On y sent la déception un peu étonnante d’un parent déçu que son rejeton n’ait pas obtenu une option au titre assez exotique, alors qu’il avait, semble-t-il, souhaité l’obtenir.
On a le sentiment attristant que ni ce parent, ni son fiston n’avaient intégré une notion très simple, qui est celle du nombre de places disponibles.
Après un tel effort d’information, c’est un peu inquiétant.
Il est donc essentiel de rappeler ici quelques éléments essentiels d’une orientation heureuse, paisible et réussie :
1) il ne suffit pas de demander quelque chose pour l’obtenir, et cette règle est valable pour plein d’autres situations dans la vie. On peut avoir une très forte envie de se marier avec une personne jeune et jolie, mais celle-ci peut préférer quelqu’un d’autre. On peut se mettre dans la tête qu’on obtiendra un job flamboyant, et ne jamais l’obtenir.
Il est donc imprudent d’abonder avec trop d’enthousiasme dans le sens des désirs d’un jeune, sous peine de causer une déception disproportionnée en cas d’échec.
2) il ne faut pas tout attendre de l’école, et si vraiment on veut faire quelque chose, on peut décider que l’on y arriver par un autre moyen que par deux heures de cours par semaine, qui peuvent de plus se révéler décevantes, et donc être l’objet d’un abandon par l’élève.
Plus des deux tiers des options qui fleurissent dans les brochures « après la 3° » peuvent être sans difficulté acquises par un effort personnel de l’élève ( si bien sûr l’intérêt est réel et stable, ce que personne ne peut dire à l’avance).
3) le programme commun du bac S est très largement suffisant pour se diriger après le bac vers de l’innovation technologique créative, si l’on s’en montre capable.
4) ce genre de dénomination d’option paraît bien audacieux, et pour tout dire assez trompeur, car il fait croire qu’un élève de Seconde, dont le niveau général est quand même assez élémentaire, pourrait se lancer dans des domaines de créativité technologique, ce qui provoque un sourire amusé quand on connaît un peu les choses.
Il serait donc utile que les parents, dans leur effort d’information et d’accompagnement des projets du jeune, lui apprennent également à distinguer l’accessoire de l’essentiel, et le sérieux du clinquant peu crédible.
Il apparaît ainsi que le problème de nos jeunes élèves et de leurs parents, n’est qu’assez peu lié à une hypothétique maltraitance du monstre froid appelé communément Educ’Nat, mais beaucoup plus à un manque de maturité et d’autonomie, à un ego souvent hypertrophié, et à une croyance magique dans les vertus des appellations complaisamment imaginées par des Proviseurs en mal de créativité.
Et que donc le sentiment de frustration et de malaise de nos jeunes publics, et de leurs responsables parentaux, n’est assurément pas prêt de disparaître.
Mais bien entendu, il faut continuer d’encourager tous ceux qui décident de devenir mannequins, journalistes, metteurs en scène de cinéma et pilotes de Boeing. Juste pour ne pas les rendre tristes....
Il est bien certain qu’à l’époque heureuse du communisme, les Serbes vivaient dans le bonheur et l’abondance.
D’ailleurs je crois bien que les prisons étaient fermées à l’époque, et que seules les mauvaises langues racontent que des gens étaient mis en taule pour leurs opinions.
J’aime bien les contes de fée, ils me font rêver. Vous n’en avez pas d’autres ?
Par ailleurs, parmi les « pays d’Europe Centrale et Orientale », comme vous dites, il y a aussi la Pologne, qui fait 4,5% de croissance annuelle.
La différence avec la Serbie, où ce sont toujours d’ex-cocos qui tirent les ficelles, c’est que les Polonais les ont tous virés, ces ex-cocos qui auraient bien voulu continuer à fonctionner comme des mafiosis.
Je connais bien ce pays, et j’ai assisté à un miracle : à peine le communisme extirpé, la Pologne est devenue un grand pays agricole ( alors qu’avant tout manquait), et même les harengs ont réapparu dans la Baltique.
Cet article assez enfantin et qui pue le faisandé fait partie de ces petits excréments idéologiques qu’on voit apparaître à intervalles réguliers sur AgoraVox, un peu comme les poussées d’acné juvénile sur les joues de nos ados.
Il faut admettre qu’il y a des gens comme ça, qui se sentent investis d’une mission, et qui veulent démontrer à toute force la noblesse de sentiments dont ils débordent, comme un évier mal vidangé qui réclame sa dose de Destop.
Alors ils écrivent des tombereaux de sottises, de contre-vérités, ils sortent des graphiques trafiqués ou tirés de sites complaisants, ils vous expliquent qu’il fait nuit en plein jour, et inversement.
Et ensuite ils vont se coucher, parce qu’ils se sentent heureux, responsables et importants.
Ils sentent qu’ils ont oeuvré pour le genre humain, ils se sont eux-mêmes convaincus qu’ils étaient admirablement tolérants, nobles et généreux.
On est obligés de le reconnaître : nos rappeurs et nos footballeurs portent haut l’étendard de la culture française. J’ajouterais un paquet d’humoristes ( nous en avons de telles quantités que nous n’arrivons même plus à nous reposer, tellement nous hurlons de rire), et aussi un certain nombre de jeunes auto-entrepreneurs qui bossent jour et nuit dans les cages d’escalier de nos HLM.
L’auteur de cet article a parfaitement raison de nous asséner toutes ces incroyables vérités, si cela peut lui permettre de vivre sa vie de manière un peu plus harmonieuse.