L.S.B

L’écoute des innocents qui ont supporté la galère de la procédure pénale aboutit à généraliser ce que décrit Mako dans son cas particulier. Les experts ont été utilisés comme appui de l’accusation et je ne pense pas que les OPJ et les magistrats ont fait un effort particulier pour distinguer crédibilité et vérité.

Parmi ceux qui ont largement collaboré à l’élaboration de la dictature de l’émotion, il ne faut surtout pas oublier les experts psychologues qui ont toujours considéré les paroles des enfants comme crédibles quelles que soient les circonstances. Loïc Secher en a été victime comme ceux d’Outreau et tant d’autres. Dans le cas de Loïc Secher, 4 experts ont considéré que la jeune fille était crédible alors qu’ils savaient qu’elle était "fragile sur le plan psychologique". Aujourd’hui, il serait nécessaire d’expertiser les experts pour connaître leur degré d’incompétence dans ce type de dossier et les poursuivre en correctionnelle pour faute professionnelle.

Ne m’appelez plus « France, pays des droits de l’homme » ! Le rapport ne parle pas, semble-t-il, de l’état des prisons. C’est dommage car la France détient une bonne place si on se situe sur l’état de délabrement des locaux (la deuxième place après la Moldavie, paraît-il !). On a les records qu’on peut !

Très bonne démonstration de la logique de mise en place d’une dictature en s’appuyant sur les bons sentiments populaires. Vous écrivez « C’est ainsi que les années 1997-2005 furent des années de terreur pour les innocents victimes d’une simple rumeur ». Vous êtes optimiste lorsque vous pensez que les années de terreur ont pris fin en 2005. L’affaire d’Outreau n’a été qu’un accident de parcours, pas une fin de la période de terreur. La preuve, c’est la réaction de la cour de révision vis à vis de LoÏc Sécher.

Pigripi écrit avec beaucoup de certitude : "La circulaire Royal fut courageuse et révolutionnaire". 

Il est surprenant de penser que la production de cette circulaire puisse être considérée comme courageuse lorsqu’on sait que le seul but de Royal était de se faire un nom en diabolisant une profession à partir de quelques cas de pédophilie. Ses conseillers précisaient clairement à des représentants syndicaux qu’il valait mieux 10 adultes innocents accusés à tort plutôt qu’un seul enfant victime non détecté. Merci pour le courage vis à vis des innocents et de l’ensemble des personnels de l’éducation !

Il n’et pas surprenant, par contre, que les mêmes personnes considérent que cette circulaire était révolutionnaire ! C’était la première fois qu’on incitait une profession à dénoncer au procureur avec le maximum de rapidité, par télégramme si nécessaire, tout soupcon se portant sur un membre du personnel de l’éducation. Le résultat a été catastrophique et dramatique. La trouille permanente pour tout le personnel d’être considéré comme complice si on ne dénonce pas à tout va la moindre rumeur... Et des milliers d’innocents jetés en pâture au lynchage public. Ce fut la grande chasse aux sorcières avec toutes les dérives qu’on a pu constater et dont Outreau est l’illustration exemplaire.

Bravo la révolution ! On peut dire qu’elle a été ROYALE. Et on ne peut que souhaiter aux défenseurs de tels procédés de se voir conduit en GAV avec les menottes sur simple dénonciation. pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Alors peut-être réfléchiront-ils avant d’écrire des conneries du genre : "La circulaire Royal fut courageuse et révolutionnaire".