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Jean

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  • Jean 13 février 2010 12:23
    - « Il est important de débuter un cours (sic) de la manière la plus dynamique possible  ». Plutôt que d’écrire son plan au tableau, le dos à la classe, M. Clerc recommande de distribuer ou de projeter un document, qui va capter l’attention.
     
    - « Pour inciter les élèves à lever la main, ne donnez la parole qu’à ceux qui en font la demande et ignorez les autres. »
     
    - En cas de chahut, de conflit, il conseille de maîtriser ses émotions et de ne jamais paraître en colère. « Quand un élève est insolent, affirmez calmement que c’est grave et que cela donnera lieu à un rapport. » Pour réagir promptement, le professeur a toujours un dossier disciplinaire sur son bureau avec des fiches d’exclusion déjà signées.
     
    - Mais pour tenir sa classe, « il est important d’instaurer un climat chaleureux  », insiste le jeune professeur. Il salue chaque jour ses élèves, leur demande comment ils vont, anime, en dehors des cours, un atelier d’échecs.
     
    La journaliste est heureuse de pouvoir trouver dans l’ouvrage d’un psycho-pédagogue suisse un écho à ces pensées profondes en y relevant quelques sentences décisives comme celle-ci : « La présence en classe du professeur n’est pas très éloignée de la présence sur scène de l’acteur, considère-t-il. Elle passe par tout un jeu non verbal, pour lequel on peut être plus ou moins doué mais qui peut s’acquérir.

    ( Paul Villach)

    Tout cela me parait relever de « recettes personnelles » dont il n’y a pas lieu de s’indigner.
    Chacun commence son cours de la façon qui lui convient. Il n’y a pas de règles universelles. C’est tellement une affaire de personnalité du professeur ! Mais la satisfaction de M.Clerc fait plaisir à voir et on ne peut que l’encourager à continuer ainsi !
    En cas de conflit, « maitriser ses émotions et ne jamais paraitre en colère » me parait une évidence, un élève qui perturbe n’étant que trop heureux d’avoir réussi son coup si le professeur , en face de lui, dérape... Nous faisons aussi un métier d’acteur, et là, M.Michaud enfonce, lui aussi, des portes ouvertes.
    L’idée qu’il suffise de brandir les feuilles d’exclusion déjà toutes pretes pour calmer un peturbateur résolu me parait hautement irréaliste, sauf peut-etre dans un collège tenu par un principal très ferme, dont il suffise d’évoquer un passage par son bureau pour ramener illico tout ce petit monde dans le droit chemin.
    M.Clerc salue ses élèves en entrant en classe ? Pourquoi pas ? Mais c’est plutot l’inverse qui est normal, et qui se fait encore spontanément dans certains collèges tranquilles. Mais il y a trente-six mille façons d’instaurer un climat chaleureux, et cela peut se faire aussi en dispensant un enseignement rigoureux dans une ambiance studieuse.
    Bref, il y a toujours un peu de niaiserie à prétendre ériger en normes universelles des procédés qui vous ont réussi à vous.
    La pédagogie n’est rien d’autre que l’art d’enseigner, à charge à chacun de s’en sortir avec ses dispositions naturelles à se produire devant un public, avec les compétences acquises dans sa matière lors de ses années d’études et de préparation aux grands concours, avec l’exemple des professeurs-tuteurs qui ont soutenu ses premiers pas, avec la protection d’une direction d’établissement suffisamment ferme et inflexible pour imposer, au niveau de l’ensemble du collège ou du lycée, des principes de discipline tels que faire cours y soit possible dans les meilleurs conditions pour les élèves, globalement sérieux et désireux de s’instruire, comme pour leurs professeurs. 



  • Jean 10 février 2010 13:38

    « Articuler trois poles »...Pole axiologique« ..., »pole praxéologique« ... ! 
    Vous ne trouvez pas que toute cette belle construction de mots fait un peu  »usine à gaz«  ! Que ce verbe est un peu lourdingue, un peu inutilement pompeux : »ne se conçoit pas sans...«  ! Une double négation pour bien alourdir la phrase !
    Mon cher Stéphane Guinot, si vous vous mettez à citer Meireu, ou meme à essayer de comprendre ce qu’il veut dire, vous risquez de vous obscurcir l’esprit définitivement et nous ne pourrons plus alors échanger des idées courtoisement et clairement comme nous le faisons !
    Ce qui me frappe, c’est que la transmission des connaissances aux élèves est absente de la pédagogie selon Meirieu. Pourtant, j’ai toujours cru et je continue à croire que la pédagogie, c’est l’art de transmettre aux élèves les connaissances qui leur sont nécessaires pour les préparer à une vie personnelle qui soit la plus épanouissante possible, à leur engagement en tant que citoyens libres et éclairés d’une  »République« , à leur formation professionnelle future. Voilà pour les »valeurs«  ! Mais , j’insiste, cette préparation ne peut se faire que par l’acquisition de connaissances solides sur lesquelles l’élève devenu adulte pourra appuyer sa réflexion, faute de quoi on a affaire à du prechi-precha »citoyen qui dépossède en réalité l’élève de sa réflexion personnelle autonome.
    Quant à la « sociologie », à la« psychologie », que Meirieu répute nécessaires à la pédagogie, très franchement, je ne vois pas , moi, qu’elles soient bien utiles, sinon très inceidemment, à l’objectif que je viens de rappeler...
    Que la pédagogie implique de la didactique, ça s’appelle, si je ne me trompe, une tautologie, et ça ne fait pas beaucoup avancer le schmilblick...
    Enfin, que la pédagogie produise des « outils pédagogiques », ça me laisse songeur, car c’est à la fois une évidence (la pédagogie n’existe que si elle s’incarne) et une assertion un peu obscure (c’est quoi, des « outils pour agir en éducation » ?).



  • Jean 10 février 2010 11:21

    En plus, on ne va plus former les enfants à réfléchir, à analyser, à critiquer, on va les former à éxécuter et à se taire ! Voilà un bel avenir pour la France !"

    Stéphane Guinot

    Curieux langage de la part d’un pédagogue ! Pourquoi voulez-vous absolument, cher Stéphane Guinot, que l’enseignement traditionnel (car c’est lui qui est visé par les pédagogues qui peuplent les IUFM) soit aussi épouvantablement aliénant que vous le suggérez ?
    Vous croyez vraiment qu’on a attendu l’invention des IUFM pour commencer à donner aux enfants la possibilité de penser par eux-memes ?
    Souvenez-vous que les leaders soixante-huitards étaient le produit de l’école bourgeoise et que c’est là qu’ils avaient appris à penser et à s’exprimer ! Comme quoi elle n’était pas aussi aliénante que vous le dites...
    Et puis ce qui est redoutable, dans les propos que vous tenez, c’est que le projet de formatage politique des enfants par l’école telle que vous la voyez y apparait clairement.
    Vous ne voulez pas donner aux enfants les connaissances et les méthodes intellectuelles qui leur permettront un jour de penser par eux-memes et d’etre des citoyens libres, quitte à penser différemment de vous, vous voulez les obliger à penser de la manière qui vous parait à vous la bonne. Ce n’est plus l’école laique, cela, cher Stéphane Guinot, c’est du formatage idéologique. Dommage !



  • Jean 10 février 2010 11:06

    Cher Stéphane Guinot,
    Quand j’écrivais que l’on « nait » enseignant, je voulais dire que l’on a ou pas au départ le réflexe, voire la passion d’expliquer aux autres ce qu’on sait. Car pour passer trente ou quarante ans de sa vie à expliquer, à expliquer encore et toujours, sans se lasser, sans craindre de se répéter, puisque c’est cela le métier d’enseignant, il est préférable d’ avoir au départ un certain gout pour cela ! C’est peut-etre la question que l’on devrait poser à ceux qui postulent à un emploi dans l’enseignement : « Avez-vous la passion d’expliquer ? Si vous n’etes pas surs de répondre »oui« , alors fuyez au plus vite ! ».
    Il y a donc un gout inné pour l’acte d’enseigner que ne donnera jamais aucun IUFM. 
    Je maintiens qu’en ce sens, le métier d’enseignant ne s’apprend pas, surtout pas entre les quatre murs d’un IUFM. Ce que l’on a pu vous y montrer, certes, c’est comment organiser concrètement une leçon dans les classes primaires , si, comme vous avez l’air de le dire, en sortant de vos études universitaires, vous n’en aviez plus aucune idée. Mais c’est vraiment tout. Le reste vous viendra en enseignant vous-meme, et vous ne deviendrez un bon enseignant qu’avec cette expérience acquise, en trouvant votre style à vous.
    Or, à l’IUFM, on prétend mécaniser la formation des maitres. On y détiendrait toutes les techniques, tous les « savoir-faire », comme ils disent, qui feraient de n’importe quel individu un enseignant accompli. C’est ce qu’ils appellent « professionnaliser la formation ». C’est une escroquerie, mais il faut bien que les cohortes de bavards qui peuplent les IUFM justifient leur salaire. 
    Vous dites que le compagnonnage est une mauvaise chose parce que l’enseignant devrait simplement reproduire ce qu’il voit, parce que ce type de formation « transforme clairement l’enseignant en simple exécutant ». Je reconnais là la propagande idéologique de l’IUFM. Ne croyez pas de telles sornettes. Car au début, tout jeune enseignant imite des modèles. Comment voulez-vous faire autrement ? Et peu à peu il trouve sa propre façon de faire, qui n’est réductible à aucune autre.
    Quant à attendre, pour enseigner, de savoir « comment un enfant apprend », alors là, il vous faudrait une vie pour cela, et au bout du compte, vous en seriez au meme point que certains pédagogistes bien connus (qui d’ailleurs se sont éloignés très vite du terrain, c’était plus prudent...), qui après vingt ou trente mille pages de laius, avouent qu’ils se trouvent devant une aporie !
    « Analyser et adapter votre pratique pour avancer », dites-vous ? (« Avancer’ » vers où ?). Pourquoi ne ditez-vous pas , en termes moins ronflants, « faire le bilan de mes séances et essayer d’améliorer ce qui n’a pas marché » ?
    « Prendre en compte la diversité et les difficultés des élèves » ? Qu’entendez-vous pas « prendre en compte » ? N’y a-t-il pas une façon plus simple de s’exprimer ? Et puis un jeune enseignant qui a choisi ce métier par intéret profond, par vocation (allez, lachons le mot) sera-t-il assez abruti pour avoir besoin que l’IUFM lui « révèle » qu’il y a dans une classe des élèves différents ? 
    Voyez-vous, ce que j’essaie de vous faire comprendre, c’est qu’au-delà de la pratique concrète de la classe, sur laquelle des enseignants chevronnés que vous pouvez rencontrer à l’IUFM peuvent vous guider efficacement, vous ne trouverez pas grand-chose de substantiel à vous mettre sous la dent dans cette institution et que la méfiance s’impose. Vous connaissez l’histoire du joueur de flute de Hameln...
    Sur les pédagogistes et l’agrégation, j’estime qu’avant de pérorer à perte de vue sur ce que c’est qu’enseigner - je pense ici à l’enseignement secondaire - il conviendrait d’avoir fait la preuve de ses capacités intellectuelles, de sa rigueur,de sa culture en décrochant au moins l’un des grands concours de recrutement « républicains », l’agrégation ou le CAPES. Voyez-vous un autre mode de recrutement des professeurs du secondaire ? Le piston ? La tete du client ? Vous etes bien d’accord, n’est-ce pas ?



  • Jean 9 février 2010 22:46

     « Le gouvernement montre bien sa volonté de recruter des enseignants qui « savent » au détriment de candidats qui possèdent d’autres qualités pour enseigner (approche didactique, pédagogique, créativité, capacité à mener une réflexion sur le métier d’enseignant…). Le risque est donc grand d’avoir, dans quelques années, des enseignants qui ont des connaissances, mais aucune compétence pour enseigner. D’autant plus que l’année de formation post-concours telle qu’elle sera proposée ne permettra pas de rectifier le tir, le temps de formation étant trop court par rapport au temps passé sur le terrain.  »

    Je pense que les parents préfèrent que leurs enfants aient devant eux des professeurs qui savent quelque chose et donc qui aient quelque chose de précis à leur apprendre, la grammaire française, par exemple, les tableaux de conjugaison, les régles d’accords, la littérature française, Molière, La Fontaine, etc., plutot que des abstracteurs de quintessence pédagolatrique, des discoureurs à perte de vue sur le métier d’enseignant - faute d’etre capable de l’exercer, on disserte dessus ! -, des gens qui aient toutes les belles compétences que vous dites, sauf la plus importante, celle de savoir ce qu’ils sont censés enseigner ! Et je vais écrire quelque chose qui va sans doute vous faire bondir, cher Stéphane Guinot : ne croyez-vous pas que l’on « nait » enseignant et que la formation dont vous parlez se fait essentiellement « sur le terrain » sous la houlette d’un professeur chevronné qui guide vos premiers pas ?
    (désolé pour les accents circonflexes, que mon ordinateur refuse mordicus de mettre à la bonne place !)

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