Pour clore , sauf rebondissement toujours possible, cette évocation de Mahmoud DARWICH en espérant avoir donné à quelques-uns l’envie de lire le poète et l’homme universel dans le texte (et non au travers des éructations médiatiques obscènes déja évoquées) , je livre un autre texte...
    Dur, trés dur , message à tous les combattants de toutes les causes, dont aucune n’est ’sacrée’...Sans doute était-il d’accord avec le représentante de la Palestine Leila Shahid lorsqu’elle disait ’Notre seule religion c’est la Justice’.
    Sans doute est-ce un acte d’un grand courage que d’avoir osé écrire "Désormais ,tu es un autre...", avec les mots qui font mal aux prédicateurs de haine et de certitude, qu’ils aient eu une mère à Gaza ou au Texas, en Tchéchénie ou en Russie,au Nigéria ou à Haïfa, à Naplouse ou à Paris...Extraits :
     
    - ...nous fallait-il voir notre sang sur nos propres mains pour admettre que nous ne sommes pas des anges, comme nous l’avons longtemps cru ?
    - ...L’identité, c’est ce que nous léguons, non ce que nous héritons, c’est ce que nous inventons, non ce dont nous nous souvenons. L’identité, c’est le miroir corrompu que nous devons briser chaque fois que l’image nous plaît !
    - ...Si Mahomet n’était pas le dernier des prophètes, toute clique aurait eu son prophète et tout Compagnon aurait eu sa milice ! ...Sait-il, celui qui clame « Dieu est Grand ! » au-dessus du cadavre de sa victime/son frère, qu’il n’est qu’un mécréant ? Il voit Dieu à son image : bien moins qu’un être humain normalement constitué.
    - ...Qui entrera le premier au Paradis ? Celui qui a été tué par les tirs de l’ennemi ou celui qui est tombé sous les balles de son frère ? Certains exégètes disent : Il se pourrait que ton ennemi soit engendré par ta propre mère ! Les fondamentalistes ne me gênent pas, ils sont croyants à leur manière. Ce sont leurs acolytes laïques qui me dérangent, de même que leurs acolytes athées qui ne croient qu’en une seule religion : leur image à la télévision !....

    MAHMOUD DARWICH / DESORMAIS TU ES UN AUTRE
     
     

    par Mahmoud DARWICH

    Nous fallait-il choir d’un lieu aussi élevé, nous fallait-il voir notre sang sur nos propres mains pour admettre que nous ne sommes pas des anges, comme nous l’avons longtemps cru ?

    Nous fallait-il exhiber nos parties intimes en public pour que notre vérité cesse d’être vierge ?

    Quels menteurs nous étions lorsque nous avions affirmé : Nous sommes l’exception !

    Être crédule vis-à-vis de soi est pire que de mentir aux autres ! Être aimables envers ceux qui nous haïssent et cruels envers ceux qui nous aiment n’est que bassesse de l’arrogant, suffisance du médiocre !

    Ô Passé ne nous transforme pas chaque fois que nous nous éloignons de toi !

    Ô Futur ne nous demande pas : Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? Car nous l’ignorons nous-mêmes.

    Ô Présent supporte-nous encore quelque temps, car nous ne sommes que des passants bien lourdauds !

    L’identité, c’est ce que nous léguons, non ce que nous héritons, c’est ce que nous inventons, non ce dont nous nous souvenons.

    L’identité, c’est le miroir corrompu que nous devons briser chaque fois que l’image nous plaît !

    Cagoulé et armé de bravoure, il a assassiné sa mère parce qu’elle était la bonne proie à sa portée et parce que la soldate qui l’avait arrêté avait dénudé ses seins en disant : Ta mère en a-t-elle de pareils ?

    N’était-ce la honte et l’obscurité, je serais allé à Gaza, sans connaître ni le chemin vers la maison du nouvel Abu Sufiân ni le nom du nouveau prophète !

    Si Mahomet n’était pas le dernier des prophètes, toute clique aurait eu son prophète et tout Compagnon aurait eu sa milice !

    Juin nous a séduit lors de son quarantième anniversaire. Si nous ne trouvons pas qui nous vaincra de nouveau, nous nous vaincrons nous-même, de nos propres mains, pour ne pas oublier !

    Tu fixeras longtemps mes yeux, mais tu n’y trouveras pas mon regard. Il a été dérobé par un scandale !

    Mon cœur ne m’appartient pas, il n’appartient à personne. Il est indépendant de moi, mais il n’est pas devenu une pierre pour autant.

    Sait-il, celui qui clame « Dieu est Grand ! » au-dessus du cadavre de sa victime/son frère, qu’il n’est qu’un mécréant ? Il voit Dieu à son image : bien moins qu’un être humain normalement constitué.

    Le prisonnier qui aspire à hériter de la prison dissimule un sourire de victoire devant la caméra, mais il ne réussit pas à dompter le flux du bonheur qui s’écoule de ses yeux, car le texte hâtif est peut-être plus puissant que le comédien.

    Qu’avons-nous besoin de narcisses puisque nous sommes des Palestiniens !

    Et puisque nous ignorons la différence entre la mosquée et l’université, termes dérivés de la même racine linguistique, quel besoin avons-nous d’un État qui s’achemine vers le même destin que les jours ?

    A la porte d’une boîte de nuit, la pancarte dit : Bienvenue aux Palestiniens qui reviennent du champ de bataille. Entrée gratuite. Notre vin ne vous soûlera pas.

    Je ne peux pas défendre mon droit de travailler comme cireur de chaussures sur le trottoir, car les clients auront le droit de me prendre pour un voleur de chaussures - c’est ce qu’un professeur d’université m’a dit.

    « L’étranger et moi contre mon cousin, mon cousin et moi contre mon frère, mon guide religieux et moi contre moi-même. ». Voici la leçon numéro 1 du nouvel enseignement d’instruction civique, donnée dans les caves de l’obscurité.

    Qui entrera le premier au Paradis ? Celui qui a été tué par les tirs de l’ennemi ou celui qui est tombé sous les balles de son frère ?

    Certains exégètes disent : Il se pourrait que ton ennemi soit engendré par ta propre mère !

    Les fondamentalistes ne me gênent pas, ils sont croyants à leur manière. Ce sont leurs acolytes laïques qui me dérangent, de même que leurs acolytes athées qui ne croient qu’en une seule religion : leur image à la télévision !

    Il me demande : Le vigile affamé peut-il défendre une maison dont les propriétaires sont partis passer leurs vacances sur la Riviera française ou italienne ? Je réponds : Non, il n’a pas à le faire.

    Il me demande : Est-ce que moi + moi = deux ? Je réponds : Toi et toi vous faites moins qu’un être entier.

    Je n’ai pas honte de mon identité, car elle est en élaboration, j’ai plutôt honte devant certains passages des Prolégomènes d’Ibn Khaldoun.

    Désormais, tu es un autre.

    Publié le 17 juin 2007 par les quotidiens al-Ayyam et al-Hayat
    Traduction : Rania SAMARA



  • Jacques RICHAUD 15 août 2008 11:34

    MOI QUI NE SUIS PAS ARABE ….

    Merci pour ce commentaire, lire aussi sur ce blog l’article proposé par "La taverne des poètes" :
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=43118

    Moi ’qui ne suis pas arabe’ j’ai eu le bonheur de voir et entendre deux fois Mahmoud Darwich, présenté et traduit devant un public qui buvait sa langue dans un ravissement intégral...

    J’ai bien sur choisi trois textes qui peuvent parler à tous, même au-delà de la traduction qui fait perdre aux mots leur musique et une part de leur sensualité... Il a été écrit que ce que disait Mahmoud c’était une METAPHORE DE LA PALESTINE... L’expression me semble juste, en entendant aussi que cette métaphore va au-delà de son sujet, comme métaphore de l’humanité humiliée tout entière...

    Il parlait aussi hébreux et en Israël certains ont tenté faire entrer une partie de ses œuvres dans l’enseignement commun, mais le projet est bloqué par ceux dont les pères ont chassé son père de sa terre et qui croient que la négation peut être plus forte que la vie... Mahmoud s’interroge " si ma rose avait été plus forte que le glaive..." Le meilleur hommage est de lui répondre que la rose EST plus forte que le glaive et qu’ils sont misérables ceux qui croient pouvoir le taire...

    Mahmoud Darwich a pu dire qu’il n’était pas sur que la poésie puisse changer le monde... Bien sur la poésie ne suffit pour abattre les murs et panser les blessures ou effacer les larmes, mais elle fait de ceux qui la partagent des être ’autres’ qui savent ne pas avoir reçu une émotion destinée à eux seuls, dans leur ’singularité’ primitive et misérable, mais une émotion qui permet un vivre ensemble ou le mot fraternité retrouve son sens le plus universel...

    Des ’autres’ textes de Mahmoud, ceux de poésie pure disant le vent, les senteurs et les lumières de son pays ravagé par les barbaries et par l’acier des brutes messianiques, je ne peux, moi, percevoir que la ’musique’ des mots sans ressentir la torsion dans les tripes que je devine seulement... Mais en l’écoutant moi je me sentais ’presque’ arabe aussi puisque ce privilège était devenu métaphore ; et pour cela voulais lui dire merci.
    Jacques Richaud 15 août 2008

Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv