Effectivement la première phrase de l’article est mensongère, mais la réalité est mentionnée en fin d’article. (Ce n’est pas une erreur puisque l’auteur connaît le document et le mentionne.)
Vers la fin de l’article également il est question de jeu. Mais dans l’événement rapporté, il ne s’agit pas d’un jeu. L’homme qui pilote le drone et obéit aux ordres ne joue pas. C’est un opérateur, un employé de bureau. Comme beaucoup d’autres personnes dans nos sociétés, il obéit à des ordres qui détruisent des milliers de vies humaines.
Les jeux d’écrans comportent beaucoup plus de risques dans leur déroulement. Le joueur peut perdre. D’ailleurs le but est de gagner en échappant aux risques, en maîtrisant la technique du jeu.
À aucun moment l’employé américain ne met sa vie en jeu, à aucun moment il ne peut perdre la partie. Au pire il pourra être licencié.
Par contre, il est possible qu’à un moment il prenne conscience des conséquences de son travail, de ce que coûte sont petit confort quotidien à l’humanité, à son humanité.
Chacun de nous en est là et devrait peut-être se poser un peu plus de questions sur ce que coûte son petit confort personnel à l’humanité. Mais l’idéologie que véhicule cette société marchande est très performante dans la mise en veille de nos facultés de penser. Elle nous réduit à des individus noyés dans une masse.
L’employé américain a commencé à réaliser, affectivement, qu’il avait perdu son humanité. Si ça n’avait pas été un enfant, il n’aurait peut-être pas été touché…
Ses supérieurs eux savent pourquoi ils tuent. Ils se foutent de l’humanité, Obama également. Il a été élu pour le job, et il a eu le prix Nobel…
La réponse du supérieur « c’était un chien » visait peut-être à rassurer l’employé, mais c’était peut-être, hélas, une forme d’humour et de mépris.
Dans ce monde de bêtes, d’illusions et de propagandes, il va être dur de retrouver des petits morceaux d’humanité. On en trouve quand même.
La paix américaine n’a pu se faire que par l’extermination des Indiens d’Amérique. Les colons progressaient sous la bannière du christianisme. Ils avaient eu droit à un beau scénario de terre promise, d’œuvre civilisatrice.
Peut-être qu’Israël aussi est un état factice, basé sur des mensonges, qui se cache derrière la religion, derrière les plaies de la dernière guerre mondiale.
Je ne vois pas où est l’intérêt des populations. Pa chez les personnes de religion juive avec lesquelles nous vivons entre humains.
Que cherchent-ils tous ces gens ? Qui sont-ils ? À qui profite le crime ?
À chaque fois qu’il y aura des élections en Israël il y aura des massacres de Palestiniens. C’est symbolique. C’est tactique. Souhaitons qu’il soit aujourd’hui impossible de perpétrer les mêmes massacres que dans les siècles passés. Ce n’est qu’un souhait.
J’ai bien peur que ceux qui poussent les pions ne soient d’aucune religion, d’aucun pays, et qu’ils sont prêts à exterminer beaucoup d’humains.
J’aurais dû tourner sept fois la souris sur le tapis avant de cliquer.
Quelques lignes de « Libération » hier en fin d’après-midi et de « Rue 89 » ce matin, commence à ressembler à de l’information.
Les journalistes ne sont pas encore allés enquêter sur place, mais ils nous apprennent que ce qui a été diffusé dans la presse est basé sur des informations de la police.
Là-dessus, chacun a brodé son histoire. Un fait divers avec un peu de littérature autour.
Les faits semblent être que la police est intervenue suite à une altercation entre les habitants du quartier, en cours de démolition, et les gens du campement. La police a demandé aux gens du campement de partir estimant leur sécurité en danger. La police s’est déplacée de nouveau quand l’incendie a été signalé et a constaté les dégâts. On ne sait rien de l’origine de l’incendie.
À partir de ces informations ont été colportées des histoires qui font peur. Ce n’était pas de l’information, même pas du fait divers. Cela ressemble à un comportement irresponsable, à de la rumeur, des ragots, que nous participons à colporter.
Des habitants de Marseille, vous, moi, chassent des familles roms et incendient les restes de leur campement. Pas d’informations dans la presse, juste la relation d’un fait divers. Un peu d’émotion. Peut-être n’en saura-t-on jamais plus.
Des gens ordinaires, comme le président, vous, moi, se sont permis de chasser des humains et, peut-être pour effacer toute trace de leur existence, ils ont brûlé les restes de leur campement…
Des gens qui ont des pouvoirs économiques, politiques, culturels, des pouvoirs quoi, racontent des histoires pour nous faire peur, pour nous ôter le peu d’humanité qui nous reste. Ça a l’air de bien fonctionner hélas.
Bientôt, nous nous entre-tuerons.
Ce n’est que quelques mots avant que de ne plus savoir qu’aboyer au sein de la meute.
Post-scriptum : ce n’est pas parce qu’on est pauvre qu’on est bête et il y a d’autres cultures que la culture dominante. Elle nous a bien endommagés mais il est encore possible de sortir de la bêtise.
Merci pour ces informations qui prouvent qu’il est encore possible de faire du journalisme. Vous nous donnez des faits simplement, suffisamment pour apprécier la complexité de l’événement et pour que nous nous posions des questions. C’est rare.