1/ Non messieurs, on ne porte pas plainte forcément le jour-même d’un viol !
Et alors... La réciproque n’est pas vraie pour autant : déposer plainte 8 ans après les faits ne les prouvent pas de fait non plus. Comme si quenqu’un contestait cela.
Que vouliez vous prouver, déja ?Ah oui, pfff en commencant votre post par « non messieurs », vous perdez toute crédibilité. Je vous le dis, je lutte pour ne pas vous insulter pour ce propos que je trouve calomnieux et sexiste.
2/ Dans tout trauma, et le viol croyez-moi en est un maouss, il se produit un phénomène de honte qui d’ailleurs ne s’efface quasiment jamais. Ça, c’est pour ceux qui continuent à s’étonner du pourquoi tous ces détails exprimés par T. Banon en vrac ici et là. Quand la parole se libère on n’est pas dans un développement logique de « process » !
Quel charabia. Sortez de votre rôle de « personne violée » et intéressez vous au process psychique de toute victime de crime, quel qu’elle soit. Vous allez vous sentir moins seule, j’en fais le pari. Personne n’a dit que subir un crime était juste, normal ou bien mérité. Admettez que quelqu’un prétende subir la même injustice que vous ne vous légitime pas comme experte ni comme diseuse de vérité. Que T.Banon soit incohérente ne prouve pas non plus qu’elle dise la vérité. Admettez aussi que la justice soit un peu moins naïve que cela et s’interdise de condamner sans preuve.
3/ le viol est un crime, il DETRUIT intérieurement et l’on ne s’en remet jamais totalement... je sais de quoi je parle ! Et pourtant c’est le seul crime pour lequel la victime ne pourra jamais montrer concrètement la réalité des gestes et du comportement de l’agresseur. Mettez-vous à la place d’une jeune femme (et Melle Banon n’est qu’une femme parmi des milliers violées tous les jours sur cette planète) qui sait qu’elle ne pourra JAMAIS démontrer que ce DSK est réellement un type malade... juste essayez d’imaginer... C’est parole contre parole, quand on a été humiliée et salie par un viol, c’est quasi impossible d’être solide face à un mec qui est totalement dans le déni.
Passons le charabia et les lapalissades, vous dites : « Le viol est le seul crime pour le quel la victime ne pourra... » ..Pffff ! Stop, arrêtez ! N’importe quoi ! Un viol se démontre bien plus aisément que la violence psychologique, par exemple. Surtout de nos jours. Avotr souffert vous-mêmes ne vous autorise pas à débiter des conneries. concernant T.Banon, c’est sûr qu’attendre 8 ans... Mais bon, c’est vrai, la France, le moyen-age, le droit de troussage omniprésent, une pauvre femelle sans aucun moyen intellectuel ni moyen de communication, parlant à peine le Francais, subissant la loi d’un quelconque Thénardier... la pauvresse n’aura trouvé personne pour l’entendre...à part la télé :/. Sérieusement, moi je la trouve coupable : si elle est la victime qu’elle prétend, et avec les moyens qui l’entourent, comment ne pas trouver la force d’aller voir un flic ? A quel moment cette femme et qui dispose d’une tribune et de l’arsenal médiatique, a pensé a toutes les autres, dont vous, qui subissent en silence, sans pouvoir se plaindre, et pis encore, aux futures victimes potentielles du violeur ? A supposer que cette tentative soit réelle, Le crime ne serait t-il pas plutôt là, ne rien dire et attendre le moment politique, le moment propice ? propice à quoi... ? A l’extorsion ? Navré de dire que la situation ressemble à ce qu’il y a de plus vénal dans la nature humaine, comme dansle cas Diallo.
Je comprendrai facilement qu’un événement médiatique fortuit puisse provoquer un déclic, et fasse qu’on se décide à sortir du silence des années après..., sauf que... elle en était déja sortie, et pas n’importe où, pour rappel : chez Ardisson :///.
Sinon, aux dernières nouvelles, navré de vous contredire, T.Banon ne se plaint pas d’un viol mais d’une tentative de viol. Quand vous dites « et Mlle Banon n’est qu’une des milliers violées sur cette planète » : vous affabulez. Faut pas tout mélanger, madame. Et encore, au début c’était agression (une agression dont on peut rire entre amis chez Ardisson...), mais bon, comme le crime d’agression était prescrit... va pour la tentative de viol. Ceci dit, c’est de bonne, guerre, hein, du point de vue de la victime. Admettez en passant que la justice ne peut se contenter de « bonne guerre » à l’encontre des présumés coupables, de la part des présumées victimes.
« Et les femmes dans tout ça ???? Ben voyons... toutes des salopes, des hystériques, des menteuses, enfin..... ce sont des bonnes femmes quoi, hein ??? »
Bin, les autres je ne sais pas, mais là, vous... comment dire ? vous en rendez vous seulement compte ?
Je salue vos efforts pour répondre à côté de la plaque à chacune de vos interventions.
C’est du grand art.
Vous ne méritez vraiment pas qu’on vous fasse l’honneur de vous répondre, mais je vais quand même le faire.
Vous faites une erreur d’interprétation de mon post, et le détournez sournoisement, en atteignant directement le point Godwin.
Je n’ai pas dit qu’enlever « sexisme » du dictionnaire aseptiserait la société : on parle du mot « mademoiselle » comme on aurait pu parler du mot « salope » ou « bonasse », ou celui de votre choix et qui serait symbolique du machisme.
Si vous tenez absolument à faire une comparaison avec le racisme, il aurait fallu citer le mot « bougnoule », par exemple, et non pas le mot « racisme ».
Et ce n’est pas l’ablation d’un seul mot qui aseptise une société : ce serait plutôt, dans l’esprit de mon post, la somme de toutes ces ablations : autant celles faites au dictionnaire qu’ à l’histoire, à notre patrimoine au sens général... ainsi que le lissage par le bas de nos caratéristiques humaines.
Est-ce trop vous demander de réfléchir avant de dire n’importe quoi ?
« Nous vivons dans une société où existe toujours un sexisme latent que seule les femmes remarquent parce qu’elles le subissent au jour le jour »
Je trouve ce propos révoltant.
Il est d’ailleurs assez courant de l’entendre, et je trouve aberrant chez les gens qui dénoncent le sexisme d’employer un argument aussi « sexiste » : comme si les femmes étaient les seules à pouvoir décrypter notre société et voir l’évidence.
Réduire les hommes ainsi n’aidera pas votre combat, ce genre de construction ne peut qu’alimenter une guerre des sexes.
Pour revenir au sujet, « madame » ou « mademoiselle », figurez vous l’homme que je suis comprend parfaitement le sexisme autour de cette question.
Question que je ne trouve que pas si futile, malheureusement, car elle est quelque part symbolique de l’omniprésence de l’héritage machiste qui affecte tous les étages de notre société.
Néanmoins Il est bien dommage que ce combat nous prive d’un aussi joli mot que Mademoiselle.
D’un autre côté, notre monde évolue, il faut évoluer avec lui, sans doutes...
Se faire siffler comme un clébard « hé mademoiselle mademoiselle t’as un 06 ? », il faut biern reconnaître qu’on n’est plus dans le charmant d’une époque révolue.
Mais brûler, détruire, castrer... ne résoudra rien, je ne pense pas.
Il est utopique d’espérer balayer des siècles d’influence en légiférant ici sur des mots, là sur des quotas.
Il y a d’ailleurs fort à parier que ce genre de lutte amènera les hommes à se défendre eux aussi des formes d’injustice qui existent AUSSI à leur encontre dans notre monde.
Pour arriver à une société aseptisée de nos caractères primordiaux et purifiée de son histoire ? Non merci.
Y’a sûrement mieux à faire, ne croyez vous pas ?
A commencer par s’attaquer aux fondements du sexisme : l’éducation des enfants, dans le respect de la personne et des sexes, et non pas ce formatage idiot et cette mécanique de rôles sur lesquels est construite notre société.
Et là, il y a vraiment du boulot pour les âmes courageuses !