Merci de prendre au premier degré une formulation ironique, (n’ayant d’ailleurs rien compris à l’Illiade, je vais aller de ce pas me pendre et m’amender).
D’ailleurs barbare n’est pas « qui ne parle pas grec » ce serait plutôt un étranger dont on ne comprend pas le langage, ou qui parle mal le grec, avec une forte connotation de mépris. Si vous voulez donner des leçons, faites le correctement.
Comme le symbole du cheval de Troie qui est peut être tout simplement le parangon de la métis ?
On peut remonter à l’épopée de Gilgamesh et dire que le combat entre le-dit Gilgamesh et Enkidu est la première apparition du concept repris ensuite par les grecs : « aime ton ennemi. »
Vous voyez comment on peut faire des lectures orientées en deux secondes ?
Vous avez été traumatisé par le poème de Byron pour mettre le giaour à toutes les sauces ?
@tic-tac : J’ai que la lutte armée était un sens minoritaire du djihad, le plus souvent régie par des règles strictes et que la polysémie du terme était une richesse. Et que l’on emploie ce mot n’importe comment, comme un espèce de mantra, tout comme bien pensance, bobo, etc etc, des termes que le journalisme a vidé de toute substance pour en faire des totems.
Quant à nous, on se sait surtout plus parler. Quant vous dites « chez nous, on s’est fait suer à avoir un mot pour une chose précise », j’entends un écho de cet aphorisme : « Plus on serre un mot de près et plus il le prend de haut »
Si l’on revient à Averroès, celui-ci avait déjà proposé une ébauche de laïcité dans sa philosophie politique, à l’horizon 1100. Faudrait peut être qu’on s’interroge sur la résurgence du fondamentalisme plutôt que se dire qu’il y a un problème chez les autres.
Et c’est quoi le problème avec la bouffe hallal ? ou vous parlez du dhabiha ? Personnellement, je ne vois pas de problème avec un rituel hérité des méthodes de chasses anciennes où l’on remercie Dieu pour avoir de la viande dans son assiette et où on tue l’animal de la façon la plus rapide qui soit. Par contre l’abattage industriel qu’il soit hallal ou charal, ça c’est problème, et ce n’est étonnamment pas que musulman.
Et, soit dit en passant, une religion qui a compris qu’il fallait se tourner vers les pays du pétrole avant toutes les autres me semble bien plus intelligente que toutes les autres
J’use du même procédé que vous, mon ami, à peine déguisé dans vos sarcasmes (les gentils pirates etc..)
Tout comme votre charge sur le Coran à base de citations (dont la traduction est parfois douteuse, comme souvent avec des termes polysémiques, la question du Djihad en est un exemple frappant). C’est avoir la la même lecture que les fondamentalistes que vous abhorrez ( à juste titre).
En quelques instants, je peux faire de même pour la bible :
Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux et tuez les en ma présence (Luc, 19-27)
Mais tu prendras pour toi les femmes, les enfants, le bétail, tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, et tu mangeras les dépouilles de tes ennemis que l’éternel, ton dieu, t’aura livré (Deutéronome 20.14)
Tandis que c’est l’inverse pour le coran :
« Repousser la méchanceté par le bien, alors il adviendra entre lui et vous, qui vous haïssez, d’être amis et unis. Et nul ne parviendra à cette perfection si ce n’est celui qui s’y exercera avec patience et modestie, nul n’y arrivera si ce n’est l’heureux.
Sourate 41, verset 34
»Invitez les tous sur la Voie du seigneur avec sagesse et par d’admirables prédications ; et discutez avec eux de la façon la plus honnête et la plus agréable ; car le seigneur connaît le mieux ceux qui, écartés de son sentier, acceptent d’être guidés.
Sourate 16, verset 125
Je peux même dire que Nietzsche était un pourceau guerroyeur source de tous nos maux contemporains :
"On arrivera encore à découvrir quantité de succédanés de la guerre, mais peut être, grâce à eux, se rendra t’on mieux compte qu’une humanité aussi supérieurement civilisée, et par suite aussi fatalement exténuée que celle des européens aujourd’hui, a besoin, non seulement de guerres, mais des plus grandes et des plus terribles qui soient ( a besoin, donc, de rechute dans la barbarie) pour éviter de se voir frustrée par les moyens de la civilisation de sa civilisation et de son existence même.
Humain, trop humain p.288
Ce travail de citations est fallacieux, surtout quant il n’y a pas un effort de compréhension et d’explications poussé qui l’accompagne. Si vous êtes un adepte de la lecture de textes religieux, vous savez bien la multiplicité des niveaux de lectures, et l’abondance de sens.
C’est, dans le cas de l’Islam contemporain, volontairement ignorer les efforts des théologiens musulmans comme Adnan Ibrahim à ce sujet, qui savent très bien que la littéralité de trop nombreux courants d’interprétations fait autant de mal que le pétrole à l’Islam.
De la même façon que vous ne niez pas que la France est irréprochable, personne n’a nié qu’il y avait un problème avec l’Islamisme, mais lier ce problème au texte est un raccourci dangereux, qui ne vous fait pas honneur.
Quant à Fouquier-Tinville, désolé, mais je suis plutôt adepte de Bossuet.
Que tenez à démontrer au juste ? Que les pages de l’histoire sont écrites de lignes de sang ? Super, merci pour le scoop, c’était très intéressant.
Que tous les arabes étaient des pirates ? Merci de l’info, J’irai le dire à Ibn el Khaldun et à toute cette cohorte d’imbéciles assoiffés de sang trop incultes pour connaître les bienfaits de la démocratie.
Vous croyez que la démocratie défend ses principes avec des bisous peut être ? Un tel angélisme à notre endroit, quant aux méfaits des agissement durant la colonisation et post colonisation est du même niveau que celui qui vilipende et culpabilise unilatéralement le « méchant blanc » pour tous les malheurs du monde.
D’ailleurs la démocratie, c’est l’apanage du progrès, l’accomplissement du royaume de Dieu sur terre, que dis-je, l’horizon eschatologique du genre humain et que les vilains barbus veulent tous nous exterminer parce que c’est marqué dans un bouquin. Bah oui, faisons de l’exégèse de caniveau, histoire de faire encore un peu plus honte à la nullité intellectuelle de notre époque.