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Jean-Pierre

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  • Jean-Pierre Jean-Pierre 11 avril 2012 18:45

    C’est quoi les écolos ? Pour les représenter ils ont hésité entre deux vedettes médiatiques. En cela ils s’inscrivent dans la culture dominante avec tout ce qui va avec. Classes moyennes supérieures ?

    Mais il y a sûrement dans la mouvance écologiste des gens qui cherchent autre chose que d’aménager cette société de consommation et qui par un long travail (personne n’a envie d’un long travail aujourd’hui) pourraient réunir toutes sortes de gens et accoucher d’un embryon de société.


    Je ne suis pas certain que le refus de l’aéroport soit le fait des classes moyennes supérieures. C’est sans doute beaucoup plus complexe que ça.

    Qu’on y trouve des classes moyennes inférieures c’est certain. On en trouve partout. C’est un milieu flou qui a pris la place laissée par les populations de culture populaire détruites par la société de consommation, agglomérées en masses dont on peut facilement extraire de la monnaie.

    Ce sont souvent des gens qui défendent leur petit confort personnel parce qu’ils sont proches du néant de la masse qui fait tourner la société dans laquelle nous vivons et qu’ils ont peur de ce qui les attend. 

    C’est peut-être ce néant qui engendre les suicides, actes de violence, manifestations et autres actes d’exorcisme ou de désespoir.

    On ne peut pas demander à de telles réactions d’être rationnelles. Elles sont affectives. Mais qu’importe, elles ne sont jamais prisent en compte, analysées. Les babillards des médias se contentent de les ranger dans des cases pré-étiquettées. Alors ? Faut voir.



  • Jean-Pierre Jean-Pierre 11 février 2012 10:04

    Culture populaire ?

    Il faudrait préciser. Populaire signifierait qui appartient au peuple, qui émane du peuple.

    Dans votre texte, cela doit signifier : qui est destiné au peuple. Hélas, le mot à les deux sens…


    Un film est un produit culturel, une marchandise, qui est produit par l’économie dominante.

    Qu’il dépasse la marchandise qu’il est, pour atteindre l’art, la liberté, est possible, mais pas nécessaire pour que ce soit un film. 

    Mais s’il n’atteint pas cette qualité, cette universalité, il n’est d’aucun secours à la « culture populaire », il reste une marchandise, un outil pour faire circuler la monnaie, un anesthésiant pour le peuple réduit à l’état de consommateur.

    Entre « folklorisation » et récupération, la « culture populaire » est en voie d’extinction.


    Ce sont des questions que je me pose. Autant vous en parler.

    Je ne peux pas parler du film. Je ne l’ai pas vu.



  • Jean-Pierre Jean-Pierre 11 février 2012 09:29

    Ne serait-ce pas Anouk Aimée sur la photo ?



  • Jean-Pierre Jean-Pierre 3 décembre 2011 09:25
    Filmer quelqu’un à son insu et publier ce film sur internet ressemble à un délit. Que ce délit soit encouragé, par la police si je comprends bien, est assez incroyable.

    Il ne semble pas être question de rechercher celui, ou celle, qui a filmé au lieu d’aider cette femme à retrouver son calme, au lieu de l’aider dans son désespoir. 

    Il y a pourtant là non-assistance à personne en danger et exploitation de l’image d’une personne privée.

    Je ne connais pas le droit, mais il y a au moins double délit, une monstrueuse bêtise et un danger bien plus grave que les paroles de cette femme.


  • Jean-Pierre Jean-Pierre 21 août 2011 17:50
    J’ai vu des films de Raoul Ruiz vers la fin des années soixante-dix, le début des années quatre-vingt.
    Nous avions la chance d’avoir à Nantes, à cette époque, une annexe de la Cinémathèque de Paris. C’était un lieu de découverte du cinéma qui sortait de la marchandise cinématographique à laquelle sont condamnés les gens de mon espèce.
    Raoul Ruiz était présent à la projection. Il y avait à voir « l’hypothèse du tableau volé », « dialogue d’exilés », et peut-être « colloque de chiens ».
    Les films étaient un bonheur de beauté, de lucidité, d’humour.
    C’était une écriture cinématographique, pas une collection d’idées, un discours, de la littérature ou des bavardages.
    Les échanges avec Raoul Ruiz, à la suite de la projection étaient simples, généreux, intelligents.
    Je me souviens juste d’un reproche qui lui avait été fait, de délaisser « le peuple ». Il a simplement expliqué qu’il ne pouvait pas faire parler des paysans bretons de par son origine chilienne, qu’au Chili il aurait pu faire un film avec des paysans chiliens. En France, il ne pouvait rencontrer les gens que par le cinéma, par ce qu’il connaissait, par des éléments plus universels.
    Il était étonnant que cette réflexion sur l’engagement au côté du « peuple » est été faite, le film « dialogue d’exilés » étant une belle illustration cinématographique du rapport entre les petites gens et les intellectuels en France.
    Si je ne trompe pas, le personnage expliquait comment les Chiliens en exil se rencontraient, quelle que soit leur origine sociale, et comment, peu à peu, les intellectuels s’intégraient à l’élite culturelle française, et comment les gens issus de couches sociales « inférieures », selon la culture dominante, glissaient dans la galère. Alors le Chili ne comptait plus et les intellectuels n’avaient plus aucun rapport avec les prolos.
    Il nous avait fait part de sa faim de filmer. Il avait raconté que travaillant pour la télévision française, il récupérait les chutes de pellicules, les restes de bobines, il les collait bout à bout, et après le travail, avec son équipe, ils continuaient à filmer l’histoire d’un homme qui volait. Cet homme sortait par la fenêtre de son bureau du premier étage et volait dans Paris. La caméra était montée sur le toit d’une camionnette. Nous avons pu voir un bout du travail en cours. A-t-il abouti  ?
    J’ai perdu de vue Raoul Ruiz après « les trois couronnes du matelot », « le territoire » et « la ville des pirates ». Le Cinéma « le Versailles » a disparu, où Henri Alekan nous avait parlé de l’image du film « Le territoire ». La cinémathèque de Nantes a mis la clé sous la porte. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est une fenêtre sur le monde qui s’est fermée pour moi.
    D’autres fenêtres se sont ouvertes, dans d’autres domaines, mais depuis quelque temps les gens comme moi sont refoulés dans des camps, sans barbelés, sans tortures, presque sans capos, mais tout aussi déshumanisants.
    Le cinéaste de cette époque-là disait beaucoup de choses, posait beaucoup de questions, son cinéma était un véritable dialogue, une maison ouverte aux passants, le genre qu’on ne trouve pas dans les supermarchés, ou dans les épiceries fines, de la culture.



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