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jean-jacques rousseau

Citoyen francais

Tableau de bord

  • Premier article le 19/04/2007
  • Modérateur depuis le 05/10/2010
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Derniers commentaires



  • jean-jacques rousseau 17 août 2008 12:48

    Ce sujet sur l’OTAN aurait pu être développé de façon plus riche que je ne l’ai fait.
    Je n’ai pas vraiment voulu entrer dans cette spéculation assez stérile pour savoir ce qui se serait passé si la France était resté dans l’OTAN ou si la Georgie y était déjà... Pour moi la vrai question n’est pas de savoir si plus ou moins d’Etats membres de cette organisation changerait l’histoire du monde, bien que la réponse soit assez évidente.
    Je n’ai pas voulu dire non plus que l’Europe devait se constituer en alliance militaire du même type, puisque tôt où (trop) tard on y retrouverait ces mêmes vices que l’on commence à entrevoir dans le traité Atlantique-Nord.

    J’ai voulu dire :
    1. Que dans un monde bipolaire où s’affronte deux blocs hégémoniques il est utile que des puissances secondaires tempèrent un climat de suspicion et de surenchère par des interventions diplomatiques, le maintien du dialogue, des gestes d’ouverture et d’apaisement faits en temps utile. La France à pu prendre ce role d’intermédiaire dans la mesure où elle n’était pas elle-même impliquée (dans ses conflits post-coloniaux par exemple). Les relations franco-russes ne datent pas d’hier. L’Urss reconnait des le 23 novembre 1944 le Gouvernement provisoire de la République française. De Gaulle visite la même année du 27 novembre au 13 decembre Bakou, Stalingrad, Moscou et signe un traité franco-soviétique. Suivent d’autres visites et initiatives telle la reconnaissance officielle de la Chine populaire par la France le 27 janvier 1964 : "La reconnaissance de la Chine populaire par le général de Gaulle garde une charge symbolique forte parce qu’elle participait d’une vision planétaire, soucieuse d’indépendance nationale, que ce soit celle de la France à l’égard du bloc occidental ou celle de la Chine à l’égard du bloc soviétique."

    2. Ce qui me permet de faire une transition sur un élément qui est peut-être passé au second plan : les institutions de droit international. La Charte des nations unies (26 juin 1945) "

    Convention internationale, elle codifie les grands principes des relations internationales, depuis l’égalité souveraine des Etats jusqu’à l’interdiction d’employer la force dans ces relations." Le préambule définit les objectifs :

    • à pratiquer la tolérance, à vivre en paix l’un avec l’autre dans un esprit de bon voisinage,
    • à unir nos forces pour maintenir la paix et la sécurité internationales,
    • à accepter des principes et instituer des méthodes garantissant qu’il ne sera pas fait usage de la force des armes, sauf dans l’intérêt commun
    L’article 1.1 définit l’objectif prioritaire de : "Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix ;
    Pour conclure ce point, le droit international semble suffisant pour prévenir, limiter l’extension d’un conflit, en identifier la cause et "réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix".

    3. Ainsi on ne peut pas sous pretexte de vouloir la paix ou garantir la sécurité des membres d’une alliance militaire passer sous silence ou écarter une question fondamentale : qui est l’agresseur ? Et si une action militaire d’un Etat est décidée ou non dans les circonstances d’une légitime défense.
    En effet l’artice 51 de la Charte des Nations unies est claire à ce sujet :
    "Aucune disposition de la présente Charte ne porte atteinte au droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un Membre des Nations Unies est l’objet d’une agression armée, jusqu’à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales. Les mesures prises par des Membres dans l’exercice de ce droit de légitime défense sont immédiatement portées à la connaissance du Conseil de sécurité et n’affectent en rien le pouvoir et le devoir qu’a le Conseil, en vertu de la présente Charte, d’agir à tout moment de la manière qu’il juge nécessaire pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales."

    4. Or dans le cas de la crise en Georgie le systeme de légitime defense collective de l’OTAN est pris en défaut.
    La question de l’agression militaire georgienne n’est pas pris en considération. On ne prend pas en compte cet aspect primordial du droit international après avoir écarté le représentant russe de toute possibilité d’éclaircir la position de son pays. Au contraire le conseil des ambassadeurs de l’OTAN exprime " leur solidarité et leur soutien aux autorités de Tbilissi".
    Prenant ainsi le risque de s’associer comme complices à l’acte d’agression, voir aux crimes de guerre, actes terroristes ou crimes contre l’humanité commis sur des populations civiles.
    Mais cette décision n’est certainement pas unanime. La Turquie prend immédiatement position par exemple pour soutenir la risposte des forces de la Fédération de Russie, pendant que la France court-circuite le dispositif en prenant contact avec Moscou. Ce qui pose le probleme du fonctionement interne de l’alliance Atlantique... La déclaration finale et les commentaires du secrétaire général Jappe de Hoop exprime t’elle les réticences et les réserves des uns et des autres ? Non.
    La déclaration de l’Otan était-elle purement et simplement "programmée" à l’avance et les représentants des nations membres ont-ils été placés devant un impératif fixé par quelqu’uns et qu’ils n’ont pas pu discuter ? C’est vraisemblable.

    5. Si c’est le cas il faut s’interroger alors sur la suspicion de manipulation de la majorité des membres de l’OTAN par quelques-uns, sur la finalité d’une telle manoeuvre et aussi s’interroger sur les précédents éventuels dans d’autres crises. Il y aurait-il un fil conducteur dans le discours de cette organisation, un changement de doctrine qui expliquerait une mutation d’une alliance offensive vers une organisation offensive ?
    Je viens de trouver ce texte qui signale : "une évolution très préoccupante, à savoir comment l’OTAN a progressivement glissé d’une alliance défensive qui devait agir sur son territoire dans le respects de l’ONU vers une force d’intervention préventive partout dans le monde et si nécessaire sans mandat de l’ONU."

    Ma plus grande crainte c’est que la vision Geopolitique l’emporte sur les principe de la coexistence pacifique. Et quand je dis Geopolitique je sous-entend tout un systeme de pensée liée à l’Ecole de Berlin
     :" une approche cartographique du monde où les "Grands Peuples" (grandes puissances) se partagent la planète en fonction d’alliances et d’une hiérarchie raciale des peuples. Cette Geopolitik active s’inscrit contre l’idée du droit des peuples à disposer d’eux mêmes émise par la SDN. Parmi les disciples de Friedrich Ratzel, il faut citer le général bavarois Karl Haushofer (1869-1946) qui affine la notion d’"espace de vie" et la perception de l’espace dans un but hégémonique. Après la défaite de 1918, il devient l’un des chantres de la puissance allemande."
    Cette évolution préoccupante qui expliquerait l’absurdité de la position défendue par l’OTAN et la molesse des protestations serait donc liée à une Realpolitik, "une recherche du pouvoir, [d’une hégémonie] indépendamment des questions religieuses et morales."

    6. Pour contrer cette nouvelle stratégie hégémonique et dans le cas de la Georgie, il n’est pas inutile que la Russie s’inquiète de porter toute l’affaire devant les instances internationales.
    D’une part pour faire reconnaitre l’agression et légitimer une occupation temporaire du territoire georgien puisque l’agression georgienne dont la responsabilité doit-être clairement établie, non seulement justifie : la limitation de facto de son intégrité territoriale contesté à bon droit par la volonté d’indépendance des populations ossètes et abhazes ; mais aussi par le déploiement des forces militaires russes d’interposition, rendu nécessaire puisque leur position initiale ne leur a pas permis d’accomplir la mission originel ni garanti leur propre sécurité.
    D’autre part cette agression pose également une question serieuse de l’aptitude de la Georgie à jouir de la pleine souveraineté sur ses affaires intérieures et extérieures.
    Selon les termes du traité 4+2 : "Les actes susceptibles de troubler les relations pacifiques entre les nations ou entrepris dans cette intention, notamment en vue de préparer une guerre d’agression, sont
    anticonstitutionnels et constituent une infraction punissable".
    Il s’ensuit que ces actes ayant été constatés, un jugement ayant pour objet de sanctionner la Georgie et de rétablir la conformité des institutions georgiennes au droit international aux termes d’un traité de paix accepté et conclu entre les parties belligérantes doit être la conclusion prévisible de cette aventure.

    Mais encore plus loin il faut aussi faire porter le regard sur la question de la légalité des initiatives de l’OTAN en regard de l’esprit et la lettre des lois internationales. Laisser les choses en état serait accepter cette épée de Damocles, ce jeu de roulette insupportable avec le feu nucléaire. L’accusation de complicité d’agression dans cette affaire permettraient une enquête aprofondie et représenterait un pas de plus, difficile mais nécessaire, dans la direction de la paix mondiale rétablie sur les bases du droit, de la justice, de la bonne foi et de la coexistence pacifique.


  • jean-jacques rousseau 27 mars 2008 08:57

    "...Les batiments US qui cabotent dans la mer interieure américaine"

    Ce genre de littérature et la qualité de l’information qu’on y découvre est tout a fait au niveau du lecteur moyen des publications "main-stream" des médias telles que Walt Disney (chaine ABC), Reuters ou Reader’s Digest...

    Grace à votre chronique on y voit vraiment "plus clair"...

    Continuez !



  • jean-jacques rousseau 11 septembre 2007 11:17

    Dan51 disait : "La situation des PME en France est catastrophique. Elles n’ont pas la capacité humaine et en capitaux propres à se projeter sur les marchés internationaux. Et cela va encore empirer car l’Etat a totalement brimé tout ces pans de l’économie - plus de 90 % de toutes les entreprises françaises - depuis plus de 20 ans au profit des quelques grandes entreprises françaises qui font la une des journaux.

    Et un tel retard ne se rattrapera pas de si tôt."

    Je souscris entièrement à cette analyse.

    J’ajouterai 3 choses :

    1. les PME sont désavantagées de plusieurs manières. En dehors des chambres consulaires départementales elles non pas d’interlocuteurs pertinents sur le plan d’une politique de développement économique régional, ni national. C’est purement une question d’organisation du pouvoir et in fine de démocratie. Si les régions avaient des compétences législatives étendues à l’image des « Lander » allemands, il en irait autrement. En bénéficiant d’un suivi plus attentif des autorités, les PME auraient notamment un accès équitable a des services régionaux plus efficaces d’aide à l’exportation ; aux ressources universitaires en R&D ; aux appels d’offres publiques ou privées ; etc.

    2. Par l’effet d’une centralisation politique des questions économique - aujourd’hui les plans de développement régionaux sont contrôlés par le gouvernement et les dossiers importants sont toujours gérés par le Ministre « à-tout-faire » des Finances. Les attributions du personnage sont devenues rocambolesques et ressemble à un titre de noblesse de l’ancien Régime : « Sa structure actuelle est définie par le décret[2] du 31 mai 2007 relatif à ses attributions. Le décret prévoit que »le ministre de l’économie, des finances et de l’emploi prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement en matière économique, financière, d’emploi, de formation professionnelle, de consommation et de répression des fraudes, de commerce extérieur, d’industrie, de postes et communications électroniques et de tourisme« . Il met en œuvre également la politique du gouvernement concernant les petites et moyennes entreprises, le commerce, l’artisanat et les professions libérales. » ouf !

    3. Evidemment personne ne peut s’occuper utilement de tant de sujets à la fois. La résultante est que la priorité sera donnée à quelques dossiers prioritaires en fonction de la pression de lobbies ou au coup par coup en fonction de l’actualité médiatique. Il en résulte que c’est l’optique et la stratégie des grands groupes industriels qui sera adopté et à l’ordre du jour et on (sur)valorisera le rôle de « champion industriel national » de tel groupe qui aura ses entrées dans le cabinet ministériel, pour reléguer les PME à un rôle de « sous-traitants », écartés des appels d’offre publics, suspendus au bon vouloir de leur principal client si ce n’est relégué au statut rédhibitoire « d’atelier artisanal du folklore local ». C’est ainsi ignorer le fait que toutes les grandes entreprises modernes ont fait leurs débuts dans un petit atelier artisanal et mépriser les débuts c’est interdire la prospérité future.

    Le succès des PME c’est l’effet d’un cadre institutionnel politique favorable à la démocratie locale et régionale pleinement compétente dans le domaine du développement économique. Aucun ministre ou aucun président omnipotent ne pourra décréter arbitrairement ce succès.



  • jean-jacques rousseau 8 septembre 2007 02:21

    Je suis plutot amusé par toute cette polémique suscitée autour de cet article. Il me semble quelque part que plusieurs voudraient faire le procès en hérésie du sieur Dugué pour déviationnisme à l’encontre d’une doctrine Darwinienne améliorée... Je me garderais bien de vouloir prendre sa défense car je me sens vite dépourvu par son aisance lexicale et logique et j’estime qu’il est suffisamment compétent pour exprimer ses conceptions et les défendre point par point.

    Cependant je crois que les motivations des opposants de cet article et je dirais même plus, de tous les adeptes du darwinisme et adversaires de l’intelligent design sont plus complexes qu’il n’y parait. Au premier abord on pourrait les croire sincères lorsqu’ils évoquent des arguments scientifiques en faveur de la théorie évolutionniste et à l’encontre du créationisme. Cependant ils semblent relativement gênés lorsqu’on laisse planer le doute et qu’on ose s’interroger ouvertement sur la pertinence de méthodes d’analyses ou de la faiblesse des protocoles expérimentaux, la carence de données statistiques suffisantes ou de la relativité l’anthropocentriste de certains constats...

    Est-cela l’ouverture d’esprit, l’humilité et la curiosité intellectuelle indispensables à toute découverte ? Je ne le crois pas. Sommes nous en présence d’une rigidité dogmatique digne d’un cabinets de doctrinaires ? Il y a apparence.

    Derrière tout ceci il apparait clairement un enjeu de croyance. Pour tout dire : un débat existentiel sur la nature, l’origine et le sens de la vie.

    Et c’est ici que tout devient sinon intelligible ou moins clairement tranché. Car malheureusement c’est ici que s’arrête le paravent, ou l’alibi scientifique et que commence le débat de conscience et que les sous-entendus s’expose en plein jour.

    La raison scientifique aurait-elle une limite ? s’étonnent quelques-uns... un peu inattentifs certainement... Helas oui je dois le souligner.

    Jean d’Ormesson disait l’autre jour sur le ton ironique qu’on lui connait : « Dieu n’existe pas... dans le monde physique. Car ce monde avec toutes ses lois et ses phénomènes ne serait que le reflet de son rêve. Alors Lui seul EST. » J’ai envie d’ajouter : « ces phénomènes tels que nous tentons de décrypter avec nos grossiers outils d’exploration confondent souvent notre raison, comment les relier entre eux et les représenter ? Cette connaissance pouvons-nous la porter ou nous écrase t-elle et ne fait-elle que nous renvoyer l’image de notre propre faiblesse morale et de la ruine de nos âmes ? Nous parlons de »selection naturelle« . Oui pourquoi pas ?... Mais devons-nous pour autant écarter l’idée d’une »sélection divine" ?

    Rappelons modestement que la science n’est pas le savoir des origines, ni celui de la finalité ou de la transcendance, mais des faits observables et expérimentables.

    Doit-elle mépriser les discours sur l’origine de l’univers, de la vie ou sur la finalité de l’existence ? Peut-être... Mais par le silence des sages qui se gardent de parler de ce qu’ils ne connaissent pas. Et non par des hurlements de fanatiques et imprécations retentissantes qui ne peuvent que résonner de vanité dans le silence enchanteur de l’éternité.



  • 19 mai 2007 11:36

    Je comprends que vous cherchiez une stimulation, un encouragement dans votre « éloge de la pensée totalitaire »

    Mais avez vous mal choisi le support pour cette tentative vouée a l’échec sur Agoraox ?

    Vous devriez peut-être essayer avec « La gazette du Palais »

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