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Le breton

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  • Le breton 26 décembre 2010 23:53

    1) entre -100 et 300, c’est un laps de temps très long, dans lequel il y a entre autre la révolte des juifs et la destruction du Temple à Jérusalem par Titus qui a pu amener un certain nombre de communautés à cacher leurs documents les plus important pour les préserver des destructions. Pour les manuscrit de Qmran, c’est le cas entre autre.

    Pour les 2 et 3, vous prenez le cas de ces textes et le présentez comme exceptionnel. Mais c’est aussi le cas de 80% de la littérature romaine classique. On a des copies antiques et on a conservé jusqu’à aujourd’hui d’autres textes qui parlent des textes aujourd’hui perdus, dont certains sont retrouvés par hasard par l’archéologie. Ce n’est pas franchement quelque chose de très inhabituel. On pourrait citer des centaines de titres d’auteurs romaines dont on sait juste aujourd’hui qu’ils ont été écrit.

    L’énorme anachronisme que vous faites en fait, c’est de parler de l’Eglise comme d’une institution moderne, capable de donner des ordres, de faire appliquer des condamnations, de censurer, ce qui n’est absolument vrai jusqu’à la réforme grégorienne au XIe.

    Au IVe siècle, il n’y a pas d’inquisition, pas d’encadrement strict des communautés. Chacun fait un peu ce qu’il veut dans son coin. C’est l’histoire de toutes les hérésies antiques : la thèse est condamnée à un concile, les évêques condamnés rentrent chez eux et font le contraire de ce qu’il leur a été prescrit et personne ne peut rien y faire.
    Je ne pense pas que l’on puisse trouver une seule hérésie qui ait été éradiquée pendant l’Antiquité.
    C’est bien joli de dire que l’« Eglise » a censuré les textes et les a détruit. Mais comment aurait-elle fait cela concrètement ?

    Pour vous cela est « facile » évidemment.
    Facile ? Alors qu’on a des communautés au fin fond des déserts d’Egypte et du moyen-orient, que la diffusion du christianisme se fait entre autre dans les marches de l’empire, Palestine romaine, Perse, Arménie, péninsule arabique, Egypte.
    Au concile de Nicée et surtout avant, l’Eglise n’a surtout aucun bras armé : les légions romaines ne font pas ce genre de travail...
    C’est quelque chose qui est complètement impossible. L’« Eglise » a à peine réussi à stopper la propagation des hérésies ou du moins à la limiter à certaines provinces (la moitié de ce qui allait devenir l’empire byzantin quand même), alors anéantir et sans laisser aucune trace une divergence religieuse...

    Sur le fait que le Vatican ait eu les parchemins pendant 50 ans, je n’ai pas vraiment d’infos dessus donc je ne dirais rien. Il me semble en revanche que c’est des manuscrits de Qmran dont vous parlez là et dans lesquels il n’y a pas d’évangile, juste des fragments de la Torah. Pour les manuscrits de Nag Hammadi, qui sont ceux parmi lesquels on a retrouvé l’évangile de Judas, de Marie et divers apocryphes, ils ne sont pas passés par le Vatican.

    Cela n’est absolument pas choquant que l’on puisse se demander si effectivement l’Eglise ait pu trafiquer certaines choses. L’Histoire c’est une science, pas une croyance. Mais ce n’est pas pour ça non plus que l’on peut dire tout et n’importe quoi.
    Et si on peut reprocher l’obsession Da vinci code (qui historiquement ne vaut rien, et ça je ne pense pas que l’on trouve des historiens sérieux qui disent le contraire), l’obsession inquisition ne vaut guère mieux. Limiter l’Eglise à l’inquisition, c’est comme retenir des 200 ans de la République en France uniquement la Terreur. Surtout que ce qu’on dit de l’inquisition est souvent plus que fantasmé.



  • Le breton 25 décembre 2010 17:21

    Ca commence sur la manipulation de l’Église pour finir avec l’opus dei. La trame est bonne... mais pour roman comme le da vinci code. Sinon d’un point de vue scientifique et historique, ça ne vaut pas grand chose.

    L’argumentation peut paraitre sérieuse mais ne tient absolument pas la route.

    Que la vie de Jésus ne soit pas originale ? Ce n’est pas vraiment une nouveauté. Si on prend comme dans l’article le panthéon grec, égyptien, romain, les cultes orientaux et la mythologie gréco-romaine cela représente des dizaines de millier de personnes , la probabilité de trouver parmi tout ce monde une dizaine de divinités ayant un quelconque point commun avec Jésus est de 0,9999999999 (la probabilité de trouver une autre divinité « née » le 25 décembre n’est d’ailleurs que d’1 sur 365). C’est un truc assez classique que de prendre des exemples qui concordent pour prouver le caractère exceptionnel d’un fait alors qu’en fait on prendrait n’importe quoi, ca concorderait tout autant. Et quand on regarde de près, la résurrection d’Eurydice n’a absolument rien à voir avec celle de Jésus, pas plus que le message de Mythra avec celui de Jésus.

    Ensuite que dire ?
    Que l’ouverture du christianisme aux païens s’est fait avec ce que l’on appelle le concile de Jérusalem en 50, en l’absence de Paul et sous la direction des apôtre Pierre et Jacques. Les apôtres du Christ eux aussi complice de la manipulation d’une Eglise dont ils ne pouvaient imaginer l’importance 3 siècles plus tard ? On va bientôt arriver à Jésus qui se manipule lui même.
    Que les quatre évangile canoniques sont déjà définis ainsi par Irénée de Lyon, deux siècles avant le concile de Nicée ?
    Que le contenu de cet évangile de Judas était connu par l’entremise de ce même Irénée, même si on n’avait jusqu’alors pas découvert le texte en lui-même ? Toutefois vu que le texte circulait à l’époque d’Irénée au IIe siècle, celui-ci n’a pas pu le déformer complètement.

    Pour dire que les évangiles sont faux en citant Tao te King, c’est assez original. C’est comme dire que l’Eglise ment à tout le monde et finalement reconnaître qu’elle est sincère en disant que les évangiles ne sont pas historiques au sens propre du terme et sont la compilation d’une tradition depuis la naissance du christianisme jusqu’à leur mise par écrit.

    Et quand à la théorie de l’Église en 324 qui décide de censurer et de faire disparaitre une partie des textes, c’est absolument risible. C’est le grand fantasme de l’Eglise totalitaire qui contrôle tout.
    En 324, nous sommes 11 ans après la fin des persécutions contre les chrétiens. le christianisme n’est pas majoritaire mais il est présent dans l’empire romaine mais aussi bien au delà : en Arménie, en Perse... Il n’y a pas de gouvernement religieux central (avant le XIIe siècle, le pape ne compte pour rien) et chaque diocèse, chaque communauté est largement autonome. Il est rigoureusement impossible de faire appliquer une décision des conciles antiques. La moitié de l’empire byzantin après la chute de Rome est hérétique, en particulier les provinces d’Egypte et du moyen-orient malgré les condamnations des conciles. En occident de tout les royaumes barbares, il n’y en a qu’un seul qui ne soit pas hérétique : le royaume franc.
    Alors dire : en 324 l’Eglise a condamné une partie des textes et une certaine vision du christianisme et pouf ca a disparu magiquement sans laisser de traces pendant 2000 ans.... c’est un peu léger

    Au final l’article postule :
    -l’existence d’un « vrai christianisme » non paulinien. Et par conséquent non apostolique puisque les apôtres se rallient plus ou moins aux conceptions dites de Paul. Un christianisme porté par qui ? Et surtout qui n’a laissé absolument aucune trace dans l’histoire
    -des clauses « secrètes » du concile de Nicée. Ce concile on connait assez bien ses conclusions : organisation de l’Eglise, proclamation d’une confession de foi (élaborée bien avant), condamnation de l’arianisme. En revanche nulle mise à l’index de certains textes, ni de certaines autres croyances. Bizarrement tout les autres conciles, qui sont de plus des réunions publiques, ne cacheront pas non plus aucune condamnation de déviance et d’hérésie.

    En gros l’existence d’un courant absolument inconnu dont la condamnation est tout aussi inconnue de l’histoire et avec pour preuve des lacunes dans des textes vieux de 2000 ans. C’est un peu vide non ?

    Et pour finir Tite-Live a écrit 135 livres sur l’histoire de Rome, 35 nous sont parvenus en fragments. Quel complot de l’Eglise/les francs-maçons/les juifs/l’opus dei... (au choix) !

    La seule chose à peu près correcte est le problème des traductions qui en est effectivement un. Il y a peu de monde qui arrive à lire l’araméen ancien. Et surtout la structure de la langue n’a rien de commun avec le français actuel ce qui explique un certain nombre d’incohérence qu’on peut trouver dans les évangiles. Mais on a trouvé des évangiles du IIe siècle et le texte (ou du moins sa traduction) est le même que ce qu’on peut lire aujourd’hui.


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