La comparaison est appropriée, hein. Du coup, comme les sociétés des pays musulmans ne sont pas tous des modèles de démocratie, ça invaliderait le propos de l’auteur ? N’importe quoi, ton propos est anorexique.
Sur ton 1er point : "gauche bien-pensante = Aubry, Strauss-Kahn, Lamy, Hollande, Royal,
Mitterand, Delors, Rocard, altermondialistes qui comptent sur une bonne
gouvernance mondiale car les solutions nationales seraient a leurs yeux
du repli sur soi, etc...« . Les pros-européens, donc. Je trouve qu’on pourrait presque tous les considérer comme des libéraux plutôt que comme des biens-pensants (un directeur du FMI et un directeur de l’OMC se cachent dans ces personnalités).
Sur ton 2ème point : » gauche bien pensante = tous ceux qui ne cherchent pas quelles
aspirations legitimes expriment les militants FN, et qui se contentent
de les diaboliser en tenant des discours remplis d’altruisme mais qui
ne font jamais mention de leur part d’egoïsme« . Je pense que tu as partiellement raison, mais ce point mérite d’être développé. C’est la gauche et plus particulièrement Mitterrand qui a »fait« le FN dans les années 80, le laissant monter car 1° il affaiblissait la droite et 2° il affaiblissait le PC. Et la gauche a historiquement observé une posture particulière avec cet électorat, se refusant pendant longtemps à adopter des positions claires et officielles sur des sujets comme l’insécurité et l’immigration. Mais par contre, Jospin a essayé de rompre avec cette »tradition« quand il était aux manettes. Il l’a fait sans trop en rajouter, avec très peu d’aisance (les »sauvageons" de Chevènement). Et si la gauche revient au pouvoir prochainement, je pense qu’elle ne pourra pas contourner ces sujets, vu comment se sont déroulées les 10 dernières années.
Juste une précision sur ton deuxième point, quand j’écris : « Comme toute critique »de masse« , elle n’a que peu de sens », je fais référence à un amalgame. Ce qui n’est pas la plus porteuse de sens des « vues d’ensemble du réel », hein, on est plutôt dans la caricature (apanage récurrent de la critique de masse, donc).
Je trouve ton commentaire intéressant. Je vais y essayer d’y répondre en mettant mes provocations insidieuses de côté. Ce que j’essaie de dire, c’est que l’expression « bien-pensance » n’est utilisée que pour discréditer une opinion plutôt progressiste (et donc étrangement elle est née (très) à droite). Comme toute critique « de masse », elle n’a que peu de sens. La gauche fait exactement la même chose en usant à tort et à travers du terme « fasciste » lorsqu’elle est confrontée à une position plutôt réactionnaire. Ainsi, l’expression « bien-pensance » agit comme un Point Godwin (à l’envers, mais la mécanique est semblable), elle discrédite tout argumentaire, pollue tout les débats. Parce qu’au fond, tout les dirigeants dont on cause (ici au PS) ont des idées divergentes ,progressistes et réactionnaires selon les sujets (on ne peut le voir que quand ils sont aux ordres, et ça commence à dater). La pensée économique d’un DSK est très éloignée de celle d’un Hamon, comme la pensée sociale d’un Chevènement l’est d’une Aubry. C’est à la fois la grande force et l’immense faiblesse du PS, l’écart de convictions entre ceux qui le compose (ce qui répond aussi à ta dernière phrase). Pour ma part, j’adhère à des idées dites « de droite » et « de gauche », je suis très loin d’être un jeune stakhanoviste béat du PS. Tu évoques ensuite « le tournant de la rigueur ». Personnellement je me le justifie ainsi : crise économique en 2007 —> baisse de la croissance & hausse de l’endettement public —> agence de notation Moody’s (nid à fines putes devant l’éternel) qui menace de baisser notre beau AAA —> annonce d’un plan de rigueur. Donc à mon sens, l’origine du tournant de la rigueur, c’est l’intérêt financier. Et donc moi aussi, ça me casse les rouleaux genre concret. La défaite de la gauche : si tu parles de celle de 2002, il faut relativiser : la gauche (plurielle) et ses 65 candidats fait plus de 50 % des voix au 1er tour. C’est juste que Jospin n’a pu cru utile de faire campagne. Si tu parles de celle de 2007, c’est parce que les militants PS ont eu la stupidité de choisir la folle (copyright Delanoë) lors des primaires. Franchement le duel Sarko-Royal, c’est une honte pour quiconque aime son pays et/ou la politique. Enfin je pense qu’il y a plusieurs électorats FN, Il y a l’électorat dit « populaire », ouvriers dont beaucoup votaient communiste il y a 30 ans. Ce sont eux qui ont fui le FN pour voter Sarko en 2007. Et puis y’a « les vrais » : les racistes, les cathos intégristes et les restes de l’aristocratie, ceux qui pensent qu’on s’est trompé en 40. Ceux-là sont irrécupérables, hein. Voilà, j’espère avoir été plus clair.
Je n’attendais pas de réponse à mon dernier commentaire mais plutôt à celui d’avant, tes liens ne répondant absolument pas à la critique cordiale (ou pathologique...) que j’ai émise. Sinon oui mon ton est volontairement provocateur (plutôt qu’agressif hein). Mais je suis sûr que ton intelligence te permettrait de t’en amuser, plutôt que de t’en agacer. Un peu de détachement, bordel. Donc, avec tout le respect que je te dois, ton article est une pure masturbation de l’esprit, une analyse fantasmée d’un cliché inepte. « La bien-pensance », ça n’a de sens que dans la bouche de ceux qui emploient ce terme (bonjour M. Zemmour). Dans le fond ton article m’évoque ces penseurs de toute chose, ces fameux éditocrates, les Minc, Attali, Barbier et consorts. Si t’en doutes, c’est pas un compliment.